Matrices

"Matrices" est le 6e livre de Céline Denjean que je lis .
Comme à chaque fois , j'ai été emmené par l'histoire dès le début .
Une fiction qui se base sur une réalité abjecte et sordide : le trafic d'êtres humains , jeunes filles prostituées de force et bébé vendus à des couples fortunés en mal d'enfant .
Je ne me suis pas ennuyé un instant mais l'histoire manquant de suspense
et de rebondissements , je n' ai pas éprouvé le même plaisir
qu'avec d'autres romans de l'autrice .
Jusqu'à présent , je mets "Le cheptel" et "La fille de Kali" en haut du podium !

Je lis pour la première fois un livre de Céline Denjean « Matrices ». C'est un bon polar glaçant sur un trafic de grande ampleur, je fût happée de suite dans l'enquête, mais j'ai trouvé qu'il y'avait beaucoup trop de longueurs à mon goût et si je n'ai pas décroché c'est que je voulais connaître la fin dommage car sujet poignant…

Ce roman policier nous plonge dans un trafic de femmes enceintes au coeur de l'ouest de la France. Plusieurs points de vue se mêlent et s'entremêlent pour plonger le lecteur en plein tourment. Qu'ont-ils à voir entre eux ?

Sus la houlette de Louise Caumont, sa brigade va passer de Charybde en Scylla et se laisser mener par le bout du nez par des témoins et des suspects les plus machiavéliques !

Malgré quelques longueurs et une fin un peu trop facile et rapide, où je trouve qu'il manque des éléments pour bien conclure l'affaire, j'ai passé un bon moment de lecture et vous recommande ce livre qui semble être le premier tome des aventures de Louise Caumont. je serai curieuse de voir comment va évoluer ce personnage.

Matrices ? Une fois éliminé le rapport aux mathématiques, à l'économie et à l'électronique, reste l'aspect anatomique de la matrice, à savoir : l'utérus !
Dès les premières pages en effet, un accident mortel suspect, celui d'une jeune femme enceinte dont les derniers mots laissent à penser que d'autres femmes dans le même état qu'elle sont en danger et retenues prisonnières.
Entrée en scène des 2 gendarmettes Violaine et Louise chargées de l'enquête. Et pression du temps qui passe et met en danger les prisonnières.
Et de découvrir assez rapidement qu'un trafic de GPA sauvages est au coeur du drame.
Les protagonistes masculins du roman, du moins les "méchants" sont assez caricaturaux et particulièrement ignobles... Arrogance et mépris chez Temperville, prêt à tout sacrifier sur l'autel de ses ambitions car "il en va ainsi de la conduite des hommes qui dirigent le monde" (!). Frustrations, lâcheté et désir pathologique de dominer chez Schwartzenberg dont je vous laisse découvrir les fonctions respectives.
Narration alternative devenue assez classique actuellement : d'une part, l'enquête en cours ; de l'autre le parcours d'Obi vers son destin, Obi la petite nigérienne prisonnière, le "ventre", objet du trafic.
Outre l'enquête à rebondissements, l'intérêt de ce roman réside dans le coup de projecteur mis sur le trafic honteux de mères porteuses non consentantes, pas même rémunérées, juste des esclaves sexuelles aux mains d'odieux trafiquants en cols blancs.
Exit ici la GPA "altruiste", ou celle qui consisterait à rémunérer la mère porteuse (discussion sur le plan éthique). Il n'est ici question que de violences physiques et morales, d'exploitation et d'instrumentalisation assassines du corps de la femme, d'une chosification de la procréation.
L'originalité du thème est une belle surprise.
J'ai adoré détester les "pourris rotariens" et la veule soumission de leurs proches ; me suis inquiétée pour les innocentes victimes. Ingrédients réunis pour une lecture efficace.
Peut-être les personnages féminins, Louise en particulier, auraient-ils pu être davantage fouillés...
Mais ne boudons pas notre plaisir et laissons nous aller au plaisir de la lecture et à l'indignation suscitée par le thème abordé !

Mitigée...

Il a fallu que je m'y prenne à deux fois pour venir à bout de cette lecture, qui est longtemps resté abandonné dans un coin de ma pile a lire.

Pourquoi tant de difficulté ? Sans doute parce que le début, et au final tout le roman est mou... C'est une succession de scène de vie, mais j'avoue que j'ai eu du mal a ressentir l'adrénaline de l'enquête... du coup je me suis ennuyée. Alors certe ce manque de vigueur rend le tout réaliste sur la police, mais ce n'est pas ce que je recherchais.

De plus j'ai eu du mal a m'attacher aux personnages... Sans doute parce que je lis cette saga dans le désordre, mais peut être, aussi, parce que les personnages présentés ne m'ont pas touchés.

Pourtant je reconnais malgré tout que l'intrigue est franchement passionnante. La traite des êtres humains est un sujet que je trouve toujours intéressant.

Malgré cette intrigue je reste sur ma faim.


Belles lectures à tous.

Cela commence par un banal accident de la route. La victime, une jeune femme inconnue et enceinte, suscite l'interrogation à la brigade de gendarmerie. Quand on découvre que l'enfant qu'elle porte n'est pas le sien, l'enquête se porte sur les dérives de la PMA et de l'esclavage sexuelle. Un roman en deux tons. La première partie se porte sur la recherche de la victime mais quand l'affaire prend naissance dans une maison de notables touchant à la politique, l'affaire prend une tournure plus agressive, violente et speed. L'histoire parle de l'émigration, la prostitution, la traite des femmes et la lutte des classes entre nantis et pauvreté. Un regard froid et glaçant sur la place et le rôle des femmes.

Je sors très mitigée voire déçue de cette lecture. J'aime beaucoup cette auteure que j'avais découverte avec "Le cheptel" qui était un gros coup de coeur. J'étais donc très impatiente de lire ce nouveau roman surtout au vu du thème annoncé.
Oui mais voilà, c'est un peu comme les films où on a tout vu dans la bande-annonce... j'ai attendu un twist, une révélation et rien n'est arrivé ! Parce que le résumé nous annonce tout de suite la couleur, on connait le thème et dès le début du livre en effet on a les éléments qui vont être les fils conducteurs. Mais la suite ne nous révèle pas grand chose, tout est tellement prévisible et presque déjà vu. J'ai l'impression d'avoir perdu du temps. Heureusement que j'adhère à l'écriture de Céline Denjean ce qui m'a permis de le lire vite.

Je vois assez peu de critiques de Matrices mentionner la Confrérie des Nouveaux Croisés, issue de l'imagination de Céline Denjean. Une société secrète stéréotypée, se cachant derrière un parti chrétien marchant main dans la main avec les néo-nazis. Vous l'aurez deviné, il s'agit de méchants pas beaux, et si l'autrice n'a pas poussé le trait jusqu'à en faire des mangeurs d'enfants, ces derniers dégustent en revanche des ortolans (j'avoue, ce détail m'a fait marrer). Je regrette cependant qu'autant de largesses aient été prises avec la foi chrétienne, à commencer par une certaine incompréhension du credo (qui est pourtant la base de la base, hein).
Passé outre cette parenthèse, l'histoire se concentre surtout sur la GPA, avec ces femmes africaines capturées pour engendrer dans d'horribles circonstances. Une intrigue d'actualité, mieux renseignée cette fois, mais desservie par des protagonistes en retrait.
Notre duo de gendarmes manque d'épaisseur (et de fraîcheur), refaisant le point à plusieurs moments sur la situation de l'enquête, au cas où le dernier de classe n'aurait pas suivi.

Bon ben dommage, car si j'ai pris du plaisir à lire "Le cheptel" de Céline Denjean, pavé de plus de 800 pages en poche, ce ne fut pas le cas avec "Matrices".
Le sujet des mères porteuses était très intéressant, mais - je vais être un peu dur car je sais tout le travail qu'il y a derrière l'écriture d'un polar ou d'un roman- jusqu'à plus de la moitié du livre, l'enquête des gendarmes piétine, et j'ai trouvé que l'écriture également. C'est linéaire, pas de vrais rebondissements, des scènes prévisibles, et puis encore une enquêtrice de plus de perturbée dans la littérature policière, et cela en fait une de trop.
Par contre, paradoxalement, les moments les plus prenants ont été les scènes vécues et racontées par les jeunes africaines enlevées, - chapitres courts et disséminés tout au long de l'histoire- et dont les bébés étaient vendus dans l'hexagone. Beaucoup de réalisme.
Encore une fois, simple avis de lecteur, et entre un polar qui m'a plus et l'autre moins, obligé, je vais en lire un autre.

En cette fin d'année, j'ai enfin découvert la plume de Céline Denjean que j'ai pu rencontrer au @quais_polar en mars.
La thématique autour d'un trafic de femmes enceintes m'avait tout de suite intriguée, et j'ai pris plaisir à lire Matrices en ce mois de décembre, timing parfait en termes de dates et de climat par rapport à l'ambiance décrite dans ce roman, le froid ressenti autant à la lecture du roman qu'à l'extérieur (on frissonne !). Je reste néanmoins un peu mitigée et attend de découvrir ses autres romans car il me manquait un peu plus de développement psychologique et d'histoire autour des personnages principaux : j'aurais aimé en savoir davantage sur Louise et Violaine ainsi que les femmes nigériennes. Je n'ai pas eu non plus cette sensation de page turner habituel mais sans doute dû à ma fatigue du moment...
Prochain roman à découvrir en attente dans ma PAL : La fille de Kali, que je me garde pour début 2024.