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Citations de Gilles Lapouge (168)


Gilles Lapouge évoque Francis Jammes un très beau poète . Un jour, il a mis dans un quatrain un âne et une abeille :
.
J'aime l'âne
.
J’aime l’âne si doux
marchant le long des houx.
Il prend garde aux abeilles
et bouge ses oreilles ;
et il porte les pauvres
et des sacs remplis d’orge.
Il va, près des fossés,
d’un petit pas cassé.
Mon amie le croit bête
parce qu’il est poète.
Il réfléchit toujours.
Ses yeux sont en velours.
Jeune fille au doux cœur,
tu n’as pas sa douceur [...]
Francis Jammes
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L’abeille vole de triomphe en triomphe. Il lui arrive pourtant d’essuyer de loin en loin une déconvenue. Quelques années avant que Napoléon l’élève au rang de symbole d’Empire, la République avait déjà tenté de se l’annexer. Les représentants du peuple se creusaient la tête pour choisir un emblème. L’abeille est sélectionnée. Elle a des partisans. Un député vante ses mérites...
Un autre député demande la parole. Il est probablement versé dans les sciences de la nature à moins qu’il ne soit producteur de miel. Il objecte. L’abeille risquerait de répandre de mauvais exemples. Dans la société des abeilles, explique le député, le pouvoir est absolu. Pour comble, il est exercé par une reine. Or une reine, la France en possède déjà une et elle s’apprête au surplus à lui couper le cou. L’abeille fut recalée. (p.101)
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Gilles Lapouge
Un voyage n'est que de l'encre.
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Les jardiniers sont un peu comme les enlumineurs du Moyen Age : ils peignent sur terre, non sur toile, voilà tout.
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Avoir une femme au cul, pauvre con, c'est plus dangereux qu'un policier au cul. Beaucoup plus, même. (…) A côté d'un cul de femme, une caserne de tireurs d'élite, c'est à peine un stand de tir à la foire.
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Dans les campagnes de France, les paysans avaient remarqué que les ânes, quand ils se mettent à braire, retroussent les lèvres et montrent les dents. Ils ont l’air de rire et ils rient, en effet, en mémoire de l’Enfant Jésus. L’âne de l’étable avait été fier d’assister à la naissance du Sauveur. Son bonheur fut fou. C’est en mémoire de ce bonheur que Jésus décida de récompenser l’âne de Bethléem. Il donna à tous les descendants de cet âne le pouvoir de rire. Il faut reconnaître que ce rire est bizarre mais nous aurions tort de faire la petite bouche. Aucune autre bête ne possède pareil pouvoir.
Enfin, les musiciens, s'ils reconnaissent à la suite de Pythagore que la mélodie du braiment n'est pas une réussite, n'oublient pas que la Grèce primitive façonna ses premières flûtes avec des tibias d'âne. Cela ne plaît pas à tout le monde d'ailleurs. Ésope ronchonne. Il ne comprend pas qu'on façonne des flûtes avec les ossements d'un animal aussi bouché en musique. (p.78)
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Le vrai voyageur n'est pas exotique, car il est né dans le pays qu'il découvre.
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"[...] voilà ce que c'est d'être amoureux, on ne peut plus parler."
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Autant le cheval est snob, autant l'âne est simple. Ce n'est pas lui qui irait se dandinait le dimanche sur les champs de courses, avec des jockeys bariolés et des chapeaux de dames infinis.
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Je me méfie de ces formules. Le "génie d'un peuple", c'est de la parlotte. "Le" Français est ceci et "le" français est cela, ça ne veut rien dire ! Je connais des Espagnols modestes, délicats et même des Espagnols timides.
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La nuit était là. Nous en avions pour douze heures. Une nuit cadenassée. Fermée à double tour. Voilà une supériorité de l’Europe. En France, nous avons mille nuits et, dans chaque nuit, des centaines de nuits. Nous avons le choix. Une nuit de Paris et une nuit de Limoges, vous n’allez pas me raconter que c’est la même nuit ! Au brésil, ils n’ont qu’une seule nuit. Et un seul noir, un noir dur et luisant, comme une carapace d’insecte, un noir indélébile. Mais les nuits du Brésil ont aussi des avantages. Elles sont plus infinies que les nôtres car elles n’ont pas autant d’étoiles, et j’ai toujours aimé les nuits quand elles sont grandes.
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"[...] je me disais qu'elle était rusée, et qu'il n'est pas difficile de penser mais que le compliqué c'est de savoir à quoi on pense."
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Les véritables voyageurs, ce sont ces gens, sur leurs bancs publics, au bord du fleuve, si du moins on accorde foi à la règle que je me formule de temps en temps : « Le vrai voyageur n’est pas exotique, car il est né dans le pays qu’il découvre. P 20
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Gilles Lapouge
La poésie est une voyageuse de nuit, elle n'a envie que de départs. Elle va,elle ne sait jamais où, et toujours elle se retrouve , et toujours elle se perd.

(" Robinson des improbables")
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« J’étais vide comme un chiffre zéro, mais justement, le chiffre zéro, c’est son vide qui fait sa puissance et sa gloire » P 31
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Grâce aux savants, l'univers est devenu un vaste canevas de signes incompatibles et dont toutes les perspectives sont inexactes.
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Les tendresses de Nicolas Bouvier

(...) mais s'il largue les amarres, c'est moins pour s'éloigner de sa famille à laquelle il demeurera toujours très attaché, que pour lire le monde, comme on a envie de feuilleter toutes les pages d'un livre infini. Son programme est simple, enfantin: se pâmer, rire, embrasser, défaillir de bonheur, toucher l'écorce des arbres, perdre le temps et perdre les chemins, se régaler, dire bonjour à la terre, avoir peur, périr d'ennui et de la beauté des ciels. Collectionner des couleurs. Entendre des milliers de notes de musique. S'inviter à toutes les tables et les aimer. (p. 205)
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Un homme n'est qu'un vaste "jadis". C'est comme les sables mouvants, plus on gigote pour oublier sa mémoire, et plus on s'enfonce.
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La pluie avait cessée. J'ai étouffé la flamme de la lampe. C'était une flamme bleue. J'étais bien. L'obscurité supprimait les pays.
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[…] l'Histoire est l'autre nom de la mélancolie […].
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