Comme un cœur posé sur la mer

Un (trop) court roman sur la reconstruction d'une femme.
Hannah quitte son appartement, un matin très tôt, un petit sac à la main. Elle cache derrière une mèche de cheveux les coups reçus la veille. Elle ne sait pas où elle dormira, mais c'est fait: elle l'a quitté.
Elle va trouver refuge sur l'ile de Groix, suite à une annonce pour une place de libraire. Elle va y faire de belles rencontres et tout doucement retrouver sa confiance en la vie.
L'auteure nous dresse avec beaucoup de douceur le portrait d'une femme détruite par un compagnon toxique. Les marques qu'il lui a laissées ne sont pas seulement physiques, il l'a aussi dépouillée de toute confiance, toute personnalité. Elle a négligé ses amis pour lui plaire. il a annihilé tout volonté, toute indépendancechez elle, elle a essayé de toutes ses forces d'être conforme à ce qu'il attendait avant de comprendre le piège qui se refermait et de trouver à la suite d'une épreuve ultime la force de partir.
Mais partir n'est qu'un premier pas, elle va continuer longtemps à sursauter en entendant des éclats de voix, à rentrer les épaules quand un objet tombe...
La reconstruction va se faire grâce à de belles rencontres, un travail qui lui plait et la possibilité d'écrire ce qui lui est arrivé. mais il faudra une ultime confrontation pour vaincre ses peurs et ses cauchemars.
Hannah est une jeune femme très attachante, et l'auteure a très bien su décrire comment ces 8 années ont sapé sa personnalité. On suit les mois qui suivent son départ avec beaucoup d'intérêt, la voyant peu à peu franchir de nouvelles étapes. J'ai cependant regretté que le rythme s'accélère tout à coup, et trouvé son revirement lors de la scène finale trop rapide, je ne la sentais pas prête à cette rébellion. Sans doute parce que j'avais envie de passer plus de temps avec elle...
J'aurai aimé aussi découvrir sa mère et avoir plus de détails sur sa relation avec elle et leurs échanges sur l'histoire d'Hannah.
A coté du personnage de Hannah, l'auteure nous raconte la vie sur l'ile, nous livre des portraits d'iliens attachants, de lieux qui me parlent à moi qui suis une bretonne dans l'âme et que je me voyais arpenter aux cotés d'Hannah, sentant sur mon visage la fraicheur des embruns. je rêve d'aller passer une soirée au Repaire, assise dans une de ses barques à siroter un grog pendant que la tempête sévit à l'extérieur.
Un roman utile et attachant sur un thème qui est souvent revenu dans mes lectures ces derniers temps, mais dont on ne parlera jamais assez: les violence faites aux femmes et les conséquences tant morales que physiques pour elles.
Merci infiniment à l'auteure pour m'avoir proposé cette lecture.

Hannah s'enfuit sans bruit de l'appartement qu'elle partage avec Louis, elle a emporté avec elle quelques affaires, jetées à la va-vite dans un petit sac de voyage.
Elle porte des hématomes au visage car Louis est violent, il la bat et hier encore il s'est acharné sur elle alors c'est décidé elle le quitte, la peur au ventre.
Elle se rend à son travail dans une librairie et son patron, remonté contre elle en raison d'absences à répétition, la licencie sur le champ.
Elle se retrouve sans domicile, sans travail, plus d'amis à qui demander du secours, Louis ayant fait le vide autour d'elle. Sa collègue Sabrina l'héberge, mais vite Louis la recherche. Alors elle s'enfuit, elle va rejoindre l'île de Groix (elle a vu une annonce d'offre d'emploi de libraire sur l'île). de peur que Louis la retrouve elle ne dit à personne de son entourage où elle se cache.
Elle est embauchée de suite par Viviane, la libraire et se fait des amis rapidement. Hannah est une femme courageuse, elle essaie de se reconstruire, mais elle ne livre pas son lourd secret, elle le laisse enfoui en elle, elle a du mal à en parler, ce qui lui provoque des cauchemars et autres désagréments qui lui rendent la vie difficile. Comment oublier, comment reprendre une vie normale ?
Et puis un jour, elle en parle et tout va changer.
J'en ai déjà beaucoup dit mais la plume légère et agréable de Gabrielle Blanchout m'a transportée sur l'île de Groix et j'y ai vécu au rythme d'Hannah et ses amis. Les petits bonheurs, les déceptions, l'amitié sincère, le grand courage d'une femme qui essaie de se reconstruire …. et pourquoi pas l'amour ne seront pas oubliés tout au long de ce court roman.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, où chacun a son propre passé, parfois tourmenté, de petites histoires que l'on découvrira tout au long du récit. C'est aussi un clin d'oeil à un sujet sensible qui est souvent à l'ordre du jour des journaux actuellement : le problème des femmes battues.

Cinq pages. Il m'aura fallu cinq toutes petites pages pour entrer dans la peau du personnage.
… « sur sa pommette fine, une étoile rouge est en train de naître. Autour de son oeil gauche, une nuit noire se lève »…
Hannah est une jeune femme meurtrie et traumatisée par la vie. Un matin, elle se lève et quitte son appartement pour ne plus y venir, n'emportant avec elle qu'un petit sac contenant à peine quelques vêtements. Elle ne sait pas de quoi demain sera fait, mais cet ailleurs sera bien mieux que ce présent douloureux qu'elle ne peut plus supporter.
Et du courage, il va en falloir à Hannah puisque dans la même journée, elle va se retrouver à la rue et sans travail. Sans trop réfléchir, elle répond à une petite annonce et court se réfugier sur l'île de Groix, en espérant y retrouver un peu de calme après la tempête qui a soufflé sur sa vie durant de si longues années.
Mais la jeune femme ne va pas tarder à s'apercevoir qu'elle n'est pas la seule à cacher de lourds secrets. Malgré tout, faisant preuve d'une volonté farouche, elle va tenter de se reconstruire, ce qui ne va pas aller sans heurts ni découragements. Va-t-on lui tendre la main, ou bien la repousser une nouvelle fois ?
«… ça va aller. Ça va aller. Ça va aller »… se répète-t-elle dans un leitmotiv.
… « ça ne va pas aller du tout, en fait » !
Bien sûr que l'on ne peut que s'identifier à Hannah, cette jeune femme meurtrie trop tôt par la vie. On a envie de la prendre dans ses bras, de la rassurer, de la réconforter. de lui dire que tout ira bien à partir d'aujourd'hui. Mais la vie n'est pas un conte de fées, nous le savons bien, et le destin d'Hannah semble malheureusement tracé d'avance.
La plume de l'auteure est fluide et sait rendre à merveille les sentiments profonds ressentis par Hannah, qui est à la fois un personnage doux et fragile, mais doté d'une volonté de fer qui lui permet, à chaque coup du sort, de se relever, encore plus forte. de plus elle nous offre une belle balade dans l'ile de Groix et j'ai eu l'impression, un temps, de respirer l'air marin au volant de ma bicyclette, de sentir le vent sur mon visage et de pouvoir flâner devant des décors enchanteresques entre le glaz glamour de la mer et la joliesse des petites maisons de marins.
Je remercie l'auteure pour la confiance qu'elle m'a accordée lors de ce service de presse, car c'est une belle lecture, avec des personnages attachants. C'est vraiment un petit roman qui se lit très rapidement comme on savourerait un délicieux Kouign pod.

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J'aurais bien aimé en savoir plus sur les personnages qui gravitent autour d'Hannah, peut-être même sur l'affreux qui lui a fait tant de mal. La fin est venue trop vite. Car j'ai pris grand plaisir à lire sa reconstruction : repartir à zéro en s'installant sur l'île de Groix, avec de nouveaux amis et un travail dans une librairie, cela pourrait être une situation rêvée, si ce n'est que Hannah revient de loin... Femme battue, elle a craint une grande précarité quand elle a perdu son moyen de subsistance au moment où elle fuyait la violence dont elle était victime. Il est vrai qu'elle se trouvait alors à Paris, où la seule personne qu'elle côtoyait était une collègue peu loquace.
L'héroïne est d'emblée attachante. Ses monologues intérieurs nous permettent de la connaître de près. Et les personnages qui l'accompagnent sont hauts en couleur et mystérieux à souhait.
Un bon moment de lecture.
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Dans ce joli roman, on suit l'histoire d'Hannah qui a eu le courage de quitter son conjoint violent, et qui part vivre sur l'île de Groix. On suit la reconstruction d'une femme, que l'on ne juge pas brisée au premier abord. On la trouve, au contraire, très forte, résolument décidée à changer de vie. Au début, je dois avouer que ça décrédibilise un peu l'histoire. Je n'ai jamais vécu la violence conjugale, mais j'ai comme l'impression, en ayant écouté et lu pas mal de témoignages, que la fragilité et l'emprise sont souvent présentes, au même titre que l'incertitude de quitter ce bourreau. Mais cet aspect est plus finement abordé dans la 2nde partie du roman, ce qui rend le personnage beaucoup plus crédible.
De même, son bourreau l'a éloigné de ses amis et sa famille mais pas de son compte bancaire, puisqu'elle ne manque pas spécialement d'argent, et à aucun moment il n'est spécifié qu'elle fait attention à l'utilisation de sa carte bancaire ou autre pour qu'il ne l'a suive pas à la trace. Elle ne fait pas spécialement attention à éviter ces choses qui pourraient le faire remonter à elle.

Au delà de ces 2 aspects, on entre dans le quotidien d'une femme qui doit se reconstruire sur une petite île où tout le monde se connait. Elle est accueillie par ceux qui deviendront ses amis et ses meilleurs alliés dans cette quête d'elle même. On en apprend plus sur elle, mais aussi sur la difficulté d'oublier cette horreur vécue pendant 8 années. On y découvre la solidarité des habitants d'une petite île reculée où on n'accepte peu les étrangers (à moins qu'ils soient aussi bienveillants et attachants qu'Hannah). L'évolution d'Hannah est intéressante finalement : d'abord le déni de sa situation, la résignation lorsqu'elle voit tout ressurgir dans sa mémoire, l'acceptation lorsqu'elle en parle à son nouvel entourage, et l'envie de ne plus fuir à la fin.

Ce livre reste un feel-good, un roman qui permet de voir les petites choses de la vie qui rendent heureux. La vie est tellement plus agréable quand on accepte d'y laisser entrer le bonheur.