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Citations sur La Route (480)

Comment saurait-on qu'on est le dernier homme sur Terre ? dit-il.
Je ne crois pas qu'on le saurait. On le serait, c'est tout.
Personne ne le saurait.
Ça ne ferait aucune différence. Quand on meurt c'est comme si tout le monde mourait aussi.
Je suppose que Dieu le saurait. N'est-ce-pas ?
Il n'y a pas de Dieu.
Non ?
Il n'y a pas de Dieu et nous sommes ses prophètes.
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On dit que les femmes rêvent de dangers qui menacent ceux dont elles prennent soin et les hommes des dangers qui les menacent eux-mêmes.
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On oublie ce qu'on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu'il faut oublier.
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Là où les hommes ne peuvent pas vivre, les dieux ne s'en tirent pas mieux.
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Partout les morts momifiés. La chair fendue le long des os, les ligaments desséchés réduits à l’état de lanières et tendus comme du fil de fer. Leurs visages de drap bouilli ratatinés et rétrécis comme jadis les trolls des marais, les palissades jaunies de leurs dents. Ils étaient tous déchaux jusqu’au dernier comme des pèlerins d’un ordre inférieur car toutes leurs chaussures avaient été depuis longtemps volées.
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Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d’ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l’eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D’une chose qu’on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu’elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l’homme et leur murmure était de mystère.

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Le froid et le silence. Les cendres du monde défunt emportées çà et là dans le vide sur les vents froids et profanes. Emportées au loin et dispersées et emportées encore plus loin. Toute chose coupée de son fondement. Sans support dans l'air chargé de cendre. Soutenue par un souffle, tremblante et brève.
Si seulement mon coeur était de pierre.
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L’homme empila les couvertures par-dessus le caddie et rattacha la bâche puis il regarda longuement le petit.
Qu’est-ce qu’il y a ? dit le petit.
Je sais que tu croyais qu’on allait mourir.
Ouais.
Mais on n’est pas morts.
Non.
D’accord ?
Je peux te demander quelque chose ?
Bien sûr.
Si on était des oiseaux on pourrait voler assez haut pour voir le soleil ?
Oui. On le pourrait.
C’est ce que je pensais. Ça serait vraiment chouette.
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Là où les hommes ne peuvent pas vivre, les dieux ne s'en tirent pas mieux.
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Il sortit dans la lumière grise et s'arrêta et il vit l'espace d'un bref instant
l'absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre
intestat. L'implacable obscurité.Les chiens aveugles du soleil dans leur course.
L'accablant vide noir de l'univers. Et quelque part deux animaux traqués
tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et en monde en
sursis et des yeux en sursis pour le pleurer.
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