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2.71/5 (sur 145 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1976
Biographie :

Raphaël Rupert est urbaniste, spécialiste en aménagement et architecture.

Il est diplômé en droit à l'École des hautes études commerciales de Paris (1995-1998) et titulaire d'un master en urbanisme à l'Institut d’Études politiques de Paris (2005-2006). Il est chef de projets à Citallios depuis 2017.

Il débute dans le métier d’écrivain avec "Anatomie de l’amant de ma femme" (L'Arbre vengeur, 2018), un premier livre, qui témoigne autant d’une belle culture que d’une insolence amusante et culottée. Raphaël Rupert a reçu le prix de Flore 2018 pour ce premier roman.

Source : Editions de l'Arbre vengeur
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Raphaël Rupert - Anatomie de l'amant de ma femme


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Une grande partie de la littérature tourne autour de l'adultère féminin. C'est peut-être même le motif le plus exploité de la littérature. La liste est longue: Anna Karénine bien sûr, Madame Bovary, la Princesse de Clèves, Lady Chatterley. Et d'autres encore: Madame de Rênal dans le Rouge et le Noir, Ariane Deume dans Belle de Seigneur. Marthe dans Le diable au corps. Tant et tant d'histoires de femmes adultères. Il y a des filiations entre tous ces romans, des motifs qui se répètent. Cela finit mal. Il y a un destin funeste qui poursuit la sexualité coupable. le suicide colle à l'adultère féminin. Après la petite mort, place à la grande. Anna Karenine: sous les roues d'un train. Emma Bovary: cyanure. Ariane Deume: poison. Un autre motif présent dans tous ces romans: toutes ces femmes ont des maris idiots ou faibles.... Le trouble désagréable que provoque l'adultère féminin inquiète et ravit au plus haut point les romanciers. (P.54-55)
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J’avais la maladie qui me convenait : la migraine. Maladie parisienne, des gens de lettres et des petits employés de bureau – je suis les deux à la fois, la migraine est liée à l’oisiveté et à l’ennui, à la bourgeoisie et à la vie citadine. J’avais la maladie de mon milieu, de mon éducation, de mes goûts, j’avais la maladie que je méritais. – p.12
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« La littérature est un long bavardage à destination des classes bourgeoises , et les grands romanciers ne font que secouer des passions tristes : jalousie, avidité, vengeance, colère,.
Toujours les mêmes.
Les sentiments nouveaux n’existent pas.
Qu’ apprend-on sur la nature humaine que l’on ne savait déjà ou que l’on pressentait ? »
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Quelle volupté trouvais-je dans cette idée de malheur ? La simple distraction que constitue l’éventualité d’un événement, même déplaisant, qui vient rompre la monotonie de mon existence ? – p.88
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(assis sur un banc et à l'autre bout du banc une vieille dame)
Il va lui lire ce qu'il vient d'écrire (par pure provocation et la faire fuir!)
* Le jardin fait environ cinquante mètres de large sur deux cents mètres de profondeur. Une grille en fer forgé borde la rue. Douze bancs sont disposés autour d'une pelouse au centre de laquelle se dresse une statue représentant un homme sur un cheval. Le cheval a la gaule. On ne sait pas pourquoi il bande comme ça. Sûrement lui-même ne le sait il pas non plus. Il est immobile et il a la gaule. Ou peut-être pas complètement immobile mais très, très, très, très lent comme savent le faire les statues. Contre le mur du fond, il y a quatre rosiers. On dirait qu'ils font le tapin. Ce sont de vieilles putes qui ont sorti leurs fleurs couleur de pommade pour attirer dans leurs replis puants tout ce qui passe en termes d'insecte volant avec un gros dard. Pas loin de moi, il y a un grand arbre. Je pense que c'est un saule pleureur. Il essaie en vain avec ses antiques branches grisâtres et tombantes d'enculer de jeunes moineaux à peine sortis du nid .... *
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Dans la sexualité, on ne fait que tomber, marcher à tâtons, croire, reconnaître, sentir, penser comme dans une nuit sans lune. Le corps est une boussole dont on se sert pour aller de point en point. On espère que les points dessineront un chemin, puis une route, et qu'un jour dans la clarté radieuse d'un rayon de soleil, on arrivera à destination.
Mais, comme pour tout, comme pour le bonheur, c'est le chemin qui compte. C'est pourquoi il ne faut rien abandonner du sexe, même ce qui fait mal, ce qui blesse.
Lui ouvrir grand les bras. Dans une franche respiration.
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l’espèce avait parlé à travers son plaisir et avait désigné le meilleur reproducteur
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Le vent dans les arbres est le langage qui fait naître la pensée, lui donne un mouvement, une logique, une vibration particulière.
L'âme humaine est une forêt qui bruisse de pensées.
Certaines sont petites, infimes, une feuille qui tremble à peine, l'écho d'un souvenir qui affleure à la conscience.
D'autres plus majestueuses, c'est toute une branche qui ploie, comme un désir qui se lève.
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Je me retrouvais hébété et saoul, après avoir fini la bouteille, sachant qu'en ouvrir une autre me rendrait malade, le tire-bouchon à la main levé au dessus de mon crâne comme si j'allais me déboucher la tête, riant à cette pensée, et arrêtant de rire, puis de penser.
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« La femme adultère massacre le mari cocu, en fait de la chair à pâté. Voilà pourquoi les femmes sont cruelles. Voilà pourquoi cela fait de bons livres, de bonnes histoires. Le trouble désagréable que provoque l’adultère féminin inquiète et ravit au plus haut point les romanciers. Ce sont des histoires que les écrivains aiment écrire et les éditeurs aiment éditer. »
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