Certains destins nous foudroient en croisant notre chemin comme une comète. Parmi ces destins, ceux d'idoles. Parmi ces idoles, celles subitement éclipsées, dans la fleur de l'âge. Quoi qu'on en dise, et bien que ces trajectoires soient tristes à pleurer, le constat se veut froid, implacable : rien de tel qu'une mort brutale pour figer un mythe.
Le bien connu Forever 27 Club (« club des 27 » en français) illustre à merveille cet attrait un peu morbide que nous partageons toutes et tous. La jeunesse fauchée n'a pas fini de nous fasciner par le choc durable qu'elle imprime à nos vies.
Amy Winehouse a rejoint le triste club en 2011. Vingt-sept ans, donc, mais une carrière riche, flamboyante, explosive, sulfureuse. Reconnue par les plus grands du milieu dès ses 22 printemps, louée par la critique, adulée par des foules en folie, Amy restera toutefois humaine avant tout, avec ses failles, sa fragilité, ses tentations, ses excès aussi. le film documentaire Amy d'Asif Kapadia avait déjà révélé cette sensibilité mêlée de brio qui aura animé la chanteuse britannique tout au long de son existence.
Aujourd'hui, c'est au tour du journaliste
Sophian Fanen de retracer la vie de l'étoile de la soul dans son ouvrage
Amy pour la vie (Novice). de l'enfance musicale de l'artiste à son amour dévastateur, en passant par son succès fulgurant, le récit de
Sophian Fanen nous invite à reconsidérer Winehouse dans ce qu'elle arborait de plus humain. Une occasion de se rappeler la nature de nos idoles… faites, elles aussi, de chair et de sang.