Dans son livre DSK au FMI (Ed. Le Seuil), actuellement en librairie, la journaliste de France 24 Stéphanie Antoine suit, pas à pas, la renaissance d'une institution, le Fonds monétaire international, et d'un homme, Dominique Strauss-Kahn. Pour leJDD.fr, la journaliste de France 24 revient sur l'action politique et économique du Français au FMI.
Pourquoi ce qui était admirable hier - la capacité à s'unir à d'autres pour former une civilisation plus puissante et plus riche de sa diversité - deviendrait-il haïssable aujourd'hui ? (...)
Quelques Béarnais n'ont sans doute vu dans le génie visionnaire d'Henri IV qu'une forme de trahison à leur patrie (...).
Cette France que nous chérissons n'est qu'un moment de l'Histoire : celui des hommes et de leur combat pour le libre-arbitre. Elle a maintenant besoin de l'Europe. Et ceux qui refusent d'être vassalisés ne devraient jamais l'oublier.
En rejetant le libéralisme économique, nous nous sommes pris les pieds dans notre propre piège et nous avons, petit à petit entravé et contrarié l'initiative économique. Nous avons perdu ce qui fait la dynamique de société. Nous avons tué le goût du risque.
Les révolutions, certes, nous savons les conduire. Mais les réformes ? Détruire ce que l'on ne veut plus garder pour repartir de zéro, voilà bien le génie français. Mais réformer progressivement et sans heurts, sans drames, sans pleurs, très peu pour nous.
Les Américains enfin, dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne souhaitent pas l'émergence d'instances de régulation (européennes) échappant à leur contrôle, ont toutes les raisons de vouloir torpiller le projet.
L'uniformisation tentée en URSS et présentée comme la voie royale vers l'égalité n'était qu'une pauvre façade. On ne se rapprochait pas plus de la société sans classes à l'Est qu'à l'Ouest : exit la société homogène.
Pourquoi est-il si difficile de fusionner nos représentations diplomatiques ? Qu'avons-nous besoin de quinze ambassades européennes au Honduras ou au Mozambique !
On sait aujourd'hui comment s'est produite la tragédie de Tchernobyl : l'accident était davantage dû à l'incurie des entreprises publiques de l'URSS finissante qu'à l'énergie nucléaire elle-même. (...) Force est de reconnaître que l'énergie nucléaire a fait moins de victimes que n'importe-quelle autre source d'énergie dans l'histoire - notamment le charbon, en raison de la silicose.
Nous voyons bien d'un côté les possédants et de l'autre ceux qui ne possèdent pas, mais nous trouvons, entre ces deux catégories, toute une série d'éléments plus ou moins possédants (...) qui forment une série d'échelons intermédiaires entre ces deux fractions extrêmes. Par conséquent, votre fameux principe de la lutte des classes repose sur un fait erroné.
Les prélèvements obligatoires (...) ce n'est pas ce qui est "pris aux français" mais ce qu'ils choisissent de mettre en commun.
Obscurantisme - car comment qualifier autrement la réaction de certains militants (...) dans le domaine des OGM ? (...) Ce qui est inadmissible, c'est de ne pas accepter les expérimentations, comme lorsque des commandos ont arraché des plants dans des champs désignés à cet effet. Refuser de savoir n'a jamais servi aucune cause.