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4.15/5 (sur 27 notes)

Nationalité : République tchèque
Né(e) à : Valašské Meziříčí , le 24/6/1963
Biographie :

Alena Mornštajnová (née le 24 juin 1963 à Valašské Meziříčí ) est une écrivaine et traductrice tchèque.
Elle a fréquenté l'Université d'Ostrava , où elle a étudié l'anglais et le tchèque. Elle a publié une série de romans acclamés, à commencer par son premier roman Slepá mapa ( Blind Map , 2013) qui a été nominé pour le Prix du livre tchèque 2014 . Les œuvres suivantes incluent Hotýlek ( Le petit hôtel , 2015), Hana (2017) et Tiché roky ( Années de silence , 2019). Hana est son œuvre la plus réussie à ce jour et a été traduite en anglais et dans plusieurs autres langues. Il a été nominé pour le Prix du livre de la BERD 2021 . Elle a également écrit un livre pour enfants,Strašidýlko stráša ( Stráša le petit fantôme ).
Mornštajnová vit à Valašské Meziříčí .

Source : Wikipedia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Mais depuis quand le fait que les gens soient gentils, ou méchants avait-il la moindre importance ? Y avait-il encore quelqu’un pour croire que la vie était juste ?
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La nuit, le grenier était tout à fait différent du jour. Heureusement, nous étions en juin, le soleil se couchait tard et les nuits étaient chaudes, mais j’aimerais ne jamais revivre la terreur qui me saisissait à chaque bruit, chaque craquement. La lumière de la Lune passait par les lucarnes, les objets projetaient des ombres sinistres et le vieux bois poussait des grincements. Si je ne m’enfuis pas, c’est uniquement parce que j’avais peur de traverser tout le grenier, de descendre l’escalier et de franchir l’appartement et la boutique vides. Je préférai me pelotonner sur le lit de fer sans faire un mouvement, pour qu’il ne grince pas et n'attire pas l’attention des monstres dissimulés dans la pénombre. La peur m’empêcha tout à fait de m’endormir. A l’aube, je sortis de la maison comme une flèche et partis en courant à travers les rues désertes dans le petit matin.
J’espérai vaguement que tante Hana n’aurait pas remarqué mon absence. Mon propre comportement me paraissait soudain puéril et stupide.
Tante Hana ne dormait pas. Elle n’avait même pas enfilé sa chemise de nuit. Elle était assise à la table de la cuisine, et, même si elle ne dit pas un mot,
je sus qu’elle m’avait attendue. Et qu’elle avait eu peur pour moi.
Je m’agenouillai devant elle, prit dans mes bras sa taille fine et j’éclatai en sanglots.
-Pardon. Je t’en prie, pardonne-moi.
Je posai mon front sur ses maigres jambes habillées d’une jupe noire, pleurant et tremblant de tout mon corps. Ma tante ne répondit rien.
Elle leva la main et me caressa la tête.
Moi qui savais bien à quel point elle avait horreur du contact physique, je compris qu’il s’agissait du plus haut signe d’attachement qu’elle était capable de me donner. Et, ce matin-là, le lendemain du jour de mes treize ans, je compris qu’il y avait tout de même quelqu’un pour m’aimer.
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Ils m’ont conseillé d’oublier parce qu’ils ne voulaient pas entendre ce que je pourrais raconter. Mais leur peur était inutile. Je ne pouvais pas oublier. Mes souvenirs sont tatoués dans ma tête comme le numéro sur mon avant-bras. Mais les raconter, ça, je ne pourrais pas.
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Hana alla chercher dans la petite bibliothèque de la chambre qu’elle partageait avec Rosa le gros volumes de Tolstoï dont l’humanité n’avait guère tiré de leçons, car les gens qui lisent les classiques sont suffisamment intelligents pour comprendre l’absurdité de la guerre sans qu’on ait besoin de leur décrire sa cruauté, tandis que ceux qui auraient besoin d’en apprendre un peu plus ne lisent jamais ce genre de livre trop sage.
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Je n’ai jamais compris pourquoi les adultes disaient aux enfants qu’être obéissants et bien élevé finissait toujours par s’avérer payant. Si j’avais été une petite fille modèle, mon nom serait gravé sur une pierre tombale (…).
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Tante Hana était bien le seul adulte que je n'avais jamais entendu prononcer le mot "défendu". Du reste, je l'avais rarement entendue prononcer le moindre mot, car elle ne parlait presque jamais, elle se contentait de regarder. D'un regard étrange. Comme si elle regardait sans voir. Comme si elle était partie, mais avait oublié son corps sur sa chaise. Par moments, j'avais peur qu'elle ne s'effondre, et qu'il ne reste d'elle, par terre, qu'un tas de fresques noires.
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Il n’y avait plus personne pour m’interdire de monter au grenier, de descendre à la cave ou d’aller du côté de la rivière. Personne pour m’aimer.
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Nous formions un couple étrange. Une femme fatiguée affublée d’un pull-over noir et étiré, une jupe longue, des chaussures montantes et un fichu qui lui descendait jusqu’au milieu du front menait à travers la ville une petite fille de neuf ans aux cheveux hirsutes, en pleurs, et qui ne portait qu’une légère blouse à boutons et une paire de savates aux pieds.
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(...) ils sont suffisamment intelligents pour comprendre l’absurdité de la guerre sans qu’on ait besoin de leur décrire sa cruauté
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Comme si elle était partie, mais avait oublié son corps sur sa chaise.
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