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La langue des choses cachées

Tragédies au Fonds du Puits

J'aime lire, et je suis tout autant captivée par ce que les auteurs racontent sur la genèse et le.s thème.s de leurs romans, récits, œuvres... J'ai redoublé d'attention avec Cécile Coulon sur La langue des choses cachées, petit opus de 125 pages, au top des ventes littéraires et chouchou des critiques.

Un hameau, une nuit, un guérisseur aux pouvoirs surnaturels, une âme à sauver, une règle à respecter … Sauf cette nuit-là.

Tss-tss, La langue des choses cachées n'a rien d'un polar. C'est un conte sombre et mélancolique, une réflexion poético-littéraire sur la violence multiséculaire masculine sur les femmes, sur les traumatismes transgénérationnels, sur le silence des familles et de nos sociétés. Seule thérapie : l'écoute instinctive de ces souffrances silencieuses et de ces secrets inhumains. C'est La langue des choses cachées.

Conte oblige, servies par une langue poétique, les personnages (et le lieu) sont des métaphores :

- La mère représente les mémoires et transmissions familiales, le poids de nos parentés, les douleurs cachées et les traumatismes transgénérationnels … "Quand on se confronte au passé, on risque de ne plus aimer sa mère, … on risque de renverser des familles entières, et je crois aussi qu'on risque de sauver des enfants", explique Cécile Coulon.

- Le fils contourne les règles et l'interdit de sa mère (parle à plusieurs personnes au lieu de se taire), s'affranchit des leçons et du langage de sa mère, mais se retrouve finalement dans la même position que sa mère : une violence pour une autre.

Mère et fils ont le pouvoir d'écouter les souffrances silencieuses dont on ne parle pas.

Question ? À sa manière, dans sa langue ciselée, avec ses mots de poétesse, Cécile Coulon n'aurait-elle pas aussi ce mystérieux pouvoir de guérisseuse ? L'écrivain, le romancier, n'est-il pas aussi l'oreille attentive et affutée des maux terribles de nos sociétés ?

Finalement, "écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu", disait Jules Renard. Écrire, c'est chercher, débusquer, faire surgir le secret des mots … ou le secret des maux ?

Écrire, c'est briser le silence.

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Enracinées

Enracinées c'est sublime. C'est deux sœurs que beaucoup de choses éloignes mais qui partagent, toujours, le même langage, celui des mots sensibles et de la poésie. Elles échanges sur leurs maisons, leurs racines, leurs enfances. Qu'est ce que c'est d'avoir partagée le même toit fragiles aux tuiles sales, les mêmes portes qui grincent, les mêmes murs qui se fissurent. C'est dit avec une grande sensibilité, c'est de la poésie comme je l'aime, libre, entravé ni par les formalités de mise en page ni par le sens. De la poésie qui m'a profondément touchée.
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Où vont les larmes quand elles sèchent

Depuis quelques années, Baptiste Beaulieu a su se créer un lectorat passionné. Toujours curieux, j’ai profité de la version audio de son dernier livre pour essayer de comprendre cet engouement.



Dans ce livre à la première personne, l’auteur s’adresse au lecteur directement. Comme dans un seul-en-scène, il déroule des chroniques sur sa vie, à la manière un humoriste. Le style littéraire est donc vivant, léger, proche de la langue parlée.



Il s’appuie sur son expérience professionnelle pour nous dépeindre le tableau de la santé d’aujourd’hui. A travers son témoignage de médecin et celui de ses patients, il nous fait découvrir les coulisses de ce métier. Les différentes consultations donnent tour à tour lieu à des scènes drôles, à des anecdotes tristes, mais toujours touchantes. Baptiste Beaulieu est un homme bienveillant et ça se ressent dans son récit. Il fait preuve d’une grande humanité lorsqu’il parle des gens qui font appel à lui.



Sous ses airs futiles, ce monologue permet à l’auteur de passer des messages d’alerte. Parfois en colère, il constate, il condamne les éléments défaillants du système médical et les comportements choquants de la gente masculine, tout en restant respectueux. Il n’est jamais outrancier et laisse parler sa bonté naturelle. Cette plongée dans son quotidien m’a appris beaucoup de choses sur l’envers du décor de cette vocation.



« Où vont les larmes quand elles sèchent » est un roman feel good qui m’a fait sortir de ma zone de confort. D’habitude, je n’ai pas d’appétence pour ce genre de littérature mais la bonhommie de Baptiste Beaulieu et l’interprétation impeccable de Thomas Marceul ont réussi à me charmer. J’ai passé un léger moment de lecture qui se révèle être aussi une belle réflexion sur notre existence. Je vous recommande donc ce roman si vous souhaitez vous détendre et passer du sourire aux larmes.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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