Fred Bologsen

"Sous le soleil des Falconi", tome 7 des aventures/enquêtes du commis-saire Joseph "Jo" Corti, flic atypique, comme son auteur d'ailleurs, qui a pratiqué l'activité théâtrale durant les douze dernières années de sa carrière avant de se lancer à plein temps dans l'écriture de romans policiers.

Le sujet de ce T7 m'a été inspiré par une anecdote racontée par une cousine germaine, à l'été 2020, dans laquelle le prénom de "Carmen" apparaissait, et j'ai écrit cet opus avec ce titre-là, le liant -l'esprit fait parfois de drôles de circonvolutions- à l'accident de voiture dont il est fait allusion dans le T1, "Chacun son tour dans les bras de grand-mère", accident de voiture qui coûte la vie aux parents de Jo Corti, alors qu'il n'a que 18 ans.

Le fait de plonger dans le passé de Corti m'obligeait donc à replonger dans le mien et toutes les anecdotes évoquées par le commissaire sont effective-ment celles que j'ai vécues (le concours de gâteaux à manger avec ma mère, mon refus de faire ma communion solennelle à cause du curé du coin, l'arrivée en retard au BEPC, mes échanges houleux avec mon professeur de maths de terminale....).

Et puis une fois écrit, lu et relu, le titre définitif est apparu et il m'a semblé évident, avec un petit clin d'oeil à Gaudé et Pialat.

Un T7 dédié à mon père, ce chêne qui n'a jamais plié ni cédé.

Des couvertures différentes pour ce nouveau héros de Fred Bologsen, Joseph "Jo" Danko, un tueur professionnel attachant et sympathique.

Histoire de trancher avec les couvertures très colorées du commissaire Joseph "Jo" Corti.

Toujours François Micheli dans ces réalisations, un esprit très innovant et créatif.

Si pour Corti l'image de la couverture est celle la plus parlante de la ville où se situe l'action, pour Danko, l'image colle précisément au titre.

Danko, un personnage tout à fait différent de Corti, à la fois à l'opposé de par leur vécu, mais quelque part "complémentaires", et un rôle très grand réservé à la femme, dans ce nouvel opus.

Un Danko qui remet en question sa vie, les années de solitaire vécues ainsi par la force des choses et surtout de son "activité, surtout depuis sa rencontre avec Violette Beaugrand, la libraire de son village de l'Yonne.

Hegel a écrit que le bonheur c'était l'Autre, avec un A majuscule. Joseph Danko, surtout amateur de bandes dessinées, n'a certainement pas dû lire cet auteur, mais peu importe, en a-t-il réellement besoin pour savoir où est son intérêt, et faire ses choix?

Pour le savoir, il faut lire ce tome2.

Livre acheté au cours d'un salon où j'ai fait la connaissance de l'auteur, Fred Bologsen, quelqu'un de très enthousiaste, parlant avec passion de son ancien métier de flic, de ses livres, et de son héros, le non moins sympathique Commissaire Joseph "Jo" Corti, un personnage atypique avec ses méthodes particulières d'investigations.

"Impasses" se déroule à Marseille, entre autres, car l'auteur nous entraîne dans trois histoires parallèles. Et si en mathématiques de telles lignes ne peuvent se croiser, avec Fred Bologsen...tout peut arriver !

Ce roman ne manque pas d'action avec un rythme soutenu, ni d'humour, et on sent le vécu ! On aimerait rencontrer pour de bon le commissaire Jo Corti !


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La "marque de fabrique" de l'auteur, est de faire se dérouler chaque enquête du commissaire Joseph "Jo" Corti, dans une ville différente. Après "Chacun son tour dans les bras de grand-mère..." qui se passe à Ajaccio - le titre est tiré d'une expression idiomatique insulaire signifiant que l'on a tous droit au bonheur et aux belles choses, mais dans la bouche de certains des protagonistes de l'histoire, "Grand-Mère" est le synonime de la Camarde, que l'on peut voir avec sa faux, en couverture, sur le panneau d'Ajaccio-, ce deuxième opus se déroule à Montpellier. Le titre est un clin d'oeil à l'auteur marseillais François Thomazeau et son "Marseille Confidential", sorti en 2019. Comme l'indique le résumé, trois personnalités de cette commune connaissent quelques déboires, et en paralèlle, des faits commis une vingtaine d'années plus tôt, viennent se reconnecter au présent :un braquage qui a mal tourné, une affaire de viol, un jeune gitan injustement accusé et placé en détention. Les chapitres sont courts, nerveux. On y retrouve pour aider Jo Corti dans cette nouvelle enquête, l'inspectrice de Police Stéphanie Mallard, de la PJ d'Ajaccio. "La Gazette de Montpellier" a par ailleurs consacré un premier article sur l'auteur et son roman.

C'est le tome 7 de la série, et comme l'action se passait en Corse, à Ajaccio, un coin de France que j'adore, j'y ai plongé.

Cette ville est celle où est né le commissaire Jo Corti, tout comme l'auteur, Fred Bologsen.

On retrouve l'univers insulaire, ses us et coutumes, son langage et les comportements de ses habitants.

Jo Corti nous livre nombre de souvenirs d'enfance, et s'attaque, sans l'avoir cherché, au parrain de la Corse du Sud, César Falconi.

Cette lecture a été un pur régal. Et même si l'on n'est pas amateur de polars, celui-ci vous fera changer d'avis.
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Et voilà on tombe directement dans l'histoire qui nous tient en haleine jusqu'au bout !! du grand art .



Encore une pépite pour les amoureux des polars, celui ci nous permet également de ce faire tout un film, tellement les personnages sont réels



A lire sans modération et hâte de passer au suivant...MERCI mr Fred....

Fred Bologsen est un auteur que j'ai découvert lors d'une séance de dédicace de son livre et je peux simplement confirmer que j'adore son univers. Après avoir dévoré " goulument" les aventures du commissaire Jo Corti en Corse dans " chacun son tour dans les bras de grand mère.. ." empli d'anecdotes trucculentes et d'humour... je me suis attaché a ce personnage policier digne d'un personnage de théâtre. L'ecriture est simple et fluide, et l'ouvrage se lit d'une traite tant l'impatience nous gagne d'arriver à la fin du livre pour découvrir l'intrigue. Merci M. Bologne, j'ai vraiment hâte de savourer vos nouveaux ouvrages que j'ai reçu pour ma fête, " pour une poignée de kebabs" et " Montpellier Confidential".
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Un polar. Un de plus, direz-vous. Mais avec de l’humour. C’est déjà moins fréquent. Une délicieuse écriture politiquement incorrecte. Rare et tellement sain. Un plongeon dans une politique locale et ses rapports frelatés avec des malfrats. Hommage à James Ellroy, même dans le titre.



Des personnages tellement ciselés qu’on croit y retrouver certaines “personnalités” locales. C’est à Montpellier, mais l’histoire aurait pu se dérouler à Nice, à Marseille, et dans tant d’autres villes. Un montage serré, de type cinématographique, avec des flash-backs qui éclairent le récit. Ce n’est pas un livre, c’est un film complet, qui sait lire y entend sa musique, et voit ses images défiler devant ses yeux.



On suit les aventures de Jo Corti caméra à l’épaule. On est en pleine immersion dans l’histoire. Dès qu’on commence sa lecture, difficile de reposer le livre, encore un chapitre, encore un autre, et encore un… Je l’ai déjà écrit, Fred Bologsen nuit à notre repos et à notre sommeil, mais peut-être est-ce pour mieux nous faire ouvrir les yeux sur ce qu’il y a derrière ces images lisses et glamour de certains de nos politiciens dont les media mainstream nous abreuvent au quotidien…

Quand je vois deux personnes se diriger vers les caisses de ma librairie de Montpellier avec le même livre, ma curiosité est éveillée. J'arrive à lire le titre: "Montpellier Confidential" d'un certain Fred Bologsen. Je ne connais pas.

Mais je vais voir le vendeur, et comme il m'en dit le plus grand bien, je l'achète.

Côté "emballage", ça en jette: couverture aux couleurs pétantes, représentant la place de la Comédie de Montpellier. Côté police de caractères, c'est très bien, je ne m'abimerai pas les yeux à essayer de déchiffrer des lettres trop petites.

Reste à voir le contenu.

Et là, très agréable surprise. Les mots coulent, les phrases et les chapitres s'enchaînent, on est embarqué par l'histoire, ses personnages, et surtout, par ce commissaire Joseph Jo Corti, qui n'est pas sans me rappeler, par certains côtés, le San-Antonio de mon enfance. Un caractère bien trempé, il dit ce qu'il pense, il aime la vie, les femmes, mais également les livres , et j'ai beaucoup apprécié les références à d'autres auteurs dans ce polar.

Mais l'histoire?

Dans un style fluide, précis, concis, sans fioriture, Fred Bologsen évoque trois figures locales de Montpellier et de ses environs, qui connaissent divers problèmes au même moment, et sont rattrappées par des faits vieux de vingt ans. Avec un commissaire Corti qui joue un rôle de catalyseur, initialement missionné à Montpellier afin de savoir si un élu local, pressenti pour être le futur ministre de l'Interieur, bénéficie d'une assez grande dose d'honnêteté pour occuper ce poste sensible.

Humour, action, des répliques incisives, des scènes fortes, voilà les ingrédients d'un roman enlevé, lu en deux jours.

Ce qui m'a frappé, c'est la "véracité" de certaines scènes, l'attaque du fourgon de transport de fonds, entre autres. Vraiment l'impression d'être à côté de la scène (avec en prime, les émotions garanties, oui mais sans prendre aucun risque).

Alors, j'ai refermé ce "Montpellier Confidential, dont l'histoire est ancrée dans le milieu du grand banditisme et des affaires, et suis retourné dans cette librairie de la Comédie acheter "pour une poignée de kebabs", où l'auteur nous entraîne dans une période d'attentats.

Bref, si vous aimez les polars, lisez-le!!

Un titre très suggestif et une couverture qui l'est tout autant.

Un nouveau héros de Fred Bologsen, Joseph Danko, un "tueur" professionnel sympathique et attachant, et la première chose que l'on se dit, va-t-il remplacer notre commissaire Corti, quelque part, pas tant dans nos cœurs que davantage dans nos mains de lectrices et de lecteurs?

Soyez rassurés, c'est non!

Danko et Corti, et je pense que je ne vais pas être la seule à faire ce genre de commentaire et de comparaison, sont en théorie à l'opposé -un flic, un "voyou"- mais quelque part, je les trouve presque complémentaires.

Deux hommes généreux, au passé "douloureux", du moins un évènement tragique qui les a conditionnés, introverti ou plutôt réservé pour Danko, alors que Corti n'a pas sa langue dans sa poche - mais ce dernier n'est pas tenu de ne pas se faire remarquer autant que le premier-, et tous deux ont le respect des autres en général, et de la femme en particulier.

Une écriture incisive, une grande place aux dialogues, toujours aussi emplis d'humour ou décapants.

Des chapitres courts, vifs, percutants et quelques scènes "épiques", tellement empreintes de véracité et de réalisme, que l'auteur n'a pas pu ne pas les vivre dans sa vie professionnelle.

Des personnages attachants, Mandrine et Amédée", "Big ben" le hacker également, et des méchants qu'on a envie de "piler"!!

Un polar lu en deux jours, et on s'empresse d'attaquer la suite, car on veut tout savoir.

Fred Bologsen est auteur indépendant, mais le jour où quelqu'un d'une grande maison d'édition l'aura lu, découvert, il aura trouvé un auteur à la hauteur des grands noms du polar français d'aujourd'hui, que ce soient les Bernard Minier, Lovenbruck, Thilliez et autres.

Et voici Joseph Danko, le quadra tueur professionnel, nouveau personnage de l'auteur de romans policiers Fred Bologsen, cet ancien commandant divisionnaire de la PJ ( entre autres) qui n'a pas mis longtemps à effectuer sa reconversion.

De Paris où il réside, à sa résidence secondaire dans l'Yonne, dans le petit village de B..., en passant par Marseille, Montpellier et le sud-ouest de la France, où Danko exécute ses contrats, vous voyagerez non stop, à un rythme effréné, dans un polar où chaque chapitre est une surprise, et ça j'aime.

Des personnages attachants (j'adore ce vieux couple de Mandarine et Amédée, voisins de notre héros), j'adore "Big Ben, l'un des rares amis de Danko, spécialiste du Dark Net, et même les méchants - que je n'aime évidemment pas- sont particulièrement bien campés, et on se les imagine.

J'ai découvert également un autre univers, celui de la Bande Dessinée; en effet, Danko en est passionné, et en parle avec passion, de même que Corti évoque ses lectures et m'a incitée à découvrir d'autres auteurs.

Fred Bologsen a vraiment plongé dans l'âme des uns et des autres, et ce "Tueur au chat qui dormait au creux de son épaule" est peut-être davantage fouillé sur le plan psychologique. Il est vrai que l'histoire s'y prête davantage qu'avec Jo Corti.

Si d'autres grands noms de la littérature policière se sont, à un moment donné, "épuisés" et n'ont pas su renouveler la forme et le fond de leurs histoires, ( Mary Higgins Clark en son temps, Corben et Connelly aujourd'hui) ce n'est pas le cas avec notre policier retraité.

Une belle surprise que ce nouveau personnage, et nous en avons pour notre "argent", deux tomes d'un coup.

Le seul problème, j'ai eu tendance à lire trop vite, car trop prise par l'histoire. Il me reste le T2 pour me consoler, "Ne pas tomber du manège", oui mais après?

C'était au départ une trilogie qui s'est transformée en diptyque.

Un moment déjà, que l'auteur souhaitait explorer le roman policier, non plus à travers le prisme du commissaire Joseph "Jo" Corti, mais à travers ceux d'un tueur professionnel, mais "sympathique".

Joseph "Jo" Danko a donc pris naissance à l'hiver 2023, près de six mois d'écriture à raison de 5 à 7 heures par jour.

Si Corti est un gros lecteur de romans, Danko est un amateur averti de bandes dessinées.

Vous ferez sa connaissance dans ce tome un, "Le tueur au chat qui dormait au creux de son épaule", mais il vous faudra lire le tome 2, "Ne pas tomber du manège", pour connaître le dénouement de cette première histoire.

Danko et Corti, deux personnages que tout oppose, mais "complémentaires", peut-être, par certains côtés.

Avec un petit clin d'œil de l'auteur dès le début du premier chapitre: les deux hommes et leur compagne respective -du moment- dînent ensemble dans le même restaurant parisien.

Sans se connaître, évidemment...

Lu quasiment dans la foulée, après "Impasses", venant juste de sortir  dans certains points de vente de Montpellier.



Dès la première page le ton, le la, et le tempo sont donnés: Corti est mains dans le dos face à Falconi, le parrain de la Corse du Sud, et les heures, voire minutes de notre commissaire préféré sont comptées.



Dans un style et une écriture que  je trouve maîtrisés, affirmés, dense, Fred Bologsen alterrne les allers-retours entre un Corti mal en point et les jours qui ont suivi son arrivée à Ajaccio, sans parler de ses souvenirs d'enfance dont il fait état, et qui sont tour à tour drôles, émouvants, et dresse déjà le portrait et le caractère de notre futur commissaire de police au caractère bien trempé.



Corti fidèle en amitié, Corti face à son passé et une histoire vieille de plus de vingt ans, Corti face à lui-même.



Un pur régal, et j'ai cherché une sixième étoile à mettre à ce septième opus de la série tellement il est abouti, fignolé, prenant et m'a fait vibrer.



Petite question: c'est pour quand le Tome8 ?

Personnellement, j'ai "adopté" depuis le début le commissaire Joseph "Jo" Corti, sa façon de vivre et de faire, son altruisme et sa générosité, son côté provoc et border line, sa capacité d'adaptation; quant à Fred Bologsen, j'aime énormément ses dialogues pétris de "vécu", modernes et tellement réalistes. C'est le flic qui parle ou plutôt qui écrit, et je reste persuadée que les situations les plus cocasses et invraisemblables ont vraiment eu lieu.

J'ai adoré revenir à Ajaccio où je savais retrouver des personnages du T1, "Chacun son tour dans les bras de grand-mère", et je savais, à la lecture du synopsis, que Joseph Corti révèlerait, non pas de sa part d'ombre comme certains ou certaines l'ont écrit, mais tout simplment de ses souvenirs d'enfance, qui sont, à coup sûs, ceux de l'auteur, Fred Bologsen.

Et puis, moi qui était plutôt dans des lectures plus "classiques", je suis allée voir ailleurs de façon régulière, et ai lu les livres dont parle l'auteur dans chacun de ses polars, car quand Jo Corti part en mission, il emporte toujours dans sa valise 2 ou 3 romans; peu importe s'il n'a plus trop le temps de les lire ensuite, il nous donne envie, à nous, lectrices et lecteurs, de découvrir d'autres auteurs.

Ce T7 est un très bon cru, à déguster sans modération, qui enchantera vos papilles et illuminera votre imagination.

Dans ce 7ème opus, "Sous le soleil des Falconi", 7ème polar en 4 ans, Fred Bologsen ne chôme pas, le commissaire Joseph "Jo" Corti nous ramène en Corse, à Ajaccio, sa ville natale, mais qui est également, celle de l'auteur.

On y retrouve Matéo Piana, ancien patron de bar et ami de Corti, qui se marie à 80 balais, la sympathique Stéphanie Mallard que Corti a réussi à faire muter dans son commissariat de Cognac - elle fréquente un viticulteur du coin -, certains OPJ de la PJ d'Ajaccio rencontrés dans le T1 "Chacun son tour dans les bras de grand-mère", et aussi, et surtout, un Jo Corti mal embarqué dès la première page, attaché sur une chaise et face au parrain de la Corse du Sud, César Falconi, lequel procède à un "interrogatoire" sur notre flic préféré, loin de toute "légalité" et très loin de toutes les "notifications " auxquelles pourrait prétendre tout gardé à vue.

Il faut dire que quand Corti arrive quelque part, volontairement ou pas, il sert de catalyseur et précipite les évènements. Il n'avait pas demandé à être témoin d'un assassinat ni à rencontrer certains des membres de la famille Falconi, ni à interférer dans le projet de construction d'un casino sur la commune de Porticcio, vieux projet du chef mafieux.

Et il ne pensait jamais que quelqu'un ferait remonter de sa mémoire l'accident de voiture qui coûta la vie à ses parents, plus de 25 ans auparavant, accident qui n'en était finalement pas un.

Voilà, vous avez tous les ingrédients d'un bon polar, agrémenté avec le savoir-faire Jo Corti, la plume de Fred Bologsen, et quand on est un ancien flic de la PJ et également un gros lecteur, ça donne un plat pimenté, plein de saveurs, de surprises, de rebondissements.

Et quel bonheur de retrouver "Antoine " et "Dominique", nos deux petits vieux du T1, avec leur "mentalité" typiquement insulaire, leurs expressions idiomatiques, qui commentent la presse locale, le lendemain des gros évènements. Sans parler de leur manière de faire face aux problèmes du moment - Covid inclus -, dans un style très corsico-corse!!

J'en reprendrai bien une autre portion, j'adore les figatelli "alla Falconi" même si ça colle un peu aux dents, comme les poings d'un mafieux pendant un "interrogatoire"...

Les auteurs prolifiques, ça exsite, ou du moins ça a existé, (Frédéric Dard sortait 4 San-Antonio par an, et parfois d'une qualité inégale), mais encore faut-il maintenir la qualité, le suspense, et la surprise à un certain niveau, voire un niveau certain, et Fred Bologsen y arrive, avec ce Tome7, "Sous le soleil des Falconi", plein d'imprévus, de rebondissements, de surprises, de dialogues dont je me régale (et que je relis, car j'y trouve pafois des "sens cachés"), et un commissaire Joseph "Jo" Corti touchant par moments, surtout quand il fait allusion à ses parents décédés, et qu'il nous livre ses souvenirs d'adolescent (qui à mes yeux, ne peuvent être que ceux de l'auteur, Fred Bologsen, tant ils sont réalistes et tant on y croit).

Tout au long de ma lecture, je me suis demandé quelle allait être la réaction de notre commissaire Corti, en apprenant que l'accident qui avait coûté la vie à ses parents plus de 20 ans plus tôt n'était pas qu'un "simple accident de la circulation" (entre autres).

Un Corti très "mal en point", car dès la première page le ton est donné, il est assis sur une chaise, mains dans le dos, face au parrain de la Corse du Sud, César Falconi.

Même si Corti est comme les chats, avec au moins six vies, son "Bon Dieu pour les ânes" va-t-il répondre présent, une nouvelle fois?

Ce polar est prenant, dense, tendre et touchant.

Un pur bonheur.

Avant de se mettre au roman policier et de donner vie à l'atypique commisssaire de police Joseph "Jo" Corti, Fred Bologsen a écrit cinq pièces de théâtre, dont trois ont été mises en scène par Denise Gaujoux. La dernière, "L'ascenseur était en panne", a été jouée pendant plus de quatre années dans l'Hérault, le Gard, en Corse (théâtre municipal d'Ajaccio et de Porto-Vecchio), puis en février 2019, dans un théâtre d'Avignon, qui lui permit ainsi de se faire repérer et d'être programmée pour le Festival OFF 2020, annulé à cause de la Covid19 (mais ce n'est que partie remise et la troupe Lonom De Laprose se prépare pour l'été 2021).

" Le sage est-il détaché...du sexe et de l'argent?" se compose de 9 scènes, allant ainsi quelque peu à l'encontre des trois actes habituels, -l'unité de lieu est respectée- toutes plus virevoltantes les unes que les autres, sans temps mort, avec une fin et une chute qui surprennent. Le texte est nerveux, rapide, tour à tour incisif, acerbe ou touchant. Et comme à chaque fois dans l'univers théâtral de l'auteur, surtout ne pas se fier aux apparences...

D'abord on fond pour la couverture, et les yeux énamourés de ce petit chat (ou chatte) qui semble regarder son "maître". Son maître, c'est Joseph Danko, le nouveau personnage de Fred Bologsen, pas vraiment un tueur professionnel, mais plutôt une sorte de justicier des temps modernes, avec un code d'honneur, et l'histoire nous livrera petit à petit comment il en est arrivé là.

Puis il y a le style de l'auteur, et je ne sais pas comment il s'y prend, mais on tourne les pages et encore et encore, et on en redemande. C'est fluide, enlevé, chaque chapitre et/ou situation est au scalpel, on est assis à côté, en spectateur-lecteur, et on pourrait presque toucher les personnages.

Ensuite , l'évolution, ou plutôt les évolutions des différentes histoires qui se suivent, et quand on connait l'auteur, vont finir par se croiser.

Très fort le lien naissant entre Danko et "Violette", la libraire de l'Yonne, une rencontre, la rencontre qui va changer la vie et les rapports aux autres de notre héros.

Un polar où la femme tient un grand rôle, voire un rôle essentiel, où l'aspect psychologique des protagonistes est fouillé, du moins davantage que dans la série du commissaire Corti, premier héros de Fred Bologsen, et qui me l'a fait connaître. Mais le récit s'y prête aussi .

500 pages qu'on lit très vite, trop vite, tellement on veut connaître la suite.

Je recommande absolument, même si on n'aime pas le polar, car avec ce "Le tueur au chat qui dormait au creux de son épaule", vous succomberez aux charmes de Joseph "Jo" Danko, et adopterez - pas son chat- mais ce genre littéraire.

Fred Bologsen nous avait fait vivre aux côtés de "Jo"Corti, commissaire atypique aux méthodes particulières et efficaces. Voici "Jo" Danko, la seule ressemblance entre le commissaire et lui se trouve dans ce prénom commun. Autant "Jo" Corti nous plonge dans des enquêtes au travers du filtre policier, autant avec "Jo" Danko, nous vivons des morts en direct, car ce "Jo" là est un "tueur" philosophe et attachant. Si j'ai écrit tueur entre guillemets, c'est qu'il est plus proche d'un justicier que d'un psychopathe tueur en série. Il possède son propre code de conduite et agit selon ce code.

Je ne dirais rien de l'intrigue, il faut la vivre en lisant les deux tomes consacrés à ce nouveau personnage (Le tueur au chat qui dormait au creux de son épaule - T1 - et, Ne pas tomber du manège - T2 -).

Il faut vibrer avec lui, s'émerveiller en même temps que lui des découvertes qu'il fait sur lui-même et sur ses envies de vies futures.

Même s'il est le personnage principal de ces deux romans, les personnages qui l'accompagnent sont aussi attachants et sympathiques : Violette, Amédée et Mandarine, Big Ben, le pirate informatique.

Tous les personnages de ces deux romans sont fouillés et deviennent des figures familières.

Lisez et adoptez ce tueur et sa suite d'amis, vous aimerez, j'en suis sûr...

Même si on ne connait pas l'auteur, Fred Bologsen, ce chat en couveture vous fait fondre et le contenu est à la hauteur du contenant.

Un nouveau personnage, Joseph Danko, à mes yeux davantage justicier que tueur et l'auteur nous embarque dans un nouvel univers, "différent" -vraiment?- de celui du commissaire Jo Corti. Et qui dit Bologsen dit Corti et on ne peut pas ne pas faire le parallèle entre ses deux "héros". Fred Bologsen est un ancien commandant de police, cela transpirait à travers tous les polars dédiés à Jo Corti (dialogues, attitudes, anecdotes) mais sa "fréquentation" en 40 ans de carrière de truands "transpire" tout autant dans ce nouvel opus en 2 volumes, "le tueur au chat qui dormait au creux de son épaule" et "Ne pas tomber du manège".

Un chat aussi attachant que son maître, Danko, que les rares personnages proches de ce dernier, Mandarine, Amédée, Big Ben, Violette.

Et des méchants et manipulateurs détestables et haïssables à souhait.

Et un très beau rôle donné à la femme (Violette une libraire) dans ce salvatrices deux romans, rédemptrice, salvatrice.

Bravo M Bologsen, votre nouvel univers et Jo Danko sont une réussite.