Citations de Juliette Bonte (331)
Je ne déteste pas les enfants, loin de là. Tant qu’ils restent à une distance réglementaire de mon corps, tous va bien.
Ces choses-là, ça crie, ça bave, ça revendique. C’est même capable de s’allonger sur le sol au beau milieu d’une allée de supermarché parce que la mère au bord du précipice ne peut pas offrir cette poupée.
Ce sont des monstres. De petites terreurs en culottes courtes. Ils m’effraient encore plus que les sarcasmes de Thomson. Janes va enfanter trois dragons.
Je m’étais promis de finir seule, de ne plus m’attacher, mais mon fichu cœur d’artichaut dopé aux films d’amour a déraillé une fois encore. Je ne veux plus aimer personne. Ce truc-là fait trop mal. Quel est l’idiot qui a prétendu que pour être heureux, il suffisait de vivre d’amour et d’eau fraiche ? Cet adage, c’est un ramassis de mensonges. Je vais vivre de solitude et de bière, et je m’en porterais très bien.
"_Les gens n'aiment pas la nouveauté, la différence. Elle leur fait peur. Ils préfèrent rester sur leurs acquis, là où tout n'est que sécurité. Si le talent d'un Van Gogh, d'un Vermeer ou d'un Gauguin n'a pas été reconnu à temps, c'est parce que personne n'a eu le courage de leur faire confiance. Pas même leur famille."
"Cela peut paraître idiot, mais s'autoriser à être soi-même en ayant l'assurance de ne pas se confronter à un mur de réflexions est rare."
Les fins d’années sont souvent l’occasion de revenir sur ce que nous avons accompli. Durant quelques heures, nous nous remémorons nos actions passées, la manière dont nous avons franchi avec succès chaque étape, comment nous avons surmonté les problèmes…
Tendrement, il effleure ma cicatrice du bout des doigts.
- Tu me parleras de ça, un jour ?
- Quand le passé sera devenu du passé, oui.
- Vraiment ?
Je souris.
- Vraiment.
Il est pâle comme une cuillère en porcelaine et aussi froid qu'un thé resté trop longtemps dans la tasse.
"_Ce n'est pas Noël qui te dégoûte, c'est le souvenir que tu en as. Ton passé salit ton présent, et ce n'est pas une tare. Ça ne fait pas de toi une erreur, juste quelqu'un qui a un vécu. Et donc, quelqu'un de normal."
4- L'ascenseur de l'immeuble était en panne. J'ai dû prendre les escaliers. Mon talon s'est coincé dans une marche. J'ai trébuché. Mon portable est tombé. Je ne l'ai remarqué qu'une fois dehors. J'ai été forcée de faire demi -tour. J'ai failli me faire écraser par un bus en courant sur la route. J'ai eu peur. J'ai fait une crise d'angoisse. Les pompiers sont intervenus. Ils n'ont pas voulu me laisser partir.
Bien-sûr, je pourrais aussi dire la vérité, expliquer à [mon patron] que je n'ai pas entendu les douze sonneries de mon réveil et que j'ai préféré passer vingt minutes dans ma garde-robe à choisir une tenue plutôt que de me dépêcher, mais je ne suis pas certaine qu'il comprendrait.
"Les baisers sont des équations complexes basées sur l'assemblage de deux inconnus, et dont le calcul peut donner des centaines de milliers de résultats différents. Tomber sur le nombre parfait du premier coup est exceptionnel."
"Les gens ignorent l'impact que peuvent avoir leurs propos. Les mots brisent les colosses. Un poing suscitera une douleur vive, mais le mot, lui, s'infiltrera insidieusement dans l'esprit et y causera des dommages irréparables. Il causera une plaie qui ne cicatrisera pas."
"Il faut des personnes compréhensives pour que les divergences d'opinion parviennent à cohabiter ensemble."
"Leur mésentente n'a pas lieu d'être, il leur suffirait d'être honnêtes pour que cette mascarade prenne fin. Voilà une belle preuve de l'effet destructeur des non-dits."
Être heureux, c'est se sentir bien où l'on est. Ne pas en vouloir plus, ne pas en chercher moins.
Ce n’est pas à nous de changer. C’est aux autres de surmonter leurs peurs pour ne pas nous les renvoyer constamment dans la figure.
Ce monde me rappelle que « différence » et « erreur » sont des mots auxquels il applique parfois la même définition.
L’ostensible souci du sou est qu’il s’aère une fois. Si deux soucis souillent la Terre, alors seuls neuf simples quarts scintilleront par le Feu. En suivant l’eau qui se met, le souci ne le sera qu’à demi.
- Un seul manteau suffit, Gray. Tu es constamment dans l'excès !
- Je me laisse le choix. Si tu faisais pareil, ça te permettrait de ne pas porter ce truc immonde tous les jours, dit-il en tirant sur la manche de son anorak.
- Tu n'as aucun goût.
- La couleur ressemble à celle d'un vomi de tortue intoxiquée à la salade périmée.
- Si tu savais comme je regrette parfois de te connaître...
Kenzie et moi, c'est un "nous". On se conjugue ensemble. On est deux, ou on n'est rien. Je l'ai dans la peau, dans les veines et dans les tripes.
Mon premier, et mon toujours.
Il a abandonné la partie.
Je ne lui en veux pas.
J'ai compris ses adieux.