Les enfants sont des éponges à émotions et ils n'ont pas besoin de mots, ou d'explications, pour sentir une atmosphère, pour deviner une angoisse qui n'est pas la leur.
"Les monstres existent vraiment, les fantômes aussi... Ils vivent en nous, et parfois ils gagnent." Stephen King
𝑷𝒂𝒓𝒇𝒐𝒊𝒔, 𝒐𝒏 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖’𝒐𝒏 𝒑𝒆𝒖𝒕, 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒊𝒓𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒕 𝒎𝒂𝒍𝒈𝒓𝒆́ 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒑𝒂𝒓 𝒔𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒓𝒆.
On ne conserve aucun souvenir de notre petite enfance, aucune image, aucun fragment de parole, mais est-ce a dire que ce passé n'a laissé aucune trace sur nous?
Quand on a une histoire comme la sienne, on a tout intérêt à l’ignorer.
Je vais vous dire: même aujourd’hui, même après ce qu’il vient d’arriver à des milliers de kilomètres, je ne vois toujours pas en quoi ces informations auraient eu la moindre utilité.
Il y a des choses qu’il vaut mieux éviter de trop remuer.
Et le passé de cet enfant en fait partie, croyez-moi.
Ce qu'on ignore ne fait pas souffrir.
La peur n'évite pas le danger, c'est certain. Mais l'insouciance non plus.
On croit parfois, à tort, que tant que les choses ne sont pas verbalisées, les enfants ne se rendent compte de rien. C'est on ne peut plus faux: les enfants sont des éponges à émotions et ils n'ont pas besoin de mots, ou d'explications, pour sentir une atmosphère, pour deviner une angoisse qui n'est pas la leur. Ils perçoivent ce qu'on leur tait.
Mais, la vérité, c'est qu'il ne suffit pas toujours de veiller sur des gamins pour que tout aille bien.
Parfois, on fait du mieux qu'on peut, et le pire finit malgré tout par se produire.
La crainte primale qui l'étreint dès que son fils parle de Volodya est peut-être irrationnelle et démesurée, mais elle a la conviction d'être comme ces animaux capables de sentir un ouragan pourtant encore à des centaines de kilomètres.