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Luz (Illustrateur)
EAN : 9782226446541
368 pages
Albin Michel (28/09/2022)
4.38/5   82 notes
Résumé :
Qu'il pleuve ou qu'il vente, « la bande » de Vernon se reconstituait. Et une idée idiote - se retrouver hors la ville pour danser - devint une aventure commune. Ils appelèrent ça les Convergences.

La quasi-totalité de cette seconde partie est originale. Il y a un plaisir fou à faire évoluer un texte publié - de façon à ce qu'il trouve la meilleure forme possible dans l'imagination d'un autre. Virginie Despentes

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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-- Un petit coup de moins bien --

J'avais beaucoup apprécié le premier tome, découvrant l'oeuvre de Virginie Despentes avec son adaptation en BD co-signée avec Luz... Ce préambule élogieux (bien mérité) signifie aussi ma déception à la lecture du deuxième et dernier tome.

Le personnage de Vernon s'efface derrière les personnages que sa trajectoire a réunis. le récit, particulièrement dans la première partie, fait alors beaucoup de sur-place. J'avoue que le laps de temps entre mes deux lectures m'a demandé un vrai effort pour me remettre dedans. Au début - disons tout de même une centaine de pages - le dessin de Luz m'a semblé moins précis, moins appliqué (plus Testoterror), comme s'il était lui aussi pressé d'en terminer avec la remise en route...

Le destin de Vernon qui se confondait dans le T1 avec le temps qui passe, les années rock et rebelles, m'a manqué. le côté polar ne m'a pas totalement passionné et non plus l'utopie - bien qu'il faille saluer le risque pris à sortir la tête des facilités d'une noirceur trop souvent systématique.

Bref, mi-figue mi-raisin.

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Après Vernon Subutex 1, grande fresque reflétant à merveille les fractures de notre époque, la barre était haute pour Virginie Despentes. Force est de constater que le défi est largement relevé. Comme le dit Raphaëlle Leyris, du Monde, dans la critique retranscrite sur la quatrième de couverture de l'édition poche : ce tome est nimbé d'une lumière et d'un espoir qui étaient absents du premier.

On retrouve Vernon, devenu SDF, mais autour duquel une communauté constituée de ses amis et des personnes qui le poursuivaient dans le premier tome se forme ; leur siège se situant dans le parc des Buttes-Chaumont. Et il est tellement étrange de voir ce groupe complétement hétéroclite, mélangeant des ex-stars du X, des scénaristes, des SDF, des "prolos" comme des "riches" se retrouver, discuter, s'entendre - ou pas. D'autant plus étrange que la personne qui joue le rôle d'aimant n'est autre qu'un SDF perdu, qui semble au bord de la folie et dont on ne comprend pas toujours les réactions. Il leur sert de phare, lui, cette sorte de "témoin d'un monde révolu", ancien disquaire et fan de rock, qui offre à la jeunesse en crise comme au quarantenaires désabusés une parenthèse hors d'une société où tout va à vau-l'eau.

J'ai eu un peu de mal à accrocher aux 200 premières pages de ce livre qui me sont apparues assez longues et répétitives. Mais la deuxième partie est très réussie et montre encore une fois l'immense talent d'écrivaine de Virginie Despentes. Donc en définitive, j'en recommande la lecture.
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Des années après, je retrouve avec plaisir Vernon Subutex que j'avais abandonné tout en bas de l'échelle sociale, dans une précarité affreuse. Un peu l'alcool, la drogue, les privations, la découverte que toute vie est une vie, Vernon ne parvient plus, même quand ses lâcheurs d'amis viennent l'en supplier, à quitter les Buttes-Chaumont et le parc où il s'est fait un coin relativement agréable. Or, il y a du nouveau dans son entourage, la diffusion dans leur cercle d'une VHS d'Alex Bleach provoque une catastrophe...

J'ai été étonnée de ce tome : au contraire du premier, où il y a une profusion de personnages et de lieux différents, on se stabilise autour du parc où zone Vernon, au point qu'on pourrait peut-être en faire une adaptation théâtrale (je le dis vite, je n'y ai pas longuement réfléchi) et peu de nouveaux personnages apparaissent, on suit ceux qu'on connaît déjà. S'ensuit ce que j'aime déjà beaucoup : des portraits statiques et en mouvements taillés au scalpel (lancé à la volée, le scalpel) qui donne envie de tout noter au point que je n'ai presque rien noté ! Je soupçonne que Virginie Despentes qui a peut-être ambitionné de faire sa Comédie humaine a restreint malgré tout la recherche du réalisme, pour s'en tenir au réalisme psychologique et systémique, à la satire du milieu du show-business et de l'édition. Pas de polyphonie stylistique, tout le discours narrativisé se fait en langage familier, syntaxe relâchée et on a des scènes de groupe, eût-il plusieurs têtes comme une hydre, assez homogènes. Un leimotiv sur l'impossibilité que la situation dure toujours parcourt le roman, auquel j'hésite à donner une interprétation, m'a paru habile pour ficeler l'ensemble. On comprend qu'il y aura une suite, car Aïcha et Anaïs... La poésie de la fin m'a un peu fait penser aux Furtifs d'Alain Damasio, et l'utopie.

Beaucoup d'humour qui tient à du comique de personnage, de situation, une sens de la sentence bien frappée et une fois happée, je n'ai plus pu lâcher ce roman... Pour la petite histoire, je l'ai oublié dans la salle d'attente du garagiste, eh bien quand je m'en suis rendu compte le soir, je n'étais pas à prendre avec des pincettes : une véritable crise de manque !
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Nous avions laissé le “groupe” sous le choc des révélations des cassettes testament d'Alex Bleach.

Qu'est-ce qui relie vraiment ces accidentés de la vie : des ex-pornstars, un père violent, un scénariste raté, une coiffeuse ancienne rockeuse, une journaliste flemmarde, un alcoolique gagnant au loto, une poignée de sans-abris, une friquée histérique, une assistante remerciée, une stalkeuse à la dégaine de tueur de à gages, une jeune femme orpheline réfugiée dans l'Islam, une jeune tatoueuse…
Au départ, un lien direct ou indirect à Vernon Subutex ou à Alex Bleach. Plus tard, quelque chose de plus fort, qui les attire irrésistiblement : leur présence mutuelle, des liens d'amitié et d'affection, et bien sûr… la danse.

Bravo à Luz pour avoir su retranscrire par le dessin les expériences sonores extatiques des soirées Convergences. Une playlist by Vernon, un coup d'ondes by Alex Bleach, et voilà notre troupe partie pour des nuits de transe, à jeun.

Je n'ai pas lu la trilogie initiale, mais visiblement ce deuxième volet s'en écarte légèrement, avec la co-participation de Virginie Despentes pour l'adaptation scénaristique. Il est vrai que certaines références ultérieures comme les Gilets Jaunes ont été ajoutées.
C'est dense, parfois un peu confus, avec des ramifications en cascade et de multiples personnages. Mais les auteurs ont su partager l'émotion brute, en abordant des thèmes de société difficiles, presque jusqu'à l'excès. On avait beau être prévenus de drames annoncés, la déflagration est retentissante. Au fil de ces centaines de pages, le lecteur rejoint lui aussi la bande à Vernon, et il est difficile de les laisser en refermant le livre.

Une expérience de lecture assez unique, mélangeant littérature, musique et art visuel dans un roman graphique choral explosif.
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Le tome 1 de cette histoire m'avait beaucoup plu et au fur et à mesure que la deuxième partie se déroule, les personnages montrent une mosaïque très intéressante de la réalité sociale d'aujourd'hui, pas seulement de la France... Telle peut être la situation générale dans de nombreux pays de la planète. Vraiment une peinture plus réaliste et directe que celle qui pourrait sortir de la bouche de plusieurs psychologues-sociologues-intellectuels. Je me demande si à l'école, l'histoire de Vernon ne serait pas utile pour réfléchir avec les plus jeunes sur la société actuelle.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
- Mon père, il rentre chez toi et viole ton gosse, mais si tu déposes plainte, il est choqué de ton manque de sophistication. Dans son milieu, la seule éthique c'est "mon bon plaisir". Si tu essaies de le freiner pour obtenir quelque chose qu'il désire, c'est toi le psychopathe.
- Tu dis ça parce que tu as des relations difficiles avec ton paternel...
- Pas du tout ! Juste il voit le mal nulle part tant que c'est lui qui éjacule à la fin.
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Le remords, la culpabilité, c'est des trucs pour masquer que tu détestes tes parents... ça concerne rarement les criminels.
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C’est pas ça, copine… l’adoption, la PMA, le mariage – je suis contre pour tout le monde. Je suis favorable à la stérilisation de l’ensemble de la population, dès la puberté. On est sept milliards. Tu crois pas que ça suffit comme ça ? Il faut ralentir la cadence, urgemment. Je vois les gens avec des poussettes, je regarde leurs gueules, et je me dis : mais pourquoi ? Qu’est-ce que vous croyez que vous faites, là, à vous reproduire ? On n’a pas besoin de votre génétique à la con, arrêtez la mégalomanie. Faites de la peinture si vous voulez vous occuper. Mais ne nous faites pas chier avec votre progéniture. Si on me demandait mon avis, je te collerais tout ça dans un stade : vasectomie, ablation de l’utérus, et rentrez tous chez vous… Sept milliards, et ils continuent d’infecter la planète… Le jour où on défile pour la stérilisation de l’humanité, tu me verras dehors tous les jours. Et pas en terrasse, j’aime autant te dire.
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Mais le gamin qui émerge aujourd’hui lui déplaît. Sa famille n’y est pour rien. Il appartient à son époque. Il n’avait pas dix ans quand il a été happé par la téléréalité. Du sucre pour le cœur. Son gamin était tombé en extase devant « Les Anges de la téléréalité ». Un déluge d’imbécillités dont rien ne pouvait le détourner. Et Antoine avait regardé, sidéré, son intelligence d’enfant fondre comme neige au soleil. Si on le forçait à faire autre chose, Pablo n’opposait aucune résistance. Il attendait passivement de pouvoir retourner devant son écran. Le reste du temps, le gamin chiale qu’il veut une doudoune neuve, un téléphone, un casque à mille euros, des vacances hors de prix. Le regard d’Antoine, il en a conscience, ressemble à celui que son père a dû poser sur lui.
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As-tu remarqué que pour être pleinement dégradante une insulte doit féminiser l'interlocuteur ? C'est une fille pourtant qui a fait ça. C'est stupéfiant, comme les groupes opprimés sont les premiers à intégrer l'idée de leur propre ignominie.
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Elle s'inscrit dans la lignée De Sade, Baudelaire ou encore de George Bataille et devient une des premières femmes à écrire la sexualité "comme un homme". Cette écrivaine mi-pirate mi-punk a bouleversé la littérature avec une liberté de ton qui inspire encore les autrices d'aujourd'hui comme Virginie Despentes.
#littérature #féminisme #punk _____________
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