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Critiques de Manu Larcenet (1929)
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Une aventure rocambolesque de... Tome 2 : V..

Que de mauvaises nouvelles pour le Président du conseil! Les Allemands attaquent de toutes parts, mettant à mal les soldats français déjà sur le front. Qui plus est, ça risque de chauffer pour ses fesses! Ne comprenant pas pourquoi ses hommes rechignent tant à aller combattre l'ennemi et par la même occasion défendre l'honneur de sa patrie (et/ou mourir si cela se passait mal), il décide d'envoyer quelqu'un en première ligne. Trop peu pour lui ce genre de mission! Et qui mieux placer pour dépeindre ce qui se passe là-bas qu'un artiste-peintre? En voilà une bonne idée! Ça tombe bien, Vincent Van Gogh n'a pas son pareil pour faire de jolis tableaux (de nature morte essentiellement). Mis au pied du mur, Caporal Van Gogh n'a pas le choix, c'est cela ou le peloton d'exécution... Ainsi, pinceaux et tubes de peinture dans le sac et flanqué d'un bon à rien de général, le peintre s'en va au front... dans l'espoir d'y revenir vivant...



Encore une fois, Manu Larcenet met en scène un personnage connu et le plante dans un milieu qui lui est inconnu. Ici, il envoie Vincent Van Gogh en première ligne. En pleine guerre mondiale, ce Président du Conseil qui voulait avoir une idée bien nette de ce que vivent les hommes n'a rien eu d'autres comme idées que d'envoyer le peintre, lui suggérant par là-même de mettre un peu moins de jaune dans ses toiles! Qu'à cela ne tienne, il y aura certes moins de cette couleur, néanmoins le génie du peintre ne s'éclipse pas de la sorte. Quels que soient les sujets à peindre... Tout est dans l'absurde et l'originalité mais une certaine noirceur émerge de ces situations de guerre. Les dialogues sont percutants et la mise en page dynamique. Les deux frères Larcenet ont eu le génie de mettre en scène ce génie de la destruction de la nature...



Une aventure rocambolesque de Vincent Van Gogh... en avant!
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Blast, tome 3 : La tête la première

Blastaises, Blastais de Corse, (1)

Blastoises, Blastois du Finistère, (2)

Blastélloises, Blastéllois de Belgique (3)

Non moins glorieuses et glorieux Blastards débarquant de la planète Tarantino, (4)



Je souhaite la bienvenue à toutes et à tous pour la troisième représentation de Polza Mancini dans Blast, la bande-dessinée toujours aussi originale de Manu Larcenet.



Si vous n’habitez pas ces villes ou cette planète blastadicts, je vous informe que Mancini est l’anti héros par excellence, étant énorme, moche et également SDF et alcoolique.



Inculpé du meurtre de Carole Oudinot, il est interrogé par deux flics depuis des heures dans une petite salle lugubre d’un commissariat.



Après deux épisodes préservant le mystère, nous allons enfin découvrir qui est réellement cette carole Oudinot, morte dans le second tome.



Quelle a été sa relation avec Mancini ? Comment se sont-ils rencontrés ? Est-elle étrangère à ces têtes de géants, les moais, que découvre Mancini dans la forêt ?



Toujours aussi noir, voire choquant par moment, cet épisode met tout de même un certain temps à décoller, dévoilant au passage les traumatismes irréparables d’un homme au bord du suicide. Comme dans les précédents tomes, je préfère les situations dans lesquelles Mancini côtoie et échange avec d’autres personnages souvent dérangés mais attachants, pour rompre la monotonie morbide de sa pauvre existence.



Finalement, après une dernière partie aussi enlevée, comment résister à la tentation de se procurer le prochain épisode ?



Comme les Blastais, Blastois, Blastélois ou encore Blastard, rejoignez le monde étrange et unique du BBLLLAAAASSSSTTTTT ! Et délectez vous du troisième effet BLAST en noir et … noir définitivement !!!



(1) Bastiaises, bastiais

(2) Brestoises, brestois,

(3) Bruxelloises, bruxellois

(4) « Inglorious basterds » de Quentin Tarantino
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Le Combat ordinaire, Tome 1

Combat ordinaire ou l'histoire d'un homme ordinaire...

C'est l'histoire de Marco qui a tout quitté : Paris pour la campagne, son boulot parce qu'il en avait marre de faire des photos de cadavres et son psy parce qu'il se considère soigné malgré sa névrose...

C'est l'histoire simple de Marco qui va rendre visite à ses parents. Sa mère s'inquiète toujours pour lui et son père, lui, perd la mémoire...

C'est l'histoire de Marco qui va rendre visite à son frère pour fumer des pétards et jouer aux jeux vidéo toute la nuit...

Combat ordinaire, c'est simplement l'histoire de Marco, jeune trentenaire un peu fragile et paumé qui cherche sa place dans la société...



Combat ordinaire est un album frais, mélancolique, émouvant, souriant, tendre et humain. Le dessin de Larcenet est tout en rondeur et légèreté. Les couleurs aux tons pastel ajoutent encore de la légèreté à cet album. Les personnages sont attachants et marrants, dessinés au plus simple...

Mais derrière cet album léger, il y a le combat ordinaire de la vie, selon Larcenet.



Un talent peu ordinaire pour un album extra-ordinaire...
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Le combat ordinaire, Intégrale

Manu Larcenet nous parle de nos vies avec un regard d'une humanité magnifique. On est tous un peu de ce Marco là. On y trouve beaucoup de sujets qui nous interpellent, nous parlent font écho avec nos doutes, nos peurs, nos colères. On retrouve aussi la «patte » Larcenet et ces dessins reconnaissables entre mille. C'est brillant, touchant, ça pose un regard pas joyeux sur notre société, mais en est le reflet réel pour la plupart d'entre nous. Magnifique, droit au cœur.
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Le Rapport de Brodeck, tome 1 : L'autre

Pour avoir tant aimé le roman de Philippe Claudel, je ne pouvais pas passer à côté de cette adaptation en roman graphique, conquise par la mise en format de l'album et cette simplicité élégante de la "une" cartonnée.



Première impression aux premières pages tournées: je n'ai pas retrouvé ma vision personnelle, beaucoup plus édulcorée, et les images que je m'étais créée à la lecture du livre. Le trait incroyable en noir et blanc, performance de dessinateur, impose un univers beaucoup plus sombre que mon souvenir. Tout est dans le dessin, implacable, essentiel, sans besoin de beaucoup de dialogues pour tout dire. C'est une lecture silencieuse, qui prend aux tripes.



Le roman donnait peu de pistes temporelles, l'époque et les lieux restaient flous pour le lecteur. Allemagne, Urss? Ici, tout évoque la guerre, les camps de concentration, les lynchages, les campagnes reculées, enneigées, glaciales, les êtres frustres , la violence, la lâcheté et la déshumanisation.



"Noir, c'est noir!" Tout est exprimé, dessiné. Les maisons enfumées et sans lumière, la "gueule" des hommes, dure, hostile, les forêts sombres, les oiseaux de malheur, les silhouettes entre les arbres, les pas dans la neige. Même le blizzard prend forme dans une forêt de bouleaux.



Impressionnant! A lire en choisissant bien son moment, pour ne pas s'engluer dans la morosité.

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Une aventure rocambolesque de... Tome 5 : S..

Ebenezer Raidart est le surveillant de la résidence post-mortem 78955 lot n°1128.5. Pas âme qui vive autour de lui. Il est seul depuis maintenant 41 ans, le coordinateur de secteur se chargeant de lui envoyer tout le ravitaillement dont il a besoin. La journée, il s'occupe d'entretenir ce gigantesque cimetière tandis que le soir, il écoute ses vinyles de punk. Or, cela fait déjà plusieurs années que rien ne lui est parvenu. Aussi, s'empresse-t-il d'envoyer une lettre réclamant au plus vite des vivres. Mais, les mois passent et rien ne vient. Il décide donc de rejoindre la ville malgré la neige et le froid. Mais quelle n'est pas sa surprise de découvrir derrière la porte de la ville un autre grand cimetière. Le voilà obligé de retourner chez lui. A son arrivée, il se fait braquer par un soldat. Mais, encore vif, le vieil homme arrive à le neutraliser et le ligoter. Il s'agit du lieutenant Groin-Embrenne qui dit revenir du front. Or, son numéro de délocalisation funéraire correspond à celui du soldat inconnu...



Dans ce cimetière qui ne semble pas avoir de fin tant la guerre a fait de nombreux morts, Ebenezer voit arriver un soldat qui revient d'entre les morts et qui plus est Le Soldat Inconnu! Que vient-il faire ici? Sa place est-elle réellement sous l'Arc de triomphe? Manu Larcenet poursuit ses aventures rocambolesques en s'attachant, dans ce tome, au soldat inconnu, qui s'avère au final être un soldat comme tant d'autres. Sur fond de punk rock, il dénonce évidemment les absurdités de la guerre. Graphiquement, il confie son crayon à Daniel Casanave, un coup de crayon vif et en adéquation avec l'univers de Larcenet.

Cadeau bonus: une play-list à la fin de l'album...



Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu qui gagnerait à être connu!
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Guide de la survie en entreprise

Entreprise .



A cette évocation , les plus cinéphiles n'y verront qu'un nouvel épisode de la saga franchisée incarnée par son charismatique cap'tain " Kirk à Enterprise "  et son fidèle acolyte Vulcain à la jovialité toute communicative .

Pour les autres , la personnification d'un lieu de perdition , mal journalier nécessaire dont il convient d'appréhender tous les codes , votre survie étant à ce prix .



Pour ce faire , rien de tel qu'un baroudeur , un vrai , un dur , un tatoué . Voici le seul , l'unique , mais vous l'aviez sûrement deviné , Congo Bob ! Vague cousin éloigné de Bob l'éponge du côté de sa mère et de Bob le bricoleur du côté de chez Swann , deux réussites éclatantes qu'il vaut mieux taire sous peine d'éveiller la jalousie maladive de notre guide spirituel .

Au travers de courts chapitres , il prend le pari de nous éduquer dans le but avoué d'un plein et total épanouissement au sein de la boîte . Pari osé s'il en est mais Congo Bob n'est plus à un miracle près .



L'univers poétique et champêtre du Retour à la Terre , on oublie .

Le joyeux quotidien névrosé de Marco du Combat Ordinaire , itou .

Quant à la profonde noirceur de Blast , rien à voir .

Non , Larcenet change de recette en usant pleinement de nouveaux ingrédients . Une grosse tranche de cynisme , une bonne louchée de non-sens massivement saupoudrée d'un humour ravageur , mélangez , dégustez...

C'est féroce , caustique voire caricatural , enfin c'est à espérer...



Guide de la Survie en Entreprise : sauvé par le rire !

http://www.youtube.com/watch?v=pp-wmEKWLSo
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Le Combat ordinaire, Tome 2 : Les quantités n..

Au programme de ce second volet , de l'émotion , du rire et des larmes...La patte Larcenet a de nouveau frappé , fort et juste , me confortant , si besoin était , dans l'idée que cette série s'avère décidément incontournable !



L'on retrouve notre super-héros préféré , SM soit SuperMarco – merci de ranger sur le champ menottes et cravache – dans son combat le plus épique : l'existence !

Points forts : une ironie à toute épreuve .

Points faibles : un quotidien qui le bouffe . Ce dérangeant et persistant sentiment journalier de passer à coté de la vie , qui plus est la sienne...



Toujours aussi touchant et précis dans l'émotion , Larcenet dissèque avec une maîtrise prodigieuse les états d'âme de ce petit bonhomme en quête d'équilibre .

Toujours sur le fil du rasoir , Marco , en plus de ses régulières crises d'angoisse qu'il calme à coups de médocs , voire de bédos , doit désormais composer avec l'inéluctable , la maladie de son paternel . Ajouter à cela une nouvelle vie de couple à faire ronronner et une expo photo à préparer , la plénitude ne risque pas de venir le visiter de sitôt !

Des rapports fraternels toujours aussi cocasses . Des situations délicates habilement contrebalancées par un second degré des plus agréables . La sauce prend , une nouvelle fois ! La boulimie guette...

Larcenet ou l'art de vous balancer un couplet profond d'une justesse dévastatrice en l'enrobant de légèreté et de douceur...Fort , très fort...



Le Combat Ordinaire , Les Quantités Négligeables : plaisir incommensurable !

http://www.youtube.com/watch?v=x8l43czQAy4
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Le retour à la terre, Tome 1 : La Vraie Vie

Qu’est-ce que vous foutez encore à vivre en ville vous autres ?



Mais venez donc à la campagne ! Faites comme les MaMa’s, Mariette et Manu qui se sont installés aux Ravenelles. Ces braves gens viennent de Juvisy. Ils ont eu un peu de mal à s’adapter au début, c’est sûr. Ils avaient besoin de respirer du gaz d’échappement, d’entendre les pétarades des motos et de bouffer du MacDo.

Ici ils ont découvert un nouvel univers, du vrai pain et des boulangères aux miches savoureuses, des tempêtes de neige et des orages dantesques, des réveils au son des zoziaux, le dialecte local.

Et surtout ils ont rencontré des gens très sympas. Comme monsieur Henri qui fabrique son petit alcool lui-même (vous vous rappelez du Père Noel est une ordure ?), La Mortemont notre sorcière locale, notre psy du village : monsieur l’ermite, nos chasseurs sachant chasser ( ??) et notre maire, seigneur féodal du coin. Parfois on fait des bœufs à tout casser, c’est cool !

Bon, Manu est un drôle de samaritain. Un poil nerveux et émotif le gaillard. Mais c’est un bon compagnon plutôt rigolo. Mariette, elle, c’est la partie solide du couple. Faut dire qu’elle a deux gamins à gérer : son mec et son chat.



Vous ne pouvez pas ? Votre travail vous en empêche ? Diable !

Ben, vous pouvez au moins lire la BD que Manu a dessinée (il fait dans le dessin animé, les mickeys, tout ça). C’est une autobiographie, même s’il a forcé le trait sur les villageois.

Mais on lui en veut pas. On va seulement l’attacher à un chêne pour une nuit et lâcher un loup.

Ah, ah ! Je rigole.

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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

- Madame Régine Mainsoeur, directrice adjointe des éditions Gaudart.

- Manu Larcenet, je suis venu en personne…



- C’est un honneur de vous rencontrer et une belle surprise de nous avoir retenu pour votre nouveau projet. Je dois dire que j’ai lu avec grand plaisir votre album Blast, très original et fort audacieux, ma foi.

- Je vous remercie madame Minceur, mais…



- Pas de madame entre nous, Emanuel. Appelez-moi Régine.

Mais revenons à l’album. C’est pas mal du tout mais il faut vraiment gommer toutes ces aspérités. Votre livre, c’est un peu comme si on omettait de passer le papier de verre sur un mur de plâtre avant de le peindre. Vous voyez ce que je veux dire ?

- Oui, oui… enfin, non...



- Ce n'est pas grave. Pour commencer, je vous suggère de remplacer ce gros personnage de Polza Mancini par un grand mec, balèze si vous voulez, mais surtout grand plutôt que gras.

- Mais c’est le héros et l'essence même du livre, cet obèse dont le fardeau est trop lourd à porter.



- Changer juste son apparence et appelez le "Grande échasse"! Et dites donc, corrigez moi également ces nez. On dirait des becs d’animaux, des tuyaux en plastique ou autres tubercules difformes. On n’est pas chez Pinocchio que je sache !

- Écoutez, je…



- Hop, hop. Concernant l’illustration, je supprimerais toutes les pages sans texte qui font appel à l’imagination et qui surprennent un peu trop le lecteur. Et ainsi, on gagnerait du papier. Donc un profit plus important à la clé !

- Non, mais je ne cherche pas le profit !



- Pssse, tout le monde dit cela. Sinon, l'intrigue patine un peu. Pour donner plus de mordant à l’image du polar, allez-y beaucoup plus franchement sur l’hémoglobine, les meurtres ou encore des morts inexpliquées. Qui dit interrogatoire et flics suppose au moins un mort toutes les cinquante pages ! C’est indispensable. Mais je vous laisse le choix sur la manière de corriger le tir !

- C’est seulement le tome 1… j’imagine déjà trois autres suites…



- Justement, dernière suggestion, je trouve que vous n’utilisez pas assez la couleur. Uniquement durant l’effet de souffle, ce fameux blast, avec ces dessins d’enfants de 2 ans coloriés à la vite et que l’on ne comprend pas du tout. Bref, je vous le dis clairement, trop gris et trop triste votre album !

- C’est justement pour bien marquer ce retour à l’enfance et cette capacité à s’envoler malgré son poids pendant le blast, contrastant avec le reste de la bande-dessinée!



- Quelle imagination vous avez là. Vous avez l'air aussi fou que votre écrivain SDF (voir citation). Mais franchement, vous allez faire un tabac si vous suivez mes conseils : fini l'obèse, que des beaux nez, du texte, plusieurs meurtres et de la couleur. Un vrai cocktail Régine Mainsoeur !

- Régime, il faut que je vous dise…



- Régine avec un n comme Nadine. Sinon, pas de problème, Manu. Je vous accorde un mois supplémentaire pour m’envoyer une nouvelle version et vous signez aux éditions Gaudart, avec un cachet à la hauteur de votre talent. Ne vous trompez pas, ce n’est pas Dargaut, cette édition qui serait capable de publier votre version actuelle telle quelle !

- C’était justement là où je voulais en venir. Un de nos stagiaires dyslexique a confondu les deux maisons d’édition lors de l'envoi de l'album. Je venais donc chercher personnellement l’original que l’on vous a envoyé par erreur. Désolé madame Minceur, mais je préfère garder ma grasse carcasse !



Ps : Une bande-dessinée dérangeante, intriguante mais attachante à l'image de son personnage principal la grasse carcasse. Vivement la suite...
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Le retour à la terre, Tome 3 : Le Vaste Monde

Ça peut être lourdingue, des fois, un homme qui attend un enfant.

Enfin, un homme dont la femme attend un enfant.

Et n'allez pas chercher des explications oiseuses du genre « vous savez, ces femmes enceintes, elles contrôlent pas leurs hormones. Dur, dur à gérer, tout ça ! ».

Naan ! Mauvais procès, les gens. Un homme dont la femme attend un enfant, ça peut péter les plombs quand il est écrit et dessiné Ferri et Larcenet, ou Larssinet, je sais pluuus !!

Enfin, un tel homme, ça a les plombs pétés en permanence hein. Alors là, ça catalyse juste un peu plus.

Surtout quand ça lit Régine, heu pardon, Laurence Pernoud, heu Pernouds. Rhâââ^, je m'embrouilleee !

Et pis c'est pas aidé par son environnement social, hein, un homme comme ça. Un environnement écrit et dessiné par Ferri et Larcenet, ou Larssinet ? Je sais plus…

Il y a des voisins chasseurs farceurs, de vieilles biques pleines de proverbes qui offrent des pommes à votre femme (‘tain, elle a pas vu Blanche Neige ?), des maires… ben politiques.

Alors un homme péteur de plombs comme ça, faut l'envoyer ailleurs sous un prétexte fallacieux ; du genre : « mes parents arrivent demain ».

Ah non, ça c'est pas un prétexte, c'est une raison majeure pour se barrer !!

Et pis y'a un festival de BD où l'homme a une chance de gagner un prix. Inratable pas vrai ?

Là où ça pêche, c'est que le festival de BD, il est écrit et dessiné par Ferri et Larcenet, ou serait-ce Larssinet ? Comment voulez-vous que je m'en sorte avec ces auteurs qui se créent en personnages en train d'écrire et dessiner des personnages qui ne sont autres qu'eux même en train d'écrire et dessiner, etc.



Mais ces plombs qui pètent, cette société barrée, ben c'est que du bonheur pour le lecteur.

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Blast, tome 4 : Pourvu que les Bouddhistes ..

Tout ça pour ça ?! Et bien quelles que soient les qualités de Manu Larcenet cela ne valait absolument pas la peine d'en faire une série de 800 pages puisque concrètement on se retrouve avec 2 tomes de transitions qui n'ont pas servi à grand-chose ! Dans ce tome 4 intitulé "Pourvu que les bouddhistes se trompent", Polza Mancini va au bout de son récit mais comme il est complémentent siphonné et menteur voire mythomane il ne supporte pas d'être finalement confronté à la réalité donc aux conséquences de ses actes… Bon je ne vais pas spoiler comme un gros porc hein !



En épilogue les enquêteurs interviewés par un journaliste reviennent plusieurs années plus tard sur les faits pour donner leur version des faits (la véritable version des faits ?), et cela aurait été magistral si il y avait eu de la tension et/ou de l'émotion, du suspens et/ou de la surprise, au cours des 4 tomes qui ont précédé, ce qui pour moi et d'autres lecteurs et lectrices n'a absolument pas été le cas. Pour ne rien arranger Manu Larcenet en rajoute encore plusieurs couches dans le sordide : on est dans le grimdark qui choque juste pour choquer, et qui n'apporte rien à part un sentiment de malaise complètement artificiel puisque téléguidé par tel ou tel auteur qui se fait plaisir en dépassant les bornes (ou en exprimant des fantasmes déviants qui réalisés seraient sévèrement réprimandés par la loi comme tortures et actes de barbarie, et ce n'est pas comme si certains d'entre eux avaient dû faire face à la justice)...

Je ne sais pas si on est bien au-delà de ce qu'on appelle communément de la « bande dessinée », ces fameux « romans graphiques » qui seraient pour les gens intelligents et cultivés au contraire des enfants et des teubés, mais moi j'ai détesté de bout en bout sur le fond comme sur la forme donc je ne pourrais la conseiller à personne et je confesse m'être précipité lire/voire autre chose pour me vider la tête de tout cela !
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Blast, Tome 1 : Grasse carcasse

A l'instar du héros, cet album est tout simplement énorme et titanesque! Et, encore, je n'en suis qu'au premier tome... A se demander jusqu'où Larcenet va nous emmener...

On retrouve Polza Mancini, alias Grasse carcasse, en garde à vue, soupçonné d'avoir fait quelque chose de mal à une certaine Carole. Mis à mal par deux policiers tenaces qui veulent découvrir la vérité, il la leur racontera, mais à sa manière et à son rythme. Ces policiers auront bien du mal à discerner le vrai du faux. Comment croire à cette expérience du "blast" qu'a vécu Polza, c'est à dire cette sorte de révélation métaphysique interne? Comment croire qu'il ait choisi de devenir clochard, et non SDF, comme il le souligne, après la mort de son père?



Cette œuvre sombre, poétique et tragique est incroyablement réussie. Larcenet a dépeint avec une grande finesse de magistrales planches en noir et blanc, aux contrastes très forts et aux pleines pages grandioses. Les dessins colorés et enfantins, symbole du blast, apportent une certaine touche de naïveté. Les personnages sont très expressifs et attachants, parfois insaisissables et lunaires.

Un scénario hors norme avec des personnages hors norme...

Blast, pas de bla-bla: dévorez-le...
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Le Retour à la terre, tome 6 : Métamorphoses

Le temps passe vite : dix ans, déjà, que je n'avais pas rendu visite à Manu & Mariette aux Ravenelles ! La dernière invitation remonte à novembre 2008, les hôtes ont été occupés ailleurs, depuis : Ferri, à ressusciter Astérix, et Larcenet à poursuivre Blast - ou Larssinet, Plast, plutôt, puisqu'on est dans une fiction.

Par contre, on reprend grosso modo où on s'était arrêté.

On retrouve un Manu toujours aussi angoissé, et en plein déni de grossesse. Il bat la campagne, échange souvent avec le vieil ermite, perturbé par la naissance à venir, et déterminé à retrouver son père qui les a abandonnés quand il était enfant.

Mais aux Ravenelles, il y a un truc efficace et redoutable pour ramener Manu sur terre : Mémé Mortemont et ses terribles sentences…



Quand on poursuit une série après une longue interruption, faut-il relire les premiers tomes avant de s'attaquer au dernier ? Cinq, ici, ça fait beaucoup. Je pensais me remettre dans l'ambiance en relisant mes avis ; visiblement je n'en ai pas rédigé pour les 4e et 5e opus.



J'ai été surprise par la forme de l'album : 2 gags de une à six cases par page. La chute n'est pas toujours convaincante et sent le réchauffé, dans un esprit gentillet façon Gaston Lagaffe.



Peut-être avais-je idéalisé cette série, même si je me souviens bien qu'elle est plus légère que le formidable 'Combat ordinaire' du même auteur. Heureusement que Mémé Mortemont vient stresser Manu - et nous faire rire - à plusieurs reprises. Je vais relire avec délice les pages où elle apparaît.
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Le retour à la terre, Tome 2 : Les Projets

Aaahh, comme ça fait du bien le retour à la campagne !



Une belle baraque et du terrain autour. On est même pas pressé de ranger les cartons de déménagement, ça fait des meubles et on peut en mettre un sur sa tête pour bouder.

Et sur le terrain, il y a plein d’herbe. Et ça pousse ce truc. Dingue ! On voit même plus son voisin.

Bon, faut un chat hein ! Un du genre bizarre qui ne miaule pas mais grnxe.

Pis faut des voisins, du genre encombrant, qui vous pose des questions indiscrètes sur quand arrive le bébé et que c’est pas grave parce que « mon mari avait aussi la semence claire ». Du genre qui comprend rien à ce qu’on lui demande (pensez aux histoires que peuvent générer de simples gommes). Du genre qui REMET EN QUESTION UN TALENT RECONNU DE DESSINATEUR DE COCHONS NONDIDIOU !!!



Heureusement on s’entend bien dans la MaMa’s family. On a des projets…

Bon, pas les mêmes, mais ça va converger…

Doucement…

Faut juste éviter de parler de boulangère.





Deuxième tome à relire sans cesse. En novembre par temps de pluie ça réchauffe et ça donne du ciel bleu dans le cœur.

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Le Rapport de Brodeck, tome 1 : L'autre

J'avais beaucoup entendu parler de cette B.D et je la croisais régulièrement à la bibliothèque mais quelque chose me retenait de l'emprunter malgré son excellente réputation. Un peu de méfiance vis a vis des œuvres encensées à tout va. Mais aussi une sorte de crainte. Oui, cette B.D me faisait peur. A travers les coups de cœur de ses participants, le challenge B.D invite à la curiosité et à la découverte. "Le rapport de Brodeck" était le coup de cœur de Jamik, ami babéliote avec qui j'ai pas mal de goûts communs, notamment en matière de 9ème art. Je me suis donc dit qu'il était temps de laisser de côté mon appréhension et de franchir le pas. J'ai bien fait de me fier à Jamik. Ce 1er tome est simplement parfait.



"Le rapport de Brodeck" n'est pas une lecture facile. Cette B.D demande une certaine implication du lecteur. Il faut aussi accepter cette atmosphère oppressante et sans espoir.

Il y a une universalité et une intemporalité dans cette histoire tragique. C'est de l'âme humaine que parle le "rapport de Brodeck", de sa noirceur et de la peur qui la nourrit. La peur qui est d'ailleurs un élément central du récit. Dans "le rapport de Brodeck" tout le monde a peur. Brodeck a peur de ses souvenirs, il a peur des villageois. Les villageois, après avoir eu peur de l'Anderer, craignent ce que pourrait raconter Brodeck. Le seul qui n'avait pas peur c'était l'Anderer. Peut-être aurait-il dû...

Il y a beaucoup de non-dits, beaucoup d'espaces laissés au lecteur. Larcenet ne prend pas le lecteur par la main et c'est tant mieux. J'aime quand un auteur croit en l'intelligence de son lecteur et parvient à l'amener où il veut sans que ce soit appuyé.



Je ne connais pas le livre de Claudel mais je ne serais pas étonnée que cette adaptation la surpasse. L'histoire est superbe mais le vrai point fort c'est le dessin absolument sublime. Il y a d'ailleurs très peu de textes, beaucoup de cases sans dialogues. Une image silencieuse est parfois plus dévastatrice que les mots les mieux choisis. Et les images de Larcenet, elles brûlent la rétine, prennent aux tripes et au coeur. Il se dégage de ce dessin si sombre une grande poésie. Les visages des personnages sont particulièrement réussis, d'une expressivité dans le regard telle que j'ai rarement vu. Les yeux de certains personnages semblent fouiller l'âme du lecteur qui les scrute. Sensation troublante... Ces hommes promènent leurs gueules creusées et sombres dans des paysages illuminés par la blancheur de la neige. Dans "le rapport de Brodeck" la nature est belle tandis que les Hommes sont laids, la nature est sauvage tandis que les Hommes sont cruels.



Difficile de parler de plaisir ou d'émerveillement face à une œuvre aussi intensément sombre et pourtant je suis ravie d'avoir découvert cette œuvre si puissante et j'ai bien été enchantée par sa beauté fracassante. Incontournable !

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Une aventure rocambolesque de... Tome 4 : R..

Dans cette forêt paisible de Rambouillet où se côtoient biches, passereaux et lapins et où la douce brise d'automne balaie les feuilles, vit un petit être bien étrange... Robin des bois! Accompagné de son fidèle Petit-Jean, il vole les riches pour donner aux pauvres (même si ça l'emmerde parfois de tout donner!). Mais, voilà, Robin des bois a l'âge de ses artères et souffre en plus de la maladie de sieur Alzheimer. Il se met alors à chantonner Carlos, ♪ tirleli pinpon ♪, et Petit-Jean n'a d'autre solution que de lui asséner un bon gros coup de baton sur le crane pour lui remettre les idées en place. Mais voilà qu'à force de voler les riches et de les tuer par la même occasion, le shériff de Nottingham, déraciné et loin de ses cactus, a l'ultime conviction qu'un serial killer sévit dans cette forêt, pourtant si paisible. La chasse à l'homme peut commencer!



Désireux de batifoler avec les lapins à travers les arbres un brin farceurs, de rencontrer le shériff de Nottingham et même E.T., de voir à quoi ressemble un riche version Robin des bois version Larcenet (cachez vite votre bob Ricard et votre Marcel), d'assister à un duel hors norme entre Tarzan et Robin des bois ou bien encore de savoir si notre héros va finir par délivrer sa tendre Marianne? Alors cet album est pour vous. Dépaysantes, drôles et absurdes, ces petites histoires de Robin et de son fidèle Petit-Jean sont un concentré de bonne humeur. Larcenet ressort un classique et le bidouille à sa sauce pour notre plus grand plaisir. Le ton est juste, le scénario bien huilé et les dialogues font mouche. Une patte larcenesque inimitable toujours bienvenue.



Une aventure rocambolesque de Robin des bois... gardez l'oeil!
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Soyons fous, tome 2 : Dans la dignité

Pourquoi Dieu déteste-t-il le cabillaud?

Quelles blagues potaches les ingénieurs se racontent-ils à la machine à café?

Que sont devenus les petits cailloux du cosmonaute?

Que devient le présentateur météo quand le film commence?

Comment le pirate est devenu une espèce en voie de disparition?

Pourquoi le gangster n'aime pas Robin des bois et pourquoi il risque de faire une indigestion de croissants?

Que veut dire "Trepejatz mas joutos! Cal que s'en anar, aro!" de la bouche du paysan en français?...



… tout ça et bien plus encore dans ce second volet de "Soyons fous".

Manu Larcenet dissèque, analyse et étudie Dieu, le gangster, le vieux ou bien encore le paysan. Etudes plus ou moins loufoques, drôles et captivantes (si, si...), au scénario totalement déjanté et aux dialogues qui font mouche. L'on retrouve immanquablement la patte larcenesque, aussi bien dans le dessin, quoique plus fouillé, que dans le scénario.

Initialement parues dans Fluide glacial, ces études raviront les inconditionnels.



Soyons fous... soyez fous!
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Blast, tome 4 : Pourvu que les Bouddhistes ..

Qu'est-ce qui est foncièrement sombre au départ pour finir totalement opaque?

Benco ! L'ultime chapitre sur l'ami Polza n'est pas prêt d'engendrer moult LOL et gaudriole.



Polza Mancini a pris ses quartiers d'hiver dans la maison poulaga.

Accusé du meurtre de Carole, il donne sa version des faits placidement, factuellement, sans jamais se départir du flegme qui le caractérise depuis le début de sa garde à vue.



Traumatisé par l'expérience des deux frères et pourchassé par toutes les polices de France et de Navarre, Polza a trouvé refuge chez Carole et Roland, son paternel. Garde chiourme d'un vieillard apparemment inoffensif le jour, il passe ses nuits à hurler sa terreur des semaines passées.

Ce nouvel équilibre est précaire, la folie guette, l'embrasement du Blast s'annonce plus dévastateur que jamais !



La perfection, c'est le mot qui s'impose à l'esprit une fois la dernière planche de ce récit mystique dévorée.

D'une noirceur achevée, Larcenet clôt l'affaire Polza en y livrant les tenants et les aboutissants tout en tissant un ultime canevas anxiogène d'une rare intensité.

L'évolution du trait et de l'encrage est frappante.

Les premiers épisodes étaient déjà aboutis alors qu'ici l'on tutoie le sublime ! Maîtrise parfaite du clair / obscur. de longs silences bienvenus, respirations nécessaires avant d'affronter l'orage qui gronde. Dessins enfantins, collages, comic strip, Larcenet est un savant fou qui ose le mélange des genres dans une osmose absolue.

Introspectif, poétique, violent et bien plus encore, cet ultime volet répond largement aux attentes des aficionados en pulvérisant le cahier des charges.



Blast est un petit bijou d'anormalité, Larcenet son écrin.
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Le retour à la terre, Tome 2 : Les Projets

- Hé Manu ! Tu descends ?

- Hé pour quoi faire ?

- Ben je sais pas , descends...

- Hé pour quoi faire ?



Et il va se décider , le gars Manu , à y descendre à la campagne , fuyant la pieuvre citadine énergivore au profit d'un calme et d'une sérénité qu'il croyait forcément trouver une fois ses valoches posées...

Seulement voilà , bien souvent , entre projection et réalisation , y a comme qui dirait un vilain bug !

La transmutation bi-énergétique à triple variateur cosmique du petit rat des villes en petit rat des champs prend du temps , un certain temps...à défaut d'un temps certain...

Suite des aventures écologiques autobiographiques de Manu Larcenet dit Larssinet pour des raisons évidentes d'anonymat .



Un second tome toujours aussi enthousiasmant !

Manu et Mariette se familiarisent de plus en plus avec cette nature hostile et ses habitants à son image . Si si , croiser régulièrement Mémé Mortemont sur le chemin de la boulangerie , c'est pas forcément autrement bon !

Lentement mais sûrement , Manu , l'ancien punk hardcore , se Cabrelise . De là à construire sa cabane au fonds du jardin , il n'y a qu'un pas . Mariette , de son côté , aurait comme des envies de pouponner ce qui aurait méchamment tendance à paniquer Manu plutôt qu'à le réjouir...

C'est avec grand plaisir que l'on retrouve , au détour de petites historiettes habilement construites , tous les joyeux lurons du tome 1 . De Monsieur Henri et son eau de vie qui ferait passer le Destop pour un vin millésimé à Tip-top , le frangin allergique à la campagne , en passant par Monsieur l'Ermite taxant régulièrement Manu de cœur pur , ces retrouvailles engendrent rarement la mélancolie .

Du grand Larcenet – 12,62 m au bas mot – capable de vous cueillir au détour de chaque case . Simple et touchante , cette série rappelant furieusement Le Combat Ordinaire ( ce qui devrait être l'inverse chronologiquement ) table sur l'humain et vous caresse l'âme de sa plume délicate .



Pas des plus Manu-el , pas Manu-tentionnaire de formation ne le prédisposant pas à trimer nuit et jour dans une Manu-facture , Manu Manu rêva pour un jour s'écrier car oui , Manu-scrit :

- "Mariette , fais tes valises Manu-militari histoire de voir si l'herbe est plus verte ailleurs "...et il semblerait bien que oui...



Le Retour à la Terre : Les Projets : Rat des champ : 1 – Rat des villes : 0

http://www.youtube.com/watch?v=7a1y5l4dbz8

Merci Hahasiah...
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