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3.73/5 (sur 443 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1973
Biographie :

Journaliste depuis plus de 15 ans, il a longtemps été chargé de suivre l'Espagne et l'Amérique latine pour Courrier International.

Co-auteur, avec Jean-Christophe Rampal, de "La ville qui tue les femmes, enquête à Ciudad Juárez", de "Pinochet, un dictateur modèle" (Hachette Littératures) et du roman "Narco Football Club" (éditions Moisson Rouge). Ils ont également réalisé le webdocumentaire"La Cité des mortes".

"Mala Vida" est son premier roman en solo.

Marc Fernandez tient le blog polar Mauvais genre sur Slate.fr. Il est cofondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi, consacrée au polar.



Source : SLATEfr
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"Je sais que si on ne s'occupe pas de son passé, un jour, c'est lui qui s'occupe de vous."
Joyce Carol Oates
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- Je ne vais pas vous faire l'affront de vous raconter l'histoire de la dictature, de l'arrivée de Franco au pouvoir. Mais je vous demande de vous replonger dans cette sinistre époque, de regarder en arrière, en 1939, et les années noires qui ont suivi. Je vous demande aussi de vous rappeler sa mort en 1975, la période de transition qui a suivi, le vote de la nouvelle Constitution en 1978, la loi d'amnistie qui a été promulguée pour nous permettre de vivre aujourd'hui en démocratie. [...] Je ne vous apprends rien en vous disant que de nombreuses exactions ont été commises durant ces trente-six années de franquisme. Et que la transition démocratique n'a été possible que parce que nous avons, tous autant que nous sommes, bien voulu fermer les yeux. Il ne fallait surtout pas remuer le passé, condamner ceux qui les avaient perpétrées. [...]
(p. 58-59)
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"L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe."
Gustave Flaubert
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Il lui lance un regard noir, attrape son verre vide et le jette contre le mur. Il se lève, agrippe la chaise sur laquelle il était assis et la fracasse sur le sol. Puis il sort sans un mot. Une fois dehors, il se met à marcher sans but précis dans les rues de Madrid. Il marche. Il marche toute la nuit. Et il pleure. Franco est mort, pas le mal qu'il a enfanté.
(p. 275)
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Une fois dehors, il se met à marcher sans but précis dans les rues de Madrid. Il marche, il marche toute la nuit. Et il pleure. Franco est mort, pas le mal qu'il a enfanté.
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[La TV offre] un spectacle affligeant qui empêche la plupart du temps d'aller au fond des sujets. Des talk-shows encouragés par le gouvernement, qui préfère que le public s'amuse, même sur des affaires graves, plutôt que de réfléchir.
Les chaînes privées s'en sont fait les chantres depuis longtemps déjà. Dès l'arrivée au pouvoir de l'AMP, le service public a suivi cette tendance. Il faut dire que l'actuel ministre de la Culture et de la Communication était président de la première télévision privée du pays. Un poste qu'il a été obligé de quitter pour prendre la tête d'une administration dont le but principal semble être de faire taire toute critique et de favoriser les amis. Les siens, ceux de ses collègues, ceux des députés, des sénateurs et de tous ceux qui ont oeuvré, dans les coulisses (c'est-à-dire ceux qui ont mis la main à la poche durant la campagne électorale), pour remporter les élections. Dès les premiers jours de la nouvelle législature, il a nommé ses proches aux manettes des grands médias publics. Une sorte de 'berlusconisation' du paysage médiatique.
(p. 214)
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Après de brillantes études de droit, [elle] intègre dès sa sortie de l'université l'un des plus importants cabinets de pénalistes de Paris. Là, elle va gravir tous les échelons, faire ses preuves dossier par dossier, client après client. Le petit dealer de cité finit par laisser sa place aux criminels les plus virulents, les plus en vue aussi. Des comparutions immédiates de ses débuts, elle est passée aux grands procès d'assises médiatiques. Elle a défendu des escrocs, des assassins, des trafiquants de drogue, des braqueurs. Tous les chefs d'accusation y sont passés, sauf les crimes sexuels. Elle a toujours refusé de mettre son talent au service d'un violeur ou d'un pédophile. Seule entorse à son serment d'avocat. Seule entaille dans sa ligne de conduite, elle pour qui chaque personne, quel que soit le crime qu'elle a pu commettre, mérite d'être défendue. Mais les viols, ça, non. C'est au-dessus de ses forces. Elle ne se l'explique pas, mais c'est ainsi.
(p. 52-53)
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Au fond de la place, loin des axes des caméras, des groupes de crânes rasés brandissent les écharpes du Real Madrid, paradent en faisant le salut franquiste. Les Ultra Sur, les hooligans du Real, sont comme à la maison. Non loin d'eux, des soutanes noires regardent la scène, le sourire au coin des lèvres. L'Eglise, bien sûr, a appelé à voter AMP *. Un cocktail explosif se prépare : nostalgiques de Franco, ultras fascistes, 'Opus Dei'... L'Espagne moderne, active, celle du mariage gay et de la tolérance disparaît en direct à la télévision.
(p. 13)
* Alliance pour la Majorité Populaire
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Ana l'Argentine [...] était dans une rage folle. [Elle] revivait les pires heures de son adolescence, quand les généraux étaient au pouvoir, quand le fait d'être différente, de vouloir changer de sexe lui a valu de connaître la prison, la torture. Avant de fuir tout ça. Et voilà que la terre qui l'a accueillie lui refait le coup. Le même système, les mêmes ingrédients. Et les mêmes victimes.
(p. 64)
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Franco est mort, pas les franquistes. Les électeurs ont la mémoire courte et quarante-cinq ans de dictature n'ont pas suffi. Le peuple a choisi de donner le bâton pour se faire battre a nouveau. Même les anciens, ceux qui ont connu les années de privation, de faim, de soumission, ont voté massivement pour l’Alliance pour la majorité populaire , l'AMP.
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