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Citations de André Manoukian (27)


André Manoukian
Mon grand-père, quand il est arrivé d'Arménie en 1923, il n'avait qu'une angoisse : qu'on s'assimile. [...] C'était vraiment le communautarisme qui fonctionnait et qui a permis aux Arméniens de s'installer. [...]
La deuxième génération, c'était le contraire : mon père, c'est l'esprit français qui l'a sauvé. Il s'est réfugié dans la musique. [...]

• Histoires d'une Nation, France 2, 25/09/2018.
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Mon esprit judéo-chrétien est rassuré, quand quelque chose de bien vous arrive, cherchez le malheur collatéral. Et surtout, ne vous réjouissez jamais, les dieux sont jaloux du bonheur des hommes.
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La musique, c'est comme la sexualité, plus on essaye de la contenir, plus elle déborde. Sous couvert de maîtriser l'érotisme dans la musique, le culte catholique interdit à la femme de chanter. Ce faisant, on invente les castrats en pensant respecter l'interdit sexuel puisque, par définition, ceux-ci sont rayés du livre des pulsions et ne peuvent inspirer aux fidèles qu'une exaltation angélique.
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En fin de compte, la religion de toutes les religions, c'est la musique.
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La différence entre un guitariste de jazz et un guitariste de rock ? Le guitariste de jazz connaît trois mille accords et joue devant trois personnes, le guitariste de rock connais trois accords et joue devant trois mille personnes.
Ce que dit cette blague de musiciens, au-delà du fait qu'un virus a mis tout le monde d'accord en renvoyant jazzmen et rockers jouer dans leur chambre devant leur webcam, c'est qu'il faut d'abord connaître ses accords avant d'attaquer un solo ou une compo.
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La nature est sonore, elle résonne de la vibration du monde. Après tout, le seul milieu dans lequel le son ne se transmet pas est le vide, nulle vie ne peut s'y développer. Pas de son, pas de vie. Il faut de l'air pour que l'onde sonore existe, se propage, nous fasse vibrer les tympans et nous enchante.
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Je dirai qu’un robot composera une mélodie digne de ce nom le jour où il éprouvera la douleur d’un chagrin d’amour. Ce qui nous laisse tranquilles pour quelques millénaires encore…
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Il est une légende hindoue qui dit: l'Univers a une note de musique. Chaque être humain a une note de musique. Et quand on la trouve et qu'on l'accorde avec celle de l'Univers, alors on ressent la splendeur du monde jusqu'au plus profond de nos cellules.
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Et si la musique ultime était la musique de la terre, la géophonie ?
La nature est sonore, elle résonne de la vibration du monde. Après tout, le seul milieu dans lequel le son ne se transmet pas et le vide, nulle vie ne peut s'y développer. Pas de son, pas de vie. Il faut de l'air pour que l'onde sonore existe, se propage, nous fasse vibrer les tympans et nous enchante.
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J'assiste impuissant à l'anéantissement de mon amour, de ma musique, de ma personne, de tout ce que j'avais projeté sur elle pendant sept ans. ma psy me préviendra plus tard : plus vous en faites pour quelqu'un, plus il vous en veut ...
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10. « Notre médecine analytique dénombre de nombreux systèmes nerveux [une dizaine] le long de notre colonne […]. Les Indiens et leur vision holistique, plus globale, préfèrent parler de chakras. La vérité est sans doute dans la réunion de ces deux systèmes ; comme le disait Jean-Claude Carrière, on ne pourra penser correctement qu'en réunissant l'analytique occidentale et l'holistique orientale.
La sagesse trimillénaire a pour avantage d'inscrire l'homme dans les différentes énergies de la nature, en répertoriant ces ventilateurs énergétiques, les associant même à des notes de musique pour les stimuler.
Pour 'muladhara', le chakra rouge du périnée, qui représente l'ancrage, l'autorité, le do !
Ré pour 'swadhishthana', le chakra orange de l'amitié et de la sympathie, situé au-dessus du pubis.
Mi éveille 'manipura', le chakra jaune de la création, situé sur le nombril.
Fa stimule 'anahata', le cœur, le chakra vert de l'amour pur.
Sol s'adresse à 'vishuddha', au creux de la gorge, le chakra bleu de la compassion.
La est lié à 'bindu', à la pointe du crâne, le chakra qui redonne santé physique et mentale, violet.
Et si correspond à 'hajna', entre les deux sourcils, le chakra indigo de l'altruisme et de dévouement, qu'on appelle encore le troisième œil.
Vous n'entendrez plus jamais la gamme de la même manière... » (pp. 170-171)
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6. « Dans un article intitulé "La thérapie par le son" de l'excellente revue _Musica et Memoria_, Max Méreaux, compositeur et musicologue, dresse un tableau de l'usage de la musique à des fins thérapeutiques à travers l'histoire. L'une des plus anciennes traditions de l'humanité utilisait le chant comme remède susceptible d'endormir la douleur. La médecine primitive consiste essentiellement en une magie incantatoire. Des charmeurs de serpents dans les souks de Casablanca aux bergers de la Forêt-Noire qui mènent leur taureau en lui murmurant à l'oreille un chant très ancien, tous utilisent le chant comme une incantation au pouvoir surnaturel.
En Bulgarie, de nos jours encore, perdure un rituel chanté, le "baéné ouroki". "Ouroki", c'est "le mauvais œil", cette croyance qui associe le malheur d'une personne au regard jaloux qu'a porté sur elle un envieux. "Baéné", c'est l'art de guérir en chuchotant des paroles magiques. L'incantation magique ritualisée est chuchotée afin que celui par qui le malheur est arrivé ne puisse pas l'entendre. » (pp. 110-111)
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5. « Pierre Lavagne nous apprend que non seulement les baleines passent leur temps à chanter en groupes – et en cercles – mais que leur chant a des vertus inouïes : il rassemble le phytoplancton. Mieux que ça, le son des baleines enrichit en protéines cette biomasse. […]
Non seulement le chant des baleines enrichit le phytoplancton mais il a des vertus curatives : lorsqu'une baleine est malade, les autres se mettent en cercle autour d'elle et chantent, elles lui envoient du son jusqu'à ce que la baleine reprenne sa route.
Seuls les mâles chantent, ils sont pourvus d'une cavité résonnante qui amplifie le son et fonctionne à la manière d'un didgeridoo, ce long tuyau de bambou des chamans australiens. Pendant les périodes de reproduction, il est capital pour attirer les belles, mais aussi lors de l'accouchement des femelles ; les mâles chantent cette fois pour nettoyer et purifier les eaux où les bébés vont naître, préparant la chambre en quelque sorte, non sans, au passage [avoir] appelé beaucoup de phytoplancton afin de remplir le garde-manger pour que la maman se refasse une santé. » (p. 94)
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4. « Willie [Kizart] s'en va à Memphis avec son groupe, enregistrer "Rocket 88", un boogie à la gloire d'une Oldsmobile. Dans le coffre de sa voiture, l'ampli de guitare est malmené. Arrivé au studio, Willie s'aperçoit que la membrane du haut-parleur est crevée. Il la rafistole avec de la colle et du papier journal, ce qui provoque une vibration parasite. Sam Phillips, le fondateur du label Sun Records, l'homme qui inventa le rock'n'roll, officie comme ingénieur du son. Il aime ce son de guitare étrange, cette membrane qui crépite d'une drôle de manière, et décide d'enregistrer l'instrument tel quel. Ce vrombissement rend le riff de guitare tellement puissant que certains lui imputent le rapide succès de la chanson, qui va se classer en haut du top de l'époque ; tous les guitaristes l'imitent alors en crevant leurs haut-parleurs à l'aide de tournevis ou de lames de rasoir, jusqu'à ce que Gibson, le fabricant de guitares américain, sorte la première pédale Fuzz en 1962 pour obtenir ce rugissement de cylindres sans avoir à crever son ampli.
Cette saturation va faire la puissance du rock'n'roll pour l'éternité, générant des infrabasses et des ultrasons que l'oreille humaine ne peut déceler, mais qui provoquent le court-circuitage de notre système sensori-moteur. L'intensité du son électrique va donner aux guitaristes des superpouvoirs. Et si l'on qualifie l'instrument de diabolique, c'est au vu de l'emprise qu'exercent ses fréquences sur les corps plus qu'à cause de vertus maléfiques intrinsèques. » (pp. 83-84)
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3. « Toujours est-il que Jürgen Altmann, lui, étudia de près les effets du son sur le corps humain. Son étude fut menée de manière si précise qu'il a en quelque sorte cartographié les réponses de chaque organe aux différentes vibrations. En soumettant un homme debout à une source sonore placée au-dessus ou au-dessous de lui, il constate qu'autour de 2 Hz, tout le corps bouge dans son ensemble. À 5 Hz, seule la tête vibre. Vers 6 Hz, tous les organes de la cavité abdominale se mettent à vibrer, ainsi que les poumons et la poitrine ; à 10 Hz, la voix tremble ; entre 15 et 60 Hz, les globes oculaires entrent en résonance, entraînant une vision floue.
Une vraie carte du tendre des dérèglements corporels provoqués par les basses fréquences, qui, depuis toujours, jouissent d'une mauvaise réputation ! En effet, les sons graves sont associés aux démons qui vivent dans les entrailles de la terre. Et justement, ces démons sonores, qui viennent du plus profond de la terre, sont annonciateurs des séismes, les transformations profondes du magma en train de monter avant d'exploser produisant des basses fréquences qui sont captées par les animaux. » (p. 76)
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2. « Dans le cas où je suis soumis à des sous-basses, ou à des ultrasons, ça [le couple sensori-moteur] ne marche plus : mes organes ressentent la pression mais mon cerveau, ne pouvant définir d'où vient l'information, ne sais pas comment réagir et se retrouve inerte. Je suis en état de sidération. Les infrabasses du tambour du chaman me déconnectent de mon cerveau, de ma raison, et je suis possédé par celui qui joue. Voilà pourquoi les sonos surpuissantes de certaines scènes produisent des transes. La déconnexion cérébrale peut être envisagée comme un moyen d'évasion. Mes angoisses ne me taraudent plus, je ne réfléchis plus, je ne m'appartiens plus, je ne suis plus responsable de mon corps. Au fond c'est ce que cherchaient les adeptes de Dionysos dans leurs bacchanales... Ma conscience redevient animale, je redécouvre peut-être ce moment d'innocence dans lequel j'étais avant que je ne croque la pomme de la connaissance du jardin d’Éden, et, pour le coup, la moindre volonté extérieure peut prendre possession de moi, et c'est ainsi qu'ils m'emmènent au bout de la nuit, les démons de minuit, qu'ils s'appellent Image, Daft Punk ou Pharrell Williams... » (pp. 68-69)
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1. « En jouant la mélodie d'une protéine, il la stimule. En stimulant les protéines responsables de la croissance d'une plante, il contribue à accélérer cette croissance. En jouant la mélodie de la protéine qui inhibe la croissance, il freine la croissance de la plante. Le pouvoir de Sternheimer est désormais celui d'un démiurge, un créateur de mondes. Il devient le jouer de flûte d'Hamelin, qui exerce son charme sur les rats pour en débarrasser la ville, puis sur les enfants, pour se venger de ne pas avoir été rétribué.
La manipulation du vivant, même par la musique, pose un problème éthique majeur. Est-ce ce dilemme qui va détourner la communauté scientifique de ce qui pourrait être une formidable avancée dans le monde de la santé ? Lorsque Sternheimer a présenté son hypothèse à Oppenheimer, est-ce ce même problème éthique qui a effrayé ce dernier, lui qui savait plus que quiconque à quel point ses travaux ont compromis la survie de l'espèce humaine ?
Si l'intervention n'est pas cadrée, il suffit de jouer une petite mélodie apparemment anodine pour déclencher un dérèglement hormonal chez celui qui l'écoute. Mais au bout de cette hypothèse, il y a le soin par le son ! Plus besoin de chimie pour stimuler une défense immunitaire, plus besoin de pilules pour produire des enzymes, ni d'injections pour inhiber une protéine qui fait des ravages dans le corps d'un patient. » (p. 59)
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Le début de « Love Me Do » des Beatles correspond à la mélodie de la dopamine, la molécule du plaisir et de la récompense. Une intro pareille ne pouvait que déchaîner les groupies, victimes de la biologie sans le savoir.
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Certaines langues couvrent un large spectre, d'autres sont plus réduites. Si on les classait par la grandeur des plages sonores qu'elles couvrent, on aurait pratiquement le classement des pays où la musique a le plus d'importance. Dans ce tableau, hélas, la France ne figure pas en très bonne position.
Avant-dernière... Le dernier pays étant la Corée. Ça nous console ? Pas vraiment. Ça explique peut-être nos difficultés (sauf exception) à obtenir un bon classement dans le concours Eurovision de la chanson.
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Le musicien a accompli son contrat moral si l'auditeur est ravi à lui-même, s'il est pris sous son charme, si son jugement et sa raison lui sont enlevés. Mais le musicien, dans son jeu, peut être subjugué par quelque chose qui le dépasse. Si un accident arrive, si une note s'échappe qui n'appartenait pas à la gamme, plutôt que de la considérer comme une erreur de parcours, il doit profiter de cette dissonance soudaine pour rebondir dessus, prendre son élan sur l'obstacle et parcourir un nouveau chemin, explorer de nouveaux motifs.
Ce musicien est typiquement un musicien oriental, parce que son fonctionnement est l'improvisation. Il ne lit pas la partition que quelqu’un d'autre a écrite pour lui. Il est le producteur libre de ses phrases, dans un cadre donné de maquams, c'est à dire un champ de notes bien identifié dans lequel il peut puiser à satiété, selon l'ordre et le rythme qu'il fixe, d'un commun accord avec ses partenaires.
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