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Critique de Diabolau


Le premier opus m'ayant laissé une impression relativement mitigée, j'espérais me refaire avec la réapparition du délicieusement affreux Benvenuto Gesufal qui m'avait tellement enchanté dans Gagner la guerre avec son récit à la première personne au raffinement immoral.
En plus de ses qualités stylistiques qui ne sont plus à prouver et de son champ lexical si caractéristique, Jaworski est un redoutable world builder. Il est vrai que c'est un rôliste invétéré et qu'il n'est venu au roman qu'après avoir écrit des jeux de rôle, ceci explique sans doute cela, et je ne serais pas étonné de voir le Vieux Royaume adapté un jour en jeu de rôle, tant ce monde est riche. Ce serait même légitime.
Mais c'est sans doute parce qu'il met une application parfois obsessionnelle à habiller son monde de mille et un détails, notamment géographiques, parfois dispensables, qu'il a souvent tendance à en oublier un peu le fil de son histoire et que j'ai trouvé toute la première partie, avant le tournoi de Lyndinas, terriblement longue à se mettre en place.
Même le tournoi finit d'ailleurs par se faire longuet, et c'est finalement la dernière ligne droite, jusqu'au château de Vayre et au-delà, qui m'a le plus emballé. J'aime ce souci de réalisme, où il nous montre que même pour un assassin patenté et sans pitié, tuer n'est sans doute pas chose aussi aisée que cela semble être dans les films américains.
Ça reste donc du Jaworski, avec des traits de génie, des expressions à nulle autre pareille, mais je trouve ça trop étiré en longueur, et même avec l'inénarrable Benvenuto, je n'ai pas pu retrouver l'incroyable enthousiasme que j'avais éprouvé à la lecture de Janua Vera et de Gagner la guerre.
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