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3.93/5 (sur 52 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Castledawson , le 13/04/1939
Mort(e) à : Dublin , le 30/08/2013
Biographie :

Seamus Heaney est un poète irlandais.

Aîné d'une famille catholique de 8 enfants d'un propriétaire d'une petite ferme et d'une mère originaire d'une famille dont les membres travaillaient à l'usine textile locale, il fait ses études primaires à l'école de Anahorish. Il obtient une bourse pour étudier au collège de St. Columb's à Derry, où il apprend le gaélique irlandais.

En 1957, il part pour Belfast où il étudie la langue et la littérature anglaises à l'université Queen's. Pendant un stage pédagogique il rencontre l'écrivain Michael MacLaverty, qui lui fait connaître la poésie de Patrick Kavanagh. A partir de 1962, Heaney commence à publier des poèmes. En 1963, un professeur forme un groupe de jeunes poètes locaux.

En août 1965, il épouse Marie Devlin, enseignante qui a publié un recueil de contes et légendes d'Irlande. En 1966, il publie "Mort d'un naturaliste". Ce premier recueil, très bien reçu, vaut à Heaney de nombreuses récompenses. La même année il est nommé maître de conférences à Queen's university, où il reste jusqu'en 1972. La vie de Heaney se partage dès lors entre enseignement et écriture.

En 1972, Heaney quitte Belfast pour enseigner à Dublin, où il dirige le département d’anglais du Training College de Carysfort et travaille également comme journaliste indépendant pour la télévision irlandaise. Dans les années 70, il donne des lectures de son œuvre en Irlande, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. En 1981, il quitte Dublin pour l'université Harvard où, en 1984, il est élu à la chaire Boylston de rhétorique et d’éloquence.

En 1989, il occupe la chaire de poésie à l'université d'Oxford, poste qu'il conserve jusqu'en 1994. Ses lectures publiques rencontrent toujours le même succès. En 1990, Heaney publie "The Cure At Troy", une pièce basée sur la légende de Troie qui est acclamée par la critique.

En 1995, l'Académie suédoise lui décerne le prix Nobel de littérature pour son œuvre singulière, « caractérisée par sa beauté lyrique et sa profondeur éthique qui fait ressortir les miracles du quotidien et le passé vivant. ». "L'étrange et le connu", publié en 1997, obtient le prix Whitbread Book of the Year, performance réitérée avec la parution de "Beowulf : A New Translation" en 1999.

En 2005, il reçoit le titre de docteur honoris causa de l'Université jagellonne de Cracovie. En 2006, il publie "District and Circle".
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Bibliographie de Seamus Heaney   (16)Voir plus

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Prix Nobel /Décoration
LITTERATURE, le ministre de la Culture, PHILIPPE DOUSTE-BLAZY a remis les insignes des Arts et Lettres (?) au prix Nobel de Litterature, l'Irlandais SEAMUS HEANEY .

Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Seamus Heaney
Nocturne

Dois-tu le vivre à nouveau ?
Martèlement sourd dans le foin,
Hennissement inquiet.

Lèvre d'éponge relevée au-dessus de chaque dent.
Hanche opalescente,
Muscle et sabot.

A l'étroit sous le toit.
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Seamus Heaney
Dans un sens, l'efficacité de la poésie est nulle. Aucun poète lyrique n'a jamais arrêté un tank. Mais dans un autre sens elle est illimitée."

Prix Nobel de littérature 1995
Décédé le 30 août 2013
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L’homme de Tollund
III
  
  
  
  
Un peu de sa triste liberté
Quand on l’emportait sur la charrette
Devrait me parvenir comme je roule
Répétant les noms

De Tollund, Grauballe, Negelgard,
En regardant sans les comprendre
Les paysans pointant du doigt,
Moi qui ne connais pas leur langue.

Là-bas dans le Jutland,
Dans les vielles paroisses meurtrières
Je me sentirai perdu,
Malheureux et chez moi.


/ Traduit de l’anglais par Anne Bernard Kearney
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L’homme de Tollund
I
  
  
  
  
Un jour j'irai à Aarhus
Pour voir sa tête brune comme tourbe,
Les douces cosses de ses paupières,
Sa casquette de peau en pointe.

Je resterai debout un long moment
Dans le plat pays des alentours
Où on l’a déterré,
Son dernier potage de graines d’hiver

Tout durci dans le ventre,
Nu à part la casquette,
La corde et la ceinture.
Un fiancé de la déesse,

Elle serra son torque sur lui
Et lui ouvrit son marais
Où œuvrent ces sucs noirs
Qui préservèrent son corps comme celui d’un saint,

Trésor à découvrir dans les alvéoles
De la tourbe coupée.
Maintenant sa face tachée
Repose à Aarhus.


/ Traduit de l’anglais par Anne Bernard Kearney
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Dresse le bâton de pluie : survient alors
Pour ton oreille une musique
Insoupçonnée. Dans la tige de cactus

Averse, écluse ouverte, remous et cascades
Se déversent. Tu deviens cette flûte
Où soufflerait de l'eau, tu l'agites encore

Et c'est le diapason d'un diminuendo,
Un filet d'eau mourant dans la rigole. Et voici
Le goutte-à-goutte des feuilles rafraîchies,

La petite pluie de l'herbe et des pâquerettes,
Et le scintillement du crachin, presque une haleine.
Redresse le bâton. Ce qui survient alors

N'est pas moins fort d'être advenu une fois,
Deux fois, dix mille fois déjà.
Qu'importe si la musique qui transperce le bois

Est glissement de sable ou graines dans le cactus ?
Tu es pareil au riche qui entre au paradis
Par l'oreille d'une goutte de pluie. Ecoute encore.
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L’homme de Tollund
II
  
  
  
  
Je pourrais risquer le blasphème,
Déclarer sacré ce chaudron
Qu’est la tourbière et le prier
De faire germer

La chair surprise dispersée
De travailleurs,
Les cadavres déchaussés
Etendus dans les cours de ferme

La peau et les dents révélatrices
Mouchetant les traverses,
De quatre jeunes frères traînés
Des miles le long des voies.


/ Traduit de l’anglais par Anne Bernard Kearney
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Je viens de marais aux fermes efflanquées,
Vieilles terres rapiécées que les pile ou face
De l'histoire ont laissé emmêlées.
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Post-scriptum
Prends un beau jour le temps d'aller à l'ouest
Jusqu'au comté de Clare, le long du Flaggy Shore,
En septembre, en octobre, quand le vent
E la lumière se définissent l'un l'autre
Si bien que l'océan d'un côté se déchaîne
Sous l'écume scintillante et qu'à l'intérieur des terres
Parmi les pierres la surface du lac d'ardoise s'éclaire
De la foudre atterrée d'un troupeau de cygnes,
Plumes rêches hérissées, blanc sur blanc,
Têtes amplement déployées, obstinées,
Enfouies ou dressées, s'affairant sous l'eau.
Il est vain de penser te garer pour saisir cela
Plus pleinement. Ni d'ici, de de là-bas, tu es
Une hâte par où passent l'étrange et le connu
Quand de douces rafales agitent la voiture,
Prennent le coeur à l'improviste, le font éclater.
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L'existence de Dieu prouvée par la musique?
L'hypothèse vaut tant qu'elle admet
Ce qui est sans mesure.

Que l'oreille soit alors une fenêtre de ferme
Dans la lumière placide où les extravagantes
Ont fait voile jadis vers leurs désirs.
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Fait étrange …


Fait étrange : une fois perçu, ce qui s’annonce au loin
Se transforme en présage ;
Et ce qui advient n’est manifeste

Qu’à la lumière de ce qu’on a vécu.
Le septième ciel, peut être :
Toute la vérité d’un sixième sens disparu.

N’importe : le jour où la lumière se brisera sur moi
Comme naguère sur la route après Coleraine
Où le vent s’est fait plus salé, le ciel plus prompt,

Où un lamé d’argent a frémi sur la Bann
Au milieu du canal, entre les poteaux peints,
J’habiterai ce qui m’échappe.
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