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Au coeur du Yamato

Série de 6 livres (Terminée). Écrite par Aki Shimazaki (6),

Mitsuba par Shimazaki
Aki Shimazaki
4.14★ (1452)
tome : 1
Zakuro par Shimazaki
Aki Shimazaki
4.15★ (1110)
tome : 2
Tonbo par Shimazaki
Aki Shimazaki
4.08★ (957)
tome : 3
Tsukushi par Shimazaki
Aki Shimazaki
4.10★ (928)
tome : 4
Yamabuki par Shimazaki
Aki Shimazaki
4.33★ (848)
tome : 5

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Dernières critiques
Tsukushi

Quel plaisir de retrouver ce que j'avais apprécié dans les deux premiers tomes !

Avec une plume toujours aussi sobre et dépouillée, Aki Shimazaki dépeint la vie sereine et harmonieuse de Yuko après son mariage avec l'héritier de la banque Sumida. Une vie lisse, bien réglée et sans l'ombre d'un souci. Mais voilà que la recherche d'allumettes pour allumer les bougies du gâteau d'anniversaire de sa fille, va semer le trouble et la conduire à une découverte inattendue. L'essentiel n'est pas tant ce qu'elle découvre d'ailleurs que les moyens de pression qu'ont utilisés son mari et la famille de celui-ci pour sauver les apparences.

Ce roman, quatrième de la série, est en fait la suite directe du tout premier (Mitsuba) : Yuko nous révèle son point de vue sur son mariage arrangé, certes, elle culpabilisait un peu d'avoir abandonné son fiancé, le père biologique de sa fille, mais ne regrettait rien, ayant l'impression de vivre un conte de fée, avec une situation plus que confortable, un mari aimant et des beaux-parents qui la respectaient. Ce qu'elle découvre fait tout voler en éclat, son monde s'effondre, elle doit réaliser que sa vie n'est construite que sur une illusion, une image sociale. Et se révèle au passage la violence psychologique d'une société corsetée dans ses convenances et dans les apparences.
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Tonbo

Un brin déçue, mais ça ne m’empêchera pas de lire les autres tomes. J’ai bien retrouvé la manière de l’auteur, mais sans la magie et la poésie qui compensaient son style très sobre, dépouillé jusqu’à l’os. J’espère que les tomes suivants redeviendront à la hauteur des deux premiers que j’ai lu. Je reste une admiratrice inconditionnelle de cette innovation littéraire : présenter une histoire de type familial de façon chorale, sous forme de cinq ouvrages écrits et publiés séparément.

Ce tome me paraît un peu faible, en retrait des deux premiers d’un point de vue qualitatif. Peut-être parce que j'ai trouvé les allusions aux libellules un peu lourdes et redondantes. Peut-être aussi parce que le personnage central est assez proche, relativement, du mode de pensée occidental. Je viens tout juste de voir à la télé Behind the door (La maison de la rue en pente) et cela donne à réfléchir sur la société nipponne ! L’occidentalisation des apparences peut être très trompeuse, mais tout de même j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de répétitions sans aucune raison, dénonçant finalement quelque chose de présent, à moindre échelle, en Occident, et non quelque chose de spécifiquement japonais. En même temps, il n’est pas inutile d’avoir un regard extérieur sur le harcèlement de la part d’une culture qui lui est involontairement propice. Malgré la difficulté à rentrer dans un récit très sec et parfois lassant, comment rester indifférent aux difficultés répétées liées à un regard honteux sur un passé familial somme toute relativement ordinaire (vu de chez nous), ou au poids d’un masque social convenu.

Intéressant pour appréhender la culture japonaise...

A suivre...
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Au coeur du Yamato : Mitsuba - Zakuro - Ton..

Cinq petits livres raffinés, pleins de douceur et beaux tant pour la couverture que pour le texte. Seul un écrivain japonais peut ciseler finement ces mots. Il nous emmène en voyage au Japon et on est porté par l'histoire et sa poésie. C'est ma deuxième lecture et je suis toujours subjuguée. A lire, relire et à offrir.
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Tsukushi

J’aime d’habitude beaucoup les longues nouvelles d’Aki Shimazaki car j’apprécie l’atmosphère souvent mélancolique qu’elle sait créer ainsi que ses personnages très humains. J’avais hâte de lire ce tome car on y retrouve les personnages de Mitsuba et j’avais hâte de voir la version de l’histoire du point de vue de Yuko. J’ai été déçue par son point de vue qui manquait d’intensité par rapport à l’histoire racontée dans Mitsuba. Même si le temps passé entre les deux (13 ans) permet de se dire que l’intensité des émotions s’est émoussée, je n’ai pas accroché à ce personnage qui pourtant se pense comme quelqu’un faisant passer les émotions avant le paraître mais agit à l’opposé. On ne ressent pas de bouillonnement derrière le visage lisse offert à la société.



Chaque tome s’attaque à un aspect de la société japonaise et dans ce quatrième tome, j’ai d’abord pensé qu’Aki Shimazaki nous parlait de l’acceptation de l’homosexualité dans la société japonaise. Elle nous parle en fait beaucoup plus du poids des convenances et des sacrifices à faire pour les maintenir. Elle fait d’ailleurs référence tout au long de son texte au roman de Mishima “Soif d’amour” qui parle exactement du renoncement face aux convenances mais avec des personnages qui semblent plus entiers. Je me suis dit que je vais essayer de le lire pour me faire mon idée.



On retrouve beaucoup de subtilités dans ce texte vis-à-vis du regard de la société qu’elle aborde via l’homosexualité (qui est toujours mal vue au Japon) et j’ai trouvé que l’auteur était moins subtile que d’habitude dans son traitement de ce thème : on sent bien que quelque chose sous-tend la façade de perfection de la vie de Yuko et on comprend assez vite ce que c’est. J’ai été du coup déçue dans la description de la réaction de Yuko et de Takashi et j’ai trouvé que le texte manquait d’intensité. Je n’ai en fait pas ressenti l’amour de Yuko pour son mari et je n’ai du coup pas ressenti son sentiment de jalousie et de trahison, surtout qu’elle essaye de les cacher. Peut-être que vu les thèmes qu’elle voulait traiter, ce tome aurait mérité d’être plus long?



On retrouve cependant la langue douce d’Aki Shimazaki, qui s’attache aux petis gestes du quotidien et j’aime beaucoup ses évocations si vivaces de la société japonaise, avec ces personnages qui ne veulent jamais faire de vagues et qui se retrouvent souvent bien seule quand des maelstrom d’émotions s’abat sur eux. Je pense que ce qui m’a un peu manqué aussi, c’est la rébellion de Yuko face à son sort, contente de la vie que lui offre son mari et refusant quelque part de se poser des questions.



Je reste très attachée à la plume et aux histoires qu’Aki Shimazaki sait nous offrir même si ce tome n’est pas mon favori. Et je suis très heureuse qu'il m'en reste plein à découvrir!

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Mitsuba

Mon premier roman d'Aki Shimazaki et le premier tome de 'Au cœur du Yamato'.



Notre protagoniste est un shôsha-man, jeune employé d'une compagnie d'import-export, Takashi Aoki, qui va tomber amoureux d'une nouvelle arrivante, Yûko Tanase. Ils vont se fréquenter et tisser un lien fort au café Mitsuba, mais que va-t-il se passer si le fils du directeur de la banque qui finance cette même compagnie où travaille notre protagoniste tombe amoureux de cette même femme ?



Critique du monde du travail au Japon et des puissants, à quel point peut-on laisser le travail et nos supérieurs gâcher notre vie privée ? Surtout quand on voit le protagoniste dire que sa mère était folle de joie quand elle pouvait dîner avec son mari qui travaillait dans cette même société et qui est littéralement mort de fatigue à cause de surplus de travail.



J'ai beaucoup aimé, c'était fluide, doux et simpliste, avec seulement 120 pages, mais cela n'a pas manqué de m'émouvoir.



J'ai vu que les autres tomes parlaient tous d'un des personnages du livre et ça a l'air très intéressant. J'ai hâte de lire la suite de cette série de livres
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Tsukushi

Première découverte d’Aki Shimazaki ce « Tsukushi », plante à l’allure phallique et mot qui signifierait « surprise ».

Il s’agit en effet bien d’une mauvaise surprise dans la vie lisse et rangée de Yûko, que le lecteur va découvrir avec elle.

Donc dans cette société japonaise où les apparences ont une importance capitale, l’auteure nous donne à lire une vie de famille corsetée par des règles domestiques intangibles, au cours de laquelle pourtant un secret fera voler en éclats l’assurance tranquille d’une épouse parfaite.



Très courte lecture d’évasion dans un univers essentiellement domestique japonais, (retrouvé dans les autres pentalogies de l’auteure lues ensuite dans le désordre).



Lecture rapide, facile sans aucune mièvrerie et dépaysante grâce à une écriture charmante, élégante, sensible et en même temps solide dans son approche des rapports humains.
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Yamabuki

Alors que son dernier roman vient de sortir, je voulais terminer la pentalogie Au cœur de Yamato. Aki Shimazaki est une romancière japonaise qui s’est installée au Québec à l’âge de 26 ans. Sa mixité apporte à ses textes poésie et intérêt culturel. Si vous ne connaissez pas la littérature japonaise, c’est l’auteure à lire.



Dans ce volet, Aki Shimazaki aborde la vie de couple au Japon et plus précisément le mariage. Aïko et son mari vont fêter leurs 56 ans de vie conjugale. Elle se remémore son premier mariage, un miaï, alliance arrangée, et ce second amour partagé avec Tsuyoshi.



Un texte tendre, plein de douceur et d’honnêteté. Les personnages sont pétris de sincérité. Avec des mots simples, l’auteure nous transporte dans l’intimité de ce couple attendrissant. Elle a un talent particulier pour sublimer la vieillesse. C’est un thème qui ne m’attire pas particulièrement mais je dois avouer que ce sont mes personnages préférés chez cette auteure.



Le titre Yamabuki est un poème à lui seul. Sa double interprétation dans le roman traduit du regard de l’autre et de la perception que l’on a de soi. Je ne développe pas car Aki Shimazaki l’exprime bien mieux que moi.



Une belle histoire d’amour à découvrir, même si l’on n’est pas fleur bleue !
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Zakuro

Me revoici immergée dans le plume toujours aussi délicate d'Aki Shimazaki.

Je lis l'histoire de cette famille dans le désordre ; cela n'a pas tant d'importance finalement.

Il est questions ici de l'histoire de japonais déportés en Sibérie, du deuil impossible d'un père dont on est sans nouvelle, d'une mère qui sombre lentement dans la sénilité mais qui attend toujours, au bout de 25 ans, le retour de l'être aimé, d'un fils encore bien jeune qui va devoir grandir trop vite pour s'occuper de sa famille et tenter de remplacer l'absent.

Comprendront-ils un jour ?

Le style est élégant et minimaliste ; il n'y a pas un mot de trop.

C'est doux, nostalgique et émouvant.
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