J'aime les polars, j'aime les romans historiques, ce roman avait donc tout pour me plaire.

Je dois dire qu'au début j'ai trouvé le rythme un peu lent et je n'étais pas hyper convaincue.

Puis en insistant un peu, le suspense se pose et l'envie de comprendre a pris le dessus.

Par ailleurs, le personnage de Valentin est intéressant, on en apprend plus sur sa vie, son tempérament et l'envie de creuser s'installe.

A partir de la moitié du roman, les pages se sont enchainées et je me suis trouvée bien dans ma lecture.

Je dirais que ce premier tome de la série est prometteur et j'ai envie de lire la suite.

"Attention Spoilers"



Ce troisième tome m'a déçu par ses longueurs. L'intrigue est pour moi, en deçà des précédentes.

Certes, Valentin est débarrassé du vicaire, lui et Aglaé sont plus proches que jamais, Vidocq devient son chef... Mais l'enquête traîne en longueur sans grand rebondissements ou retournements de situation.

Le contexte historique est toujours bien étayé.

C’est toujours un grand plaisir de retrouver l’inspecteur Verne, surtout dans un autre contexte et dans un autre rôle.

Valentin Verne a changé d’identité le temps de sa nouvelle enquête : il est baron et enquêteur. Il n’évolue plus sur Paris mais dans une Vendée révolutionnaire et en pleine crise politique.



Heureusement que l’inspecteur se dit ignorant des rouages politiques, le récit se met à ma portée et m’apporte les principaux éléments pour comprendre le combat royalistes-chouans- légitimistes/républicains… pour ou contre Louis-Philippe. Car, je ne maîtrise pas précisément cette période et l’intrigue d’Eric FOUASSIER aurait pu m’échapper. Il n’en est rien.



Dans un contexte historique riche et parfaitement adapté, l’auteur me plonge dans une affaire… occulte… assez prenante, avec un rythme rapide de chapitres qui s’enchaînent et qui cherchent à faire la lumière sur les meurtres de deux trésoriers : liquidations politiques ou victimes de la déesse hindou de la mort, Kali ?



Pour davantage de piments dans la narration et pour rebondir après cet attachement complice et amoureux de Valentin et Aglaé, la brunette mène de son côté le sauvetage d’un pauvre homme : l’amoureux de son amie risque l’échafaud. Il est accusé de vol et d’assassinat d’un homme puissant.



Tous deux séparés se voient contraints de se débrouiller sans l’autre pour rétablir la vérité et sortir du guêpier dans lequel ils se sont fourrés.



Les deux intrigues évoluent en parallèle, permettant de reprendre son souffle pour se focaliser sur la tension de la deuxième. L’affaire politique est certes plus dense et plus dangereuse pour notre enquêteur mais celle d’Aglaé n’est pas sans risque et sans obstacle, de drôles de situations badines qui pourraient tourner au désastre pour notre auxiliaire de police.



J’aime vraiment le ton de la narration, sa construction, son tempo rapide, cet entrelacement de deux recherches qui ramènent Aglaé et Valentin Verne vers l’union… et la force.



Je me questionnais sur la tournure de la suite de la série après les révélations personnelles précédentes sur la vie, le passé et le futur de l’inspecteur Verne. Je suis rassurée : tout est équilibré, bien bâti, intéressant. Je ne doute plus que les opus suivants apporteront plaisir et curiosité à la juste valeur de ce que j’ai découvert jusqu’à présent.



Mon évaluation : ♥ ♥ ♥ ♥ – Une série qui tient en haleine, que j’apprécie pour son tome mais aussi pour le lien tissé entre les différentes parties. J’apprécie retrouver les personnages : ils évoluent, leurs relations se précisent et se développent. Ils sont enquêteurs mais on ne perd pas de vue leur valeur humaine, leur sensibilité, leurs faiblesses et leur richesse. Un très bon moment de lecture.

Qui n'a jamais voulu remonter dans le temps..?



Avec ce livre, c'est possible et juste incroyable. L'auteur nous offre une visite guidée tout en facilité d'un Paris de 1830 avec une immersion totale dans sa réalité sociale et politique. Les détails sont incroyables et démontrent une connaissance approfondie du sujet par l'auteur.



Qui dit réalisme historique dit aussi immersion dans les sciences et la psychiatrie expérimentales, l'occultisme et l'obscurantisme de cette époque. Peut-on vraiment croire en ce que l'on voit..?



On y découvre un Paris où la pauvreté qui fait rage, où il est inévitable d'être confrontés à des scènes qui peuvent choquer les plus sensibles car oui, la misère est terrible et non, les enfants y étaient lâchés dans la rue pour gagner leur croute, des proies faciles pour les psychopathes qui pouvaient s'en procurer aisément et s'adonner à des actes inqualifiables et le pire pouvait leur arriver.



On y découvre également des lieux abandonnés qui offraient de nombreuses cachettes et le mauvais éclairage des quartiers propices aux attaques nocturnes.



Et à l'inverse la noblesse qui avait un pouvoir énorme grâce à des réseaux de connaissances qui les rendaient quasiment inatteignables, surtout pour un simple inspecteur de police.



Enfin, on y découvre l'obscurantisme et l'occultisme et cette fine frontière entre la science et la croyance, entre le possible et le mystique. Qui pouvait alors affirmer qu'un fait extraordinaire pouvait ou non être de l'ordre du possible. Il était préférable de s'entendre sur la nécessité de la prudence, surtout dans la bonne société.



Aussi peut-on alors comprendre que dans cet ouvrege se voulant réaliste, la progression d'une enquête soit en tous points fastidieuse et risquée, ralentie par les moyens de l'époque, des déplacements plus difficiles, une évolution politique explosive poussant le héros,l'inspecteur Valentin à marcher sur des oeufs. D'autant que d'autres d'enquêteurs "historiques", il ne possède pas de hautes fonctions lui permettant de soumettre tout individu de toutes classes sociales à ses interrogations. On est plus sur du Javert devant traquer sa proie.



DONC OUI, ce livre me semble incroyable. Je suis une fan d'un jeu de rôle (Maléfices) dont les enquêtes se déroulent de la sorte.



MAIS NON, ce style d'enquête ne rentre pas dans le cadre des "enquêtes fantastiques" où le décor joue un second rôle, offrant une investigation rapide et facile. Ce n'est pas une belle histoire, le héros n'a rien de magique et le tome ne permet pas de connaître tous les secrets de ce Valentin solitaire qui place la romance au fin fond de ses préoccupations.



CONCLUSION : Soyez donc bien informés du contenu de cet ouvrage et du thème mis en avant. Cela pourrait vous plaire ou taper complément à côté de vos attentes.

J’ai envie de dire…. Mes doutes ont tous été confirmés, mes pressentiments étaient les bons, quand j’oubliais quelque chose, ça revenait en me frappant tendrement, je suis passée par toutes les émotions avec ce deuxième volet. Même si la lecture est difficile parfois avec tous ces mots parfois difficile et cet argot parfois dur à comprendre, MAIS, j’ai adoré !

Tables tournantes, étranges et inexplicables apparitions, le Bureau des Affaires Occultes, se voit confronté à une nouvelle affaire aussi mystérieuse que troublante. La jeune épouse en secondes noces de Ferdinand d'Orval, un noble très fortuné, sollicite l'aide de l’inspecteur Valentin Verne, pour démasquer le médium aux pouvoirs sibyllins qui prétend ramener à la vie la fille de son époux. En parallèle, le Vicaire, de sinistre mémoire, refait son apparition et contraint le jeune inspecteur à se livrer à un odieux jeu de piste macabre.

On retrouve, dans ce second volume des aventures de l’inspecteur Valentin Verne, le contexte historique de la Monarchie de Juillet avec ses intrigues politiques, ses bouleversements sociétaux, l’émergence des mouvements pour le droit des femmes ainsi que les évolutions médicolégales augurant les prémices de la police scientifique. Que ce soit les préoccupations du moment, le cadre ambiant et l’atmosphère de l’époque, le mélange entre personnages et évènements liés à la réalité historique et la romance, l’ensemble est une nouvelle fois parfaitement articulé et cohérent même si l’auteur prend quelques libertés avec la chronologie.

Éric Fouassier nous guide à travers la capitale, des demeures raffinées aux endroits en vogue à l’époque, en passant par les sinistres quartiers où les miséreux tentent de subsister. Il nous fait découvrir des lieux méconnus ou délaissés en maintenant un rythme toujours équilibré entre investigations et psychologie. L'intrigue policière principale portant sur l’imposture du médium reste cependant très simpliste, sans grande originalité et il n’est pas difficile d’en appréhender les tenants et aboutissants. Concernant l’enquête relative au Vicaire, les nombreux atermoiements de Valentin, ses états d'âme confus liés à son traumatisme omniprésent comme son manque de discernement sont agaçants et laissent quelque peu perplexe. Les personnages sont bien élaborés mais pèchent encore d’une absence de profondeur et ne pèsent que modestement sur les événements et l'évolution des enquêtes. Le récit n’est pas inintéressant mais l’absence de suspense et de complexité de l’intrigue laissent une impression d’insuffisance et de déception.

Le fantôme du vicaire reste néanmoins un bon thriller historique dans la lignée du premier volume des enquêtes du Bureau des Affaires Occultes, plaisant, bien écrit et qui remplit pleinement son rôle distractif.

4ème volet des aventures de notre policier à l'époque de Louis-Philippe, toujours aussi bien troussé, au scénario astucieux et qui fait qu'on ne s'ennuie pas. En fait deux histoires en parallèle, une en Vendée ou Valentin va comme espion enquêter sur des meurtres mystérieux et va se retrouver acteur d'un complot pour remettre le "vrai" roi sur son trône, et une à Paris ou sa compagne enquête également sur une toute autre affaire de vol et meurtre crapuleux. Plus de vicaire, mais on a un nouvel ennemi que l'on comprend bientôt revoir dans de prochaines aventures, avec grand plaisir. C'est toujours aussi historiquement intéressant, d'autant plus que pour moi c'est une époque grandement inconnue. Un très bon divertissement, et plus encore.

Dans ce troisième opus, le bureau des affaires occultes prend de l'ampleur. Valentin Verne a pu recruter 3 membres pour l'assister dans ses enquêtes, dont la charmante Aglaë dont il est épris. En pleine épidémie de choléra, un meurtrier sadique sévit dans Paris..



Ce tome est bien moins ésotérique que les précédents, l'enquête est plus "banale", sans magie ni forces occultes. La résolution du crime est classique, mais mieux amenée et plus cohérente que dans le tome précédent.



Les personnages continuent d'être construits et gagnent en profondeur. L'évolution de la relation entre Valentin et Aglaë se fait de manière naturelle, et c'est très agréable de les voir évoluer ensemble.



Petit bémol, j'ai un peu de mal avec l'utilisation superflue de certains personnages historiques. L'apparition de George Sand n'apporte pas grand chose, et aurait pu être remplacée par n'importe quel autre personnage anonyme. Malgré plusieurs passages se voulant "feministe", je trouve toujours désagréable cette description des personnages féminins par leur beauté/physique.



Un bon tome, bien mené, avec une enquête bien ficelée qui me réconcilie complètement avec cette saga. J'ai hâte de me plonger dans le prochain.