Un tissu textuel qui entremêle des existences dans tout ce qu'elles ont de plus quotidiennes, prosaïques et poétiques en leurs sens, autour d'une trame : celle de Vernon Subutex, une voix qui émerge du brouhaha de la vie par la re-découverte de son réseau social.

Despentes nous livre ici un roman viscéral, acide, sans compromis.



Vernon est notre fil rouge qui travers une galerie de personnages hauts en couleur. Pour majorité, comme Vernon, des abîmés de la vie, des personnages relativement insatisfaits du quotidien.

On suivra la descente aux enfers de notre héro, qu'on perdra presque trop de vu par moment à mon avis. A vouloir évoquer toute une galerie des personnages, Despentes en fait presque trop à mon goût, le fil rouge qu'est Vernon devient trop ténu.

L'écriture est directe, parfois crue, mais toujours au top, tellement efficace.



Ce livre est à lire avec (ou en parallèle pour ceux qui ne lisent que dans le silence) d'une playlist longue de nombreux titres et artistes cités dans le roman. C'est un plaisir de découverte musicale.



Je lirai la suite avec plaisir, à bientôt Vernon.

Autant j'avais apprécié les deux premiers volumes, et particulièrement le deuxième autant celui ci m'a laissé sur ma faim. Pourtant Yann Barthes, critique littéraire bien connu, le considérait même comme le livre de l'année, c'était dire.



J'allais donc voir ce que ce j'allais voir. Eh bien non, le camp mené à son corps défendant par Vernon à la manière d'une secte, d'une communauté en se partageant la somme héritée de Charles ne m'a pas enthousiasmé.



C'est vrai qu'il y a la captation nostalgique d'une époque et le groupe d'amis orchestré à la manière d'une troupe de théâtre, chacun devenant un archétype mais je n'y ai pas trouvé de souffle romanesque. L'autrice, après avoir installé ses personnages dans un contexte social mouvementé et ponctué d'acte terroriste, y explore leurs tensions, leur jalousie et leur vengeance.



Les descendants du groupement veilleront à construire la légende et à maintenir le rituel amusant autour de Subutex. La lecture fluide et un peu soporifique par moment m'a juste fait penser aux "tranches de vie" de Lauzier.

Virginie Despentes nous tient en haleine avec son écriture vive et incisive, avec un récit comme taillée à coup de serpe et qui coule en de longs flots de mots tous aussi lourds les uns que les autres. Un portrait au vitriol de la société, un régal, vivement le tome 2

Première expérience Despentes me concernant.



Il faut s'habituer au style d'écriture (très direct, une ponctuation parfois inexistante), et à la construction de l'histoire.



Je ne m'attendais pas à ce genre de livre, moi qui suis habituée aux histoires plus rythmées et plus riches en dialogue, mais j'ai beaucoup aimé cette façon de décrire chaque personnage au gré des rencontres. C'est d'ailleurs ce qui prend le pas sur l'histoire initiale de Vernon Subutex.

Un conseil pour les personnes qui, comme moi, auraient du mal avec le début du roman : les 50 premières pages sont pénibles, difficiles à lire, mais la suite mérite de persévérer.

J’ai hésité à plusieurs reprises à arrêter, dérangée par le sexisme gratuit et omniprésent. Mais on quitte le point de vue de Subutex, et tout le monde en prend finalement pour son grade. Selon à qui on s’identifie le plus facilement, on peut voir là où s’arrête son propre humour. J’ai finalement apprécié ce premier tome, qui décrit avec beaucoup de justesse les différentes couches de la société française.

Si j'étais plutôt emballée de découvrir Vernon Subutex, j'ai fini par me lasser.

L'intrigue est, ma foi, intéressante. Alex Bleach, célèbre musicien et proche de Vernon, décède. Or, il était bien plus qu'un ami : c'était lui qui payait son loyer. Ainsi, l'ancien disquaire se retrouve à la rue, avec en sa possession, des cassettes sur lesquelles Bleach s'est filmé. Ce qu'elles contiennent, on ne le sait pas tellement, un testament ? Sans doute. Mais une chose est sûre, c'est que ces cassettes sont convoitées par un bon nombre de personnes...



On suit donc une galerie de personnages (aussi désagréables les uns que les autres), en plus d'un Vernon sdf qui essaie définitivement de s'en sortir en squattant ici et là, chez des connaissances, des ami.e.s, des conquêtes...

Et le souci est là, pour moi, il y avait trop de personnages différents – mais en de nombreux points semblables – et j'ai fini par m'y perdre. J'aime l'idée qu'ils soient là pour une raison et pour faire avancer l'intrigue, car tous sont liés à Vernon ou à Bleach, mais je n'ai retenu que les principaux et seules les femmes m'étaient un minimum sympathique.



La plume de Virginie Despentes est, évidemment, particulière. Elle est crue, vulgaire, trash. Et si c'est un point qui ne me gênait pas, parce que j'ai déjà lu d'autres de ses livres, sur 400 pages, j'ai trouvé ça long. Parfois, c'était trop cru, et même si l'objectif est de choquer, de bousculer, j'étais mal à l'aise. D'autant plus qu'on est sur un point de vue interne, alors on a les pensées trash et directes, et celles de certains protagonistes, je m'en serais bien passée.



Par contre, la fin était magistrale. La torpeur de Vernon m'a prise aux tripes. Je me suis cramponnée à la puissance de sa descente en enfer, les dernières phrases, pour mener à la finale, étaient parfaites.

J'hésite encore à lire la suite. Bien sûr je suis intriguée, j'ai envie de savoir la tournure que vont prendre les évènements, mais si c'est pour rencontrer encore une tonne de personnages et avancer qu'à moitié sur le principal, mouais.

Lu en 2016. J'ai expliqué dans la critique des 1er et 3e tomes les raisons de mon engouement pour cette trilogie (alors que je ne goûte pas d'ordinaire aux romans en séries)

J'avais eu grand plaisir à retrouver la plume de Virginie Despentes et les personnages du premier volume. Un rythme du récit peut-être plus régulier ; un style toujours aussi délectable...