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3.17/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jérôme Courduriès est anthropologue, maître de conférences à l'Université Toulouse Jean Jaurès et chercheur au Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités Sociétés Territoires – Centre d'Anthropologie Sociale, à Toulouse. Il y coordonne depuis 2012 la licence d'Anthropologie.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
2. « On voit ainsi que cette importance accordée à la volonté personnelle dans le domaine de la parenté ne renforce pas une prétendue surpuissance individuelle ou une sorte de volontarisme personnel, bien au contraire. Prendre en compte les effets de ces investissements personnels dans la création des liens, en leur attribuant un statut, avec attribution de droits et de devoirs, stabilise le lien dans le temps. Sans ce support institutionnel, le lien de filiation créé par l'engagement personnel restera soumis à une acceptation individuelle de la part des membres de la parenté, mais aussi de la part des institutions comme l'école, le risque étant qu'en cas de conflit ce lien puisse facilement être brisé ou ne pas être reconnu.
L'adoption, la coparentalité, l'insémination avec donneur et la gestation pour autrui combinent de différentes façons sexualité, procréation, conjugalité, parentalité et filiation. Chaque modalité de faire famille a ses propres spécificités concernant l'exercice de la parentalité et l'établissement de la filiation, liées à l'état du droit sur ces questions, ainsi qu'aux représentations de parenté et de genre mobilisées par les parents eux-mêmes dans différents contextes sociaux. On peut se demander alors, au-delà de la nouveauté que représente la notion d'homoparentalité, en quoi les familles ainsi nommées interrogent de façon inédite le système de parenté qui leur sert de référence. » (pp. 62-63)
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1. « Les conservateurs sont encore très attachés au principe que les parents sont ceux qui ont conçu et mis au monde l'enfant, ainsi qu'au caractère bisexué du couple parental. Ils ne peuvent tolérer l'institutionnalisation d'un modèle familial où le couple de parents ne peut passer pour avoir procréé.
Les résistances sont de fait ancrées dans des représentations des relations de parenté et de genre mal abritées derrière la pseudo-évidence biogénétique de la filiation et qui ignorent l'idée même d'une variation possible des normes amoureuses, familiales et de genre. Mais ce n'est pas la seule explication des conservatismes. Nous avons toujours beaucoup de mal à considérer qu'un enfant puisse avoir, de manière successive ou – surtout – concomitante, plus de deux parents. L'impossibilité du Parlement à légiférer pour reconnaître, un tant soit peu, les beaux-parents dans les familles recomposées en est l'illustration la plus frappante [...] » (pp. 16-17)
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5. « […] la filiation s'établit consécutivement à l'expression d'un acte de volonté de la part du ou des parents qui demandent à l'état civil de reconnaître leur lien de filiation avec leur enfant, en dépit parfois de l'absence évidente de lien biogénétique. C'est exactement la logique retenue par la Cour de cassation dans son arrêt du 4 octobre 2019, qui décide que rien ne peut faire obstacle à la transcription du lien de filiation avec la mère d'intention dans l'affaire Dominique et Sylvie Mennesson, un des couples pionniers de la GPA. […] Pour la première fois est utilisée par la plus haute juridiction française la notion de "maternité d'intention". Du point de vue du droit civil, réputé être attaché à l'idée que la mère est celle qui accouche, cela constitue un changement important. » (pp. 172-173)
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Stéphane : bah en fait, Noël commence à faire la gueule, à me regarder de travers en tenant le manche de l’aspirateur. Et là, le plus souvent je m’approche pour participer. Généralement, c’est : « oui, mais non, ne te mets pas dans mes pattes, va laver la salle de bain, nettoie la douche, je ne sais pas », etc.
Enquêteur : et toi tu me dis rien ?
Stéphane : Ben, genre : « ah ben je voulais t’aider », mais bon, il faut dire que je me sent un chouïa coupable sur le sujet. Mais bon, si le ton est trop élevé, généralement je me mets à gueuler aussi. Sur le thème : « Mais tu n’as qu’à me le demander gentiment. » Il répond alors : « Tu n’as qu’à prendre des initiatives », et je rétorque : « oh, ça pouvait attendre jusqu’à samedi », ou : « on n’est pas obligé de faire ça là, maintenant », etc. »
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3. « Doter ses enfants du prénom d'un de ses aïeux, lui donner des parrains et des marraines : ces pratiques peuvent être interprétées selon deux perspectives politiques très différentes. Si on peut y voir la simple reproduction sociale de normes de parenté anciennes, on peut aussi y déceler une forme subtile et néanmoins déterminée de subversion. Car les homoparents qui réinvestissent ces pratiques ancestrales font davantage que de les reconduire aveuglément : ils se les réapproprient pour contourner la doxa juridique et politique dominante qui refuse de reconnaître la plénitude de leurs liens de filiation. L'état civil ignore l'autre parent ? Qu'à cela ne tienne, les homoparents feront feu de tout bois pour le faire exister aux yeux de tous. » (p. 92)
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4. « Cependant, la Manif pour tous ne s'y est pas trompée : l'ouverture du mariage et de la filiation aux couples de même sexe participe d'un mouvement plus large qui conteste le système de genre dominant, à l'origine de la domination masculine et de la hiérarchie entre les sexualités. Un couple d'hommes ou un couple de femmes qui se marient, deux femmes ou deux hommes qui deviennent les mères ou les pères d'un même enfant : voilà un changement de taille non seulement dans notre système de parenté […] mais aussi au-delà, dans notre système de genre. » (p. 111)
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… Adrien […] raconte […] que lui et son compagnon, Patrick […] s’adonnaient à des trios ponctuels depuis quelques années et ont un jour rencontré un homme qu’ils ont souhaité revoir et qu’ils ont invité à s’installer chez eux pendant plusieurs mois. Ils partageaient la même chambre, le même lit, dans une maison qui ne manquait pourtant pas d’espace. Quelle est la part de conjugalité dans […] ce trio formé par Adrien, Patrick et leur amis ? Où s’arrête le couple et où commence la fidélité ?
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[Jérémy :] pour tout ce qui est de mes belles fringues, je les lave séparément. Je n’ai pas envie de prendre de risque avec des t-shirts à 900, 1000, 1500 balles, tu vois, Jean, il peut faire une lessive, mais elle peut rester deux jours dans le tambour. Donc je ne préfère pas qu’il le fasse.
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Globalement, les couples gay [sic] sont bien acceptés, c’est vrai. Les hommes dont nous avons examiné les témoignages sont pour la plupart pleinement satisfaits de l’accueil fait à leur couple dans leur famille.
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Paul : mon linge va aller directement dans la corbeille à linge.[… ] Les affaires sales de Julien vont également aller dans le linge sale, sauf qu’elles peuvent transiter par un fauteuil, un siège, le lit.
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