AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,21

sur 40 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La Rune et le Code est un livre original mais dépassé par sa propre ambition. Réunir et opposer un univers de fantasy et de science-fiction est un concept qui m'a initialement intrigué... avant que la réalisation ne douche mes espoirs. L'auteur, Arnaud Dollen, s'est entouré d'un collectif d'écriture chargé d'élaborer les personnages, l'univers, les émotions. Méthode intéressante mais ces différentes visions n'arrivent pas à faire consensus et le texte se dilue et éparpille le peu d'âme de cet univers.

Comment en est-on arrivé là ?

Premier tome d'une saga dont l'ambition est d'atteindre sept volumes, ce roman est le prolongement littéraire d'un jeu vidéo d'échange de cartes NFT nommé Cross the Ages (un peu comme comme Yugioh à l'époque, mais en version dematérialisée mais bien monétisé malheureusement). Il semblerait donc que certains personnages et concepts existaient préalablement au livre. Malgré tout, le travail d'élaboration du lore témoigne d'une belle inventivité.

Parlons déjà des personnages. Les deux dirigeants, Solis et l'Ordonnateur, mis à part, les autres personnages n'accrochent pas. Plusieurs des personnages importants pour l'intrigue sont terriblement mal écrits. Aurèle, un jeune gladiateur, personnage assez creux, est ramené à un secret incessamment évoqué donc immédiatement de polichinelle. L'antagoniste principal est caché de tous mais réserve lui-même une salle de réunion où tout le monde s'y rend. Personne ne s'en rend compte alors qu'on attire notre attention juste avant sur le fait que les registres sont rigoureusement tenus par l'administration Arkhante (normal l'administration, c'est du carré, quelque soit l'univers). le reste des personnages secondaires n'inspirent rien et leur écriture est même parfois contradictoire comme le garde du corps de la Malkah ou la nourrice.
A contrario, les bons personnages se démarquent vraiment. L'ordonnateur claque. J'ai aimé son intelligence, son intériorité, ses motivations et son peu de scrupules. Solis est aussi captivante. Elle dégage une puissance et une sincérité renversantes. Elle n'est pas exempt de quelques contradictions mais a beaucoup de potentiel. Elle est d'ailleurs l'instigatrice de la plus belle séquence du livre, lorsque le héros de l'Appologium revient à Arkhante.

Côté scénario, je n'ai pas été emporté. Je n'ai que peu ressenti l'aventure, la tension, l'horreur ou les pulsions. le tumulte est sans saveur, les échanges entre personnages oscillent contradictoirement entre la grandeur et du creux. le système politique et l'univers autour de Mantrix est bon et original mais les autres décors et séquences s'enchaînent sans goût que ce soit le combat dans l'arène, la traque de l'égorgeur ou le monde d'Arkhante très stéréotypé, vu et mal-calqué. le système Un pays-une magie / des personnages Légendaires / des boosts qui donnent des pouvoir supplémentaires : tout ceci est un jeu vidéo. le Rift, qui aurait pu être un atout, est juste un macguffin. Même l'écriture est parfois terrible ! Je n'ai pas compris le choix d'assommer aussi rapidement le lecteur au début du livre de concepts évasifs et de mots-valises.

Bref, La Rune et le Code a des atouts indéniables : quelques personnages forts, un univers à double avers, original s'il est bien traité, et quelques scènes clés. Il est pourtant vérolé par une écriture erratique, des anticlimax sur des anticlimax et des personnages sans âme. Dans un livre de SF ou de fantasy, je m'attends toujours à ressentir de l'émerveillement et ce n'a pas été le cas pour ce livre. J'ai souvent eu l'impression d'être dans un MMORPG avec ses factions et personnages stéréotypés. Il faut certainement y voir un effet du lien de ce livre à son univers étendu, avec ses qualités comme ses défauts. Je ne suis pas bien sûr de comprendre pourquoi Bragelonne s'est lancé dans cette aventure. Vous allez me trouver étrange comme type, mais je suis même triste, incroyablement triste.

Merci tout de même à Bragelonne et à Babelio pour ce livre.

(V2)
Commenter  J’apprécie          160
Voici un ouvrage qui sort de l'ordinaire.

Tiré d'un univers vidéoludique, ce projet est la première occurrence papier des histoires le composant. L'équipe dirigée par Arnaud Dollen, comprend également Norbert Merjagnan, Alain Damasio, Héloïse Brézillon, Fabrice Capizzano et Pablo Servigne - chacun·e avec leurs attributions spécifiques.
Selon un article de la Tribune, les auteurices sont "engagés à coopérer pour dix ans autour de la rédaction de sept tomes"... Rien que ça !
Alain Damasio le technocritique (pour être gentil) dans un projet avec des NFT, il y a de quoi sourire.

L'univers de Cross the ages reprend une vieille lutte entre croyance et science, transposée en magie versus technologie - les deux rendues via la fantasy d'un côté et la science-fiction de l'autre. Deux peuples s'affrontent, et par leur entremise, deux traditions littéraires.
L'influence de Damasio (qualifié de "mentor") se sent dès les premières pages où les jeux de mots pullulent, puis devient "éclatante" dès le chapitre trois - le premier "côté" SF - avec sa mise en page qui fleure un peu la caricature.
L'histoire est pleines de péripéties mais, franchement, peu de plaisir à lire de mon côté. J'ai même fini par... ne pas finir !

En fin d'ouvrage un glossaire dans lequel sont rassemblés les trouvailles... On imagine que l'équipe s'est bien amusée à imaginer tout ça, mais franchement c'est assez lourd. Voire caricatural.

Peut-être que ce projet, via son apparente massive communauté de joueureuses, donnera envie à son lectorat de prolonger les lectures dans un genre ou l'autre. Peut-être. Pas sûr.
Commenter  J’apprécie          71
Je n'ai jamais réussi à adhérer à ce roman qui part pourtant d'une idée originale : réunir dans un même univers la magie de la Fantasy et la technologie de la science-fiction. Si la sauce n'a pas prise, je crois que cela tient à 3 éléments :

1/ Un roman en mode galerie de personnages. D'un chapitre sur l'autre, l'auteur change de personnages, voire de régions, pour nous faire découvrir un nouvel élément de son univers qu'on sent riche et travaillé. Sauf qu'à trop switcher, on n'a pas le temps de s'attacher. Même Aurèle, qu'on sent être un personnage principal, est finalement peu travaillé. Seul Solis revient vraiment tout le long du roman.

C'est particulièrement flagrant à la fin du roman où ce qui est censé être une apothéose de l'affrontement entre les deux civilisations (enfin je suppose, c'est le dernier chapitre) fait pssshiiit car je me suis dit "Attend, c'est qui déjà ces 2 là ?".

2/ Un univers trop superficiel. C'est sans doute un défaut lié au premier, mais j'ai eu cette impression de superficialité tout le long de ma lecture. Ca tient à plein de petites choses. Par exemple la technologie mantris qui ne rime à rien, l'auteur utilise des mots comme « antimatière » sans que cela n'ait de sens. Ou les jeux de mots, qui sont parfois bien trouvés mais qui n'apportent rien au récit. C'est vrai aussi pour les personnages, trop fades, que je n'ai pas eu envie de suivre. En fait c'est paradoxal parce qu'à la fois ça fourmille de détails (un peu inutiles), et en même temps on a l'impression que ce n'est pas "pensé", que ça ne sert pas à l'histoire.

3/ L'écriture de l'auteur. Trop souvent, Arnaud Dollen nous explique son monde au lieu de nous le faire découvrir à travers l'action de ses personnages. Idem pour les persos d'ailleurs, il nous explique leurs histoires et ce qu'ils pensent au lieu de nous l'incarner par des actions et des dialogues. du coup non seulement ça casse le rythme du roman, mais en plus ça donne des scènes étranges. Par ex, ces dialogues où Solis est censé rivaliser du subtilité et de stratagème politique d'après les descriptions, sauf que le dialogue est archi plat et sans saveur.

Bref, je n'ai pas aimé.

PS : la 1ere de couverture multiplie les noms connus (Alain Damasio, Pablo Servigne…) sans que nulle part on nous explique leur rôle exact. Ça m'a laissé l'impression d'un coup marketing plus qu'autre chose du coup…

PS 2 : Par contre, j'ai été supris de découvrir un bel objet livre. Couverture en dur, pages colorées, c'est original et qualitatif.
Commenter  J’apprécie          50
Bon j'arrive à la moitié du livre et je m'ennuie, c'est abominable. Pourtant l'idée de mélanger sf et fantasy est vraiment bonne et me plaît beaucoup. Mais il ne se passe rien, je n'arrive pas à rentrer dans l'univers, c'est pas super bien écrit, les personnages me laissent de marbres. Les quelques parties de lore arrivent tout de même à piquer mon intérêt, notamment lors qu'on aborde la guerre entre les deux pays. Mais à part ça, rien...
De toute évidence, c'est adapté d'un jeu dont je n'ai jamais entendu parler. Ne connaissant pas du tout l'univers, je ne suis certainement pas le bon public pour ce livre. Je pense que le format bd m'aurai fait plus accrocher.
J'espère tout de même qu'il trouve son public qui sera certainement mieux l'apprécier que moi
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (152) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4947 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}