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4.16/5 (sur 109 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , 1961
Biographie :

Installée depuis de nombreuses années dans le Berry, Eve Terrellon a d'abord exercé dans le cadre de l'insertion professionnelle avant de créer sa petite entreprise de gardiennage d'animaux. Elle se consacre aujourd'hui pleinement à l'écriture.
En 2013, la Colline de l’oubli, romance traitant de la transsexualité dans un contexte de western historique, et La Petite Fée de Noël, romance plus légère mâtinée de paranormal et de fantasy voient le jour.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Mal à l'aise sous le regard de son interlocuteur, Adrien tendit sa bourse avec empressement pour couper court à l'observation dont il se sentait l'objet".
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Ne doute jamais des intuitions de ton cœur, car de celles-ci dépend souvent le sort de ceux que nous aimons.
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il faudrait un miracle pour qu’un homme tombât réellement amoureux d’une femme enfant. Tout au moins un homme convenable, qui sût respecter Cynthia dans sa différence, qui vît ses qualités au-delà de sa simplicité, et qui ne fût pas perverti par l’idée de jouer d’un esprit aussi fragile. Quelqu’un de capable d’aimer sa petite fille en toute bonne foi. Réellement. Pour ce qu’elle était dans son intégralité, et non pas seulement pour sa fortune, son joli corps, ou ses raisonnements un peu enfantins. Si un tel homme existait, elle la lui donnerait non seulement immédiatement, mais avec, en prime, sa bénédiction. Mais elle doutait de rencontrer cette sorte d’oiseau rare.
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Secouant la tête, je laissai mes cheveux tomber naturellement sur mes épaules et reprendre leur pli naturel. Libres de leur entrave, ils atteignaient à présent mes reins. À son regard soudain plus brillant, je constatai qu’il n’attendait que cela.

— Tu as vraiment une chevelure magnifique, remarqua-t-il, sans cacher son admiration.

— Tu me l’as déjà dit, autrefois, lui rappelai-je.

Rattrapé par la nostalgie de notre première rencontre, je souriais.

— Mais je ne l’avais encore jamais vue déployée, observa-t-il.

Je réalisai que c’était la première fois que je me présentais ainsi à lui. Mes camarades bénéficiaient d’un avantage dont il était exclu, et cette pensée me déconcerta. Cette vérité me parut injuste et me décida à franchir la frontière qu’il s’astreignait à respecter. Saisissant sa main, je la posai sur les mèches blondes qui dévalaient mon torse.

— Un cadeau pour un autre cadeau, murmurai-je. Dorénavant, tu as le droit de les toucher aussi souvent que tu le désires, et même de les dénouer.

À cet instant, je n’avais pas conscience de le séduire. J’agissais par amour, sans mesurer la force de l’instinct qui me poussait. Il me semblait avant tout combler une iniquité flagrante, et je ne m’avisais pas de l’ambiguïté de mon attitude. Pour l’heure, je n’éprouvais que la satisfaction d’une erreur réparée.
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Elle lui faisait l’effet d’un de ces petits oiseaux de la forêt, dont la limpidité du chant apporte apaisement et joie à ceux qui l’écoutent.
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Un peu avant son départ d’Angleterre, il avait profité d’une absence de la mère de Cynthia pour montrer la jeune fille à un ami médecin. Il avait autorisé celui - ci à l’interroger sur divers sujets, et à l’examiner sous toutes les coutures. La conclusion du praticien l’avait soulagé, tout en égratignant une nouvelle fois son orgueil. Cynthia était juste un peu simplette. Elle ne serait jamais capable d’administrer un domaine ou de se comporter en parfaite maîtresse de maison, mais, objectivement, rien ne lui interdisait le mariage, et encore moins de procréer une ribambelle d’enfants. Physiquement, elle était parfaitement constituée, et, qui plus est, c’était une fort jolie femme. Il ne restait plus qu’à lui trouver un parti adapté.
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Tandis qu’il galopait, il songeait à Cynthia. Il se demandait comment il allait lui annoncer la nouvelle. Son devoir l’incitait à partir, mais son cœur renâclait à le faire. Il devait se rendre à l’évidence. Contre toutes les mises en garde de sa raison, il était tombé profondément amoureux de la jeune fille. Son manque d’artifice l’avait séduit, tout comme la franchise de ses discours, souvent très simples, mais dénués de tout calcul. Il adorait les petites attentions affectives dont elle le couvrait sans arrière - pensée, et la fraîcheur de son comportement lui manquerait. C’était un être adorable dans son intégralité, dont il appréciait chaque jour un peu plus la présence et qu’il aurait aimé pouvoir côtoyer davantage.
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— As-tu envie que je te montre le gardien secret de l’orphelinat ? lui proposai-je, en refoulant ma timidité.

Intrigué, il me suivit dans le dédale de bâtiments qui délimitaient le fond du jardin. Alors que nous progressions, je lui expliquai que ces constructions s’élevaient à l’emplacement d’un ancien temple. Seul un vieil autel subsistait de ce passé révolu. Fier de mon savoir, je l’entraînai derrière un muret camouflé par des arbustes. Là, se dressait le vestige du dieu tutélaire que je désirais lui présenter, et dont tout le monde paraissait avoir oublié le nom.

En l’apercevant, Bao marqua un arrêt surpris et appréciateur. Cachée des regards, une statue en terre cuite s’érigeait sur un socle de pierre soutenu par deux dragons couchés. Un petit auvent de tuiles rondes la protégeait des intempéries. Aussi grande qu’un adulte, elle représentait un très bel homme, coiffé d’un chignon haut, et vêtu d’une longue tunique qui laissait apparaître ses pieds nus. D’un geste à la grâce étudiée, il tendait une de ses mains en avant, et semblait sur le point d’offrir quelque chose que dissimulait son poing fermé. Mon nouvel ami s’inclina avec respect devant la sculpture.

— Sais-tu qui est ce dieu ? me demanda-t-il, en relevant les yeux au bout de quelques instants.

Impressionné par sa déférence, je répondis simplement en secouant négativement la tête.

— Puisque nous venons de nous rencontrer, nous dirons que c’est notre dieu protecteur, décida-t-il. Et pour sceller notre amitié, nous allons lui rendre hommage. Nous le ferons chaque fois que nous nous reverrons. Cela nous portera chance.
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Elle l’attendait assise dans son lit, le dos bien calé contre un oreiller de plumes. Il la trouvait en général allongée et prête à céder aux charmes de Morphée. Un abandon qui la rendait attendrissante, et qui le poussait parfois à déposer un baiser furtif sur son front ; comme un voleur avide de dérober l’instant d’un bonheur qui lui échapperait toujours. Respirer son parfum et sentir la douceur de sa peau le ravageaient, mais au moins avait-il l’impression de vivre. Il s’éloignait généralement du lit avant qu’elle ne réagît, et il devinait qu’elle ne comprenait pas son comportement.
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« Si tu savais comme je me consume de ne pouvoir poser à nouveau ma bouche sur la tienne. T’embrasser jusqu’à susciter cette légère rougeur qui te va si bien. Remonter l’ossature délicate de ta mâchoire pour me perdre derrière une de tes oreilles. Suivre la courbe de ton cou et entendre les battements de ton cœur. Butiner le satin de ton ventre plat. Je n’arrête pas de penser à toutes les façons dont je pourrais satisfaire ton corps depuis le baiser que nous avons échangé au village. »
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