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EAN : 9782253083399
480 pages
Le Livre de Poche (21/09/2022)
3.92/5   25 notes
Résumé :
Quelque part dans la campagne autour de Vernay, un car scolaire conduit par un chauffeur saoul s'écrase dans le fossé. Sept enfants périssent dans l'accident.
Six ans plus tard, lorsque l'ancien conducteur du car est retrouvé assassiné chez lui, les souvenirs se réveillent. Marquée par la disparition de son fils, Estelle Baupin est aspirée dans le tourbillon de l'enquête. Elle comprend rapidement que des forces mystérieuses œuvrent dans l’ombre, bien décidé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le village de Vernay a été marqué par une tragédie : un chauffeur de car saoul, un accident, et ce sont 9 personnes dont 7enfants qui en paient le prix. Autant de familles endeuillées et autant de tristesse qui accable cette commune. Une tristesse que chaque famille supporte comme elle peut un peu chacune dans son coin jusqu'à ce qu'un meurtre se produise. A partir de ce moment il se passe de drôles de choses, des choses pas tout à fait normales qui semblent avoir un lien avec l'accident, et c'est tout le village qui est impacté et qui retient son souffle.

Si l'idée de départ est bonne la mise en oeuvre traîne un peu des pieds. En effet quand un récit prend racine dans le passé il faut prendre le temps d'installer le passé et de planter l'histoire dans des fondations solides, ce qui ici n'est pas le cas. Les évènements du passé qui revêtent une importance dans le présent sont flous de même que les protagonistes. Au lieu de faire des allers-retours entre passé et présents ou de faire appel à des flashback on a quelques souvenirs éparses et pas très convaincants et des coupures de journaux. de ce fait le lien entre les évènements du passé et ceux du présent n'est pas très crédible. Personnellement je n'est pas été convaincue.

Le reste n'est pas très solide non plus, il y a beaucoup d'invraisemblances, que je ne peux pas exposer sans dévoiler l'intrigue, mais qui m'ont beaucoup dérangées. le maire était enfant en 1945 en 2015 il devrait avoir entre 75 et 80 ans mais il est plutôt décrit comme un homme dans la soixantaine et il n'est pas encore en retraite. Un des personnages est un ancien pompier et à un moment il est indiqué qu'il a un réflexe d'ancien militaire : faudrait savoir. de plus il dit « c'est comme ça qu'on faisait quand j'étais encore au SDIS » euh.. le SDIS ce sont les bureaux administratifs et le centre d'appel pas les pompiers de terrain. Et ces coquilles, invraisemblances, incohérences, saupoudrent tout le livre ce qui fini par agacer.

Le livre est censé faire peur mais je ne me suis pas prise au jeu. Il m'a manqué de la tension, de l'angoisse. Il faut dire que ne m'étant pas attaché aux personnages peu m'importe qu'ils se fassent trucider alors si en plus l'auteur ne fait pas monter la pression ça ne fonctionne pas. Ce n'est pas que le soufflé est retombé c'est qu'il n'est jamais monté !

Parfois on cède aussi à la facilité. Certains personnages disparaissent des radars alors que je m'attendais à les revoir. J'ai eu le sentiment que l'auteur ne savait plus trop quoi en faire et que donc il arrêtait tout simplement d'en parler. La fin est un peu facile et m'a complètement déçue. J'aurais pu me raccrocher à la plume elle est agréable mais ça n'a pas suffit.

Une histoire un peu fade et un scénario à trous qui m'a laissée avec plein de questions et peu de réponses.
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J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman d'horreur qui réunit tous les éléments de base pour accrocher le lecteur : une introduction sanglante où un carnage a lieu histoire d'annoncer la couleur, un début lent qui permet de découvrir chaque personnage et l'état d'esprit de chacun suite au drame, des petits éléments qui surprennent, des morts qui tombent au compte goutte, un côté thriller qui prend le pas dès la moitié du livre passée et un final haletant. Alors non, on ne sort pas du scénario classique, mais qu'est-ce que c'était bien quand même ! Ce genre d'ouvrage où le rythme monte crescendo me plaît énormément. L'auteur a pour influence Stephen King et cela se sent ! On est exactement dans une ambiance comme le maître de l'horreur sait le faire ! Avec ce procédé scénaristique, on s'immerge progressivement dans le récit et, au fur et à mesure de têtes qui tombent, le stress nous gagne et on cherche vraiment à comprendre ce qu'il se passe et comment arrêter ce chaos. le fait que tout se passe dans la petite bourgade, dans un huis-clos mystérieux, renforce le sentiment de terreur. Quelque chose en a après les habitants et ne compte pas interrompre son avancée funeste…

Au départ, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement avec « Les Enfants de Peakwood » de Rod Marty où il est également question d'un accident de bus, de deuil général et d'éléments surnaturels… Heureusement, les deux histoires se développent différemment. La plume de Clément Bouhélier est fluide, intéressante et facile à lire. Il dose aussi bien les émotions de ses protagonistes que les scènes d'action ou celles d'horreur à coups d'hémoglobine. Afin de donner une meilleure vision d'ensemble et de développer une poignée d'individus, l'auteur utilise la narration alternée. On papillonne alors chez la majorité des personnages : les principaux (Estelle, une professeure de français, et Alexandre, un ex-pompier), des importants (Noël, le frère du chauffeur de bus qui a provoqué un accident scolaire mortel, le petit Timothée, Carine, l'une des mères ayant perdu son enfant), les forces de l'ordre, mais également les forces maléfiques qui se terrent et qui sont prêtes à passer à l'action) et les futures victimes que l'on découvre juste avant de périr. J'avais peur d'être perdue par la grande quantité de citoyens à prendre en compte néanmoins, on finit rapidement par cerner ceux qui feront bouger le scénario et ceux qui serviront de gueuleton aux êtres qui sèment la Mort. de ce fait, je n'ai pas été perdue. Cela dit, ce n'est pas pour autant que j'ai ressenti un attachement pour les personnages principaux. Je ne nie pas que je les ai appréciés et que je me suis demandé s'ils allaient survivre, mais on ne peut pas parler d'attachement.

En plus de l'action et de la tension qui montent en flèche ainsi que de l'ambiance angoissante bien maîtrisée, j'ai également apprécié la façon dont l'auteur a abordé les thématiques du deuil. Les retombées du drame sur la populace, les réactions à chaud lorsque l'on apprend la mort d'un proche, les rancoeurs que l'on tente d'effacer avec le temps, les non-dits, les couples qui se séparent ou, au contraire, se soudent encore plus, le village entier en deuil qui se replie sur lui-même, etc. Chacun réagit différemment au traumatisme. Ainsi, Clément Bouhélier présente plusieurs cas de figure qu'il va traiter judicieusement et sans rentrer dans le pathos. L'Amour infaillible d'un parent, que ce soit une mère ou un père, est bien développé. Enfin, l'idée de l'origine du phénomène avec cette étrange femme au crâne rasé, le passé du village et la façon dont le carnage est apparu m'ont beaucoup plu. D'ailleurs, hormis le fait que la construction scénaristique soit classique et l'affrontement final qui ne m'a pas surprise (je m'attendais à ce qu'Il intervienne…), je ne trouve rien à redire sur ce ouvrage !

C'est une bonne lecture pour ceux et celles qui cherchent de quoi frémir pendant le mois d'octobre ! Pour les habitués du genre, vous avez là une histoire classique mais aussi prenante qu'haletante ! Pour ma part, je me suis vu vérifier une ou deux fois si j'avais bien fermé mes volets… (comprendront ceux qui ont lu le roman…). « Passé déterré » est donc un bon livre dans le genre. Il m'a donné envie de me pencher sur la duologie « Chaos » écrite par l'auteur où il est question de zombies. Or, je voulais d'abord découvrir la plume de Clément Bouhélier dans un one-shot. C'est à présent chose faite et j'y ai adhéré ! Prochainement, je ferai donc une halte dans un Paris infesté de revenants putréfiés…
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De Clément Bouhélier, j'ai d'abord découvert la série « Olangar », des romans de fantasy mettant en scène une cité peuplée d'humains, d'elfes, de nains et d'orcs, dans laquelle la guerre des classes fait rage et qui aborde un grand nombre de sujets contemporains tels que la pollution industrielle, la sécession des « premiers de cordée » ou encore le racisme. Compte tenu de la qualité de la série (dont le deuxième opus, « Une cité en flamme » est paru il y a peu), j'ai eu envie de me plonger dans la bibliographie de l'auteur et d'aller fouiller un peu dans ses anciens textes, parmi lesquels figure ce « Passé déterré ». le roman prend place dans un petit village du Doubs, Vernay, qui va se retrouver endeuillé par un tragique accident de bus. On dénombre plusieurs morts, dont sept enfants qui revenaient d'une sortie scolaire lorsque le chauffeur (alcoolisé) a percuté une autre voiture à quelques kilomètres à peine du bourg. Six ans après le drame, la plupart des familles ne se sont pas remis de la disparition de leurs proches : certaines ont implosé, d'autres sont parties, et une poignée seulement est parvenue à tourner la page et à continuer à vivre sur place. Estelle fait partie de ces parents endeuillés, et la jeune femme peine toujours à combler le manque laissé par la disparition de son fils unique, surtout depuis sa séparation avec son mari. Comme tous les ans, et en dépit de son profond malaise, elle se résous malgré tout à participer à la cérémonie d'hommage organisée par le maire et réunissant toutes les familles victimes de l'accident. Seulement cette année, les choses ne vont pas se passer comme prévues car une série de meurtres particulièrement sanglants vient bouleverser la tranquillité du petit village de Vernay. Or la première victime n'est autre que l'ancien chauffeur de bus, celui-là même responsable de l'accident et de la mort des enfants. Coïncidence alors qu'il s'agit de la date « anniversaire » du drame ? L'oeuvre d'un parent avide de vengeance ? D'une bête ? Ou le passé qui refait soudain surface ? Car ce n'est apparemment pas la première fois que de tels événements surviennent dans la région, et, si l'histoire se répète bel et bien, la mort du chauffeur n'est que le début…

Si ce thriller fantastique n'a pas grand-chose à voir avec la cité d'Olangar, les deux ouvrages partagent néanmoins la même efficacité et le même sens du rythme qui rendent la lecture particulièrement addictive. Difficile en effet de lâcher le roman qui se révèle être un véritable page-turner parfaitement à même de vous faire passer une nuit blanche (et je parle d'expérience !) tant le récit se fait prenant. On s'attache dès le début à ces parents meurtris qui tentent tant bien que mal de tourner la page sans tout à fait y parvenir, hantés par le souvenir de leur enfant. Et puis, peu à peu, le récit glisse vers le fantastique, et l'horreur se fait d'autant mieux ressentir que le décor dans lequel elle se déploie paraît tout à fait banal et commun. Quoi de moins effrayant en effet qu'un petit village ou tout le monde se connaît depuis des années et où il ne se passe jamais grand-chose ? C'est le sentiment de familiarité que fait d'abord naître le cadre qui permet à l'angoisse de monter aussi haut et aussi vite, et ce avant même que les meurtres ne se déclenchent. Inexplicablement, on sent bien dès le départ qu'il y a quelque chose de pourri dans ce village : trop de douleur, de tristesse et de rancoeur accumulés. le fait qu'on devine très rapidement qui se cache derrière ces morts violentes n'enlève paradoxalement rien au suspens qui se situe plutôt du côté de la réaction des protagonistes face à la menace. Sauront-il réaliser ce qui se joue en ce moment dans le village ? Et si oui, parviendront-ils à temps à mettre fin au drame ? L'auteur maintient une tension permanente tout au long du roman qui s'apparente à une véritable plongée en apnée : on ne reprend son souffle qu'une fois la toute dernière page tournée, totalement chamboulé par cette histoire, certes classique sur la forme, mais incroyablement intense sur le fonds. Clément Bouhélier aborde en effet plusieurs sujets graves, et ce avec sensibilité, qu'il s'agisse de la perte d'un enfant, de l'importance du pardon ou encore des ravages de la culpabilité ou de la lâcheté.

L'intérêt sans cesse renouvelé que l'on éprouve pour le récit vient aussi du choix de l'auteur de révéler par petites touches le passé du village, qui n'est évidemment pas étranger au drame qui se joue aujourd'hui. Les souvenirs que l'un des personnages garde de l'occupation allemande et des événements traumatisants qui ont suivis la libération permettent notamment de prendre du recul sur le récit et intriguent au moins autant que l'enquête menée au présent. Si le côté « thriller fantastique » est indéniablement réussi, le roman séduit aussi (et peut-être surtout) par la profonde empathie qu'il parvient à faire naître entre les lecteurs et les personnages. Difficile en tant que parent, de ne pas se sentir concerné par le calvaire vécu par les protagonistes, et impossible de rester insensible à la souffrance que la disparition d'un enfant ne manque pas de provoquer. La disparité des réactions des victimes n'en rend le récit que plus réaliste, et les personnages plus humains : certains se perdent dans leur chagrin, d'autres parviennent à surmonter leur deuil, d'autres encore cèdent aux sirènes de la vengeance. Les autres personnages sont également très émouvants, y compris les plus controversés comme le chauffeur de bus responsable de l'accident dont on comprend sans mal la détresse. Les tentatives de l'auteur de donner vie à toute une galerie de personnages secondaires, présents parfois seulement le temps d'une ou deux petites scènes, permettent quant à elles de donner plus de consistance à cette communauté villageoise. Personne ou presque ne sera épargné, et c'est cette crainte qui plane sur chaque personnage, associée à l'attachement que l'on ressent pour le plus insignifiant d'entre eux, qui rend le roman aussi prenant et glaçant.

Si vous cherchez un thriller fantastique haletant, émouvant et impossible à lâcher, « Passé déterré » est incontestablement fait pour vous. Clément Bouhélier mêle habilement action et émotion et nous offre une histoire bien ficelée, naviguant entre passé et présent, ainsi que de belles réflexions sur le deuil ou le pardon. A lire !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Je tiens à remercier Babelio et sa dernière Masse critique pour l'envoi de ce livre qui m'a sortie de ma zone habituelle.

N'étant pas de nature très courageuse et ayant l'imagination galopante, j'ai tendance à éviter les films et les livres abordant un thème de l'horreur.

J'étais donc un peu anxieuse, allais-je parvenir à lire cette histoire sans faire de cauchemars ?

Un accident de car meurtrier, des familles détruites, un deuil difficile à faire et ce malgré le temps qui passe.
Six années après les faits, des faits sanglants se produisent soudainement dans cette petite localité en apparence paisible.
Mais faut-il se fier aux apparences ?

Les parents des enfants défunts, le responsable de l'accident, le maire du village, vont être confrontés à des "choses" bizarres et inquiétantes, surgies d'un monde inconnu.

Le fantastique s'impose peu à peu, sans trop faire peur, ses racines plongent dans un passé lointain, qui est bien expliqué.

L'ambiance est un peu effrayante mais pas trop, il y a une logique aux faits, les personnages ne sont pas trop nombreux.

Un bon roman à lire sans trembler.







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Le pitch vous place l'ambiance... Tout commence dans un bus au retour d'une excursion scolaire, le chauffeur a passé son après-midi à boire, enfin il ne se rappelle plus très bien combien de verres il a pris mais il a du mal à garder les yeux ouverts... au détour d'un virage le bus fait une embardée et fonce dans une voiture venant en sens inverse... l'accident fera neuf morts dont sept enfants. Ambiance, ambiance donc... Clément Bouhélier vous fout une claque dès le premier chapitre histoire d'être bien sûr d'avoir attiré votre attention et à partir de là, son récit peut se dérouler. On se retrouve très exactement 6 ans après cet accident, la vie a repris son court dans la petite ville Vernay cadencée chaque année par une cérémonie en mémoire des disparus. Nous retrouvons plusieurs des familles endeuillées qui chacune à leurs manières essayent de continuer à vivre sans ceux qui ont disparus. La cérémonie de cette année est cependant différente des précédentes et pour Estelle et Alexandre, les questions restaient au fond de leurs esprits endeuillés vont refaire surface dès que la violence va de nouveau frapper le village.Un fait divers comme on en voit de temps en temps aux actualités comme point de départ à un roman qui de contemporain va petit à petit tendre vers le huis-clos fantastique. Clément Bouhélier a une plume immersive, tout comme pour Ceux qui n'oublient pas, il part d'une situation très réelle pour nous plonger ensuite vers le fantastique en créant une ambiance de plus en plus sombre et une atmosphère tendue et quelque peu opressante. J'avoue avoir frissonner à l'idée de commencer ce livre. le sujet de la mort d'enfants revenant d'une sortie scolaire ça donnerait des frissons à n'importe quel parent. Et c'est justement là où la plume de Clément Bouhélier est extrêmement fine : pas de patos inutile, de détails trop gores ou dérangeants, le fait divers est traité avec tact. Pour moi c'est la marque d'un très bon auteur, pas besoin d'en faire trop pour que l'histoire porte.

Dans Passé déterré, en plus de nous faire suivre plusieurs personnages et autant de points de vue différents, Clément Bouhélier nous transporte également à Vernay à la fin de la 2nde Guerre Mondiale. J'avoue, j'adore ces jeux d'écriture qui, s'en être très novateurs, font toujours leur petit effet... surtout que l'auteur rajoute en plus quelques immersion dans les pensées des personnages ce qui étoffe encore plus l'aspect secret qui transpire dans l'histoire de Vernay. Les petites natures comme moi, préfèreront lire ce livre en pleine lumière, ceux qui aiment bien se faire peur, le soir sous la couette avec une lumière tamisée. Passé Déterré n'est pas à proprement parlé un livre d'horreur, mais quel ambiance !Il y a beaucoup de ressemblance entre Ceux qui n'oublient pas et Passé Déterré et la première c'est qu'on ne s'est pas vraiment à quoi s'attendre en commençant chacun des livres : on a des idées (souvent fausses) et Clément Bouhélier prend un malin plaisir, il me semble, à brouiller les pistes... SF, Fantastique, Urban Fantasy, zombies, vampires, fantômes... un peu de tout ça et pas tout à fait en même temps ;) La seconde c'est cet attachement à l'actualité comme une marque de fabrique qui nous immerge encore plus facilement dans le récit.

Ce qui fait, au final, de Passé déterré une très bonne lecture, immersive, attachante et ce huis-clos villageois, j'adore ! Je regrette finalement de ne pas l'avoir lu plus tôt. Après trois livres lus et très appréciés, Clément Bouhélier est pour moi un auteur à suivre et je lirais à coup sur son nouveau diptyque de Fantasy : Olangar.
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Estelle eut besoin de faire dix mètres de plus pour en être certaine. Puis, elle n'eut plus aucun doute. Elle se précipita dans le jardin de Thierry Sévenin. Ses petites baskets martelèrent la terre mal entretenue. Pas de verre dehors. La porte-fenêtre paraissait avoir explosé vers l'intérieur, comme si elle avait traversée par un gros objet lancé depuis la terrasse. Respirant soudain plus vite, Estelle avança encore...et elle le vit.
L'énorme corps immobile allongé dans le salon.
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J'ai fait mon deuil, dit-il doucement. je l'ai fait, et Mel aussi. Dans les premiers mois... ça a été horrible. Je cherchais ma fille. Chaque fois que je m'approchais de sa chambre, je m'attendais à la trouver à l'intérieur. Chaque fois que je me préparais pour aller au boulot, je m'attendais à entendre ses pas dans l'escalier. Je savais qu'elle n'était plus là, mais... bon Dieu, tu l'as vécu aussi... mon esprit refusait qu'elle ne soit plus là. Je crois que ça m'aurait semblé normal qu'elle apparaisse au milieu de la maison. Mais... ça a fini par passer Estelle. Comme toi, je suppose. A un moment, on s'habitue à l'absence, aussi affreux que cela puisse paraître. On accepte.
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Deux yeux rouges...
Deux yeux rouges qui éclairent la nuit...
Mais ce n'est pas seulement ça. C'est aussi...
... ce visage que Timothée a déjà vu. [...]

Brusquement le corps de Timothée se raidit. Il y a eu un bruit. Un son tout proche, discret mais audible. Timothée voudrait se boucher les oreilles. Il voudrait s'enfermer dans son armoire et se barricader. Mais il ne bouge pas et le bruit retentit de nouveau.
C'est un grattement.
Celui que feraient des ongles contre le volet d'une fenêtre.
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Un peu plus loin dans le village, tout près du bois qui sépare Vernay et Malbreuille... un chien tiré de son sommeil se redresse brusquement. La truffe au vent, il se précipite vers la barrière du jardin. Il a senti quelque chose. Quelque chose que, jusqu'alors, il ne connaissait pas. L'odeur est froide. Dérangeante pour le flair de l'animal. C'est tout proche. Ce qu'il a senti va passer à côté de la maison de ses maîtres. Le chien lâche une série d'aboiements stridents. Mais, dans la maison, nul ne se réveille.
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Il se releva et attrapa le paquet de cigarettes posé sur la table basse. Puis il alla ouvrir la fenêtre. Il ne fumait jamais à l'intérieur sans ouvrir la fenêtre. Son ex-conjointe l'engueulait pour ça et il avait gardé l'habitude sans trop savoir pourquoi. L'odeur de la clope, c'était comme les murs nus, comme la bibliothèque de DVD jamais visionnés : ça ne le gênait pas. De toute façon, il passait peu de temps chez lui. Mais certaines choses restaient apparemment.
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Vidéo de Clément Bouhélier
Table-ronde "La mort dans les grandes sagas : Représentations et surexploitation" enregistrée aux Imaginales 2024 en partenariat avec la Garde de Nuit.
Avec les auteurs Clément Bouhélier, David Bry, et Jean-Laurent Del Socorro, ainsi qu'Aurélie Paci pour la Garde de Nuit (modération : Nymphadora de la Garde de Nuit)
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