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3.29/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Oberlind , le 19/12/1925
Mort(e) à : Berlin , le 01/06/2017
Biographie :

Tankred Dorst est un écrivain et dramaturge allemand.

Son père, ingénieur et propriétaire d’une usine, meurt alors qu’il a 6 ans. Enrôlé à 17 ans dans l’armée allemande, il est fait prisonnier et reste sous l’autorité des Britanniques et des Américains jusqu’en 1947. Il termine son éducation secondaire en 1950, et poursuit des études supérieures en littérature allemande, en histoire de l’art et en art dramatique à Bamberg et à Munich. En 1953, avec le compositeur Wilhelm Killayer, il fonde « das kleine Spiel », un théâtre de marionnettes géré par des étudiants pour lequel il écrit ses premiers textes. A la fin de ses études, il travaille à des postes divers au cinéma, à la télévision, à la radio et dans des maisons d’édition. Ses premières pièces sont créées dans les années 60, dont Die Kurve (Lübeck), Gesellschaft im Herbst (Nationaltheater Mannheim) et La Buffonata (Heidelberg).

Depuis le début des années 1970, il co-écrit avec Ursula Ehler. Ses nombreuses pièces, qui ont été jouées à travers l’Allemagne et l’Europe, comprennent Toller (1968), Eiszeit (1973), Die Villa (1976), Merlin oder das Wüste Land (1981), Parzival (1987), Korbes (1988), Karlos (1990), Herr Paul (1994), Die Legende vom armen Heinrich (1997), Die Kurve (1960, en collaboration avec Peter Zadek) ainsi que Rotmord (1969, adaptation de Toller réalisé par Peter Palitzsch). Dorst lui-même a dirigé les adaptations cinématographiques de Klaras Mutter (1978) et Eisenhans (1982).

Tankred Dorst a traduit et adapté au théâtre de nombreuses pièces de Diderot, de Molière et de O’Casey. En 1962, il reçoit une bourse à la Villa Massimo de Rome, et en 1973, il occupe des postes de professeur invité en Australie et en Nouvelle Zélande. L’œuvre de Dorst a été récompensée par de nombreux prix, parmi eux le Prix Gerhard Hauptmann (1964), le Prix de la Ville de Florence (1970), le Prix Littéraire de la Bayerische Akademie der Künste (1983), le Prix Mulheim pour auteurs dramatiques (1989), le Prix Georg Büchner (1990) , le Prix ETA Hoffman (1996), et le Prix Max Frisch de la Ville de Zürich (1998). Tankred Dorst vit et travaille à Munich. Ses farces, paraboles, pièces en un acte et adaptations des années 60 ont été inspirées du théâtre de l’absurde ainsi que des oeuvres d’Ionesco, de Giraudoux et de Beckett.

Son oeuvre dramatique monumentale, Merlin oder das Wüste Land , créée en 1981 au Schauspielhaus de Düsseldorf, décrit du point de vue de ceux nés après guerre, « une histoire de notre temps
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Théâtre
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Tankred Dorst
Toute grande poésie se nourrit de la douleur de vivre.

FERNANDO KRAPP M'A ÉCRIT CETTE LETTRE, Scène 5.
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LE COMTE : Beaucoup de gens sont incapables d'aimer. Ils exigent l'amour. Comme s'il existait un droit à l'amour et à la fidélité sans limites. Un homme prend possession d'une beauté célèbre et la promène au bout d'une laisse : Regardez ma belle femme, regardez ma tigresse ! Voyez comme elle m'obéit ! Mais pour autant, ne croyez pas qu'il aime sa tigresse : simplement, ça lui plaît de la posséder.

Scène 5.
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LE COMTE : J'aurais dû savoir qu'il existe des êtres qui, étant par eux-mêmes insensibles, éprouvent sans doute leur propre insensibilité comme un manque et, de ce fait, ressentent le besoin de tourmenter les autres, et même y prennent plaisir, afin que la douleur d'autrui réchauffe leur cœur froid.

Scène 5.
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FERNANDO KRAPP : Quand on s'aime, moins on en parle et mieux ça vaut.

Scène 3.
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FERNANDO KRAPP : L'amour ne s'exige pas ! Il y a des hommes qui l'exigent de leurs femmes, et les femmes acceptent cette exigence. Elles jouent à leur mari toute la comédie stupide qu'on attend traditionnellement d'une femme amoureuse : des intonations suaves, des regards profonds, des descriptions interminables et répétées de sentiments dont elles prétendent qu'ils sont parfois plus faibles — sans toutefois qu'ils disparaissent — et tantôt que soudain ils débordent… Soupirs ! Chuchotements ! Du bluff, tout ça ! Et leurs maris y croient, par-dessus le marché ! Du bluff ! L'amour ne se demande pas.

Scène 7.
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Je n'ai pas été au bout de mes études. Je restais dans ma chambre glaciale, me couvrais du tapis et ne savais pas du tout que faire de ma vie.
( De la postface "l'auteur se présente") p.142
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JULIA : C'est toi qui as tout manigancé avec lui ! (Elle lui jette la lettre à la figure.)
LE PÈRE : Je t'en prie, Julia, mon trésor, dis-moi ce que tu lui as répondu.
JULIA : Ah !
LE PÈRE : Je ne pense pas que tu lui aies répondu « ah ! ». Je sais bien les lettres que tu es capable d'écrire : bien tournées et pleines d'imagination !
JULIA : Je vais te dire ce que j'ai écrit à Fernando Krapp : « Monsieur, je comprends à votre lettre que vous m'avez achetée à mon père. Quel prix a-t-il demandé pour chaque livre de ma chair ? Quel tarif au kilo, pour la viande sur pied ? Est-ce que vous avez tout de suite été d'accord avec le prix exigé, ou avez-vous essayé de marchander ? J'imagine le visage de mon père, crispé par l'anxiété, sa lèvre qui tremble, et peut-être même une larme qui coule sur sa joue veinée de bleu… Simplement parce que vous hésitez à payer le prix demandé ! Mais vous savez que vous le tenez, le pauvre homme, il a tellement de dettes qu'il est obligé de vendre la marchandise à n'importe quel prix ! »
LE PÈRE : Mais tu plaisantes ! Tu plaisantes, Julia !
JULIA : « À moins qu'en m'observant vous n'ayez par hasard surpris chez moi un sourire qui vous aura paru valoir quelques billets de mille supplémentaires, qu'alors vous aurez allongés de bon gré. Je puis vous assurer, Monsieur, que j'ai les dents régulières, et de jolis lobes d'oreille, sans parler d'autres choses que les convenances interdisent d'exposer autrement que voilées. Mais si vous vous présentez au domicile de mon père, le vendeur, vous pourrez inspecter la marchandise avant de faire figurer dans le contrat la somme définitive. »

Scène 1.
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"Mais un être humain est quelque chose de contradictoire, un amalgame de beaucoup d'idées et de sensations,et l'on ne peut pas dire lesquelles sont les plus importantes". Eiszeit ( Période glacière )pièce de théâtre ,
Tankred Dorst .
Postface "L'auteur se présente" p.144
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