La foi aide-t-elle à vivre ou la foi comme désinvolture ?
Pour donner à sa vie une musique juste et utile, il faut savoir harmoniser sagesse et passion.
Mon frère, ma soeur, n'aie pas peur...
Prends cette journée de vie.
Elle est là, devant toi.
Prends-la...
Elle est là, à ta portée, pour toi.
Elle t'attend.
L'amour de Dieu est venu te l'apporter,
sur la pointe des pieds.
L'amour de Dieu te l'a laissée,
là, devant toi, pour toi.
Prends-la sans crainte.
Tu ne la prends à personne.
Elle vient de la fontaine de la vie.
L'eau de la fontaine, elle coule pour tous.
L'eau de la fontaine, elle coule pour toi.
L'eau de la fontaine, elle coule pour rien, si tu le la bois pas.
Mon frère, ma soeur
aujourd'hui, prends cette gorgée de vie,
prends-la et dis seulement :
amen et merci !
quel est le sens de la maladie, de la vieillesse et de la mort, quelle est la vérité et le sens de cette existence ?
Tout comme la plante se nourrit de la lumière qu'elle ne voit ni ne peut connaître, la foi en Dieu doit jeter son ancre dans une lumière qui est et doit rester invisible. Et l'amour pour le prochain doit tisser son étoffe de bure et de soie avec les fils d'un écheveau qui est et doit rester secret.
Je dirai donc un peu brutalement: la foi nous empêche et nous interdit de connaître Dieu parce qu'il est et doit rester une énigme. Et l'amour nous empêche et nous interdit non seulement de juger notre prochain, mais aussi de le connaître parce qu'il est et doit rester un mystère.
Tu ne feras aucune image de celui que tu aimes.
Tu ne te feras aucune représentation de Celui auquel tu crois.
Oui, l'amour, comme la foi, sont des commandements qui se formulent comme des interdictions.
L'économie, aujourd'hui, est essentiellement fondée sur la production de désir et ancré dans la production de rivalité. La société économique moderne consiste à produire du désir, donc du manque, et à canaliser ce manque vers la demande marchande.
L'obéissance n'est pas une vertu après laquelle on court, actuellement. Dans une famille, être un père, une mère, des enfants soumis : un mari soumis à sa femme, la femme soumise à son mari, les enfants soumis aux parents, mais dans une obéissance radieuse, dans une humilité merveilleuse, c'est rare, et superbe ! Dans ce monde où nous sommes souvent sans miséricorde, l'humilité amène le pardon. C'est lié au silence intérieur et ça nous libère. L'humilité rend libre. L'humble est forcement joyeux parce qu'il est libre.
La tendresse, c'est-à-dire la miséricorde et la mansuétude, vient lorsque le - vieil homme - en nous est mort. Le vieil homme, c'est celui qui a des opinions, des jugements et des exigences envers autrui, celui qui dit : - Je veux - et qui meurt lorsqu'il a épuisé ses ambitions sur lui-même et suffisamment été éprouvé. Alors le je s'attendrit, il devient apte à la - tendresse -.
Être ambitieux n'est pas mauvais si on n'écrase pas les autres pour arriver, si on ne cherche pas le pouvoir pour le pouvoir.
Le théologien vit, ainsi, constamment sur une corde raide, dans une tension inévitable entre l'acceptation et la mise en question, entre son engagement existentiel et l'indépendance de sa réflexion, entre l'implication nécessaire que demande toute religion authentique, et la distanciation indispensable à une véritable pensée.
L'économie moderne est une machine à réifier l'objet du désir, à transformer un désir d'être en un désir d'avoir.