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3.68/5 (sur 718 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1972
Biographie :

Nicolas Delesalle est grand reporter à Paris Match depuis septembre 2018.
Il a été précédemment, de septembre 2017 à août 2018, rédacteur en chef d’Ebdo: hebdomadaire d'actualité original mais éphémère qui ne survivra que quelques mois, suite à un manque d'argent et à quelques polémiques éditoriales...
Il a été grand reporter à l’hebdomadaire Télérama pendant 17 ans, de décembre 2000 à septembre 2017, après avoir suivi une école de journalisme (ESJ Lille). Il a notamment couvert les révoltes dans la capitale égyptienne.

Nicolas Delesalle est auteur de nouvelles qui lui ont valu le Prix des Lecteurs du livre numérique en 2013.

Il publie en 2015 son premier roman "Un parfum d’herbe coupée", suivi en 2016 par "Le goût du large", en 2018 par "Mille soleils", et en 2019 "N'habite plus à l'adresse indiquée"
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Source : Linkedin et Paris-Match
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Valse Russe - Nicolas Delesalle - Rentrée Littéraire 2023


Citations et extraits (367) Voir plus Ajouter une citation
Au terme de ce voyage, j’ai surtout enfin compris que « l’âme russe » n’existe pas, que c’est un concept sexy pour la littérature, entraînant pour les Occidentaux – en tout cas avant la guerre –, mais un concept fumeux. Il n’y a pas d’âme russe, il n’y a que des humains qui essaient de survivre dans les conditions qu’on leur impose, il n’y a que des décisions politiques qui influent sur leur manière d’être, qui rétrécissent ou agrandissent leurs espoirs et leurs journées.
J’en suis convaincu maintenant, « l’âme russe », ce fatalisme parfois plein de panache, cette exacerbation des élans du cœur, est le fruit de choix politiques accumulés au fil des temps, pas d’une sensibilité produite ex nihilo et en série à la naissance des petits Russes par la magie noire d’une génétique particulière. Les Russes ne naissent pas russes, ils le deviennent.
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Il n’y a pas d’âme russe, il n’y a que des humains qui essaient de survivre dans les conditions qu’on leur impose, il n’y a que des décisions politiques qui influent sur leur manière d’être, qui rétrécissent ou agrandissent leurs espoirs et leurs journées.
(page 163)
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Vania avait découvert la hiérarchie tacite qui régulait la troupe de mercenaires : il y avait d’abord eux, les bleus, assimilés à de la viande à canon, puis les cadres, à peine plus aguerris, et au-dessus de la mêlée, ceux que tout le monde appelait les « musiciens » : les mercenaires de Wagner de la première heure, rompus aux combats en Afrique, ceux qui posaient parfois pour la photographie sur la ligne de front avec un violon ou une guitare devant le panneau d’un village anéanti et conquis.
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En relisant ces notes, je suis surpris par la liberté de ton de ces journalistes qui croyaient encore pouvoir résister aux lentes manœuvres d’étranglement du tsar Poutine ; je suis également frappé parce qu’ils auraient pu tout aussi bien être dits hier.
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Je veux raconter que partout, dans le Donbass, les soldats creusent et meurent. Une armée de taupes dans une guerre de bombes et de pelles. Les forces ukrainiennes s’enterrent pour résister aux coups de boutoir des troupes russes, qui ne cessent d’avancer malgré leurs pertes monstrueuses : plus de trente mille hommes sont passés sous le hachoir en trois mois. J’ai l’impression d’évoluer dans un livre d’histoire sur la Première Guerre mondiale, j’assiste à des scènes que je croyais révolues.
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Je vois encore l’homme tenter de se reconcentrer et qui finit par lâcher ces mots que j’ai griffonnés sur un carnet :
« Poutine est conseillé par d’ex-kagébistes qui ont l’obsession paranoïaque du secret. Ils croient toujours que si l’on n’annonce pas une mauvaise nouvelle, elle n’existe pas. Poutine raisonne toujours comme un bolchevique, et pour un bolchevique, il n’y a que deux façons de voir les choses : la sienne et celle qui est fausse. »
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L’avancée des troupes russes effraie tout le monde. Les Ukrainiens en parlent comme d’une invasion d’insectes géants. Ils surnomment les Russes, les « Orques », tandis que les Russes parlent de « nazis ukrainiens ». Le processus vieux comme le monde de déshumanisation de l’adversaire est déjà engagé. Lorsqu’on aura ôté toute humanité à l’ennemi, il sera plus facile de le piétiner.
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Sacha pousse le pion du roi d’un air méfiant. Il connaît quelques ouvertures et, comme toutes les personnes de sa génération, sculptées par le modèle soviétique, maîtrise assez bien les grands principes du jeu d’échecs.
(page 73)
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L’avancée des troupes russes effraie tout le monde. Les Ukrainiens en parlent comme d’une invasion d’insectes géants. Ils surnomment les Russes, les « Orques », tandis que les Russes parlent de « nazis ukrainiens ». Le processus vieux comme le monde de déshumanisation de l’adversaire est déjà engagé. Lorsqu’on aura enlevé toute humanité à l’ennemi, il sera plus facile de le piétiner.
(page 45)
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- je sais que tu as été un héros, Sacha, mais tu n’es pas allé à la guerre. Tchernobyl, ce n’était pas la guerre. Dans la guerre, pendant des mois, chaque minute, chaque seconde peut être la dernière de ta vie. Tu le sais, tu le sens, tu le vois. Et quand la dernière bombe est tombée, la dernière balle tirée, le dernier mort enterré, on rentre, et on ne retrouve jamais ce sentiment de sécurité. Il s’est dissous pour toujours. Moi-même, à mon retour, j’ai cru que tout serait comme avant, mais j’ai vite déchanté. Jamais je n’ai retrouvé ma vie d’avant. Jamais.
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