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Critique de gouelan


"Albert ne pensait pas à mourir, il avait juste le désir d'en finir.
Mourir ne serait que le moyen."
Il lui faut en trouver le courage, il faut qu'il trouve "une peur plus grande que la peur de mourir, une peur capable de lui faire oublier la tristesse de sa propre mort."
Il ne peut plus avancer dans ce monde changeant, où le moderne efface les traces du passé, où son travail à l'usine Michelin , ne lui permet pas, comme son père l'avait fait avec lui, de transmettre son expérience à ses enfants.

Emmuré dans son silence, depuis sa captivité sur la ligne Maginot en 1940, Albert ne sait pas parler, ses mots se transforment en larmes.
Sans le dire, sans mettre de véritables mots sur ce qu'il projette, il confie son fils Gilles à un instituteur du village, à la retraite, amoureux des livres tout comme Gilles et ainsi accomplit sa dernière volonté.

Et pour son autre fils Henri, soldat en Algérie, il saura, au moment de l'entrée du poste de télévision dans leur foyer, ce qu'il lui reste à faire.

Roman tout en pudeur et en émotion qui met des mots sur les silences, sur les secrets. Ses silences, qui sont à l'image d'une balle logée près du cœur.
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