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3.79/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : préfecture de Fukui , le 30/01/1907
Mort(e) le : 17/08/1965
Biographie :

Takami Jun, de son vrai nom Takama Yoshio, est poète, romancier et éditeur.

Lui même arrêté et torturé en février 1933 pour ses sympathies de gauche, il a largement puisé dans son expérience personnelle pour écrire bon nombre de ses romans.

Après avoir composé un certain nombre de poèmes sur son lit de malade, il décède en 1965, à l'age de 58 ans, avant de pouvoir terminer une série d'écrits se rapportant à l'ère Showa.

Source : www.editions-picquier.fr
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Quelques années auparavant, un de nos camarades anarchistes avait descendu l'avenue de Ginza en cassant l'une après l'autre toutes les vitrines des magasins : sa colère contre l'"ordre" social avait pris d'un seul coup cette forme explosive. Bien entendu, la police l'avait arrêté et les flics l'avaient si durement passé à tabac que le malheureux avait eu un oeil à moitié crevé.
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Nous prîmes une ruelle sur notre droite. "Ce coin-là est de tout premier ordre" me dit Sunama. "Toutes les poupées sont de vraies perles, on peut le dire. De l'autre côté, là, à gauche, c'est pas cher, mais ça vaut moins que rien". Ce jour-là nous étions en fonds - des fonds "conquis de haute lutte". Dans les secteurs "chics", les filles ne sortent pas dans la rue; elles n'y viennent pas tenacement faire la retape du client. C'est toujours, bien sûr, la zone interlope; mais au sein même de cette zone, on est dans un secteur différent. Des phrases comme : "Va pas là avec un chapeau mou, les filles ont si vite fait de vous l'attraper!" ou encore : "J'ai été forcé d'entrer, parce qu'une fille m'avait fait les poches et chipé mon stylo" n'ont pas leur emploi, s'agissant de ces endroits là. Les maisons y ont " de la tenue", selon les propres termes de Sunama. "S'il vous plaît, monsieur..." tel est, à l'adresse des hommes qui passent, le seul genre d'appel venu d'une lucarne où ne se laisse voir qu'un visage.
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On ne sait jamais si on sera pleuré ou non. On peut toujours l'espérer, comme je faisais moi-même. Mais ce n'était même pas Teruko de qui il importait d'être pleuré : c'était d'une femme. Or il n'y avait dans ma vie aucune femme susceptible de s'acquitter de cet office.
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Au milieu d'un restant de bouillon, nageaient des mégots de cigarettes. Non seulement, l'enveloppe de papier ayant craqué, l'intérieur, tout gonflé de liquide, se répandait de la façon la plus répugnante, mais on voyait aussi des boules de cheveux agglutinés aux brins de tabac. Tant d'affreuses saletés me fit faire la grimace, mais me gourmandant moi-même aussitôt : "Allons ! me dis-je, c'est bien comme ça... C'est même ça qui est bien." Quand on était - comme je l'étais - plongé dans l'ordure jusqu'au cou, on n'avait pas le droit, décemment , de crier à la malpropreté. C'était moi qui l'étais, sale - et comment !
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[...] ... Au cours de ma quatrième année de lycée me tombèrent entre les mains les livres d’ Ōsugi Sakae. L’homme passait pour terrifiant ; ses ouvrages aussi : c’est cette réputation même qui me séduisit et m’amena à le lire. Prétendre carrément que je n’éprouvai pas une sorte d’effroi serait mentir ; mais ce qui compte, c’est le choc , l’émotion dont je fus bouleversé devant une si évidente et terrible vérité. ... [...]
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En bordure de la chaussée s'alignaient des boutiques de plein vent, comme une rangée de poux cramponnés au creux d'une couture. Chacune d'elles était entourée d'une bâche faite de pièces et de morceaux. La rue devait être exposée aux bourrasques de vent glacé, car, pour lester ces toiles qui avaient tout du cache-misère, on avait placé au bas des grosses pierres ficelées avec des cordes de chanvre rappelant celles dont on ligote les prisonniers. Entre deux éventaires montait en silence une fumée : des boyau de porc qu'on faisait griller.
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Et nos démocrates donnent dans le nationalisme ... C'est bien là le Japon. On verra sous peu les socialistes faire la même chose ...
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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