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sur 602 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Neil Gaiman est un extraordinaire conteur qui ne cessera jamais de m'impressionner avec sa plume si imaginative et prolifique. J'ai connu son oeuvre, il y a neuf ans, grâce à une adaptation cinématographique de l'une d'entre elles, l'excellent Stardust (Notez que la fameuse scène avec Robert de Niro, dans sa cabine secrète, est assez truculente et m'a arraché un fou-rire mémorable au cinéma!). le roman éponyme avait d'ailleurs été un véritable coup de coeur pour moi. Depuis, j'essaye de découvrir au fur et à mesure son oeuvre au travers des lectures de Coraline dont l'adaptation en film d'animation est également très réussie, le conte nordiste Odd et les géants de glace que j'avais un peu moins apprécié, très prochainement American Gods bientôt adapté en série télévisée et L'océan au bout du chemin. Malheureusement, ce dernier opus ne restera pas dans les annales pour moi car j'ai été véritablement déçue.

L'océan au bout du chemin est un conte horrifique dans lequel le narrateur âgé de 47 ans aujourd'hui revient dans le village de son enfance pour voir sa soeur et assister à un enterrement. En chemin, il ne peut s'empêcher de s'arrêter dans la maison de sa seule amie d'enfance, Lettie Hempstock et fait la rencontre de sa grand-mère. C'est alors qu'il se remémore les extraordinaires évènements qui ont nourri l'année de ses sept ans.

Il est vrai que j'ai beaucoup aimé le début du roman car je me suis immédiatement attachée au personnage principale, quand il était enfant. Il faut dire que j'ai eu rapidement le sentiment de partager avec lui quelques points communs, notamment au travers de sa passion pour les livres qu'il dévorait en cachette le soir dans son lit, de son attachement pour les félins et de son sentiment d'une constante solitude que ce soit à l'école ou dans le cadre de sa propre famille. Par sa plume, Neil Gaiman possède une très grande capacité à plonger son lecteur dans la tête d'un enfant de sept ans et à rendre sa psychologie très crédible. D'ailleurs, si certains évènements sont tout à fait compréhensibles pour nos yeux d'adulte, il n'oublie pas de les rendre bien énigmatiques dans ceux d'un enfant.

Puis, le récit glisse vers le fantastique et revêt davantage l'aspect d'un conte horrifique. Certes, j'ai trouvé quelques similitudes avec Coraline (un enfant plongé dans un état d'insécurité car laissé de côté par ses parents et devant se confronter à une femme à plusieurs visages, il est finalement guidé par un chat) ou même la saga de L'Epouvanteur de Joseph Delaney (un conte fantastique se déroulant dans la campagne anglaise avec un jeune apprenti qui doit combattre des créatures maléfiques) dont j'avais beaucoup apprécié la lecture. Malheureusement, j'avoue ne pas du tout avoir adhéré à la suite et je me suis même sentie mal à l'aise plusieurs fois. Certains évènements dans le récit m'ont paru vraiment trop loufoques, bizarres voire absurdes : j'avais le sentiment de me retrouver dans Alice au Pays des Merveilles (je fais surtout ici référence au dessin animé de Walt Disney car je n'ai pas encore lu l'oeuvre de Lewis Carrol). Quant à certaines scènes entre le jeune narrateur et son père, notamment la scène de la dispute puis celle de la salle de bain, elles ont ravivé en moi de mauvais souvenirs. Enfin, je ne savais jamais vraiment où l'auteur voulait mener son lecteur : à chaque fois que je pensais que le récit allait s'achever, Gaiman repartait sur de nouvelles péripéties, ce qui n'a pas manqué de me perdre, voire de m'ennuyer parfois.

En conclusion, L'océan au bout du chemin est un roman de Neil Gaiman qui m'a profondément déçu et mise mal à l'aise à de nombreuses reprises par la bizarrerie de son scénario et de ses évènements. Je compte bien aujourd'hui oublier ce roman et passer à autre chose : American Gods fera donc très bien l'affaire.
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Quand j'ai vu que le nouveau Gaiman était proposé par Babelio, je me suis inscrit vite fait à l'opération Masse critique et je suis très content d'avoir été sélectionné et d'avoir reçu ce livre, merci à l'éditeur.

Je n'ai pas lu tout Gaiman mais j'ai apprécié Neverwhere et Anansi boys, j'y ai trouvé un ton original qui renouvelle la fantasy. En revanche, je suis un peu déçu avec ce nouveau roman ; l'attente était sans doute trop forte mais je pense que c'est une oeuvre mineure, une nouvelle juste un peu rallongée, agréable à lire mais sans plus.

A l'occasion d'un enterrement, le narrateur revient sur les lieux de son enfance ; il retrouve le chemin qui partait de chez lui et arrive dans la ferme Hempstock où habitait son amie Lettie. Il se remémore une aventure qui lui est arrivée l'année de ses 7 ans et qu'il avait oubliée (comment peut-on oublier telle aventure ?).

Lettie, qui a 4 ans de plus que lui, l'emmène se promener, lui fait découvrir des drôles de choses et il assiste à affrontement avec un monstre. Il ramène une saloperie de cette aventure et croit s'en débarrasser facilement mais c'est alors qu'arrive une nouvelle gouvernante, Ursula Monkton, avec qui il se heurte. Tout le monde adore Ursula, surtout le père, mais son attitude vis à vis du garçon est vite inquiétante et le narrateur va avoir besoin de l'aide de Lettie et de son étrange famille car c'est un monstre qu'il faut renvoyer chez lui.

L'histoire du monstre n'est pas mal menée bien que son articulation avec le reste du récit me semble un peu bancale. Il y a beaucoup de thèmes dans ce roman, sans doute trop ; le livre fait référence aux livres de jeunesse avec les peurs enfantines et le père sous l'emprise de la belle blonde fait penser aux personnages de contes, surtout quand il est à deux doigts de sacrifier son fils. La fin pleurnichante sur le sacrifice des héros pour sauver le monde et ceux qu'ils aiment est un peu moralisatrice et je ne garderai en tête que le combat des Hempstock avec Ursula, bonne histoire avec un univers bien défini.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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De Neil Gaiman, j'ai lu - et beaucoup aimé - "Cornaline" et "L'étrange vie de Nobody Owens". Mais j'avoue que cet océan ne m'a pas embarqué - si j'ose dire. J'ai trouvé le schéma un peu répétitif - une méchante chose dont personne ne se méfie -, et puis j'ai trouvé certains passages inutilement cruels.
Et puis en lisant la quatrième de couverture, je m'attendais à une histoire "moins" fantastique que d'habitude, or on est en plein dedans, et c'est vrai que ce n'est pas mon genre littéraire de prédilection.
Je n'étais pas la bonne lectrice pour ce roman.
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J'ai été attirée par la belle couverture de ce roman ou devrais-je dire de ce conte plutôt sombre. Dans cette jolie histoire, l'auteur explore les souvenirs de l'enfance et nous fait glisser de la réalité vers le fantastique. A travers les yeux d'un enfant solitaire qui se réfugie dans la lecture, l'auteur donne vie à des lieux magiques ou étranges et à des monstres maléfiques à combattre.
Cet univers m'est totalement étranger et je ne crois pas que j'y reviendrai. Je pense qu'il s'agit plus d'un roman pour adolescent que pour adulte, cependant la lecture n'a pas été déplaisante. Et si nous avons gardé une âme d'enfant, nous aussi nous serons capables de voir l'océan au bout du chemin.
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Je sentais bien que je n'aimerais pas Neil Gaiman. le prologue de The Ocean at the End of the Lane est une introduction efficace : le narrateur, la cinquantaine, se replonge confusément dans le passé à l'occasion d'un enterrement. L'essentiel du récit prend place pendant son enfance, alors qu'il a sept ans et que des voisins étranges l'entrainent dans des péripéties surnaturelles. Hélas, ça ne fonctionne absolument pas. On a juste l'impression d'une succession d'évènements magiques et arbitraires, inexplicables et inexpliqués, et donc dénués de sens. Gaiman ne façonne pas un monde cohérent, avec ses règles internes, où donc pourraient naitre tensions, problèmes et résolutions. Au contraire, on fait face à une succession de péripéties aléatoires. Rien n'est jamais détaillé ou expliqué. Un événement magique, puis un autre, puis un autre.

Pourtant, à un moment, une vraie tension commence à apparaitre : quand l'ordre de la famille du narrateur est bouleversée par l'intrusion d'une créature (dont on ne saura jamais rien de précis) qui se fait passer pour une charmante nounou. Elle rend la vie impossible au protagoniste et commence à faire exploser l'unité familiale en s'appropriant le père. C'est prenant. Mais où mène tout ça ? Nulle part. Pire que nulle part : toute cette partie de la narration est effacée. Quelles sont donc les conséquences du point culminant, où le père est violent envers son enfant ? Rien du tout. Hop, ce passage va aux oubliettes, un petit tout de passe-passe et soudain ça n'est jamais arrivé. C'est presque le syndrome du « Oh, en fait tout n'était qu'un rêve ! ». Pas tout à fait, mais pas loin. Vraiment, rien ne semble avoir de conséquence. Si ce n'est la mort (et encore, c'est une fausse mort) d'un autre personnage qui, en passant, fait très artificielle : ce perso a une résistance surhumaine, mais, quand l'auteur à besoin qu'il se passe quelque chose, cette résistance disparait soudain.

Et l'écriture de Gaiman est bizarre. Exemple (p.191) :

I thought, this is the kind of water you can breathe. I thought, perhaps there is just a secret to breathing water, something simple that everyone could do, if only they knew. That was what I thought.
That was the first thing I thought.
The second thing I thought was that I knew everything.

Ça fait cinq « I thought » en quelques lignes. Ça ne peut pas être involontaire. Mais pourquoi ? Il y a beaucoup de répétitions de ce genre tout le long du texte.
Lien : https://lespagesdenomic.blog..
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Du Neil Gaiman typique, puisant ça et là ses influences mythiques. Mais j'ai eu parfois l'impression de lire un texte pour ado ou un scénario de film: la trame romanesque est selon moi assez faiblarde et l'unité de lieu lassante. Une déception.
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Un livre et une histoire étrange. Je suis dubitative.
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Alors qu'il se rend à un enterrement, le narrateur de ce roman fait un détour sur les lieux de son enfance. Il se souvient et partage avec le lecteur ses souvenirs d'enfant de 7 ans. Avec ses parents et sa soeur, il vivait alors dans une grande maison près de la ferme des Hempstock dans laquelle il y avait trois femmes, une femme très âgée, une plus jeune et une enfant de 11 ans, Lettie. Un jour Lettie l'emmène près de son ''océan'' (une mare au fond du jardin) et il se fait piquer sous le pied. Rentré chez lui il découvre sous son pied un ver qu'il essaie de retirer. le lendemain, apparaît Ursula, une gouvernante chargée de s'occuper du jeune garçon et de sa soeur. Toute la famille se met à adorer Ursula sauf le garçon qui est convaincu que c'est une créature maléfique.

Ce récit, ou plutôt ce conte, raconté à hauteur d'enfant, mais clairement destiné à un public adultes, est assez réussi. On s'attache à l'enfant, seul face à ses terreurs et impuissant à convaincre ses proches du caractère maléfique de la gouvernante. Les personnages et les situations sont bien dépeints. Cependant, je suis restée assez extérieure à l'histoire et je me suis ennuyée à la lecture. Les critiques étant plutôt élogieuses, je suis peut-être passée à côté...
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Je me faisais une joie de replonger dans du Neil Gaiman après des années sans avoir ouvert l'un de ses livres... Peut-être n'était-ce pas le bon ou peut-être ai-je perdue, avec les années, une partie de mon âme d'enfant nécessaire pour plonger dans cet univers.

Cette lecture n'a pas su m'emporter. Elle se rapproche d'un conte pour enfant où l'entrée dans l'histoire me semble un peu tirée par les cheveux et où l'issu ne présente par grand intérêt. Un peu un "tout ça pour ça". J'ai lu l'histoire du protagoniste sans grand intérêt et ai trouvé les péripéties trop rapides, sans enjeux et vite réglées comme pourrait le faire un enfant lorsqu'il invente une histoire.

Une déception pour moi. Lecture à réserver à un jeune public.
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J'avais beaucoup entendu parler de Neil Gaiman... ce n'était peut-être pas celui à lire en premier, car, la magie n'a pas opéré. Déjà, ne cherchez pas l'océan, on le sait dès les premières lignes que c'est une mare. le côté mystérieux est souvent donné par des phrases coupées, peu explicatives et vide de sens. Il faut lire entre les lignes. Mais voilà, l'histoire n'est pas assez accrocheuse pour cela. Je l'ai fini, juste histoire de me faire un avis définitif pour cette critique.
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