DE BONS DOCUMENTAIRES SUR LA PEINTURE DU XXÈME SIÈCLE.
Une série de polars excellents et enrichissants. Après une intrigue autour de van Gogh, de Buffet et des
Fauves, Éric Mercier nous fait découvrir le fonctionnement de l'Hôtel des Ventes Drouot avec un intrigue policière à suspens bien menée : non seulement trois commissaires priseurs sont assassinés avec des instruments de tortures moyenâgeux soustraits à la salle des ventes, mais leurs filles sont enlevées. La recherche de l'assassin documente ce monde de l'art, entaché de spéculation, de faussaires et experts véreux ; les « commissionnaires »exclusivement savoyards, étaient cooptés dans une corporation qui avait le monopole de la manutention des objets en vente, créée par
Napoléon III à la suite de l'annexion de Duché éponyme. Elle a été dissoute en 2009 à la suite d'un scandale de détournement d'oeuvres d'art (dont un Courbet) qui impliquait nombre de « cols rouges » et quatre commissaires priseurs.
Bref une intrigue machiavélique à suspense, culturelle, écrite en mode chronologie, au présent et à la première personne par le sympathique et imparfait commandant Frédéric Vaux que l'on retrouve maintenant dans tous les ouvrages de la série. L'auteur (injustement méconnu) est docteur en histoire de l'art et commissaire d'expositions. Belle série.