Citations de Julia Chapman (277)
– Samson O’Brien, murmura-t-elle avec une étincelle dans le regard, offrant à Samnon un aperçu de la détermination qui devait l’habiter quand elle n’était pas étouffée par le chagrin. J’ai beaucoup entendu parler de vous.
– Tout est vrai, Megan, soupira Delilah en lui indiquant le canapé le plus proche. Surtout le pire.
- Tu es la première personne de cette ville qui ne m'oblige pas à boire du thé.
- C'est comme ça qu'on repère ceux qui ont vécu ailleurs. On revient avec des goûts exotiques.
Mais ses pensées gambadaient comme de jeunes agneaux au crépuscule, incapables de se fixer sur quelque chose de concret. Comme le travail.
Comment peut-on aimer un endroit et en même temps le détester ?
Sans être persuadé qu'il existe une réponse à cette question, l'homme arrêta sa moto en haut de Gunnerstang Brow, coupa le contact, enleva son casque et contempla les toits d'ardoise qui pavaient le fond du vallon en contrebas. C'était le milieu de l'après-midi, la lumière rasante du soleil d'octobre embrasait la falaise de craie à laquelle la ville était adossée, et se reverberait sur des maisons et des rues où il n'avait pas remis les pieds une seule fois en plus de quatorze ans. Bruncliffe..
Le printemps avait fini par arriver dans les Vallons du Yorkshire. Depuis plusieurs jours, un ciel bleu poudré drapait les collines, un chaud soleil souriait avec bienveillance aux agneaux qui gambadaient dans les champs verdoyants, et la lumière adoucissait les lignes sévères des murets de pierre grise qui s'entrecroisaient sur les coteaux. La danse des jonquilles et des crocus fléchait de jaune le bord des routes étroites, les bourgeons s'alanguissaient sur les arbres en fleurs. Et le chant poignant des courlis, le long de la rivière, s'entrelaçait avec l'ensemble.
C'était un printemps parfait. Une saison pour une nouvelle vie. Un temps pour de nouvelles amours.
Elle se tut, laissant à Samson le temps d'encaisser. Ce qu'elle lui offrait. L'opportunité pour lui de prendre un nouveau départ à Bruncliffe malgré tout ce qu'on avait raconté à son sujet.
- Alors, qu'en penses-tu? demanda-t-elle après quelques secondes, d'une voix incertaine, en détournant le regard. Est-ce suffisant pour te faire rester ?
- Oui.
Même le jeune Danny Bradley, qui offrait un vif contraste avec la plupart des membres de son équipe, n'était pas un modèle de vigueur, avec ses petits bras faits pour soulever des cotons-tiges dépassant d'un tee-shirt bien trop grand pour lui.
Hello à toutes et tous,
Suite et fin (je crois?) des aventures de Samson et Delilah et je trouve que c'est une bien jolie fin, rythmée, qui conclue de nombreux sujets/enjeux/pistes/chemins (ok j'arrête) entrouverts au cours des différents tomes.
Je ne vais pas m'étendre sur l'histoire, qui suit une trame assez classique (meurtre puis enquête) mais Julia Chapman évoque un sujet assez noir et peu habituel dans Les Détectives du Yorkshire (celui des agressions sexuelles).
J'ai à nouveau ressenti, au cours de ma lecture, cette sensation de retrouver des personnages familiers, que j'ai appris à connaitre et à aimer, un peu comme une famille. Et Bruncliff....
Alors quelques bémols tout de même, à commencer par le côté "il faut conclure" qui balaie très rapidement de nombreux personnages ou intrigues, avec une certaine précipitation, voir superficialité. Et certains personnages ou situations m'ont manqués (mais où sont passés les pintes bues à la toison d'or????)!
J'ai tout de même passé un excellent moment avec mes détectives préférés, j'aurai bien signé pour un 10ème tome ;)
- Refroidissement liquide tête en L verticale faut y aller, déclara [Georges... ]
Neil tendit la main. Caliméro la flaira avec méfiance, d'une façon qui permettait de penser que les éléphants n'étaient pas les seuls à avoir la mémoire longue.
Comment peut-on aimer un endroit et en même temps le détester ?
Je préfère me plonger dans le monde des pierres qui me passionne plutôt que dans la tête d'un type qui a un caillou en guise de cervelle.
Deux de ses clients morts en moins d’une semaine. Une coïncidence? Probablement. Mais ce fut les doigts tremblants qu’elle déchira l’article et le glissa dans sa poche.
Un randonneur avait été trouvé mort au fond de Gordale Scar.....ce n'était pas la nouvelle en soi qui avait choqué Delilah, mais le nom du randonneur : Martin Foster. Le même qui s'était inscrit à son agence deux mois plus tôt.
Deux de ses clients morts en moins d'une semaine.
Chez lui. Le seul foyer qu'il avait désormais. Sans lequel il ne serait pas là, en proie à ce mélange paradoxal d'aversion et de nostalgie.
Lancer de couteaux ! Bris d'assiettes ! Si ça continue, la petite Bullock va cracher le feu !
Normalement, elle ne s'intéressait pas au fonctionnement interne du système [ informatique ] de ses clients - son expertise, comme elle le leur disait toujours, consistait à concevoir et à installer la penderie, il leur revenait donc de décider comment ranger les vêtements à l'intérieur. Et du peu qu'elle avait vu du dressing Taylor, beaucoup de vêtements traînaient malheureusement par terre.
— Ralph n'est pas votre père ?
— Mon père ? Bon sang, pourquoi est-ce que je viendrais vous parler de mon père ? Il est mort il y a une dizaine d'années. Non, mon gars, c'est beaucoup plus grave. Ralph est un bélier Swaledale qui a remporté des tas de prix. Je l'ai payé sept mille livres, alors il faut qu'on le retrouve, merde !
Elle raccrocha. Décidant de s'en remettre à l'individu aux cheveux noirs et aux yeux brillants. Parce qu'un homme capable de gagner la confiance de son frère en récitant les données sur les tracteurs était un homme à qui on pouvait se fier. Criminel en cavale ou pas.
Le sergent Clayton avait apporté des vivres pour les troupes, mais il s'était contenté de les abandonner sur la table de la cuisine. Espérant peut-être que la fée du thé allait surgir et s'en occuper. Ou simplement une femme, à en juger par son commentaire quand Delilah fit son apparition :
- Préparez-nous donc un bon breuvage, ma brave fille ! On a tous la gorge desséchée.