Comment une jeune fille de 18 ans à peine peut-elle commettre un crime atroce, innomable, indescriptible?
Connie Stoffer n’a pas eu de chance dans la vie: issue d’une famille d’alcoolique, ayant subi viols et coups depuis son enfance, elle a échoué dans une institution qui tente de donner un nouveau départ.
Mais à quel moment bascule-t-on dans la déshumanisation? Quel est le point de rupture d’un être humain soumis à de mauvais traitements?
Michel Moatti nous raconte une histoire particulière. Inspiré de plusieurs faits réels de la région de Lancaster, il a construit un récit horrifiant, parce que justement il est réaliste.
Il s’attache à deux personnages: Connie Stotter, dont on suit les auditions, le procès, et un peu de sa vie dans le milieu carcéral. Et Tarabont Kheler, jeune Amish en rébellion avec les enseignements de sa communauté religieuse.
L’auteur prend le temps de nous raconter leurs parcours individuels avant leur rencontre, qui aboutira au meurtre d’une jeune camarade de l’institution de Connie.
Il décortique les émotions, les réactions, cherche les causes à effets, reconstitue un puzzle complexe.
C’est un roman très particulier, et hyper réaliste. A tel point qu’en cours de lecture, je suis allée fouiner sur Google pour voir si je trouvais quelque chose. Ce n’est que dans la note de l’auteur que l’on apprend que l’histoire n’est pas réelle, mais inspirée de faits réels; C’est totalement bluffant.
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