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Hubert de Boisredon (Autre)
EAN : 9782728928118
288 pages
Mame (10/09/2021)
4.5/5   6 notes
Résumé :
« À travers quelques expériences, à chaque fois faites de rencontres, j’aimerais vous partager ma passion pour le monde. Quand on croit qu’on a un rôle à y jouer, le monde devient notre allié pour réussir notre vie, à travers les joies mais aussi à travers les difficultés. Notamment aux plus jeunes, mais aussi aux moins jeunes, qu’ils dirigent ou travaillent en entreprise ou pas, je veux dire ma conviction qu’il est possible de faire de sa vie quelque chose d’extrao... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« le monde de l'entreprise est en effet l'un de ces domaines de la vie en société qui a profondément besoin d'être humanisé, de retrouver sa raison d'être, pour servir l'Homme plutôt que la recherche du profit à tout prix. »
L'itinéraire d'un dirigeant engagé est de ces livres uniques et magnifiques qui par leur radicalité vous saisissent par l'Esprit et vous transforment par la Raison.
Amor a la responsabilité sociétale et environnementale au coeur. Son PDG la porte en lui. Sa famille aussi. Les collaborateurs l'amplifient pour en faire un mode de gouvernance, d'action et d'idéal de vie.
Non pas une leçon. Juste un témoignage brutal et salvateur.

Solo no puedo, pero contigo, si puedo.

La Providence a emporté Hugues de Boisredon de rencontres en rencontres toujours entouré de compagnons fidèles depuis le campus de Jouy en Josas à New York où, entre deux cours de finance internationale, il va à la rencontre des Soeurs de la Charité tombant face à Mère Teresa qui lui assène doucement : Jesus Christ died for you. What to do for you ? le Bronx des années 80, le sida et la pauvreté comme sauvegarde de l'âme face à la maximisation du profit pour les actionnaires ; puis parti pour 18 mois pendant les années dures (1983) à Santiago du Chili, l'auteur y restera sept ans pour veiller sur sa fragile création : une banque de microcrédit, Contigo, inspirée par la Grameen Bank de Muhammad Yunus.

El amor es mas fuerte ! El amor puede mas !

Moment émotion : La prière commune avec Saint Jean-Paul II, le 1er Avril 1987 à Santiago, au milieu des combats, des lacrymogènes et des mouvements de foule provoqués par la police de Pinochet et des groupes extrémistes. Saint Jean-Paul II termine la sainte messe, s'agenouille et prie pendant 10' avant de s'écrier : El amor es mas fuerte ! El amor puede mas ! L'évènement conté par l'auteur a dû le marquer à vie si j'en juge par mon indélébile souvenir de la visite du Saint Père à Sainte Anne d'Auray en 1996 au milieu de 150 000 pèlerins.

« Souvent quand on a des responsabilités on cherche comment en avoir de plus grandes, pour être plus important, avoir plus de pouvoir. Mais voilà que là, l'Esprit me pousse à quitter, à me déposséder de l'oeuvre qu'avec d'autres, j'avais contribué à créer. »

Au Chili la vie personnelle prend de l'importance avec celle qui sera son épouse, Marianne, responsable de nos jours de l'organisation catholique Fondacio en France. Si cette économiste partage sa vie, elle partage aussi ses convictions détaillées dans son livre : Inventer une économie Yin & Yang, 2006, Presses de la renaissance (épuisé) : « Un nouveau paradigme est possible, celui d'un monde réconcilié où l'amour et les compétences se rejoignent pour une économie fondée sur des valeurs humaines. »

« L'Esprit qui vient de Dieu est un Esprit de liberté et de vérité. Suivre l'Esprit, c'est parfois savoir démasquer les aliénations et les mensonges, et oser dénoncer la perversité. C'est aussi placer la liberté de l'être avant l'emprisonnement de l'avoir et du pouvoir. »
De retour en France, formation, emploi de cadre sup dans la pharma en France, puis au Japon et la découverte du management Nemawashi, et dès 1999 l'enjeu du développement durable en Chine avec la mise en oeuvre de solutions concrètes. de nouveau de retour en France, refusant le management par la peur et la pression basé sur le rapport de force l'auteur quitte la grande entreprise et cherche un projet où il pourra déployer sa conviction que si le libéralisme est le moyen de réduire la pauvreté, la finalité d'une entreprise ne peut être la maximisation du profit. La rentabilité est un moyen est non une fin.

Mettre le développement durable au coeur de la stratégie de l'entreprise
2004, premier pas chez Armor, un ETI industrielle bretonne familiale endormie. Les difficultés de l'activité cartouches d'impression ont créé le moment bascule du pari qui conduit encore l'entreprise. Face à la solution de court terme visant la baisse des coûts à tout prix, Amor choisit le long terme, la R&D, l'innovation et le développement durable. Les 50 pages suivantes à lire et relire décrivent l'aventure, les écueils, les rencontres, les succès qui fait de Armor une ETI vivant intensément sa démarche de responsabilité sociétale et environnementale en croyant fondamentalement en l'homme et sa capacité de collaborer, chercher et trouver. En témoigne, après des années de R&D, la mise sur le marché d'un film photovoltaïque organique sans métaux rares. Une révolution technologique.

« Je te demande de vivre non de ce que tu reçois mais de ce que tu donnes car cela seul t'augmente… Quand tu donnes, tu reçois plus que tu ne donnes. Car tu n'étais rien et tu deviens. Plus tu donnes, plus il te reste. » Antoine de Saint-Exupéry in Citadelle

Et le silence
Caché dans ces pages emplies d'action et de décisions transparaît sans jamais le nommer le silence : le silence des retraites, de la réflexion et de la prière. le silence comme condition de l'altérité et comme nécessité pour se comprendre soi-même.
« le silence de la vie quotidienne est une condition indispensable pour vivre avec les autres. Sans la capacité du silence, l'homme n'est pas capable d'entendre son propre entourage, de l'aimer et de le comprendre. La charité naît du silence. Elle procède d'un coeur silencieux capable d'écouter, d'entendre et d'accueillir. le silence est une condition de l'altérité et une nécessité pour se comprendre soi-même. Sans silence, il n'y a ni repos, ni sérénité, ni vie intérieure. le silence est la paix battent d'un seul coeur. » Cardinal Sarah in La Force du silence, verset 20, Fayard, 2016


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Après avoir lu « Mars », le livre de Fritz Zorn, voila un livre qui réchauffe le coeur. le héros, qui raconte son parcours, est lui aussi d'un milieu très aisé et très conventionnel : grande bourgeoisie française catholique. Doué, il est destiné à des hautes fonctions. Il aurait pu faire les grandes écoles d'ingénieur, il a préféré faire du commerce (HEC quand même). Il aurait pu commencer une belle carrière dans la finance, il est parti quelques années au Chili faire du bénévolat et de l'entrepreneuriat. Profondément croyant, il était invité à devenir prêtre, il a préféré se réaliser dans un mariage. Plus tard, après une belle carrière dans un grand groupe, il est viré dans une guerre de chefs et d'égo. Il a su rebondir, prendre la direction d'une entreprise à sa taille et traduire ses idées sur les plans humains, sociaux et économiques dans de belles réalisations.
Sa force : écouter sa voix intérieure, faire des choix en cohérence avec ce qui l'habite, sortir de sa zone de confort, savoir se remettre en cause pour oser explorer l'inconnu. Bien entendu, l'appui de sa femme a été clé.
Au delà de toute la dimension religieuse, ce livre est à lire par nombre de personnes.
D'abord, par les jeunes à la quête de sens. Ensuite par des personnes plus mûres qui veulent se remettre en cause. Enfin, par les dirigeants des grandes organisations classiques : l'exemple de Kaki (un grand dirigeant d'entreprise qui se remet en cause en aidant le héros de ce livre) montre que ce qui a été une grande valeur autrefois (rentabilité et gain) est aujourd'hui synonyme de cancer mortel.
Un livre que je mettrai dans la lignée de celui de Ronald Cohen, « Impact » où ce grande financier du début de ce siècle cherche aujourd'hui à tourner les entreprises vers leurs responsabilités écologiques en promouvant des normes incitatives.
Rien n'est perdu, si Ronald Cohen le fait au niveau institutionnel, Hubert de Boisredon le fait au niveau entreprises. Et vous, que faites-vous au niveau individuel ?
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