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EAN : 9782130749738
144 pages
Presses Universitaires de France (22/02/2017)
4/5   16 notes
Résumé :
Merleau-Ponty affirmait que les problèmes humains étaient sans doute insolubles, mais qu'entre les questions qu'ils suscitent et les réponses que nous tentons d'y apporter se tient l'espace, modeste et fragile, d'une vie. La vie elle-même est toutefois le plus insoluble de nos problèmes : nous ne sommes pas armés pour l'affronter. Vivre n'a rien d'un sport de glisse. Le monde extérieur, les autres, nos responsabilités suscitent en nous une peur primordiale, à côté d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un petit essai qui remet d'aplomb !
Je vous suggère de commencer par l'index page 241 ; sorte de petit check up des maladies du corps et de l'esprit que ce petit livre se propose de soigner. Quand je dis soigner, je veux dire accepter car au fond le seul remède valable pour vivre sa vie c'est comprendre ce que l'on vit et l'assumer. Absurdité de l'existence, amour, bêtise, burn out, culpabilité, deuil, échecs, envie, faire son âge, déception, honte de soi, passion, pauvreté, laideur, vieillesse, solitude, addictions, syndrome du vendredi soir… voici les maux de l'âme et du corps qui enserre toute l'humaine collectivité. Pour l'auteur le choix face à ces situations est de : « désespérer ou être soi » !
Etre soi face à la maladie incurable, face à la mort, face à la souffrance amoureuse, face à des voisins, son banquier… Pas si simple ! Laurence Devillairs propose un remède philosophique : Affronter ce que l'on n'a pas décidé, « toréer, approcher au plus près ce qui pourrait nous écraser » non pas pour en ressortir plus fort comme des milliers de livres de développement personnel le promettent mais simplement pour vivre, droit dans ses bottes. Parfois le remède semble aussi dur que le mal, mais vivre c'est accepter en agissant, secouer l'inertie de la vaine consolation d'ailleurs Devillairs fait un chapitre sur la cruauté de la philosophie qui « appuie pile là où cela fait mal ». Face à la douleur l'auteur propose de faire diversion car on ne la combat pas on ruse avec elle. Concernant la maladie, elle bat en brèche l'idée que ce serait une guerre, la métaphore d'un malaise antérieur qui nous aurait conduit à « nous » rendre malade ; une sorte de double peine pour le malade qui se retrouve responsable de sa maladie et de sa guérison ou pas. La façon la plus saine d'être malade est simplement de vivre avec la maladie de « l'épurer de sa métaphore, de résister à la contamination qui l'accompagne ». Et que dire de l'amour ? « le remède épicurien de Lucrèce n'est pas d'être sans cesse amoureux mais d'apprendre à ne pas ajouter à l'amour le fantasme d'avoir trouvé le seul l'unique ni de croire qu'on ne peut aimer qu'une fois ».
Tout cela demande de la rigueur car il s'agit de passer au tamis les lieux communs, les stratégies faciles, d'être sans concession avec soi-même, de ne jamais simplifier, de raisonner sans cesse, oser entrer en conflit avec le prêt à penser dans lequel nous baignons et cela qu'il s'agisse de la beauté, la santé, les relations sociales, l'argent, la famille etc…
Un livre-médecine qu'il vaut mieux lire deux fois qu'une afin de retenir que « pour bien vivre, il faut (…) apposer le sceau de sa volonté sur chacun des actes que l'on accomplit. Se reconnaître dans les choix que nous faisons même si nous échouons pour éviter les « si j'avais su » les « si au moins » qui font vivre à côté de son existence. "

J'aime l'idée de ne plus se plaindre de son sort, ni de se flatter de ses succès (toujours relatifs) mais simplement de vivre, d'assumer ce qui arrive, faire le dos rond quand c'est dur et se laisser planer quand la vie est en harmonie avec ce que l'on est.

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Ce livre part du postulat suivant : la philosophie peut guérir. Elle va même plus loin; si vous êtes malade elle vous aidera, si vous ne l'êtes pas, elle vous montrera que si, un peu, inévitablement, vous l'êtes (...) !
Entre ça et le sommaire (énooooooorme) que je vous déconseille de lire de prime abord, je me suis demandé si j'avais bien fait de choisir ce livre (au passage je remercie Masse critique pr cet envoi!)

Mais maintenant que je l'ai lu je me dis qu'on doit surtout s'en servir pr ce qu'il est : un moyen d'accéder rapidement à l'article souhaité qui vous éclairera dans un premier temps sur la pathologie évoqué (description, symptômes...) et essaiera ensuite d'y apporter un "remède philosophique".

Car c'est, je pense, comme cela que doit se lire ce petit livre, en pointillé ! Même si la lecture de l'ensemble m'a plu par ces rappels à de nombreux propos de philosophes connus et appréciés par moi (Montaigne par exemple), j'ai trouvé que la lecture de l'ensemble était peu appropriée, pas vraiment efficace et parfois déplaisante.

En effet certains articles m'ont paru vide de sens mais parce que je n'en avais pas "besoin" et ne m'ont donc pas parlé comme d'autres. D'ailleurs les petites flèches à la fin de chaque article sont sympa pr aller plus loin dans ce qui nous intéresse vraiment et c'est un point positif.

Comme je l'ai déjà évoqué j'ai beaucoup aimé le rapport constant aux grands philosophes des différentes époques et l'explication à chaque fois très claire des idées qu'ils ont pu défendre dans des traités parfois flous.
Je suis néanmoins déçue par certains concepts juste abordés et qui du coup empruntent à la philosophie cet hermétisme du sens parfois.

Un livre pr les amoureux de la philosophie vulgaire (au sens de vulgarisation j'entends) mais qui, selon moi, laisse un peu sur sa faim quand à la promesse énoncée en titre de livre.
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Alors je vais commencer par donner la définition du mot philosophie. C'est un ensemble de conception portant sur les principes des êtres et des choses, sur le rôle de l'homme dans l'univers, sur Dieu, sur l'histoire et, de façon générale, sur tous les grands problèmes de la métaphysique.
Il existe plusieurs définitions de ce mot, la philosophie des sciences, d'Aristote mais pour faire simple on peut remplacer philosophie par sagesse, principe ou encore intuition.

Dans un chapitre l'auteur parle de la vie quotidienne et de la routine et du fait que la littérature est un bon moyen pour échapper à cette monotonie. Elle à tout à fait raison. Quoi de mieux que de lire un bon roman pour s'évader et oublier son train-train quotidien le temps de quelques pages?

Ce livre fait énormément réfléchir sur la vie que nous menons, sur qui on est, qui on veut être et pourquoi on fait certaines choses, sur notre vie en général.

J'ai adoré et dévoré ce livre en seulement deux jours.
Laurence Devillairs nous parle des problèmes que l'on peut avoir et comment y remédier.
J'ai appris pas mal de choses, je vais en appliquait quelques unes.

Merci au éditions PUF et à Babelio pour cet ouvrage qui va me permettre de vivre autrement.

Je vous conseil ce livre il va vous apprendre des choses incroyables.
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Petit livre sans prétention qui se lit allègrement (vite et dans la joie) Chaque chapitre traite d'un mal de vivre différent, qu'il soit du corps ou de l'âme et propose un traitement philosophique soutenu par des citations variées plus ou moins connues. de belles leçons de sagesse mises au goût du jour, ironisant sur les modes, qui permettront d'affronter le quotidien et de réfléchir à la singularité de son existence.
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Lumineux, limpide. Des mots simples pour décrire les paradoxes de l'existence au plus près de l'âme et du corps. La philosophie considérée comme une guérisseuse, qui soigne la vie, le fait même d'avoir à vivre.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Ceux qui ont enduré la souffrance savent qu'on n'en fait rien. Si souffrir est l'envers exact d'agir, l'expérience d'une impuissance radicale, la plainte est au sein de cette impuissance une tentative d'action, une volonté de rompre l'exil où je me trouve (...) Il n'est pas question ici, des geignards ou des hypocondriaques, des douillets que tout agresse, des pleureurs et des pleureuses qu'un rien endeuille et qui se complaisent dans le métier de victime. Il s'agit d'une plainte parcimonieuse et sobre, celle qui dénonce la violence de l'existence : pourquoi moi ? jusqu'à quand ? pourquoi maintenant ?
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La plupart du temps nous ne pensons pas par nous-même mais par les autres (...) impacter, solutionner, prioriser, débriefer, ressenti, vécu. Pour lutter contre cette nourriture industrielle, il faut cultiver la curiosité qui consiste à refuser les automatismes de pensée et à privilégier ce qui déconcerte.
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Nous devons consentir à ce qui ne demande pas notre consentement. Accepter ce qui ne laisse pas le choix (...) Si nous ne sommes pas maître du "destin", nous le sommes de nous-mêmes, et de la façon dont nous accueillons ce qui survient. (...)Ce qui nourrit la peur, c'est la peur, et non l'objet de la peur. (...) si nous ne décidons pas des évènements nous décidons toutefois de l'importance que nous leur accordons.
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Vieillir est das doute la seule métamorphose qu'il nous soit donné de vivre. Je reste le même en devenant un autre. Le monde, ma vie, mon être se décolore. On ne va plus nulle part, on est arrivé (...) mais vieillir n'est pas une question d'âge ; c'est un problème d'inertie. On vieillit quand on se contente de continuer, sans plus chercher à inaugure des commencements (p67)
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C'est une souffrance à peine supportable que celle qui naît du regret. Elle instaure entre soi et sa vie une distance, que rien ne pourra combler, car ce qui est fait est fait, et ce qui n'a pas été fait ne pourra plus l'être.
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Videos de Laurence Devillairs (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Devillairs
« C'est beau ». En trois mots, tout est dit. Devant un paysage comme devant un tableau, les mêmes mots. Qu'expriment-ils : un plaisir, un goût, une mode ? Et si c'était bien plus que cela ? Et si la beauté, notre capacité à la voir, la sentir, l'entendre, était la manière privilégiée que nous avons d'être vivants, sur cette Terre ? Cette aspiration à la beauté, qu'elle soit modeste ou grandiose, dans la nature ou dans les musées, est vitale. Mais nous la négligeons. Nous passons à côté, même en voyage, où elle constitue pourtant la vraie destination. Il nous faut réapprendre à voir. Ne pas rater nos rencontres avec la splendeur de ce monde. Au fil d'une trentaine de textes lumineux, mêlant expériences personnelles, réflexion philosophique et exercices d'esthétique appliquée, Laurence Devillairs nous invite à ouvrir les yeux sur la beauté du monde.
Actuellement en librairie !
Laurence Devillairs est normalienne, agrégée et docteure en philosophie. Spécialiste de Pascal, elle a notamment publié Petite philosophie de la mer, Être quelqu'un de bien. Philosophie du bien et du mal ; Guérir la vie par la philosophie et Philosophie de Pascal. le principe d'inquiétude.
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