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EAN : 9782382671108
Editions Mnémos (13/03/2024)
4.11/5   14 notes
Résumé :
A Tenochtitlan, la capitale des Aztèques, les sacrifices humains sont les seules choses qui maintiennent le soleil dans le ciel et la terre fertile.
Quand une prêtresse disparaît, Acatl, grand prêtre des morts, enquête. Il découvre que son ancien frère est impliqué, et, en creusant, est entraîné dans les intrigues politiques et magiques des nobles, des soldats, des prêtres et des dieux eux-mêmes.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un polar historique qui se déroule à l'époque des aztèques ? J'étais curieuse de le découvrir.

J'ai eu du mal avec les 80 premières pages du roman et j'avais l'impression de pédaler dans la semoule, ce qui m'a fait hésiter à poursuivre ma lecture.

Heureusement que je me suis accrochée, parce qu'ensuite, le récit est devenu plus facile à suivre, plus intéressant et là, je ne l'ai plus lâché.

Qu'est-ce qui a bloqué au départ ? Les noms à rallonge et imprononçables des divinités aztèques (Mictecacihuatl, Mictlantecuhtli, Tezcatlipoca, Huitzilopochtli, …) et de certains personnages, que j'ai parfois rebaptisé dans ma tête : Mihmatini (la soeur d'Acatl) est devenue Mimimathy (ce qui a posé un problème de cohérence lorsque j'imaginais cette jeune fille avec la tête de Joséphine ange gardien, en train de claquer des doigts).

Le glossaire des personnages aurait dû se trouver au début du roman et non à la fin pour faciliter les lecteurs à s'y retrouver dans la multitude des personnages.

Ce polar historique est aussi un polar qui lorgne du côté de la fantasy et du fantastique, ce qui fait que les personnages peuvent parler avec leurs dieux, qui existent dans l'autre-monde, ce qui fait que certaines créatures sont, elles aussi, tout à fait réelles et non issues d'un esprit ayant trop fumé du peyolt ou la moquette.

Au départ, cela m'a un peu déstabilisé, mais ensuite, plus aucun souci avec la magie et cet univers particulier de la mythologie aztèque.

L'atout de ce roman, ce sont ses personnages, assez marquants, notamment Acatl, le grand prêtre des morts, qui enquête afin de disculper son frère (même s'ils sont en froid) et tous les autres qui vont graviter autour d'eux. Malgré leurs noms à se faire une torsion de la langue, on arrive à retrouver qui est qui, chacun ayant ses caractéristiques propres.

L'autre atout du roman, et non des moindres, c'est que l'autrice a parfaitement intégré les moeurs de vie de la société aztèque. Au lieu de nous servir des plâtrées de faits de la vie quotidienne des Aztèques, elle a incorporé le tout dans son récit, ce qui fait que, eu fur et à mesure de notre lecture, on en apprend plus, sans que cela soit lourd et indigeste. L'univers mis en place est riche, on est immergé au coeur de l'empire tout de suite.

Ce n'est pas un roman policier qui va trop vite non plus, Acatl n'aura pas une enquête facile et c'est petit à petit qu'il va remonter la piste et trouver qui est coupable, sans pour autant qu'un dieu lui ait soufflé la réponse.

Mais, vu que nous sommes dans un univers de fantasy et de magie, il faut plus s'attendre à un colonel Chimichurri avec le poignard d'obsidienne, dans le temple d'un dieu, qu'une résolution traditionnelle d'enquête. Au moins, l'autrice a réussi son grand final, qui n'était ni trop rapide, ni trop long, ni trop simple. Il m'a tenu en haleine !

C'est un polar historique dans un univers de fantasy et de magie qui est réussi, même si j'ai eu du mal avec le début, ce qui m'a donné envie de tout arrêter, mais ma récompense est venue en m'accrochant et en poursuivant ma lecture, car ça en valait la peine, vu l'univers mis en place par l'autrice, qui est tout à fait réaliste et bien détaillé.

Un roman de fantasy que je suis contente d'avoir lu et d'avoir découvert cet univers riche, même s'il est déstabilisant au départ.

PS : ce roman est déjà paru, en 2011, sous le titre de "D'Obsidienne et de sang".

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Avant-propos
Je remercie Estelle et les Éditions de m'avoir proposé et envoyé ce roman en service de presse ! Comme beaucoup, j'ai toujours ressenti de la fascination pour les civilisations anciennes, les civilisations disparues : l'Égypte Antique, les peuples Mayas, Aztèques… Alors je ne pouvais pas refuser de découvrir Serviteur des Enfers !
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Mon retour
S'étant étayée de nombreuses recherches sur la vie quotidienne, sociétale et politique de l'empire aztèque, Aliette de Bodard nous livre une fantasy historique, mais pas que, car c'est avant tout un roman policier. Eh oui, une enquête magique dirigée par le grand prêtre des morts, Acatl, en 1480. Si je m'attendais à davantage de complexités, nous découvrons pas à pas le quotidien à Tenochtitlan, les codes sociaux, la hiérarchie, les divinités, la magie du sang vif et les sacrifices qui vont avec (scarifications rituelles, sacrifices d'animaux et d'humains).

Longuement décrite comme barbare par les occidentaux qui l'ont découverte, cette civilisation fait montre au contraire d'une grande cohésion et organisation. N'en déplaise à Acatl, la politique est étroitement liée au système organisationnel. Paysans, prêtres, guerriers, l'on peut s'élever par le mérite (capture de prisonniers, exploit sur le champs de bataille…). Les religieux ont beau être décriés par les guerriers, qui les jugent sans honneur ni bravoure, ils ont la lourde tâche de veiller à l'intégrité du 5ème monde, celui des humains. Car les divinités, majeures comme mineures, aiment à l'occasion en faire leur terrain de jeux, ce qui pourrait causer de grandes pertes, si ce n'est sa dissolution complète.

Dans ce décor, Acatl, le grand prêtre des morts et narrateur, n'aspire qu'à la tranquillité, loin des enjeux politiques, or le voilà poussé dans l'arène : il est chargé d'enquêter sur la disparition de la prêtresse favorite Eleuia. En plus de retrouver une chambre saccagée et du sang, la magie a été utilisée. Ce début d'enquête pousse davantage notre prêtre dans ses failles puisque le principal suspect n'est autre que Neutemoc, son frère, un guerrier jaguar avec lequel il est en froid.

Des scènes de tous les jours, aux rituels et à l'utilisation de la magie, de la place sociale de chaucune.e avec les valeurs qui en incombent, l'autrice déroule au fur et à mesure de l'avancée de son récit les couleurs du peuple aztèque. En toute connaissance de cause, vous serez confronté.e aux « noms à rallonge » ou « imprononçables » du panthéon rattaché (Quetzalcoatl, le Serpent à Plumes ; Huitzilopocti, le Colibri Austral), comme aux noms de certains personnages. Toutefois, pas d'inquiétude si vous ne mémorisez pas ces termes : ils sont à chaque fois resitués, même si en annexe se trouve la liste des personnages et un glossaire.

L'enquête commence par une simple disparition avec l'arrestation immédiate du suspect parfait, le frère du narrateur, qui se révèle adultère (hautement punitif dans la société aztèque). Alors qu'Acatl s'échine à sauver son frère, malgré une affection inexistante, les choses se révèlent plus tortueuses que ne le suggèrent les apparences. Plusieurs magies peuvent-elles être à l'oeuvre dans cette histoire ? Quelles sont les affreuses créatures démoniaques lancées sur Neutemoc ? le grand prêtre des morts risque à maintes reprises sa vie dans cette enquête, allant jusqu'à se confronter aux divinités elles-mêmes, puisque tout cela dépasse l'envergure du 5ème monde.

Une galerie de personnages évolue tout au long. le bras droit d'Acatl au temple, Ichtaca le prêtre du feu, et les apprentis avec lesquels le concerné n'est pas à l'aise car ne veut rien avoir à faire avec la politique autant qu'il préfère rester seul. de même, avec le souvenir coupable de la disparition de son premier et dernier apprenti, le voilà à garder auprès de lui pour enquêter Teomitl qui souhaite l'assister comme il escompte s'enrichir de sa sagesse. La famille de Neutemoc est aussi bien présente, notamment la soeur cadette des deux frères, Mihmatini, douée en magie. Ceyaxochitl incarne un personnage central, bien que plutôt dans l'ombre : c'est par son biais que le narrateur est devenu grand prêtre des morts (sans y avoir réellement consenti il faut dire) ; Yaotl, son esclave messager personnel est également de la partie, insolent et relativement fourbe. À ceux-là, s'ajoutent des prêtres et prêtresses, des guerriers, des paysans… et des divinités.

Avec eux, nous découvrons les couleurs et les senteurs de l'empire aztèque : les offrandes (précieuses plumes, fleurs), les pierres magiques (obsidienne, jade), les temples et lieux de cultes avec leurs fresques et autels, le cacao chaud à la vanille, les symboles des différentes divinités (l'on n'en vénère qu'une), les champs de maïs, les richesses de guerre (fourrures, coffrets…), les armures des guerriers... Tous ces détails sont imbriqués dans le récit de manière à être visuels sans s'épancher.

La religion est omniprésente, avec toutes les divinités mentionnées et rencontrées, les différents temple leur étant individuellement consacrés. La politique lui est étroitement attachée, de quoi confronter Acatl à son réel rôle en tant que grand prêtre, et ce malgré lui.

Attendez-vous à beaucoup de sang. Les sacrifices d'animaux (heureusement non détaillés), les scarifications rituelles, notamment d'Acatl, les combats… Petit aparté sur les sacrifices humains (mentionnés) : c'était un honneur de se livrer ainsi à son dieu ou sa déesse, cela était donc un choix, sauf pour les esclaves capturés au-delà du territoire. En parlant d'esclaves, ceux des foyers étaient des personnes qui n'avaient plus les moyens et donc se livraient ainsi, mais elles étaient bien traités (par exemple, il était interdit de les battre).

Si l'enquête est bien construite et prenante, il m'a manqué davantage de profondeur : j'attendais plus de matière quant à l'univers. de même, j'ai toujours ressenti une distance avec les personnages, à l'image de leurs interactions qui restaient froides pour moi. Quant au texte, traduit car écrit en anglais par l'autrice au demeurant française (Stéphanie Nicot nous l'explique en préface), je l'ai trouvé relativement moderne, avec des expressions qui ne pouvaient exister à l'époque, c'est certain. Cette approche me mitige encore maintenant, alors que j'ai terminé ma lecture depuis une semaine environ : d'un côté, cela apporte du dynamisme, mais d'un autre, et c'est là bien personnel, cela a perturbé ma lecture car me faisait sortir de l'ambiance. Pour autant, il y a entre ces pages de jolis passages, et l'enquête est également ponctuée des prières et invocations aux divinités, des lignes imagées qui rendent bien compte de la culture aztèque.
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En bref
Voilà une oeuvre originale : une fantasy historique polar se déroulant en empire aztèque. La magie est présente tant dans les rituels et rites que par la présence d'une partie du panthéon (à travers des « voyages » par visions et plantes, comme de rares incarnations terrestres). le narrateur est atypique : un grand prêtre des morts qui ne croit pas en ses capacités, exècre la politique et a des liens dysfonctionnels avec sa famille. Or il est chargé d'enquêter sur la disparition d'une prêtresse, devant sauver son frère et faire face à bien plus grand que lui.

Serviteur des enfers est le premier texte que je lis d'Aliette de Bodard, que j'avoue découvrir, malgré sa bibliographie importante et les nombreux prix littéraires associés qui remplissent son CV. Même si j'attendais plus de complexité (mais c'est là mon goût personnel), l'intrigue policière m'a séduite, et il a été plaisant de découvrir la vie quotidienne d'une civilisation disparue qui continue de fasciner.
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A Tenochtitlan, Acatl est grand prêtre des morts. Son quotidien est consacré au service funéraire, à veiller les morts et à accompagner les familles dans leur deuil. Mais, sa vie se retrouve bousculée lorsqu'une prêtresse est portée disparue laissant derrière elle une chambre ensanglantée et que son frère est accusé de ce crime car elle était sa maîtresse. Dès lors, le prêtre aztèque s'engage dans une course contre la montre pour retrouver cette Eleuia ou à défaut, les preuves de l'innocence de Neutemoc. Pour autant, arrivera-t-il à ses fins ?

Serviteur des Enfers est un roman de fantasy historique qui prend cadre au temps de l'empire aztèque. En nous attachant aux pas d'un prêtre et d'un guerrier, Aliette de Bodard illustre parfaitement la société aztèque qui était très hiérarchisée et dont le sommet se partageait entre les dignitaires militaires et religieux. La religion était d'ailleurs omniprésente et polythéiste. Elle se caractérisait par des rites et des croyances qui imprégnaient la vie quotidienne des Aztèques au point d'influencer leur hiérarchie sociale et leurs relations avec les autres peuples jusqu'à motiver certains conflits armés. C'est une religion astrale dans laquelle le mythe solaire et son culte sont fondamentaux. Les dieux étaient affectés à des tâches précises d'assistance aux hommes et à la conservation du monde. Au sommet de ce panthéon, on trouve Huitzilopochtli, le dieu de la guerre et du soleil et Tlaloc, le dieu des eaux, de la foudre et des séismes dont les rivalités vont imprégner les pages de ce livre et même menacer le Cinquième Monde, autrement dit le présent actuel. Ces divinités sont vénérées par des sacrifices humains d'esclaves, issus de prises de guerre ou non mais aussi d'Aztèques libres souhaitant se donner à leur dieu pour avoir une meilleure vie dans l'autre monde. Ainsi, les sacrifices sont omniprésents entre ces lignes mais se pratiquent ici sur de petits animaux, essentiellement des volatiles car ces rites sanglants favorisent l'accès au pouvoir issu de l'autre monde. La religion aztèque apparaît donc ici comme le réceptacle idéale à la magie. Celle-ci s'épanouit aussi bien à travers les nombreuses interventions des dieux dans la vie des protagonistes d'Aliette de Bodard, souvent relégués au rôle de simples pions, que dans leurs interactions avec des forces invisibles.

Autour de ce contexte historique peu emprunté en littérature fantasy, Aliette de Bodard a développé un univers remarquable et très immersif. le récit est d'autant plus captivant qu'il s'agit d'une enquête sur une disparition inquiétante pouvant potentiellement découler sur un meurtre. C'est très bien rythmé car on rentre tout de suite dans le vif du sujet et où le temps joue même contre le personnage principal qui doit innocenter son frère et ainsi lui sauver la vie.

Dans Serviteur des Enfers, la plume d'Aliette de Bodard est très habile pour entremêler des intrigues politiques complexes à des relations familiales conflictuelles. C'est un roman très psychologique qui part des antagonismes fraternels pour analyser les comportements et les sentiments qui en découlent. Ainsi, l'autrice va mettre en lumière les non dits, les idées fausses, la jalousie et les frustrations qui ne vont pas manquer de fleurir au sein d'une famille en but à des oppositions. Elle s'intéresse également à l'image du couple et à ses difficultés, notamment lorsque l'adultère s'invite dans la place. le texte est riche, parcouru par de nombreuses émotions qui lui donnent tout son relief.

Avec Serviteur des Enfers, on goûte à une fantasy totalement différente des codes habituels du genre. Je dois dire que cela fait beaucoup de bien de lire autre chose que de la mythologie nordique, grecque ou celtique. La plume est captivante et le récit est de haut vol. Grand merci aux éditions Mnémos d'avoir réédité ce texte, en espérant que les autres tomes de cette série suivront prochainement.

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Écrire une fantasy fantastico-policière se déroulant chez les Aztèques, il fallait y penser et il fallait oser ! Aliette de Bodard l'a fait.

Avec un soin et une précision incroyables, elle recrée pour nous cette civilisation depuis longtemps disparue, qui aurait pu nous en apprendre beaucoup. Un monde où même ceux issus des plus basses couches de la société pouvaient s'élever au mérite, loin des castes figées de l'Occident à la même époque. C'est le cas d'Acatl et Neutemoc, enfants de paysans, qui ont su grimper les échelons. Grâce à une volonté sans faille et en s'illustrant sur les champs de bataille pour Neutemoc et avec un coup de pouce non désiré pour Acatl.

L'autrice reprend tous les rites et croyances des Aztèques, notamment autour de la symbolique du sang et imagine que toutes les légendes disaient vrai, elle peuple son roman de créatures émergeant du plus profond du monde des ombres, justifiant ainsi d'une certaine façon les scarifications rituelles et les sacrifices - animaux comme humains - qui rythmaient les jours.

Loin d'un monde de "sauvages", comme la vision des premiers Conquistadors l'a longtemps laissé croire, elle remet à sa juste place une société construite, éminemment politique, où l'éducation et le bien commun ont une place importante.


Malgré toutes ces qualités, et malgré une écriture soignée, le roman n'a pas su m'emporter comme je l'espérais.

La faute tout d'abord aux noms : à rallonge, imprononçables et assez proches les uns des autres, j'ai beaucoup peiné. Je devais à chaque fois arrêter ma lecture pour rechercher qui était ce dieu ou ce lieu (je n'ai découvert le lexique final qu'en arrivant à la fin du roman).

Ensuite, il y a beaucoup de redites (par exemple, la dégustation de chocolat avec de la vanille et des épices, qui revient très souvent, là où une seule fois aurait suffi pour camper les habitudes culinaires). La structure du roman est une répétition permanente des mêmes actions : Acatl va à un endroit, se bat contre une créature magique, est blessé ou déplore un mort, retourne chez son frère ou à son temple, mange, dort. Et ça recommence le lendemain. J'ai eu souvent la sensation de relire sans cesse les mêmes choses, ce qui enlève toute possibilité de rythme. J'ai fini par me désintéresser de l'intrigue.

Dommage, car la construction de l'univers est vraiment impeccable. Trop peut-être, au détriment de l'histoire et du rythme.
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Serviteur des enfers est une réédition du roman publié par la défunte Éclipse sous le titre D'Obsidienne et de sang. Un roman que j'avais lu en 2011 dont vous trouverez la chronique ICI, inutile de dire que les souvenirs étaient bien vagues. Je viens de la relire, et j'avoue que le constat est le même quant à l'adaptation aux noms aztèques, et même Acatl, le personnage principal, je l'ai nommé Acalt tout du long de ma lecture ! 😄

Cette nouvelle version bénéficie d'une longue préface que l'on doit à Stéphanie Nicot mais sinon le texte en lui-même reste inchangé. Même si la couverture de Joao Queiroz est sublime, je garde ma faveur à celle de Larry Rostant (cf en fin de chronique) de la première édition qui dépeint à merveille l'ambiance de ces pages.

Un univers sombre et complexe, avec une ingérence des dieux parmi le cinquième monde, celui des humains. Un peuple aztèque fier et civilisé, mais dont les coutumes si différentes des autres les font passer pour des barbares. Cet aspect m'était largement passé au-dessus de la tête en première lecture j'avoue, ne voyant que le côté sanglant de leurs rituels sacrés.

En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Une froideur dans la description de leurs sentiments m'a tenue à l'écart. La répétition de l'origine de l'animosité entre les frères Acatl et Neutemoc, le prêtre et le guerrier, cette insistance à pointer du doigt sans chercher à améliorer m'a saoulé.

Mais l'originalité du concept, un polar dans un univers de fantasy m'a séduite. Un monde parfaitement décortiqué et documenté par Aliette de Bodard. de plus, l'intrigue au démarrage banale, la disparition sanglante d'une prêtresse sur fond d'adultère du frère d'Acatl, va très vite prendre un virage serré suite à un rebondissement. À partir de là, elle devient bien plus complexe et prenante, les fausses pistes fourmillent, mensonges et trahisons viennent agrémenter le tout et le lecteur est ferré.
La suite sur le blog ;)
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critiques presse (2)
Syfantasy
10 avril 2024
Aux côtés du prêtre Acatl, l'enquête est menée tambours battants tandis que l'on découvre les us et coutumes aztèques avec une pincée de fantasy bienvenue, et il est plaisant de voir se dérouler un tel panthéon de créatures et de divinités, tantôt cruelles, tantôt bienveillante. Hâte du deuxième volume chez Mnemos !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
15 mars 2024
Aliette de Bodard sait mener une histoire à son terme, qui plus est dans un univers qui n’abrite que trop peu d’histoires. Une jolie plume, un univers original, une histoire à la croisée des genres, autant d’arguments qui font de D’obsidienne et de sang un roman à découvrir !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les gens croient au soleil et à la guerre plutôt qu'à la pluie et à l'amour.
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