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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Peu importe qu'il eût ou non la foi, il croyait en la beauté, en celles des icônes, en la consolation qu'elles offraient."
- L'essence de l'amour -

Dans l'homme qui peignait les âmes, Metin Arditi explore des thèmes qui lui sont chers (cfr le Turquetto):

- * - la relation du fils au père biologique, au Père spirituel, et aux pères de substitution (Grand Anastase, Mansour,...);

- * - le pouvoir de l'art de mettre en avant ce qu'il y a de plus beau et de plus noble en l'homme, sa part de divin
"En rendant les hommes heureux, Avner les soustrayait à la domination des grands prêtres.";

- * - la suprématie des dogmes religieux au détriment du bonheur des hommes. "Le jour viendra où ils te feront payer ton action. Tu représentes pour eux un danger mortel."

En un récit qui s'apparente à une fable, à un conte, Il nous narre le chemin initiatique d'Avner, jeune garçon de culture juive aux sens particulièrement éveillés qui va tomber amoureux de la beauté, de la sérénité que lui procure ce beau et qui fera tout pour arriver à devenir le plus grand iconographe de l'Orient médiéval de 1078 à 1104.

Il se convertit d'abord au catholicisme pour avoir accès au savoir-faire de l'écriture des icônes pour se tourner ensuite par amitié et par admiration vers l'Islam, mais sans jamais épouser leur Foi.

Avner croit au beau, au divin en l'homme, en tout homme (et femme)

Aucune des religions telles que dictées par les hommes: rabbins, moines, imams ne lui procurera cette sérénité que lui apporte son art et qu'il transmettra, considéré par certains comme un 'nouveau prophète'.
Il deviendra ainsi un danger pour les représentants des différents dogmes religieux.

A la fin du récit, L Auteur nous parle d'une icône retrouvée des siècles plus tard, quel en était réellement l'auteur, de quand date-t-elle et surtout comment cette icône 'transgressive' aurait-t-elle traversé les temps alors que: "Entre rejet des survivants, pillages, exils ou négligences, L Histoire a montré combien les héritages artistiques sont fragiles lorsqu'ils ne sont pas protégés par le pouvoir séculier."

Les passages que j'ai particulièrement appréciés sont tous ceux en rapport avec la nature: le travail de l'écorce, la gourmandise des figuiers, la relation aux animaux,...
"Tu les connaîtras mieux à mesure de notre périple, et tu t'attacheras à eux. Ils partagent trois traits que l'on trouve peu chez les hommes. Ils devinent ce que tu souhaites, ils sont d'une rare force, et ils font preuve d'une fidélité sans faille."

Bien sûr les icônes sont merveilleuses de beauté et le travail exigé admirable: le choix de l'arbre, les heures et les heures de travail de l'écorce avant même de commencer à songer à les écrire ou plutôt comme Avner à les peindre et à représenter l'âme.

Un grand merci aux éditions Grasset et à NetGalley pour ce partage, dont avis rectifié:

** enfants ? (scènes d'initiation sexuelle, sensuelle non adaptées),
** adolescents ? (chemin initiatique d'un jeune garçon de 14 ans dans lequel ils ont difficile à se reconnaître, trop éloigné, trop 'moraliste' en 2021)
** adultes ? (récit parfois simpliste à certains moments)

Il y a de beaux passages, notamment sur la nature (figues, animaux, travail du bois), des informations historiques: art de l'icône, écriture et non peinture, réflexions sur la sauvegarde de certaines oeuvres artistiques à travers le temps, sur les religions),---

L'histoire narrée est un beau message de paix, une réflexion sur les religions et leur pouvoir (bonheur par l'art, divin en l'homme), c'est louable, sans être mémorable et peut-être moins adapté à l'époque actuelle.

Il s'agit bien sûr d'un avis tout personnel.
Ce roman est bien écrit, avec de très beaux passages.

A chacun de se faire sa propre opinion.

La symbolique du 3 y est frappante:
3 religions,
3 animaux,
3 personnages principaux,
3 pouvoirs: séculier, religieux, humain/divin.
La Voie vers la vérité, le juste, l'équilibre

- Les trois mystères du Christ Guerrier -

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Metin Arditi situe ce nouveau roman en Palestine, au XIème siècle. Les 3 religions s'y côtoient, juive, chrétienne et musulmane. Avner, un jeune juif, vit près d'un monastère chrétien et découvre la beauté des icônes. Alors que l'art figuratif est interdit dans sa religion comme dans l'islam, il est fasciné par ces peintures. Pour assouvir sa passion naissante l'adolescent est prêt à tout. Il quitte sa famille et se convertit pour apprendre auprès d'un moine. Les icônes ne sont pas de simples oeuvres d'art, ce sont des actes de foi.
Avner consacre toute sa vie à la peinture et devient un peintre d'icônes renommé mais c'est insuffisant pour lui. Il veut s'émanciper des carcans qui brident son art, peindre des portraits de ses contemporains en cherchant la part de divin qui est en eux.
L'homme qui peignait les âmes est un roman initiatique sous forme de conte dans un Xième siècle où les hommes simples, quelque soit leur religion, vivaient en bonne entente.
On y trouve les thèmes chers à Metin Arditi, l'art trait d'union entre les hommes, le poids de la religion, le divin, le combat contre l'intolérance. Les passages sur la fabrication des icônes sont tout aussi passionnants que instructifs.
Ce récit est empreint d'une grande humanité. le talent de conteur de Metin Arditi est toujours là mais j'ai moins adhéré à ce récit qu'à d'autres. Je me suis peu attachée à Avner, je n'ai pas vraiment cru en son personnage.
Il y a des romans de Metin Arditi que j'ai adoré comme le Turquetto ou La confrérie des moines volants, il en est que j'ai beaucoup aimé comme Carnaval noir ou Rachel et les siens et il y en a d'autres, dont j'ai oublié le titre, que j'ai moins apprécié comme celui-ci. Cette petite déception ne m'empêchera pas d'attendre le prochain avec impatience.

Je remercie les éditions Grasset de leur confiance et NetGalley
#Lhommequipeignaitlesâmes #NetGalleyFrance
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Un sujet intéressant qui, semble -t-il, s'appuie sur des éléments historiques. La plume de Métin Arditi est belle et précise et cependant je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire. le personnage principal m'a paru fade (le comble pour un artiste) et certaines situations invraisemblables, anachroniques. En général j'aime beaucoup les livres de Arditi, mais là, ça n'a pas fonctionné...
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Acre au 11 è siècle. Avner, jeune juif de 14 ans, livre régulièrement du poisson au monastère lorsqu'un jour il aperçoit une icône et se fascine par cet art. Il s'initie petit à petit mais est confronté aux problèmes de religion que cet art suscite. Devant renier sa religion pour persévérer dans l'apprentissage du travail des icônes, couper aussi les ponts avec sa famille, il part, accompagné de Mansour, de monastère en monastère à la rencontre de divers mentors. Au fil de l'histoire, on perçoit l'évolution du travail d'Avner, son rapport à l'art et la beauté qui souvent sont contrés par des préceptes religieux dont il veut s'affranchir. Jusqu' où peut-il aller dans cette quête pour révéler à tout homme la beauté intérieure qui l'habite ?
Cette histoire est très intéressante concernant cette époque que l'on ne connnait peu. J'ai beaucoup apprécié les échanges presque philosophiques avec Mansour, tel un guide pour ce jeune garçon qui a perdu tout repère familial. Par moments, j'aurais aimé que quelques passages soient plus développés....cela n'empêche que c'était une lecture agréable.
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