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EAN : 9782070513659
153 pages
Gallimard Jeunesse (26/02/1999)
3.76/5   290 notes
Résumé :
Tout commence le jour où Tonin, le fils du roi des ours, est enlevé par des chasseurs dans les montagnes de Sicile... Profitant de la rigueur d'un hiver qui menace son peuple de famine, le roi décide alors d'envahir la plaine où habitent les hommes. Avec l'aide de son armée et d'un magicien, il réussit à vaincre et finit par retrouver Tonin. Mais il comprend vite que le peuple des ours n'est pas fait pour vivre au pays des hommes...

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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Grande avait été ma surprise en voyant que ce livre de mon enfance allait être adapté en dessin animé. le résultat s'est révélé un petit chef d'oeuvre, développant un univers graphique et une esthétique propre, inspiré des illustrations d'origine mais où le réalisateur avait ajouté sa propre vision. Un exemple de ce que peut être le dessin animé dans son meilleur, quand il va dans l'artistique au lieu de se contenter de produire une bouillie infâme dont les gamins se bourrent comme s'il s'agissait de saloperies sucrées aux édulcorants. Bien entendu, ce fut un bide total. Il n'y a plus de place pour l'art des artisans en France, ça coûte cher et ça ne divertit pas assez.

Révoltés par la perfidie des hommes, les ours envahissent leur royaume et entreprennent de les « relever », mais ce sont eux qui se laissent corrompre par l'ambition et les plaisirs faciles. Renonçant à leurs richesses et la place qu'ils s'étaient faite auprès des hommes, ils regagnent leurs montagnes.

Comme on le voit, c'est donc un petit compte philosophique à usage des enfants sur le danger de céder aux tentations qu'offre la société, sur les vertus d'une vie simple et proche de la nature. Pourquoi l'ours ? A cause de son rôle mythique, peut-être. L'histoire de la femme vivant parmi les ours et enfantant un être mi-homme mi-ours est presque universelle. A cause de son aspect anthropomorphe, probablement. Pour renverser le péjoratif « ours mal léché », peut être également. Et pourquoi la Sicile ? Seul l'auteur le sait ! Une métaphore entre les ours et ‘l'expédition des mille' de Garibaldi, peut-être.

C'est la saison des madeleines ; il en pleut sur Babelio. En voici une de plus, si vous avez des enfants pensez-y.
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En Sicile, un hiver plus rude que les autres convainc les ours d'envahir les plaines où se trouvent les hommes. de plus, le roi Léonce ne cessera de rechercher son fils qui a été kidnappé il y a longtemps...
J'ai choisi ce livre, pour notre voyage en Sicile. Il était dans le guide Routard de la Sicile et je me suis rappelée sur je l'avais sur mes étagères. L'occasion idéale pour le lire ! J'ai aimé cette présentation des personnages de l'histoire comme dans une pièce de théâtre de façon à préparer et intéresser le lecteur. L'histoire est racontée en partie en vers qui donne plus de couleurs aux personnages. Des hommes, des ours, de la magie... Ça donne une belle légende italienne qui plaira aux enfants qui commencent à aimer se faire peur. Un peu dans le genre Tomi Ungerer dans certains de ses livres, pour un lectorat légèrement plus âgé (vers 10 ans ?).
Pourquoi la Sicile ? Celle-ci semble imaginaire, juste reconnaissable par l'île montagneuse. Si quelqu'un a des éléments de réponse... En tout cas, j'ai apprécié l'histoire et l'humour de l'auteur. J'ai lu de lui le recueil de nouvelles, le K il a trèèès longtemps, mais je m'en souviens plus trop. Je relirai cet auteur.
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A la fin des années 70, la superbe adaptation cinématographique du Désert des Tartares, par Valerio Zurlini, avec le regretté Jacques Perrin dans le rôle principal, m'avait encouragée à lire le roman de Dino Buzatti. Un livre magnifique, envoutant, où le temps n'en finit pas de s'écouler dans un décor aride et désertique. Une attente interminable pour anticiper l'attaque improbable des tartares. Depuis je n'avais plus rien lu de cet écrivain italien, il était sorti de mes pensées. C'est une chance que le Challenge solidaire 2024 me donne l'occasion de renouer le contact.

Mon choix s'est porté sur La fameuse invasion de la Sicile par les ours. Un titre énigmatique pour un livre Jeunesse, roman d'aventures voire conte philosophique pour enfants mais peut-être aussi pour les adultes !

C'est l'histoire d'une rivalité, d'un âpre combat celui des ours contre les hommes sur le territoire de la Sicile. S'adressant à un public jeune, par simplicité, l'auteur commence d'abord par présenter les principaux personnages : Léonce, le roi des ours, son fils Tonin capturé jadis par les hommes, le Grand-Duc tyran de Sicile et ennemi juré des ours, le professeur de Ambrosiis astrologue et étrange magicien, et encore bien d'autres qu'il serait trop long d'énumérer ici. Il décrit ensuite les décors : les montagnes majestueuses, la vallée verdoyante, la capitale aujourd'hui disparue "entourée de murs extrêmement hauts et de citadelles fortifiées." Vient enfin le récit proprement-dit.

"Et à présent bouche bée, écoutons;
De la Sicile, par les ours, la grande invasion,
Cela se passait il y a bien longtemps,
Les bêtes étaient bonnes, les hommes barbares en ce temps"...

Une douzaine de chapitres ponctuent ce roman, des chapitres relativement courts, écrits dans un style simple et fluide, un peu d'un autre temps, alliant prose et vers, parfois une touche d'humour. le rythme est dynamique, les événements s'enchaînent rapidement avec des situations périlleuses, des affrontements contre les hommes et quelques créatures fantastiques, des traitrises, et au final la victoire. Et pourtant ce n'est pas le bonheur pour le roi Léonce. "Trop souvent ses regards, à travers les vastes fenêtres de son palais, s'évadent tristement vers les montagnes lointaines". Il regrette le temps passé, très vite il a découvert combien le monde des humains où seules comptent les richesses, n'est pas fait pour lui, ni pour ses semblables". Il se rattache à ses vraies valeurs, une vie simple proche de la nature, loin de la cupidité et des plaisirs futiles de la ville, tel Dino Buzatti lui-même qui n'était jamais aussi heureux que dans ses montagnes.

J'ai bien aimé ce livre très inattendu, j'ai été séduite par la belle écriture de l'auteur et surtout par ses poèmes qui s'intercalent tout naturellement dans le récit. Dino Buzatti était écrivain, journaliste également peintre. Ses dessins qui jalonnent les chapitres de l'histoires sont très réussis, pleins de charme et de poésie. C'est donc un joli livre dont je conseille la lecture, même si je n'ai pas entièrement adhéré au récit.

#Challenge solidaire
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Le fils de Léonce, roi des ours, a été enlevé par les hommes. Pour trouver Tonin et pour échapper aux rigueurs de l'hiver dans les montagnes, le roi décide d'attaquer la ville. Son armée de braves guerriers essuie d'abord une cuisante défaite face aux troupes du Grand-Duc. Mais le roi des ours est bien entouré et le second assaut est le bon. Avec l'aide plus ou moins consentie du professeur de Ambrosiis, magicien aux pouvoirs comptés, il prend la tête de la Sicile et instaure un règne de bonne entente entre les ours et les hommes. Hélas, les ours ne sont pas faits pour vivre en ville et le roi Léonce doit faire face à la perversion que crée le confort. « Nous avons engraissé, mes amis, il faut le dire, nous avons pris du ventre. » (p. 110) Et si la plus grande bataille que le roi des ours doit mener était contre son peuple ?

J'ai beaucoup aimé ce récit en prose et en vers qui, à la manière d'une épopée, retrace les hauts faits d'un souverain valeureux entouré de bons et de mauvais conseillers. Pleine de magie, l'histoire présente tour à tour des fantômes, des sangliers volants et un monstre croquemitaine. Parfait cocktail pour susciter l'intérêt des jeunes lecteurs, d'autant plus que l'humour n'est jamais loin et que l'auteur rend hommage à d'autres textes de la littérature jeunesse. « Un boulet part vertical / Et dessus, comme sur un cheval, / Un ours à califourchon / Qui jaillit tel un bouchon. / (Idée reprise d'ailleurs sur une autre scène / Par le fameux baron de Münchhausen.) » (p. 58) Enfin, ce texte, avec ses airs de récit historique, développe une morale simple que les lecteurs débutants peuvent aisément comprendre. Voici donc un petit roman fort sympathique !
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Il fait froid dans les montagnes siciliennes, la nourriture se fait rare, la faim est omniprésente. le Roi Léonce, sage entre les sages , décide de descendre dans la vallée avec ours, ourses et oursons. Les hommes leur donneront bien quelque chose à manger ... Et puis et surtout si il pouvait retrouver Tonin son fils que des chasseurs ont enlevé.

Mais l'homme est ce qu'il est , les ours sont malvenus. La guerre éclate et les ours remportent la victoire.
Treize années se passent. Chacun s'est installé dans une vie à priori plus facile, l'argent coule à flot, le vin aussi et si les ours devenaient comme les hommes? Danger, danger.

Dino Buzzati est un écrivain intemporel. Je le lis et je le relis avec à chaque fois le même plaisir jubilatoire.
Le challenge solidaire me donne l'occasion de me plonger dans ce livre "jeunesse" à lire de 7 à 77 ans .
Ecrit à la fin de la seconde guerre mondiale, il reflète bien sûr son époque mais malheureusement aussi la notre.
savourez vous aussi ce conte illustré de la main de l'auteur.
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critiques presse (1)
LeMonde
21 décembre 2018
Gallimard jeunesse réédite ce classique dans une version pimpante avec une couverture dorée et des pages de papier épais qui lui donne des allures de grimoire magique. Juste à temps avant la sortie du film d’animation de Prima Linea, très attendue, et prévue au printemps 2019. Le livre permettra aux lecteurs de crâner dans la cour de récré, et de spoiler la fin de l’histoire aux camarades paresseux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Quittez ces vêtements ridicules. Jetez l’or au loin. Jetez les canons, les fusils et toutes les autres diableries que vous avez apprises des hommes. Redevenez ce que vous étiez auparavant. Que l’on vivait heureux dans ces grottes solitaires, ouvertes à tous les vents, tellement plus heureux que dans ces palais mélancoliques, remplis de cafards et de poussière! Les champignons des forêts et le miel sauvages vous paraîtront à nouveau les plus exquis des mets. Oh! retournez boire l’eau pure des sources, au lieu de ce vin qui ruine la santé.
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Il y a des mamans qui disent : Je n'arrive pas à comprendre quel plaisir on peut avoir à raconter aux enfants des histoires de fantômes ; cela fait peur et après, la nuit, ils se mettent à hurler quand ils entendent un bruit de souris. Et il se peut que les mamans aient raison. Mais il faut se dire trois choses : d'abord que les fantômes, dans la mesure où il y en a, n'ont jamais fait de mal aux enfants, ils n'ont même jamais fait de mal à qui que ce soit ; ce sont les hommes qui ont décidé d'avoir peur ; les esprits, ou les fantômes, s'ils existent (et au jour d'aujourd'hui, ils ont pratiquement disparu de la surface du globe), sont comme le vent, la pluie, l'ombre des arbres, le chant du coucou le soir, des choses naturelles et innocentes ; ils sont probablement tristes d'être obligés de rester tout seuls dans de vieilles maisons déshabitées et mélancoliques ; et comme ils ne rencontrent presque jamais d'hommes, ils en ont probablement peur, mais si nous leur manifestions un peu plus d'amitié, ils deviendraient très gentils, ou se mettraient volontiers à jouer, à cache-cache, par exemple.
Deuxième chose : la Roche-Démon n'existe plus, la ville du Grand Duc n'existe plus, il n'existe plus d'ours en Sicile, et cette histoire est maintenant si vieille qu'il n'y a vraiment pas de quoi se frapper. Troisièmement : c'est ainsi que les choses se sont passées et nous n'y pouvons rien changer.
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 Retournez dans vos montagnes, dit lentement Léonce. Quittez cette ville, où vous n’avez trouvé que la richesse, et non point la paix de l’âme. Quittez ces vêtements ridicules. Jetez l’or au loin. Jetez les canons, les fusils et toutes les autres diableries que vous avez apprises des hommes. Redevenez ce que vous étiez auparavant. Que l’on vivait heureux dans ces grottes solitaires, ouvertes à tous les vents, tellement plus heureux que dans ces palais mélancoliques, remplis de cafards et de poussière ! Les champignons des forêts et le miel sauvage vous paraîtront à nouveau les plus exquis des mets. Oh ! retournez boire l’eau pure des sources, au lieu de ce vin qui vous ruine la santé. Ce sera dur de se détacher de tant de belles choses, je le sais, mais, après, vous vous sentirez mieux, et vous deviendrez même plus beaux.
p112
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Il y a des mamans qui disent : Je n’arrive pas à comprendre quel plaisir on peut avoir à raconter aux enfants des histoires de fantômes ; cela fait peur et après, la nuit, ils se mettent à hurler quand ils entendent un bruit de souris. Et il se peut que les mamans aient raison. Mais il faut se dire trois choses : d’abord que les fantômes, dans la mesure où il y en a, n’ont jamais fait de mal aux enfants, ils n’ont même jamais fait de mal à qui que ce soit ; ce sont les hommes qui ont décidé d’avoir peur ; les esprits, ou les fantômes, s’ils existent (et au jour d’aujourd’hui, ils ont pratiquement disparu de la surface du globe), sont comme le vent, la pluie, l’ombre des arbres, le chant du coucou le soir, des choses naturelles et innocentes ; ils sont probablement tristes d’être obligés de rester tout seuls dans de vieilles maisons déshabitées et mélancoliques ;
p 39
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Le croquemitaine.
Monstre légendaire et très féroce. Nous estimons préférable, pour l'instant, de ne pas nous étendre. Vous aurez suffisamment peur lorsqu'il entrera brusquement en scène. Inutile de vous effrayer d'avance. Comme disait si justement ce cher ours Théophile, il est toujours assez tôt pour les choses tristes.
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« le désert des Tartares » de Dino Buzzati est publié en poche chez Pavillons Robert Laffont.
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