Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Mission Damas de David McCloskey aux éditions Verso
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J'avais une maison à Los Angeles de Dany Jucaud aux éditions Stock
https://www.lagriffenoire.com/j-avais-une-maison-a-los-angeles.html
Toutes ses fautes: le pire est arrivé, il leur faut un coupable de Andrea Mara aux éditions Mera
https://www.lagriffenoire.com/toutes-ses-fautes-le-pire-est-arrive-il-faut-un-coupable.html
L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants de Bertrand Santini aux éditions PKJ
https://www.lagriffenoire.com/l-ecrivain-pour-enfants-qui-detestait-les-enfants.html
de l'art d'ennuyer en racontant ses voyages de Matthias Debureaux aux éditions Allary
https://www.lagriffenoire.com/de-l-art-d-ennuyer-en-racontant-ses-voyages.html
le coup de la tranche de jambon - Une anthologie du canular de Matthias Debureaux aux éditions Allary
https://www.lagriffenoire.com/le-coup-de-la-tranche-de-jambon-une-anthologie-du-canular.html
L'Ami du Prince de Marianne Jaeglé aux éditions L'Arpenteur
https://www.lagriffenoire.com/l-ami-du-prince.html
Vincent qu'on assassine de Marianne Jaeglé aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/vincent-qu-on-assassine-1.html
Un instant dans la vie de Léonard de Vinci. Et autres histoires de Marianne Jaeglé aux éditions L'Arpenteur
https://www.lagriffenoire.com/un-instant-dans-la-vie-de-leonard-de-vinci-et-autres-histoires-2.html
Croc champion de Lucie Phan aux éditions École des Loisirs
https://www.lagriffenoire.com/croc-champion.html
Nous, le sport, on adore ! de Malika Doray aux éditions École des Loisirs
https://www.lagriffenoire.com/nous-le-sport-on-adore.html
D'entre les morts de Alexis Laipsker aux éditions Michel Lafon
https://www.lagriffenoire.com/d-entre-les-morts.html
L'Hôtel Nantucket de Elin Hilderbrand et Alice Delarbre aux éditions Les Escales
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Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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Etre artiste, c'est chercher toujours et n'être jamais satisfait.
Peindre, des heures durant, en plein soleil, sentir la nature écrasée de chaleur et vibrer à l'instar de la moindre tige de blé, du souffle de vent qui passe. Refléter l'univers sur sa toile et, ce faisant, y trouver sa place. Etre la pulsation de l'herbe qui croît, de la fleur qui s'épanouit puis se fane, habiter les volutes des nuages, le crissement des cigales, le halo de lumière d'une étoile, le glissement infini du fleuve, la chair mûrissante du fruit, le cuir fatigué des chaussures. Dans tout cela, la magnificence de la création s'est révélée à lui et il s'est efforcé d'en faire partie. Cependant, il a été défait, sans s'expliquer pourquoi, et l'univers l'a rejeté de sa splendeur pour le plonger dans un abîme où tout lui est angoisse, douleur, tourment. Les fruits ont perdu leur saveur, le monde sa couleur, son intensité heureuse.
Pages 192/193
Mais il y aussi que jamais Gauguin n'a pu discuter avec lui d'égal à égal : quand ils parlent de peinture, Gauguin s'adresse à lui pour lui enseigner sa vérité et la corriger de ses erreurs. Jamais il n'a eu ce sentiment espéré d'avancer côte à côte, comme deux laboureurs traçant chacun leur sillon parallèle. Vincent a cessé de lui dire ce qu'il pense. son rêve d'amitié a vécu.
Oui, il en est persuadé c'est en travaillant qu'on se rencontre.Voilà pourquoi il a tant peint, tant dessiné, pourquoi il se démène comme un fou. Dans l'espoir de se trouver lui-même, à travers la peinture. (p. 88)
On reconstruira toute sa vie à partir de ce moment-là, dans les champs d'Auvers, comme s'il n'avait cessé, des années durant, de marcher vers cet après-midi de juillet, vers l'ondulation des blés dans le vent, le croassement des corbeaux dans le silence étouffant, vers le pistolet, sorti d'on ne sait où, et soudain cette détonation qui fait s'envoler et fuir les oiseaux alentour. On dira tout cela et bien d'autres choses encore.
Pourtant, ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées.
Demain, il (Van Gogh)peindra ce champ de blé mûr, avec ses épis gonflés et lourds, parsemés de fleurs délicates, et au-dessus, comme un aplat de couleur, le ciel d'un bleu cobalt vif et pur. En montrant cela, la nature simple et sublime, il donnera envie de bonté et d'espérance à tous ceux qui regarderont sa toile. (p. 267)
La mission d'un peintre n'est-elle pas d'aller au-delà du visible ? (p. 210)
Sur le lit, le blessé s'agite. Le meurtrier a pris la fuite...Il espère que les deux gamins ont réussi à faire disparaître l'arme et à quitter le pays sans être vus. Quant à lui, il est robuste, il peut encore s'en sortir. Mais si ce n'est pas le cas, sa disparition soulagera Théo. Il était un tel fardeau pour son frère et sa famille.
Il aura tout perdu : l'argent investi pour meubler la Maison Jaune, son rêve d'une communauté d'artistes, l'espoir d'apporter à Théo quelque chose à son tour, celui de créer une école du Midi qui aurait été comparable à celle de Barbizon, et plus que tout cela encore...
En représentant ces choses et ces lieux modestes, cafetière, chaussures, oignons, fleurs et pans de verdure, et dressant le portrait de ces personnages sans prétention, ouvriers, lavandieres et vendangeurs, il est au coeur du monde, il arrache à la vie même une étincelle de sa nature sacrée. (p.31)
Là où Vincent est bon, c'est quand il s'abandonne à montrer le monde tel qu'il est ou du moins tel qu'il le voit. C'est là que son amour pour la nature s'exprime, c'est là que les êtres, les choses, même les plus ordinaires, même les plus modestes, prennent une dimension immense et mystérieuse d'éternité. (p. 140)