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Critique de tiben


Un roman intime et personnel très émouvant.

« L'engouement pour ce genre de littérature, si l'on pouvait l'appeler ainsi, la dépassait. Certains arguaient que ces histoires faciles, pleines de bons sentiments, permettaient au grand public d'entrer dans la lecture, mais, à ses yeux, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un nivellement de la culture par le bas. »

C'est un des multiples bonheurs de la lecture : choisir son livre, opter pour un thème très léger ou plus introspectif, passer de la philosophie au feel good, de la litière de Sénèque au cabinet d'un psy. J'anticipe les futurs commentaires : J'assume. Il en faut pour tous les goûts et surtout, cela permet à tout le monde de trouver son bonheur, d'avoir un livre entre les mains et de lire. Nivellement de la culture par le bas ? Et si le plus important demeurait que chacun se cultive ? le plus important n'est-il pas de lire et d'apprendre par soi-même et non en s'abrutissant devant les télévisions ou autres publications des réseaux sociaux ?

« Pendant longtemps, il a cherché sa place en vain, emprunté aux autres style, langage, idées, blagues, attitude. Il avait étouffé son encombrante sensibilité pour être accepté. Dans ses livres, il ne se cachait plus. On le trouvé éparpillé dans les personnages, dans les anecdotes, dans les pensées. Quand il entendait tous ces gens lui raconter l'écho que ses mots rencontraient dans leur vie, il se sentait moins seul. Parfois, il avait même le sentiment que tous les humains, sous leurs apparentes différences, étaient liés par des émotions communes. »

J'ai rencontré Virginie Grimaldi il y a quelques années. Je ne l'avais jamais lu. Je n'ignorais pourtant pas son immense succès. Alors je m'y suis mis… et depuis je suis fidèle chaque année, à chaque opus que j'ai la chance depuis 2 ans de pouvoir lire en numérique en amont.
Je retrouve dans la citation ci-dessus Virginie : humaine, sensible, disponible. Qui ne l'a jamais rencontrée en salon ne pourra comprendre cela.

« On ne s'habitue pas à l'absence. On la tolère, on la supporte. Qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre ? Il n'y a pas de courage dans cette affaire. de la résignation, oui. de la capitulation, peut-être. Ça ne fait pas moins mal avec le temps. Ça fait mal moins souvent. »

Plus grand que le ciel aborde un sujet qui me touche particulièrement et que j'ai la tristesse comme d'autres de partager avec Virginie. 19 ans après, cela fait toujours aussi mal. 19 ans après je n'ai rien oublié, ni totalement accepté. 19 ans après, à travers Elsa, j'ai revécu des moments douloureux. J'ai certes grincé des dents et parfois pesté au fil de la lecture vis-à-vis de l'écriture. L'emploi de certains termes « faciles », l'abus de langage oral, la pauvreté de certaines constructions… J'ai poursuivi, je me suis mis à la place de l'héroïne : à ce moment-là de ma vie, je m'en foutais aussi d'être le meilleur des orateurs. Je m'exprimais au plus rapide. J'ai beaucoup merdé dans la vie et je merderai encore assurément, je suis lucide.

Beaucoup de situations ont résonné. J'ai énormément ri, j'ai également pleuré.
Plus grand que le ciel est un roman très touchant, c'est le roman de la vie. Pensez-en ce que vous voulez, j'ai apprécié suivre Elsa et Vincent, j'ai aimé leur rencontre, leur humour potache, leur résilience, leur histoire tout simplement. J'ai retrouvé indéniablement la patte unique de Virginie Grimaldi à embarquer son lecteur, à l'installer confortablement dans son canapé, à le bousculer pour qu'il reste en éveil et à l'écoute, à lui faire passer un bon moment de lecture.

Merci Virginie, vraiment. Pour tes écrits, pour ta gentillesse et ta disponibilité.

Plus grand que le ciel sort aujourd'hui (autre incongruité de notre cher monde littéraire…) A retrouver dès demain dans votre librairie indépendante préférée.
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