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3.9/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1948
Biographie :

Henri Raczymow est un écrivain français.

Il est le petit-fils d'émigrants juifs polonais arrivés dans les années 1920 à Paris. Il est le fils d'Etienne Raczymow décédé en 2007, ayant appartenu aux FTPMOI.

Il publie son premier livre en 1973 chez Gallimard, La Saisie, un livre sans thématique juive spécifique.

Il écrit son premier livre juif en 1979, il s'agit des Contes d'exil et d'oubli. Un cri sans voix (1985) est le roman le plus connu de Raczymow et le plus commenté, il y évoque la période de la Seconde Guerre mondiale.

Henri Raczymow fut pensionnaire de l'Académie de France à Rome (Villa Médicis) en 1980-1981. Dans les années 1980, il traduit en collaboration avec Aby Wieviorka quelques romans de la littérature yiddish(Sholem Asch, Mendelé Mokher Sforim, Ozer Warshawski).

Il reçut en 2008 le prix de la Fondation du Judaïsme français au titre des Lettres. Il fut invité par Antoine Compagnon à intervenir dans son cours au Collège de France en février 2009.

Il séjourne trois mois en Israël (Tel Aviv) avec sa compagne Anne Amzallag (à qui il confia de rédiger des notes) au titre d'une Mission Stendhal du ministère des Affaires étrangères afin d'y écrire un récit en mémoire de son frère (avril, mai, juin 2009) (Eretz, récit, Gallimard, 2010).

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Source : Wikipédia
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Vidéo de
Robert Bober "T'as pas changé" - un film de Robert Bober avec Teddy Bilis et Maurice Chevit et la participation notamment de Armand Borlant , Jean-Claude Grumberg, Serge Lask, Guy le Querrec, Henri Raczymow, Annette Wieviorka production INA dans la série "Le Changement à plus d'un titre" 1982
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Henri Raczymow
Dans le roman, je suis assez complaisant avec lui. Je l'aime bien, j'abonde dans son sens. Il ne fait rien de mal, après tout. C'est un personnage velléitaire à la Flaubert, mais il n'est pas veule, ni aboulique. Il fait des choses, il a des désirs, même contradictoires. C'est quelqu'un qui vit vraiment.
(à propos de son roman Un garçon flou)
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« en Vieillissant vous perdez vos cheveux, vos neurones, votre ouïe, mais vous perdez aussi bien les inhibitions qui ont longtemps entravé vos désirs, les illusions qui ont exalté vos jeunes années. Et vous perdez des gens, pas nécessairement des amis proches, des gens que simplement vous avez côtoyés jadis ou naguère, et dont l’absence définitive, même si elle ne vous remplit pas d’une immense nostalgie, vous dit que le monde qui vous entoure n’est plus exactement le même, n’a plus la même saveur, si jamais avant il en eût une. Et c’est cela qui vous attriste. Non telle disparition, tel effacement, mais que ce ne soit plus la même chose. Que vous vous surviviez. Surtout, vieillissant, il y a de moins en moins de gens avec qui vous êtes susceptible de partager des souvenirs. Au bout du temps, si toutefois vous durez assez longtemps, vous voilà le seul à être dépositaire de la mémoire de cet homme, de cette femme. Et ce « dépôt »-là ne vous sert plus à rien. Vous aurez beau évoquer ce nom, il ne rappellera rien à personne. Il va gésir au fond de vous comme une urne inutile et absurde, un parasite, un ver luisant, une luciole, une toute petite lumière qui s’éteindra avec vous. A moins que vous n’inscriviez ce nom sur la page d’un livre que vous écrirez, en supposant qu’à son tour ce livre vous survive un peu. Voilà pourquoi mon amour pour Proust, qui a dit tout cela. Et voilà aussi pourquoi j’aime fréquenter des gens plus âgés que moi : les noms que j’évoque devant eux leur rappellent quelque chose. Leur mémoire m’englobe, me protège du délaissement, me prend dans ses bras. Leur mémoire m’est maternelle et me rassure. Bientôt viendra cependant un jour que je redoute où ce sera l’inverse : c’est moi, en raison de mon grand âge et de ma survivance, qui aurai ce rôle de gardien de cimetière. Après quoi place à d’autres. J’aurai rempli mon office. »
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« Javais toujours à portée de ma main un plan de Paris qui, parce qu'on pouvait y distinguer la rue où habitaient
M. et Mme Swann, me semblait contenir un trésor. »
Marcel Proust, Du côté de chez Swann
"I had always, within reach, a plan of Paris, which, because I could see drawn on it the street in which
M. and Mme Swann lived, seemed to me to contain a secret treasure."
Marcel Proust, Swann's Way
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Le premier à venir le dimanche 19, c'est Léon Daudet, qui pleure. Puis la comtesse de Noailles qui prend Céleste dans ses bras en sanglotant. Puis Paul Morand, Fernand Gregh, la princesse Lucien Murat, Robert Dreyfus qui n'a pas le cœur d'entrer dans la chambre et repart aussitôt, Lucien Daudet, le frère cadet de l'autre, Georges de Lauris, Robert de Billy, Edmond Jaloux qui remarque son masque creux et maigri, les ombres verdâtres sur son visage, portrait d'un grand peintre espagnol, puis Jean cocteau, Gabriel Astruc, Marthe et Suzy Proust, Jacques Porel qui passe au doigt de Marcel un camée offert naguère par Anatole France à sa mère Réjane, après la première du Lys rouge, en 1899.
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Notre cher Marcel est mort ce soir, après un mois de maladie pendant lequel il a obstinément refusé de se laisser soigner.
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Car ici, tout le monde pense que la France est un pays dangereux pour les Juifs.Chaque Israëliens qui projette de visiter la France se voit mettre en garde contre des situations qui pourraient lui être fatales.
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"En attendant, loger au Ritz ? Trop bruyant. On entend les téléphonages, l'eau des bains couler, les coliques des uns, les pipis des autres. Jacques Porel lui propose un appartement au quatrième étage de l'hôtel particulier de sa mère, 8 bis, rue Laurent-Pichat, près de l'avenue Foch, non loin du Bois hélas, d'où rhume et fièvre des foins à la clé. L'actrice occupe le deuxième étage, son fils chéri le troisième avec sa jeune épouse et leur bébé âgé de quelques mois ; le quatrième est en principe réservé à la fille, Germaine, mais celle-ci en Amérique, le voici disponible. Un hideux meublé, mais c'est en attendant mieux. Cet appartement se révèle au moins aussi bruyant que le Ritz, en moins confortable, et tout aussi cher. Là aussi, les cloisons semblent minces. Les voisins font l'amour tous les jours avec une frénésie dont Proust est jaloux. La première fois, il a cru à un assassinat. Mais il a dû se rendre à l'évidence. Il aurait préféré, tout compte fait, un assassinat. C'est toujours embêtant d'être exclu d'un bonheur."
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Un petit garçon très drôle qui se promène en chemise de nuit avant de remonter sur son lit et qui va donner son cours, comme Bergson, devant le plus beau parterre de jeunes gommeux et de femmes du meilleur monde.
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Le 27 décembre 1906, après de longues hésitations, Proust emménage au 102, boulevard Haussmann dans un immeuble qui appartenait à son grand-oncle Louis Weil. C'est là qu'il écrira la Recherche. Mme Proust, à la mort de son oncle, le 10 mai 1896, en a hérité pour moitié, l'autre moitié revenant à son frère, l'avoué Denis-Georges Weil, auteur d'articles de jurisprudence médicale.... Le 15 juillet 1908, Proust souscrit un bail pour quinze mois. Il songe à fuir Paris, mais y renonce, sauf pour de brefs séjours à Cabourg. A compter de 1908, il travaille à ce qui deviendra A la recherche du temps perdu, c'est-à-dire, pour le moment, un essai contre la méthode de Sainte-Beuve. L'ouvrage aura finalement l'aspect de fragments, soit sept cents pages réparties en dix cahiers. En 1909, il fait relire les deux cents premières pages à Reynaldo Hahn puis à Georges de Lauris. C'est alors le début de sa claustration, de moins en moins intermittente. De juillet 1911 à juin 1912, il fait appel à un jeune homme, Albert Nahmias, qui lui sert de secrétaire et de conseiller financier. C'est lui qui, au début, prend les cahiers en dactylographie.
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J'avais tenté, pour quelque obscure raison, de réinscrire ce nom, de renommer Charles Haas. La mort de son nom m'était intolérable, comme me l'était celle de tout nom. J'avais voulu le désanonymer. Car c'était bien l'anonymat, au fond que je refusais. Mon anonymat à venir. Si Haas, si célèbre, si courtisé, si fameux, pouvait ainsi être effroyablement tombé dans le grand oubli, qu'en serait-il alors de moi, de mon nom ? … Il me fallait écrire un livre qui le fit perdurer, qui fit que mon nom ne fut plus seulement attaché à cette personne contingente que l'on pouvait rencontrer dans la rue, à qui l'on pouvait téléphoner, mais à un objet qui lui fut nettement extérieur, un objet qu'on put voir et toucher sans me connaitre, détaché de moi et, quand je n'y serais plus, malgré cela faire que peut-être je vivrais.
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