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EAN : 9782221145951
448 pages
Robert Laffont (08/10/2015)
3.87/5   312 notes
Résumé :
VOTRE PIRE PRÉDATEUR :
CELUI QUI VOUS AURA APPRIVOISÉ

« Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d’une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l’État Islamique, l’ambitieuse Haiko est devenue la cible d’une terrible fatwa.
Lorsqu’elle engage Lars comme garde du corps, l’ancien militaire a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit toute la vérité sur ses activités ? Et pourra-t-il vraiment la protéger contre des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (177) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 312 notes
Haïko trime généreusement au sein d'une ONG visant à prévenir tout départ adolescent en direction d'un état islamique frôlant le radicalisme le plus absolu.
C'est pourquoi, et fort logiquement, qu'elle se voit régulièrement inondée d'Haïkus des plus encourageants de la part de ses plus farouches supporters : «  Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! ».
Une fatwa en guise de remerciement, y a de quoi claquer du fessier.
Ni une, ni trois, Maman Haïko, pressentant un danger imminent, jouera la sécurité en lui imposant un garde du corps matin, midi et soir. Posologie non négociable.
Lars, vétéran d'afghanistan néo-bodyguard, a tout du pas joyeux luron.
De sales cauchemars guerriers plein le ciboulot, pour le prix du rigolo de l'année, merci de changer de trottoir.
Aussi ingérable que sa cliente, il en vient à douter quant à ses réelles motivations et sa propension à pouvoir la sauver des griffes de fanatiques des plus motivés.

On tape dans l'actu et en cela, ce bouquin résonne parfaitement.
Il n'empêche que j'ai un gros souci qui me pose problème tout en m'embêtant et ça, j'aime pas beaucoup.
Celui d'avoir déroulé une lecture plaisante, aussi fluide que la farine de Francine.
Cependant, lorsque l'on s'interroge sur l'intensité de ce récit passé les cent premières pages, la réponse claque comme le spécial, version flipper Black Knight, objectivement, on lorgne du côté de Waterloo morne plaine.
Pas que l'ennui se soit invité sans y avoir été convié mais peu de choses à se mettre sous le dentier jusqu'ici.
Paradoxal, j'vous dis, d'autant que la forme s'avère plaisante.

Desjours préfère miser sur la relation paranoïaque Haïko/Lars plutôt que de mettre l'accent sur le mode de recrutement qui séduit tant ces ados en mal de reconnaissance, d'où un récit déséquilibré, tirant parfois en longueur, en dépit d'un propos audacieux qui aurait certainement mérité un développement plus marqué.

Il n'en reste pas moins une confrontation psychologique habile et sans concession qui aura eu le mérite de vous faire douter jusqu'au bout.
C'est toujours ça de pris...
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Haïko, fondatrice du N.e.r.F, organisation combattant l'embrigadement en enlevant les jeunes (avec l'autorisation des parents) désirant quitter le pays pour partir faire le djihad est sous le coup d'une fatwa (menace de mort). Son amie et co-fondatrice ayant été assassinée, Haïko se retrouve contrainte de faire appel à un service de protection à la personne. Elle engage donc Lars, ancien soldat au passé trouble dont l'addiction aux amphétamines est plus qu'inquiétante.
La relation qu'ils entretiennent de protecteur/client va rapidement se transformer au fil du récit au fur et à mesure des rumeurs, des « révélations » que les journaux vont distiller… au profit de quelque chose de trouble, de sombre et d'inquiétant.


Un roman totalement d'actualité avec un récit bien écrit… Mais, je reste dubitative au final.😐

L'histoire est passionnante et permet de suivre les deux héros atypiques et forts que sont Haïko, femme moderne dont un sentiment de culpabilité présent depuis sa naissance ronge et la pousse à prendre des risques, à se mettre en danger pour se sentir vivante …. ; et Lars, ancien soldat détruit après avoir été l'otage des talibans et qui tente de recouvrer un semblant de normalité en protégeant les autres. Deux êtres détruits qui se rencontrent et vont mutuellement s'autodétruire.

L'intrigue est sympa mais pas transcendante non plus. le lecteur comme un bon élève tourne les pages sans pour autant trouver quelque chose qui va réellement l'accrocher dans le récit. le final ne fait malheureusement que confirmé ce que nous attendions depuis les premières pages… le résumé du livre laissait pourtant entendre quelque chose de plus élaboré. Ici, tout le côté intrigue est focalisé sur la psychogie des deux héros, faisant sombrer le lecteur dans une sorte de huis clos où tout le reste est oublié : la menace de départ est noyée dans la psychose de Lars et, tout ce qui aurait pu apporter plus de consistances au récit comme l'organisation N.e.r.F, Mr Leduc l'ennemi juré de Haïko sont survolées et jetées à la poubelle. Dommage.


Un roman bien écrit malgré quelques faiblesses dans l'intrigue. le lecteur au fil de sa lecture comme à douter des réelles motivations d'Haïko et sombre, tout comme Lars dans une sorte de thriller à la sauce Psychose de Hitchcock.
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Ancien soldat traumatisé par ce qu'il a vu, fait et subi en Afghanistan, Lars s'est reconverti dans la sécurité rapprochée en France. Sa nouvelle mission : protéger Haiko, cible d'une fatwa. Cette jeune femme célèbre empêche des jeunes de rejoindre l'Etat islamique. Avec la complicité des familles, elle les intercepte juste avant leur départ et les envoie dans un lieu mystérieux, où ils se font "déradicaliser". Enfin ça, c'est la mission affichée de son ONG, NerF (Nos enfants resteront en France), mais qu'en est-il réellement ? La rumeur court et enfle : Haiko destinerait ces gamins à d'autres trafics louches, aussi dangereux pour eux...

La fascination de nos jeunes Occidentaux pour l'EI m'intéresse, parce que le phénomène dépasse notre entendement, parce que c'est effrayant pour notre société - les actes terroristes eux-mêmes, certes, mais aussi et surtout ce que cela exprime du mal-être des recrues.
Je cherche plus volontiers des réponses dans des fictions que dans des témoignages ou des essais. Ce roman policier d'Ingrid Desjours, tout autant que 'Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte' (Thierry Jonquet) a répondu à mes attentes. Grâce à son intrigue documentée et à ses personnages tout en ambivalences et mystères, Ingrid Desjours nous instruit sans manichéisme sur la radicalisation et les 'guerres de religion' du XXIe siècle. Elle propose des pistes de réflexion, sans nous engluer dans les clichés et les discours pontifiants. Elle évoque la conversion à l'Etat islamique, mais aussi le phénomène parallèle : le recrutement des 'nouveaux croisés', des jeunes embrigadés pour partir protéger les chrétiens d'Orient contre les islamistes. Elle défend et condamne tour à tour ces deux extrêmes, les confronte, les explique, tout en illustrant ses propos d'extraits d'articles de presse.

Un roman parfait ♥, très différent des autres ouvrages d'Ingrid Desjours, que j'avais appréciés aussi mais pour d'autres raisons.
Du suspense jusqu'à la dernière page sur les motivations réelles des personnages principaux - j'adore ça dans un polar. Et des sujets passionnants : internet, rumeur, propagande, guerre, traumatismes des soldats, pertes de repères chez les jeunes, jeux de combats virtuels...

• cité par l'auteur : 'Jeunesse lève-toi', Damien Saez
♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=8QKAqsTP1i8
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Haiko a crée une ONG qui a pour but d'empêcher de jeunes musulmans à rejoindre le groupe DAESH. Evidemment, elle se prend une fatwa sur la la tronche et Lars, ancien militaire devient son garde du corps.

Je m'attendais à un roman noir ou thriller social analysant les motivations de ces jeunes gens prêt à mourir pour une cause qu'ils ne comprennent pas ; à part quelques réflexions que l'on peut entendre au journal de 20 heures, rien de bien transcendant de ce coté là. Non, les fauves ne sont pas ces jeunes djihadistes.

L'auteur préfère s'appesantir sur la relation entre HAIKO et LARS: faisons nous le bien vraiment gratuitement, en cherchons nous une récompense, a t-on besoin de justifications pour aider, pour protéger, aider l'autre ne sert-il pas à panser nos propres blessures?
Thème psychologique passionnant mais que Ingrid Desjours ne pousse pas jusqu'au bout

En conclusion, un thriller intelligent, bien écrit mais confus et non abouti

Mais ce n'est que mon humble avis

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"Les Fauves" c'est l'histoire de deux personnages que la vie et les événements amènent à se rencontrer.

Il y a tout d'abord Haiko, une jeune femme, fille d'une célèbre journaliste dont le combat est d'empêcher les jeunes français de se faire laver le cerveau et de partir en Syrie faire le Djihad. Pour cela, elle a monté une association, N.e.r.F (Nos enfants restent en France) qui a pour but de sensibiliser, agir auprès des jeunes qui commencent à se radicaliser et dans le pire des cas, contrecarrer le départ en Syrie, à la demande des parents.

Puis il y a Lars, un ancien militaire revenu d'Afghanistan qui a reçu de lourdes séquelles après avoir été pris en otage par des Talibans. Depuis son retour en France, Lars est addict à l'alcool et au Captagon, il a suivi une formation pour devenir agent de sécurité rapprochée.

Lars est mis sur le chemin de Haiko lorsque la mère de celle-ci l'engage pour assurer la protection de sa fille suite à l'assassinat de Nadia Nasri, sa meilleure amie mais aussi co-fondatrice de l'association N.e.r.F., mais également parce que Haiko est la cible d'une fatwa. Lars doit donc assurer la protection de cette jeune femme dont il ne connaît rien mais qui l'intrigue au plus haut point et sur laquelle les rumeurs vont bon train.

J'ai littéralement dévoré ce livre d'Ingrid Desjours qui est le premier que j'ai eu l'occasion de lire de cette auteure. La thématique autour de laquelle tourne le roman m'a d'abord rendue un peu sceptique, on en entend tellement parler de nos jours que je me suis dit que ce serait peut-être un peu lourd. Mais au contraire, cela donne un récit qui sonne juste, qui nous affecte et nous emmène. Les Fauves est écrit avec une grande habileté, les personnages sont attachants, même s'ils ne sont pas toujours sympathiques. On découvre la question du djihad sous différents aspects sans tomber dans le cliché et pour ça, c'est très bien joué. Même si parfois on se doute de ce qui va se passer, je trouve qu'il plane toujours un doute, on n'est jamais sûrs de rien et on a donc qu'une seule envie : tourner les pages, lire, jusqu'à la fin pour savoir de quoi il en retourne. Et au final on ferme le livre avec un sentiment agréable, d'une lecture qui nous a amené exactement là où il fallait.

C'est indiscutablement 5 étoiles que j'attribue pour ce roman. Je pense que je me pencherai dorénavant davantage sur les romans de cette auteure dont j'ai beaucoup apprécié la plume, très réaliste et accrocheuse.

Je remercie énormément les éditions Robert Laffont, avec leur nouvelle collection La Bête Noire, ainsi que Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman que je conseillerai vraiment autour de moi.
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
- On a dix ans d'écart [avec mon frère]. Julien était assez solitaire, plus branché jeux vidéo que foot entre copains...
- C'est ce qu'on appelle le profil 'Call of Duty', précise Haiko. Des garçons avec un père absent ou défaillant qui comblent le vide et satisfont leur désir de toute-puissance grâce aux jeux d'extermination.
- Et ils partent faire le djihad comme on lance une nouvelle partie, je suppose ? demande Lars.
- Exactement.
- Mon frère, reprend Thomas, était un vrai geek. Il passait des heures sur Internet et il est de ces gamins qui se sont autorecrutés. A force de cliquer sur des liens en rapport avec la justice, les armes, la guerre, il est tombé sur des sites l'incitant à se méfier de tout, de tous. Des vidéos mixant la théorie du complot avec des faits réels, réalisées par des professionnels dignes d'Hollywood.
'Le b.a.-ba de la guerre...', commente Lars intérieurement. C'est ce qu'on apprend aux soldats : connaître les outils de l'ennemi, en faire des armes à retourner contre lui. Les islamistes ont tout compris : la psychologie de nos jeunes, leur quête de sens que la société occidentale est incapable de satisfaire, et ils savent comment s'adresser à eux, les intéresser, les rallier à leur cause.
(p.65-66)
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[...] il ne faut pas croire toutes les rumeurs, encore moins celles qui prennent leur source sur Internet ou à la télévision. Rien de ce qu'il s'y dit n'est la réalité. Un nouveau scandale chasse l'autre, les causes à soutenir, les personnes à haïr, tout ça c'est de la poudre aux yeux, une distraction pour occuper les gens qui s'ennuient. Ils s'indignent, ils s'enflamment, on nourrit la bête qui est en eux... tout n'est que triste cirque.
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Comment expier à présent qu'il n'est plus un soldat? Comment se racheter? Le salut ne peut être que dans la foi, dans la quête du sens et d'une lumière pour empêcher les ténèbres de l'envahir tout entier. Oui, il cherche la rédemption auprès de Dieu, tant pis si ça fait rire les athées, les modernes, ceux qui ne connaissent pas l'impuissance et le besoin de s'en remettre à une instance supérieure pour ne pas devenir fou, pour ne pas se dire que tout n'est dû qu'au hasard et qu'on n'a simplement pas eu de chance, qu'il n'y a aucune raison particulière aux atrocités qu'on subit, pas plus qu'il n'y en a quand elles cessent.
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Pour avoir vécu dans des conditions plus que rudimentaires, pour avoir connu l'horreur de la captivité quand on est enfermé entre quatre murs, réduit à l'état de bête de zoo et condamné à vivre dans ses excréments, sans occupation ni lumière du jour pour laisser courir ses yeux et son imagination, Lars sait à quel point priver un individu de la beauté c'est l'amputer d'un des fondamentaux de son humanité. Cela peut sembler une théorie fantaisiste, et il se garderait bien de la divulguer au tout-venant, pourtant il a la certitude que c'est en refusant aux hommes l'accès à l'esthétisme qu'on fabrique des fous, des esclaves, des terroristes. Briser leur capacité d'émerveillement, les confiner dans un monde dur et sans lumière où leur âme n'a aucun répit en fait des bombes à retardement qui ne peuvent qu'exploser en causant un maximum de dégâts...
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La guerre a perverti son rapport aux femmes. Il a désormais l'impression d'un fossé infranchissable entre ce qu'il espère d'elles et ce qu'elles sont capables de lui offrir. Et il leur en veut pour ça. Terriblement. Il leur en veut d'avoir abdiqué leur grâce au nom de leur désir de plaire, d'avoir sacrifié leur pureté à leur besoin de sécurité, et de n'être désormais plus que des coquilles vides, des coquettes sans âme et sans saveur parfaitement adaptées à cette société de merde. Une société vénale et décadente d'une violence inouïe. Une société normative dont les seules valeurs sont l'avoir et le paraître.
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Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
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