Louis Fouché

On installe des antennes 5G partout "pour mieux communiquer" mais nos antennes capables de comprendre les mouvements imperceptibles du monde émotionnel que sont les artistes, nous les sacrifions sans rien faire. Toujours, cette même logique, de remplacer les humains par des systèmes simplistes, techniques et numériques.
P.191

Celui qui fait la guerre, transforme l'autre en chose, il perd le lien. Et, au passage, il s'autodétruit. Donc la guerre n'est pas souhaitable. Par contre, le conflit - c'est-à-dire la capacité à générer un rapport de force - est utile, souhaitable, initiatique. Etre capable de générer une friction, pour faire germer du dialogue et structurer les limites.
P.230

Je crois qu'il faut un peu développer cette notion d'immunité. Parce que, pour beaucoup de gens, il s'agirait encore une fois de se défendre, de se protéger, de faire la guerre. Mais, la plupart du temps, les cellules de l'immunité sont là précisément pour reconnaître le juste niveau de relation à établir et éviter la guerre. Est-ce qu'il faut vraiment se protéger, ou est-ce qu'il est possible de faire avec, voire de coopérer ?
P.152

SOUFFRANCE ET INDIVIDUATION
Il y a donc tout un travail à accomplir d'abord sur soi-même, qui s'apparente finalement à un travail artistique : se laisser sculpter au contact du vivant autour de nous et laisser advenir une individuation. Ce qui est très difféent de l'individualisme. L'individuation est le fait de réussir à s'extraire progressivement du grand Tout pour devenir Soi.
P.173

Je crois que l'enjeu, aujourd'hui, est de réussir à guider notre société vers sa transformation, vers le renoncement à l'autarcie, le renoncement à la toute puissance prométhéenne et vers le début de l'acceptation de l'idée d'autonomoi. L'autonomie, c'est se donner à soi-même sa propre loi, tout en acceptant d'être en interaction avec les autres.
P.161

LA CRISE ET L'OPPORTUNITE
(...) Les Grecs avaient appelé akrasie l'insuffisance de la volonté, l'insuffisance du travail sur soi. Si on veut lutter contre l'acrasie, il faut se mettre en situation de contrainte. Cela va finalement permettre un travail sur soi pour sortir le meilleur de soi-même.
P.185

Que vos familles et ceux que vous aimez soient remplis de sourires et de joie. Que leur pas et le vôtre soient sûrs. Que votre chemin traverse avec légèreté les embûches et les pièges. Qu’il soit un détour pour visiter la beauté de cette aventure d’être en vie et d’être ensemble.
Que nous puissions traverser mille contrées ensemble, serrés les uns contre les autres, à admirer avec humour les chatoiements du réel. J’ai un vrai souhait d’humour. Peut-être ce déferlement totalitaire peut-il se briser comme un éclat de rire ?
Que nous nous soutenions. Que nous trouvions ensemble et chacun les chemins de traverse pour cette longue marche au milieu des bourrasques.

"Tous les soirs et tous les matins, posez cette intention : vous serez vous. Parfait. Le mieux que vous pouvez. Et constatez qu'en fait vous butez seulement sur vos croyances limitantes. Tous les jours, vous allez vous dire : "Ah non ça quand je ne pourrai pas"( ...) Non, non, non, recommencez tous les matins et tous les soirs. Imaginez la réconciliation, imaginez ce chemin. (...) Tou s les soirs et tous les matins, rêvez à ça."
P.215

Tapas - , c'est le frottement, l'échauffement. C'est frotter ton bâton à feu jusqu'à ce que ça prenne. (...) C'est ça en fait le combat, c'est arriver à ce moment de friction, ce moment de tension, ce moment d'ascèse. (...) te débarrasser de tout ce dont tu n'as pas besoin pour revenir au diamant éternel. Et c'est de cette friction libératrice que va se générer la flamme.
P. 230

Nous sommes dans un déferlement totalitaire de Khmers blancs technosanitaristes néolibéraux. Ils sont en train de « rapter » le contrat social de manière unilatérale et extrêmement inquiétante. Ces ingénieurs, ces financiers, ces marchands et ces politiciens sont l’instrument du déferlement totalitaire. Ils mangent la vie à tous les endroits où elle naît.
Le Vivant doit se réveiller. Et, pour qu’il se réveille, soufflons sur les braises de ceux qui ont un doute, de tous ceux qui pensent que quelque chose ne va pas bien. Et mettons-les en lien.