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4.29/5 (sur 158 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 18/08/1933
Biographie :

Francine Christophe est une femme de lettres et poétesse française.

Elle a 8 ans1/2 lorsqu’elle est arrêtée avec sa mère en essayant de passer la ligne de démarcation, à La Rochefoucauld, en Charente, le 26 juillet 1942. D’abord enfermées dans la salle des fêtes, elles sont envoyées à la prison d’Angoulême.

Francine Christophe est déportée avec sa mère par le convoi du 2 mai 1944 avec d’autres femmes et enfants de prisonniers de guerre français, juifs. Ils ne vont pas à Auschwitz mais deviennent des "juifs d’échange" à Bergen-Belsen. Le père, prisonnier, a donné un statut spécial à sa femme et à sa fille qui sont non déportables selon la convention de Genève.

Évacuée toutes les deux, quelques jours avant la libération du camp par convoi ferroviaire vers Theresienstadt, elles sont libérées après 13 jours d’errance par l’armée soviétique à Tröbitz le 23 avril 1945.

Francine rejoint sa grand-mère qui a un magasin de robes, elle y apprend son métier de décoratrice et devient indépendante.

Francine Christophe devient écrivaine et conférencière. Elle donne régulièrement des conférence au près des jeunes dans les collèges et lycées pour raconter son témoignage.

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Source : Wikipedia
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Vidéo de
L'Enfant des camps, de France Christophe avec Pierre Marlière. Disponible en librairie. https://bit.ly/2OgQ5JN Arrêtée en Juillet 1942 avec sa mère sur la ligne de démarcation, Francine Christophe est encore une enfant. Elle a presque neuf ans, l'âge des jours heureux quand elle est rattrapée par la folie nazie. Interrogée par la Gestapo, enfermée de prison en prison, ballotée de camp en camp, en France d'abord, elle est déportée en mai 1944 au camp de concentration de Bergen-Belsen. A son retour, quand elle essaye d'expliquer à ses camarades de classe ce que la guerre lui a fait, celles-ci la regardent, gentiment, mais tournent l'index sur la tempe, l'air de dire : elle est folle. La jeune Francine ne parle plus du cauchemar qui a duré trois ans. Aujourd'hui, les mots refont surface. Francine Christophe raconte ce qu'elle vu et connu. Les coups, le froid, la faim. Les familles qu'on sépare. Les enfants qu'on entasse dans des wagons à bestiaux. La maladie et la mort. Les travées boueuses où les cadavres pourrissent. La cruauté. Mais aussi l'amour, celui d'une mère et de sa fille, indéfectible, qui résiste à la guerre. Et des miracles, comme ce bébé qui voit le jour dans l'enfer de Bergen-Belsen et survit grâce à l'entraide et la fraternité des femmes. Pour que tous nous sachions et n'oublions pas ce que fut la Shoah.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Qu’est-ce qu’un déporté, qu’est-ce qu’un survivant au moment du retour ? Un être plus tout à fait humain, pas encore animal. Parce que là où il est passé, le déporté n’a pu rester l’individu qu’il était, ni devenir le complet animal qu’on voulait faire de lui. Ce qu’il a vu, vécu, supporté, ressenti, est difficile à décrire. Je l’ai déjà dit, il faudrait inventer un vocabulaire inédit, forger des expressions qui n’ont pas d’équivalents chez les vivants. Aucun mot d’Homme n’arrive à réellement décrire ces situations ; le camp, c’est un autre continent de la souffrance. Contrainte de composer avec le langage dont j’ai hérité en partage à ma naissance - car on peut travailler les mots jusqu’à l’épuisement, jamais on ne pourra aller au-delà d’eux
(p 97)
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On dit que le temps guérit toutes les blessures, qu’un jour ou l’autre, on finit par oublier. Ce n’est pas vrai, certaines plaies ne cicatrisent jamais. Je suis et resterai marquée à jamais par ce que j’ai vécu. Rien ne pourra panser le passé qui fut le mien.
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Pourtant, j’ai chanté. Une petite fille de neuf ans a chanté dans les camps. Parce que l’art est le meilleur antidote au malheur, et la voix le plus vieil instrument de musique à disposition des hommes.
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LA VIE
     
Madame, avez-vous de la haine ?
Je ne pardonne pas c’est tout
Et je le crie à perdre haleine
Pour qu’on le sache de partout.
     
S’ils avaient dit pardon, Madame
Est-ce que dans le fond de votre âme
Vous n’auriez pas changé d’avis ?
Jamais !
Ils ont assassiné la Vie.
     
Madame, avez-vous de l’amour
Pour nous ?
J’en ai un peu plus chaque jour.
Enfants quand je vous vois chanter
Enfants nés de la Liberté.
     
Madame, pourquoi nous aimez-vous tant ?
Parce qu’en vous je vois la gloire
Vous redonner sens à l’espoir
Et au miracle de la Vie
     
La Vie !
     
2012
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Je vous demande pardon, à vous qui êtes restés là-bas. Je vous demande pardon, car je ne vaux pas mieux que vous. Mon oeil n'est pas plus vif, bien au contraire : je sais qu'on a tué des artistes et de merveilleux ouvriers. Mes pensées ne sont pas plus profondes, bien au contraire. Je sais qu'on a tué des sages.
Alors, pourquoi ? Chaque jour qui passe m'entend reposer la question : pourquoi moi ? On me répond qu'il fallait des témoins. C'est vrai, il en fallait, mais pourquoi moi ? Puisque je suis là, je témoigne, je ne cesserai jamais de demander pardon aux autres qui auraient aussi bien témoigné que moi, et qui ne sont pas rentrés de là-bas.
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Deux femmes assises attendent au centre de la baraque.La vieille et la jeune. La mère et la fille .On dirait qu'elles vont mourir,là, devant nous.
On les a extirpé de leur galetas et traînées devant nous toutes pour les empêcher de mourir.
DE MOURIR DE CRASSE
Car c'est vrai ,elles ont l'oeil vague, et elles sont mangées par les poux.
De loin,en tendant les bras,sur la pointe des pieds,le corps tendu,on les dénude et on les lave,et on leur donne des habits collectés parmi nous toutes.Puis on leur rase la tête, mais ça se révèle impossible.Leur crâne disparaît sous une croûte épaisse de cheveux pourris,de crasse et de larves de poux.On gratte ,on cisaille, pour en enlever le maximum.
Hé oui,elles avaient dételé,les pauvres,elles avaient cédé,capitulé,abandonné,lâché,abdiqué,renoncé.
Il faut vouloir survivre ,et ce n'est pas donné à tout le monde.
J'assiste au sauvetage,en bon public,fascinée par l'excellent spectacle,et puis je regarde en coin,Maman que je battrais, le matin avec sa maudite toilette du corps ....pour l'esprit
( Finalement ,la fille s'en sortira.La mère qui n'avait pas quarante ans ,meurt épuisée peu de temps après.)
La neige partout,la neige épaisse,la neige blanche qui étouffe les cris ,les pleurs ,la vie.
Creuser des chemins dans la neige.Soulever des jambes lourdes d'oedèmes dans la neige.Tomber dans la neige .
Qui m'aurait fait croire que je ne pourrais n'avoir ni envie de batailles de boules de neige,ni de bonhomme de neige ?.( Page 120/ 121).
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NOUS SOMMES TOUS DES PENDUS DONT LA CORDE A CASSÉ.

Le contact avec les allemand s'est révélé pénible.Pas avec les jeunes .Mais des qu'un Germain a 《 l'âge 》,tout en moi se recroqueville.Malgre moi ,je l'imagine en uniforme,je le vois agir,ordonner,cogner,crier.
La langue,également,me donne un certain malaise.Le plus beau lied,le plus beau poème ne sont qu'aboiements à mes oreilles.
Je ne ressens pas de haine envers l'Allemagne,sinon,je ne vaudrais pas mieux que mes bourreaux.
Au fond,c'est peut-être ça e tre juif: posséder une communauté de souffrance et pratiquer le refus de la haine.(Page 208).
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Hitler n'a pas inventé l'antisémitisme, il lui a donné sa forme la plus monstrueuse.
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Dernièrement, à l'arrêt de l'autobus, mes jambes rougies par le froid, me rendaient le stationnement difficile. (...). Alors, timidement, pour la première fois, l'attente se prolongeant, j'ai sorti ma carte de priorité.
- Mais qu'est ce qu'elle a, celle-là à son âge !
- Excusez-moi, je suis une ancienne déportée.
- Déportée ! Avec cette mine...
- Si t'es r'venue,c'était pas si terrible !
-Des blaques, des blagues, elle avait pas l'âge d'y aller.
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Je sors de la barque avec Rose-Marie et son fils Michel, et de l'autre côté du barbelé, juste là, quatre morts tout nus, allongés par terre, le crâne appuyé contre le mur, attendant leur transfert au four.

Rose-Marie a un drôle de réflexe. Elle attrape Michel et le retourne. Moi, je les regarde, étonnée. Bah, il a trois ans, Michel. Il faut bien qu'il s'habitue.
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