Fondée en 1986 par Odile Jacob, les éditions Odile Jacob sont une maison d`édition indépendante spécialisée dans le domaine de la vulgarisation scientifique. Elle publie des ouvrages écrits par des scientifiques désireux de faire partager leurs recherches à un large public.
Boris Cyrulnik est un auteur que j'apprécie beaucoup. En plus d'être une référence dans son domaine (médecin psychiatre, neurologue et psychanalyste), a plus de 80 ans il continue à écrire dans son domaine avec une grande lucidité.
Le sujet de ce livre est simple : les laboureurs sont ceux capables de penser par eux mêmes et les mangeurs de vent sont ceux qui suivent le troupeau, avalant ainsi les idées des autres.
Boris Cyrulnik s'appuie, au départ, sur son expérience personnelle pendant la guerre : un enfant juif devant se débrouiller (presque) seul puisque ses parents ont été déportés et ne sont pas revenus. Cette expérience lui a donné la force de se battre et, de penser par lui-même. Mais il ne se limite pas à son expérience, qui même si elle revient souvent tout au long du livre, il donne plein d'exemples.
La position de "mangeur de vent" est très commode puisqu'on se fâche moins avec les autres. Il suffit de suivre les idées de son groupe. Par contre, ceux qui pensent par eux-mêmes et osent se poser des questions sur la mouvance ambiante risquent des situations conflictuelles.
Ce livre est d'une grande actualité puisque tout est polarisé à l'extrême dans la société où nous vivons : la politique, les populistes aussi bien de droite que de gauche et, plus généralement, tous les sujets d'actualité de la société. Le "politiquement correct" ne fait que pousser les gens à se mettre dans la position de "mangeur de vent", pour ne pas se fâcher avec ses amis ou collègues.
Ce livre est une bouffée d'air frais pour nous encourager à devenir des "laboureurs". Pas facile, mais intellectuellement plus satisfaisant.
Un livre facile à lire même si je pense qu'il pourrait être un peu plus court. C'est parfois répétitif.
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J’aime beaucoup les écrits de Christophe André, toujours bienveillants et constructifs. Cependant je ne suis pas fan des formats « abécédaire », où les propos sont un peu décousus. C’est ici un mélange de réflexions et d’anecdotes. J’ai, comme à mon habitude, relevé des citations ici et là, notamment sur l’autobienveillance, le regard des autres, la résilience. Cependant j’avoue avoir davantage pioché à gauche à droite dans les paragraphes qui m’intéressaient, plutôt que tout lire avec assiduité. Après tout, c’est peut-être aussi dans cet objectif que ce livre a été écrit : proposer une compilation à consulter quand on en ressent le besoin.
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