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3.34/5 (sur 472 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Anet , le 10/05/1942
Biographie :

Écrivain, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de philosophie, ayant enseigné quelques années avant de se consacrer à l'écriture.
À 32 ans, enseignant dans un lycée technique, il écrit "La Dentellière" (1974). Ce roman, publié par Georges Lambrichs et porté à l'écran par Claude Goretta en 1977 avec Isabelle Huppert dans le rôle de Pomme, valut à Pascal Lainé le prix Goncourt en 1974 et des traductions dans le monde entier.
Il a signé une vingtaine de romans, plusieurs essais et de nombreuses pièces de théâtre. Il s'est exercé à tous les genres littéraires, érotique ("Tendres Cousines", 1979), policier (la série de l'"Inspecteur Lester"), historique ("Jeanne du bon plaisir", 1984), feuilletonesque ("Les Petites Égarées", 1988).
Il a reçu le prix Médicis en 1971 pour "L'Irrévolution".
Également photographe, c'est à ce titre que son dernier album paru en 2008, "Nude attitude" mêle les deux genres.
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La dentellière (1977) bande-annonce

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Citations et extraits (156) Voir plus Ajouter une citation
Et un jour il s'aperçut qu'il ne pouvait plus supporter de l'entendre se laver les dents, ni le contact de ses orteils dans le lit;
Il ne dort pas. Il ne peut plus dormir depuis qu'il la regarde dormir elle. Elle resplendit de son sourire intérieur. Elle ne doit rêver à rien. C'est au néant qu'elle sourit, qu'elle se livre comme à un amant.
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Il y avait quelque chose de poignant dans ce silence qui vivait à côté de lui. Exprimait-il seulement, mais avec une impressionnante, une presque brutale ingénuité, que les âmes sont des univers inéluctablement parallèles, où les embrassements, les fusions les plus intimes ne révèlent que le désir à jamais inassouvi d'une vraie rencontre? Il semblait alors au jeune homme que chacune de ses paroles avec Pomme était un rendez-vous manqué. Il regrettait ses confidences, que personne en vérité n'avait entendues.
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Pomme ne savait ni friser, ni couper, ni teindre. On l'employait surtout à ramasser les serviettes. Elle nettoyait les instruments. Elle balayait les cheveux par terre. Elle remettait en pile les Jours de France éparpillés. Elle s'essuyait le bout du nez avec un mouchoir à carreaux.
Elle faisait aussi les shampoings, massant le cuir chevelu de la clientèle avec la tendre application qui lui était due. Elle aurait été capable de plus d'application encore. Il aurait seulement fallu lui demander.
C'étaient des dames d'un certain âge, les clientes, et riches, et fort bavardes. En fait elles étaient tout ça d'un seul bloc. Vieux caquetages péremptoires!
Mais ni les lunettes en brillants, ni les lèvres couleur de lavande sous l'azur clairsemé de la chevelure, ni les doigts historiés de pierres précieuses et de taches brunes, ni les sacs de crocodile ne semblaient toucher l'attention de Pomme, tout entière absorbée dans la composition sur le dos de sa main d'une eau ni trop chaude ni trop froide, à l'usage de cheveux qui, mouillés, seraient semblables à tous les cheveux.
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Quand on s'est séparés, la Dentellière et moi, ça n'a pas été ce qu'on appelle une rupture. On ne s'était rien dit là-dessus. On ne parlait jamais d'avenir.
Je l'aimais bien, la Dentellière. On vivait l'un à côté de l'autre mais on n'avait pas les mêmes moeurs ni les mêmes heures; on ne se voyait pas beaucoup. On ne s'était jamais disputés. Il n'y avait pas de raison qu'on se dispute. On a seulement quitté la chambre.
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L'ailleurs pour Pomme, c'était l'infini coulant goutte à goutte, en chaque nouvelle candeur de cette âme vraiment incommensurable à toute autre, à ne connaître aucune de ces prudences mesquines qu'on appelle intelligence, esprit.
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Aimery se disait qu'après lui Pomme connaîtrait dix, ou vingt, ou cent autres hommes dont elle deviendrait l'amante, un soir, un an, ou même toute une vie si l'idée venait à quelqu'un de l'épouser.
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Anaïs ôta sa jolie robe verte et son slip, et les jeta dans la cheminée. Vincent faillit se lever pour sauver la robe, mais se contenta de regarder douloureusement cette catastrophe. Cela lui rappelait sa propre fortune qui naguère était partie en fumée. Il n'aimait pas l'habitude d'Anaïs de se déshabiller pour un oui ou pour un non.
Debout, les orteils écartés devant l'âtre elle attendait que l'étoffe se fut dispersée en flocons gris.
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Certes, c'était une fille des plus communes. Pour Aimery, pour l'auteur de ces pages, pour la plupart des hommes, ce sont des êtres de rencontre, auxquels on s'attache un instant, seulement un instant, parce que la beauté, la paix qu'on y trouve ne sont pas de celles qu'on avait imaginées pour soi; parce qu'elles ne sont pas où on s'attendait à les trouver. Et ce sont de pauvres filles. Elles savent elles-mêmes que ce sont de pauvres filles. Mais pauvres seulement de ce qu'on n'a pas voulu découvrir en elles. Quel homme n'a pas dans sa vie commis deux ou trois de ces crimes?
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Le cheveu noir perdu dans le peigne de corne qu'a laissé posé sur la tablette la femme qu'on désire encore.
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Pascal Lainé
Pomme l'avait immédiatement séduit il n'aurait pas su dire pourquoi. Ce qu'il pensait trouver en elle, il ne l'avait jamais cherché. Il ignorait même ce que c'était . Mais il faudrait bien qu'il le sache un jour. Le mystère de Pomme, il le mettait à sa mesure, à lui. Il faudrait qu'elle deviennt réellement, et vite, ce qu'il croyait, ce qu'il voulait d'elle, quand il saurait le dire. Il ne lui suffisait pas, à lui, que Pomme fût de prétexte, libre, de son rêve et de son besion d'elle. Peut-être les femmes sont-elles d'habitude plus aptes à cette sorte de mystification de soi, capables quelquefois de passer toute leur vie avec un autre, véritablement, que leur compagnon.
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