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Critiques de Tim Burton (239)
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

"Once there was the kid who

got into an accident and couldn't come to school..."

(Crash Test Dummies)



Mmm, mmm... tout le long de la lecture de ce petit recueil illustré de Burton, cette vielle chanson des Crash Test n'arrêtait pas de me trotter dans la tête.

Le petit garçon dont les cheveux sont subitement devenus blanc, la fille couverte de taches de naissance : n'ont-ils pas quelque chose en commun avec les créatures bizarres dans les poèmes de Burton ? Ceci dit, Brad Roberts dit bien dans sa chanson que ces deux enfants avaient encore de la chance, car il y a des mômes dont le destin est bien, bien pire. Il avait raison : l'enfant-huître, l'enfant-robot, l'enfant avec des clous dans les yeux, tête de melon ou la fille faite d'ordures - tous ces personnages sont examinés de près pour établir le même diagnostic qui apparaît aussi dans la chanson des Crash Test - l'exclusion, l'isolement et l'incompréhension des autres. Parfois le dégoût.

Finalement, le recueil de Burton est tout aussi triste que la chanson, mais comme il est rempli de l'humour noir propre à l'auteur, l'ensemble reste indéfinissablement hilarant. On entre dans un monde cynique, sans aucune place pour la sentimentalité, naïveté ou pathos. C'est court, précis et direct :



"My name is Jimmy

but my friends just call me

"the hideous penguin boy"." ... quoi rajouter ?



Les amateurs de Burton vont retrouver leur habituel monde tragicomique, humour à la fois horriblement macabre et intelligent, et la fidélité de l'auteur aux caractères étranges à l'apparence tout aussi accablante que leur destin.

L'existence de ces "outsiders" bizarroïdes est bien vulnérable. Leurs tristesses quotidiennes, pertes personnelles et les jours de folie totale; tout ça est codé dans quelques simples lignes rythmiques qui ne sont pas sans rappeler les "nursery rhymes" classiques. On les imagine facilement grâce aux illustration inimitables de l'auteur, qui nous invite à devenir témoins de leurs naissances, destins et "fins".

Ces personnages au charme tragique sont tous dotés de leur propre, exceptionnel et absolument inconcevable handicap, mais ils ont en commun leur "différence", et le sentiment que "quelque chose cloche" à cause de l'embarras et la nervosité qu'ils suscitent dans leur entourage. Malgré tout, on ne peut pas s'empêcher de rire, car Burton y va vraiment sans scrupule, comme dans cette histoire de garçon-momie qui a (enfin) décidé d'aller se promener dans le parc pour voir du monde :



"Look, it's a piñata",

said one of the boys,

"let's crack it wide open

and get the candy and toys."



They took a baseball bat

and whacked open his head.

Mummy Boy fell to the ground;

he finally was dead." ... la vie peut parfois être terriblement injuste !



Le recueil est bilingue, et si vous vous demandez pourquoi je vous impose les extraits en version originale, c'est parce que je trouve la traduction française extrêmement malheureuse. Tout en sachant qu'il y a des livres et des situations où je ne voudrais vraiment pas me retrouver à la place du traducteur : ces lignes sont tellement courtes et chaque mot de Burton est tellement à sa place pour créer l'effet final à la fois comique et cruel, qu'il est tout bonnement impossible de garder à la fois la métrique, l'exactitude du texte et son sens. Je m'incline donc devant le travail de R. Belletto, que j'ai regardé juste par curiosité. La traduction est très loin de l'esprit de l'original, mais j'imagine ses nuits sans sommeil et le désespoir profond quand le cerveau fatigué, avant de sombrer dans le vide noir rempli de cauchemars, mites et toiles d'araignée, finalise la version :



"Pourquoi je connais

son vice effréné ?

Eh bien, quand elle mouche son nez

sur sa face reste collé le kleene

x."

... j'avais longtemps contemplé ce "x" solitaire avec un mélange d'horreur muette et de compassion.

Ca a dû être une pièce infernale en 23 actes, pour un pauvre marionnettiste censé faire bouger ces affreuses petites créatures de la même façon que maître Burton. Ma note va donc seulement au texte de Burton, mais ma pensée solidaire s'envole vers R. Belletto, en espérant qu'il s'en est sorti sans séquelles.



Ce livret est fait pour tous ceux qui ont en eux un peu de Jack Skellington ou de la mariée morte. Ceux qui aiment les mondes où le Beetlejuice existe, où il neige grâce à Edward aux mains d'argent, et où on cherche un gros poisson.

Décidément triste. Décidément drôle. Décidément pas mal.

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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Quel joli et intriguant petit volume, que celui de ces portraits écrits et illustrés par Tim Burton!

Je me suis laissé bercer dans ces rencontres horrifiques, tristes et parfois drôles. Une jeune humanité mutante et déglinguée défile devant les yeux du lecteur, accompagnée de la musicalité propre à la poésie.

Quelle imagination et quelles évocations, de la part de ce cinéaste talentueux!

Cela ne surprend qu'à demi, lorsqu'on a vu les films du maître!

De quoi peupler mes songes de l'enfant-robot ou de Bébé Ancre, en anglais ou en français puisque la jolie édition est bilingue!
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Nous connaissons (presque) tous, le grand réalisateur qu'est Tim Burton. Son univers a toujours été très marqué par sa fantaisie fortement influencé par Edgar Allan Poe. Tim Burton nous livre donc son premier "petit roman" composé d'histoire courte, parfois glauque et parfois amusante, qui se lit facilement et rapidement et qui compose tant son univers. Je suis une grande fan de ce réalisateur donc lire ce livre était obligatoire et je ne me suis pas ennuyé! La seule chose de négative, pour moi, dans ce livre a été la traduction française qui ne correspond pas vraiment à l'écriture en anglais que nous donne Tim Burton. Dommage...mais sinon c'est un bon livre pour passer le temps!
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Tim Burton - entretiens avec Mark Salisbury

Peu de réalisateurs savent aussi bien que Tim Burton nous distraire, nous amuser, nous inquiéter, nous faire rire, nous dépayser, nous émouvoir, nous faire rêver, nous effrayer, nous redonner notre âme d’enfant, nous faire frissonner, nous angoisser, en deux mots nous toucher.



Quand j’ai découvert ce superbe livre au pied du sapin, j’ignorais alors que je serai encore plus enthousiasmé par son contenu d’une incroyable richesse. Trois cent pages mêlant éléments biographiques, confidences, regrets, réflexions sur son travail, analyses de ses films, ses rapports avec les acteurs, avec les studios ou encore avec ses parents, le tout avec sincérité et intelligence.



Dès la préface, le ton est donné. Des deux préfaces pour être précis. La première date de 1994 et la seconde, de la réédition de l’ouvrage en 2005. Elles sont signées de Johnny Depp, homme de talent et acteur « Burtonien » emblématique s’il en est. La sincérité et l’authenticité des rapports entre les deux hommes ne fait aucun doute. L’un et l’autre se sont apportés énormément l’un à l’autre. L’émotion est palpable, le ton est donné.



Tout au long de la lecture, au grès de la chronologie de ses réalisations, on suit le fil des entretiens de Tim Burton avec Mark Salisbury. Chaque film est traité de sa gestation à sa réalisation. Le temps qui passe permet le recul indispensable, Burton le situe à environ trois ans après la sortie du film. Les échecs ou les semi-échecs ne sont pas occultés. Les rapports, souvent conflictuels, avec les studios sont évoqués à de nombreuses reprises. On sent qu’il n’est pas facile de garder la main sur son film même quand on s’appelle Tim Burton. Les bras de fer sont nombreux et les concessions parfois inévitables, raisons budgétaires et problèmes de faisabilité s’ajoutant parfois aux contraintes précitées.



Burton parle vraiment de lui, son enfance, ses rapports avec ses parents, son père notamment, sa farouche volonté d’indépendance déjà, bien avant les studios. Son côté introverti n’est pas occulté, gamin solitaire, secret, différent et se sentant différent des autres. De la marginalité nait parfois le meilleur.



Son enfance à Burbanks, ses débuts chaotiques chez Disney, son amour des vieux films de série B, d’Ed Wood à qui il rendra une gloire mondiale posthume, de Vincent Price, son idole qu’il rencontrera et fera même tourner. Les tournages, justement, de préférence en décors naturels ou reconstitués plutôt que sur fonds bleus ou verts, l’influence de Ray Harryhausen, son attrait pour la technique image par image…



J’allais oublier de vous parler des dessins qui agrémentent la lecture. Un petit dessin sur une feuille volante est parfois le point de départ de toute l’aventure d’un film. Il est frappant de voir à quel point dès ce moment-là, Burton a déjà la vision d’un personnage ou d’une scène de son film. La similitude avec le résultat final est souvent bluffante.



Profitant du regain d’intérêt pour le cinéaste engendré par cette lecture et par le coffret DVD qui l’accompagnait, je me suis revisionné Charlie et la Chocolaterie, gourmandise sucrée, le sanguinolent Sweeney Todd, La Planète des Singes, pas le meilleur c’est certain, l’onirique Big Fish et il me reste encore Les Noces funèbres et Dark Shadows à redécouvrir pour mon plus grand plaisir sous un nouvel éclairage.



Que vous soyez fan du travail de Tim Burton, curieux d’en savoir plus sur le sens qu’il donne à ses différents films ou que vous souhaitiez simplement en savoir un peu plus, c’est LE livre qu’il vous faut.



Tout y est et plus encore, cet ouvrage est une mine d’or.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

J’ai adoré me plonger dans ce petit recueil de poésie pour le moins macabre. On y fait de drôles de rencontres plus surprenantes et inquiétantes les unes que les autres. Avec le Petit Enfant Huitre qui donne son titre au recueil bien entendu, mais aussi L’Enfant Robot, L’enfant avec des clous dans les yeux, La fille avec plein d’yeux, La Fille Vaudou, L’enfant Brie, L’enfant Momie, certains que l’on retrouve à plusieurs reprises et beaucoup d’autres encore que je vous laisse le plaisir de découvrir.



Des enfants très particuliers mais toujours émouvants sortis de l’imagination lugubre du réalisateur Tim Burton dont les dessins accompagnent d’ailleurs ces poèmes. J’avais déjà eu l’occasion d’apprécier ses talents d’illustrateur dans son livre d’Entretiens avec Mark Salisbury et bien entendu dans certains de ces films. On y retrouve sa patte qui nous rappelle aussi bien Les Noces funèbres que Frankenweenie.



Outre l’inventivité géniale de l’auteur, le vrai plus de ce livre est de nous offrir en face à face la version originale de chacun des poèmes. On peut y lire les vrais mots de l’auteur ainsi que les ajustements et apports inhérents à la traduction de poésie. Il me semble important de saluer le travail du traducteur, l'écrivain René Belletto.



Amateurs de bluettes, gentillettes et proprettes, passez votre chemin ! Tout l’univers de Tim Burton rassemblé dans un petit chef d’œuvre de noirceur que j’ai découvert avec bonheur.


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Tim Burton - entretiens avec Mark Salisbury

Je pense qu'avec ce livre , il y aura deux catégories d'avis , les lecteurs qui auront vu l'exposition consacrée à l'oeuvre de Tim Burton à la cinémathèque de Paris, et ceux qui ne l'ont pas vue .

Ceux qui ne l'ont pas vue auront un choc en découvrant cet ouvrage car ils se rendront compte que Burton avant d'être un cinéaste reconnu était un illustrateur dont la carrière a commencé dans l'ombre des studios Disney . C'est l'orientation prise par les éditions Sonatine que de ne monter QUE ses dessins et pas de photos de films .

Ceux qui ont vu l'expo, ont vu tous les dessins de Tim Burton (si ma mémoire est exacte , depuis ses 7 ans ...) et ils ont pu constater :

- Qu'il était hyper doué. Son trait suggère plus qu'il représente mais regardez bien : TOUT y est ! Avec 2, 3 traits au stylo bille, il vous invente un personnage . C'est un génie et je pèse mes mots ...

- Et depuis son plus jeune âge, il représente toujours le même style de personnage , car depuis son plus jeune âge il A SON univers . C'est un génie et je pèse mes mots !!!!



Il arrive un moment dans la vie d'un parent où c'est vos enfants qui vous font découvrir des trucs et bien voilà , les miens m'ont fait découvrir Tim Burton .

Je les ai amené à cette exposition pour leur faire plaisir et j'ai pris une claque tellement ses dessins étaient personnels, originaux, nombreux (un immense travail et je pèse mes mots ...). Toutes ses créations (croquis/films /films d'animation ) , suivent le même fil conducteur depuis son enfance . Il a son propre univers . Et ça ... ça s'appelle un artiste .

Alors ce livre ne les montrent pas tous (donc la claque est plus douce ...) mais ils sont là . Trois traits de bic, une ombre au feutre , et hop : tout est dans la boite ! ...vous avez une scène d'un de ses films .

Deux préfaces de Johnny Depp ( en 1994, puis 2005) accompagnent les entretiens .

J'ai appris beaucoup de choses sur l'enfance de Tim Burton qui expliquent son oeuvre, comme cet atroce appareil dentaire qu'il a été obligé de porter enfant et qui l'a traumatisé (voir Charlie et la Chocolaterie) , comme le fait que ses parents ont bouché 2 fenêtres de sa chambre pour en créer une nouvelle en hauteur (où comment l'isoler du monde vivant ... ).

Ce metteur en scène a été un étrange enfant dans une étrange famille, avant d'être un adulte créatif . On peut dire qu'il a réussi à transposer son monde intérieur , ses névroses dans ses films pour le plus grand bonheur ( des grands et ) des petits .

J'ai préféré l'expo au livre ...
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Alors ... pour tout ceux qui n'aime pas l'humour très ironique et noir de Tim Burton, ne le lisez pas, vus risquez de vous ennuyez et certainement, vous en serez dégouté.



Non pas qu'il soit Gore ou autre, mais juste que ces histoires courtes, illustrés par des dessins Made In Tim Burton et par ses poèmes très ... "marrant" à mon gout ne feront pas l'unanimité.



Moi j'ai adoré, même si en une heure de train ça se lit, mais c'est parce que j'en suis une fan invétérée et que le vénéré fait partit de mon passe temps favoris xD



Pour ceux qui sont curieux ou qui adorent, lisez ... mais à vos risques et périls. je l'ai acheté 12 euros et pour certain, je suis persuadée que cela va être de trop pour ce que c'est.



Son univers y est bien présent et cela est avec plaisir que je l'ai lut !
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Un très joli recueil de poèmes dans lesquels on retrouve l'univers si particulier de Tim Burton.

Un univers décalé, mélancolique mais drôle à la fois. Une capacité à rendre le glauque touchant et attachant.

Les illustrations sont de qualité et font ressortir le côté naïf mais si réaliste.

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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Les enfants imaginés par Tim Burton ne vivent pas dans un monde imaginaire peuplé de fées et de lutins rieurs. Le fil conducteur de ce recueil de poèmes est l’évocation d’une marginalité qui commence dès le plus jeune âge. Que l’on soit un enfant huître, que l’on ait un brie de chèvre à la place de la tête, des clous dans les yeux ou des ordures en guise de chair, le mal s’incarne tout le temps au même endroit : dans le regard des autres.





Ces enfants mènent une vie malheureuse marquée par l’ostracisme et l’abandon. Ils se préparent déjà à l’implacabilité d’une vie adulte qui ne ratissera pas davantage de chaleur humaine. Chacun de ces poèmes constitue une ébauche scénaristique en soi. On se souvient d’Edward aux mains d’argent, d’Edward Bloom de Big Fish ou de Charlie, tous personnages caractérisés par un signe distinctif qui les exclut involontairement de la communauté homogène des « gens normaux ». On reconnaît dans cette opposition un manichéisme peu subtil mais il faut y prendre garde… Dans les films de Tim Burton comme dans ses poèmes, on découvre bien vite que les faibles ne sont pas pur angélisme et qu’ils recèlent les mêmes vices que leurs tortionnaires. Ainsi Tim Burton ne vire jamais à l’apitoiement et se montre plutôt cruel, chancelant entre pitié et plaisir machiavélique d’enfoncer toujours plus profondément dans leur misère ces enfants malmenés par l’existence.





Le jeu poétique qui entoure la narration de leur histoire ajoute encore une dose de cruauté à l’imagination de Tim Burton. Les rimes, allitérations et assonances s’égrènent à un rythme qui fait souvent fourcher la langue, comme s’il fallait que la forme se rajoute au fond des malheurs pour distraire le lecteur. On joue à la marelle avec Tim Burton, pendant que ses personnages cheminent fatalement vers une destinée sans vie pour le plaisir de perpétrer une rime :





« Mon fils, es-tu heureux ? Sans indiscrétion,

Rêves-tu quelquefois des célestes régions ?

Ne t’es-tu jamais dit : « Mourons » ? »





Voici un exemple de rime qui marche, sans donner l’impression d’avoir été extorquée à l’insu de Tim Burton. Ce n’est pas le cas de l’ensemble des poèmes de ce recueil. Faute à une traduction qui sacrifie la fluidité à une versification qui n’était pourtant pas formellement revendiquée dans la langue originale. Le résultat bancal devient parfois illisible, et on préfère ne pas lire à voix haute certaines monstruosités littéraires :





« Hélas, elle se sait prisonnière d’un sort,

Dont elle ne se sort

Jamais. En effet, dès qu’on s’

Approche d’elle, les épingles encore

Plus profond dans son cœur s’enfoncent. »





Si on maîtrise un peu l’anglais, on se réfèrera de préférence aux textes originaux de Tim Burton qui apparaissent toujours en complément de leur traduction.





Enfin, on peut légitimement se demander si Tim Burton n’était pas ce réalisateur fantasque que l’on connaît –serait-il plutôt un de ces malheureux et anonymes personnages qui peuplent ses poèmes-, l’intérêt porté à son recueil aurait-il été aussi accru ? Sa poésie désenchantée et gentiment morbide s’inscrit en continuité de ses œuvres mais ne constitue pas une œuvre en soi. Trois vers ne font pas un poème –encore moins un haïku made in america- et lorsqu’on lit l’histoire de Benjamin, éludée en trois pauvres vers :





« Je suis Benjamin,

Débaptisé par les autres gamins

En « vilain gamin pingouin » »





… une seule chose à répondre à Tim Burton : puisse Benjamin devenir aussi marginalement reconnu que toi.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

J'ai retrouvé dans ce court recueil de poèmes de Tim Burton beaucoup de ce que j'apprécie chez le réalisateur : une ambiance à l'humour macabre, mêlant tendresse, mélancolie et cruauté. Les dessins de Tim Burton, que je trouve assez répétitifs et pas forcément intéressants lorsqu'ils sont publiés dans des livres consacrés à son oeuvre cinématographique, trouvent ici bien leur place et collent à l'atmosphère des textes.



Surtout, je trouve que, l'air de rien, sous le prétexte de petits poèmes sans prétention, Tim Burton en profite pour livrer une critique féroce de la famille et du conformisme de la société, où les adultes comme les enfants se montrent à la fois stupides et cruels.



Dommage que la traduction française ait proprement maltraité, voire massacré ces textes... Ni la sonorité des mots, ni parfois, leur signification, ni le rythme, ni même les noms propres n'ont été respectés. Je suis sidérée que l'éditeur se soit laissé aller à ce point. Heureusement, l'édition est bilingue, ce qui permet de profiter du texte original. Malheureusement, vous aurez peut-être besoin, comme moi, de vous référer à la traduction pour une meilleure compréhension du texte original, ce qui met inévitablement à mal la fluidité de lecture.



A noter que c'est ce recueil qui a donné naissance à la série animée "Stainboy", d'une part, et à l'édition des figurines des Tragic Toys, d'autre part.





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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Tout comme le cinéma de Tim Burton s'empare des codes de l'enfance pour les détourner (avec génie, ai-je envie de dire, mais ce serait me départir de cette légendaire objectivité qui me caractérise), sa littérature a les apparences des contes innocents, mais l'apparence seulement.

A moins que, à moins que.

A moins que justement, Tim Burton ne renoue avec les contes originels, où la mort, la sexualité et la violence se faisaient la part belle. Il s'agissait de se libérer des angoisses et des pulsions, s'approprier les tabous, et comme on se les racontait au coin de feu, tous publics confondus, on usait de la métaphore et basta.



Ainsi donc, la poésie et les illustrations de Burton ont plusieurs niveaux de lecture. Il paraît qu'en dessous de 12 ans, le recueil ne soit pas à conseiller. N'ayant pas de pré-ado sous la main, je ne me risquerais pas à contredire la majorité, mais il me semble que l’appétence des sus-dits pour le gothique soit évidente, et qu'ils trouveraient leur compte dans ces narrateurs étranges qui se languissent d'amour, souffrent d'intense solitude, d'aliénation - parce qu'ils sont différents, affectés de pathologies visibles ou non, oniriques ou réelles.



Burton a le sens de l'image, c'est indéniable, et même sans caméra et sans Johnny Depp, même si l'on omet ses dessins (pas longtemps, juste pour l'expérience), son écriture donne à voir des mondes un peu cauchemardesques, mais peuplés d'êtres attachants, des pépites, des perles comme l'enfant-huître.
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Dans ces courts textes avec des rimes, entre nursery rhymes et Dr Seuss, on retrouve bien l'esthétisation des angoisses de l'auteur. Comme lui, ses personnages sont hantés par leur différence et leur incapacité à la dominer.



La solitude macabre à la Tim Burton ! Avec les thèmes récurrents dans son oeuvre cinématographique que sont la peur du rejet des autres (qui eux sont normaux) et de ceux qui composent le cercle familial.

Des petites poupées vaudous desarticulees et déboussolées.

Ceux qui n'adhèrent pas au style retiendrons la forme macabre, ceux qui y adhérent en revanche seront ravis par le fond humoristique et sensible.
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Quand il neige et que les flocons dansent et tourbillonnent et viennent parfois mourir contre mes fenêtres, j'ai toujours une pensée pour Edward. Je l'imagine sculptant la glace de ses mains d'argent.

Me viennent alors en tête les personnages sortis de l'imagination du grand Tim Burton.

Cette galerie d'êtres cabossés et loufoques, romantiques et torturés, décalés, incompris, bizarres jetés dans un monde dans lequel ils ne trouveront jamais leur place, un monde cruel et sans aspérités.

L'univers de l'enfant terrible de Burbank n'appartient qu'à lui: sa folie douce, ses accents gothiques, ses danses macabres, sa poésie gracile et poignante, son humour étrange, sa vision de la société et du reste. Son univers n'appartient qu'à lui et je ne m'en lasse pas.



Jour de neige donc.

Pas le temps de revoir "Edward aux mains d'argent", et puis, il est trop triste.

En revanche, j'ai ressorti de ma bibliothèque "La Triste Fin du Petit Enfant Huître et Autres Histoire", et pelotonnée sous mon plaid, je l'ai relu.

Plaisir délectable. Que j'aime ces histoires et leurs personnages surtout: fragiles, cassés, bizarres, inquiétants, freaks!

A mi-chemin entre les poèmes et les nouvelles, les histoires du réalisateur sont un drôle de mélange: elles sont tristes à pleurer, poignantes au possible et en même temps, mâtinées d'humour noir et de cynisme, elles sont désopilantes. Courtes et précises, elles ne s'encombrent pas de pathos, de dégoulinance mais elles frappent vite et juste et cueillent leurs lecteurs qui ferment le livre entre le rire et les larmes, les épines dans la gorge et la lueur dans le regard.



Les héros de ces textes? "Ludovic l'enfant toxique", "La fille faite d'ordures", "l'Enfant momie": des enfants, des gamins. Différents, effrayants, bizarres, mal-aimés, malades... Ils ont quelque chose qui cloche ces mômes, ils attisent la compassion tout autant qu'ils sont malaisants, ils font un peu peur. Et pourtant, ils ont aussi en eux et dans leurs cicatrices un reste de beauté qui poignarde. C'est ça qui est fou avec Tim Burton, qui à travers ses nouvelles, comme à travers ses films, nous dit la cruauté et la noirceur de notre société qui exclut et qui isole et qui crève de peur face à la différence, tisse aussi une toile de poésie où même ce qui est morbide peut-être incroyablement lumineux, drôle et poétique.



Il ne neige plus.

Où qu'il soit, j'espère qu'Edward va bien et que Kim pense toujours à lui.







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L'étrange Noël de Monsieur Jack

Quand un fantôme décide qu’il n’est pas juste que le Père Noël soit le seul à apporter joie et bonheur, ça donne un conte désopilant où les poupées ont les dents acérées et les trains d’immondes tentacules. Découvrez à quoi ressemblerait Noël s’il était organisé par des monstres. C’est juste glaçant, mais ça part d’une si bonne attention !

L’étrange Noël de Monsieur Jack enfin disponible en beau livre !



Jack Skellington en a assez ! Pourquoi doit-il toujours faire peur alors que le Père Noël a le droit lui de semer le bonheur partout où il passe ? Cette année, c’est décidé, Jack s’occupera de Noël. Lorsqu’il rapporte de Noël ville décorations et autres cadeaux, les habitants du pays d’Halloween sont plutôt surpris. Ni une ni deux, ils décident de kidnapper le père Noël afin que Jack lui annonce que cette année, il se chargeait de tout. Mais avec son sens de la fête un peu particulier, Jack Skellington malgré tous ses efforts aura bien du mal à remplacer l’homme à la barbe blanche...



En 1993, sortait sur nos écrans l’étrange Noël de Monsieur Jack. Une production Disney créée d’après une idée originale de Tim Burton. Cette année, Huginn & Muninn, la maison d’édition spécialisée dans la culture geek sort un beau livre de ce conte, disponible en coffret collector. Retrouvez tout l’univers de Jack Skellington ainsi que sa figurine en porte-clé dans un coffret qui sera du plus bel effet sous le sapin !



Mon avis :



C’est un vrai bonheur que d’avoir eu l’idée de faire de ce conte déjà porté à l’écran, un beau livre aux illustrations particulièrement réussies. Même s’il parle de monstres, de fantômes et d’Halloween, ce conte n’est pas effrayant du tout. Il est à l’image du monde que Tim Burton s’est créé, étrange et féérique.



L’étrange Noël de Monsieur Jack, c’est avant tout une histoire qui parle de l’envie de changement. Jack en a assez de la routine, d’ailleurs il dit qu’au pays d’Halloween tout semble gravé dans le marbre jusqu’à la fin des temps. C’est empli d’une détermination sans faille qu’il décide de prendre en charge Noël. Il croit dur comme fer qu’il pourra rendre les gens heureux. Et c’est donc sans aucune mauvaise intention qu’il s’improvise Père Noël. Le problème, c’est justement cette improvisation, car ce que Jack n’a pas compris c’est que le bonheur tel que on l’entend au pays d’Halloween n’est pas forcément bien perçu ailleurs.



J’ai adoré ce livre. Jack est un personnage fort attachant et le texte est une vraie merveille.



Tim Burton a eu l’idée de retravailler cette histoire d’ailleurs, il en dira ceci :



"Cette histoire m’a toujours tenu à coeur.

La retravailler vingt années plus tard et y ajouter

des illustrations s’est avéré une expérience peu commune.

J’espère que cette nouvelle version vous plaira."



Tim Burton



Les illustrations sont remplies de joie, même les personnages sensés êtres effrayants ont une dégaine sympathique. J’ai eu un vrai coup de cœur pour Zéro, le chien de Jack, qui a la bouille du bon toutou hyper sympa.

Une illustration me fait rire à chaque foi, on y voit le père Noël ouvrir une porte et se retrouver face à 3 petits monstres qui lui arrivent à peine aux genoux et que Tim Burton a dessinés de dos. Les 3 intrus sont là pour le kidnapper et ils réussissent leur coup. Mais la page suivante on les découvre de face, et là leur tête est extraordinaire, 1 diable, 1 sorcière et 1 squelette en costume, tous en version miniature et qui ont l’air de prendre leur mission très au sérieux.



Autre moment fort du livre, la présentation du Père Noël aux habitants du pays d’Halloween ! La tête de Jack vaut le détour. Fier comme un paon, le squelette à un sourire jusqu’aux oreilles alors que le Père Noël semble complètement éberlué par ce qu’il voit...



Cette édition de l’étrange Noël de Monsieur Jack est un livre que je conseille vraiment. Gros coup de cœur de cette fin d’année. Comme je ne l’avais pas eu en main propre, je suis allée faire un tour chez mon libraire qui en avait une pile incroyable. Le packaging est génial et fait vraiment envie. Je pense que c’est un livre qui est très rassembleur et qui peut plaire au plus grand nombre.

 

Ce beau livre rejoint la catégorie « coup de cœur » du blog pour :



— l’histoire drôle et touchante à la fois

— l’univers de Tim Burton que j’adore

— les illustrations tout simplement excellentes

— le texte qui est une vraie merveille
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Tim Burton - entretiens avec Mark Salisbury

Il semblerait qu'une immense majorité des lecteurs de « Tim Burton - Entretiens avec Mark Salisbury » soit composée de fans absolus du cinéaste. Ce n'est pas mon cas, et je ne le considère d'ailleurs pas comme un très grand réalisateur : j'ai souvent été plus ou moins déçue par ses films. Pour autant, j'en adore un - un seul -, « Sleepy hollow », et je suis sensible à son univers visuel et à l'ambiance qu'il instille immanquablement dans ses œuvres. J'ai vu l'exposition Tim Burton à la Cinémathèque française, j'ai lu « La triste fin du petit enfant huître », je possède des Tragic toys... J'avais donc envie d'en savoir un peu plus sur lui, sa carrière et son œuvre.



J'ai essentiellement rencontré trois problèmes lors de la lecture de ces entretiens. Le premier tient au fait que, si je m'intéresse assez peu aux ouvrages consacrés au cinéma, j'ai tout de même lu très jeune (enfin,j'avais pas cinq ans, non plus) ce qu'on pourrait qualifier de bible en la matière : les entretiens de François Truffaut avec Alfred Hitchcock. La barre est donc pour moi tout de suite très haute en ce qui concerne les autres livres de ce type. Le second problème tient au projet de Mark Salisbury. Déjà, aucune préface ou introduction qui explique en quoi celui-ci consiste, ce qui l'a motivé, comment il l'a développé. Si bien qu'on ne comprend pas du tout, en début de lecture, que les entretiens se sont déroulés, non pas les uns à la suite des autres, mais, en gros, après la sortie de chaque film (Combien de temps après au juste ? C'est un mystère) ; encore que ce ne soit pas toujours le cas... Tout ça est très brouillon. Du coup, le tout ne donne pas une vision globale du travail de Tim Burton, mais donne au contraire lieu à des répétitions: forcément, puisque Burton ne peut pas se souvenir à chaque entretien de ce qu'il a ou pas déjà dit sur tel ou tel sujet. Mais le pire est que Tim Burton, comme il le dit plusieurs fois lui-même, ressent le besoin d'un certain recul sur ses films, qui peut prendre des années, pour en parler et en aborder l'analyse... Cette période de recul n'étant pratiquement jamais respectée par Mark Salisbury, on n'a donc pas d'analyse sérieuse des films par Burton à part pour « Ed Wood », mais je crois que c'est, en gros, le seul cas. D'ailleurs, autre curiosité, et non la moindre, les questions, les interventions de Mark Salisbury n'apparaissent pas dans le livre. A la place, des résumés du type « C'est en 1979 que Burton rejoint les studios Disney pour travailler comme animateur sur « Rox et Rouky », suivis de soliloques de Tim Burton. Drôle de pratique ! Le titre original, « Burton on Burton » convient donc bien mieux que le titre français. Enfin, le dernier problème consiste, à mon sens, en banalités régulièrement assénées par Tim Burton lui-même, du type « Je m'efforce d'être fidèle à mes principes », « Mes films sont mes enfants ». On n'est donc pas dans l'analyse de films, mais essentiellement sur une approche très concrète, et même matérielle de l’œuvre de Tim Burton, ce qui n'est franchement pas ce qui me passionne le plus. En gros, on parle surtout construction de décors et problèmes avec les studios.



Cela dit, c'est un ouvrage qui se lit facilement, où chaque chapitre correspond en gros à un film important de Burton. Il éclaire tout de même sur ce qui fait en partie l'essence des films de Tim Burton, à savoir son enfance et son adolescence dans la ville de Burbank - mais y revenir régulièrement devient lassant. Une des anecdotes les plus éclairantes concerne les appareils dentaires et intervient en fin de livre :

« J'ai moi-même porté tous les types d'appareils dentaires imaginables. Je garde le souvenir d'une expérience terriblement douloureuse et marginalisante. L'un d'eux, absolument gigantesque, faisait même le tour complet de ma tête ! Quand on me l'a installé, j'ai eu l'impression qu'on me le vissait dans le crâne. Et ça faisait atrocement mal, comme une migraine dans la bouche. Cet appareillage hideux sur ma tête était comme le symbole de mon sentiment d'exclusion. Je n'avais pas beaucoup d'amis, et je ne pouvais pas vraiment communiquer. Cet appareil dentaire matérialisait mon incapacité à établir le contact avec les autres, voire avec mon propre lit. »

Mais pour l'essentiel, j'ai appris pas mal de choses sur la façon de monter et de produire des films, même si ça n'était pas ce que je recherchais. J'ai aussi trouvé Tim Burton plutôt lucide sur les défauts qui lui sont propres : il parle notamment plusieurs fois de sa difficulté à réaliser des films avec une narration bien lisible. Enfin, j'ai été surprise devant les réticences et critiques dont ont régulièrement pâti ses films. On lui a beaucoup reproché une ambiance trop sombre, trop bizarre : mais c'est tout de même ce qui fait le propre de ses œuvres ! J'ai d'ailleurs découvert, avec beaucoup d'étonnement, que la plupart des films de Tim Burton ne provenaient pas de projets personnels mais extérieurs qu'on lui a soumis. Ce qui me fait dire qu'il n'est peut-être pas aussi inventif qu'on a tendance à le dire, mais qu'il l'est suffisamment pour habiter des projets qui ne sont pas les siens et leur insuffler sa personnalité - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
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Tim Burton - entretiens avec Mark Salisbury

Tim Burton fait partie de mes réalisateurs vivants préférés. J'adore la majorité de ses films qui sont autant d'inventivité, de féerie, de petites peurs et de réflexions sur le monde dans lequel nous vivons.

Lire les Entretiens avec Mark Salisbury relevait de l'évidence. Je possède le livre depuis des mois, il me fait régulièrement de l'œil depuis ma bibliothèque et j'ai enfin cédé à la tentation. Je l'ai croqué en trois soirées.



Ce livre est une mine d'or pour tous les admirateurs de Tim Burton et pour tous ceux qui voudraient en savoir plus sur le cinéaste.

Mark Salisbury et Tim Burton reviennent en détail et de façon chronologique sur la carrière de l'artiste ainsi que sur certains pans de sa vie personnelle.



Tim Burton se livre sans langue de bois et revient sur ses débuts difficiles chez Disney, la difficulté de tourner les deux «Batman», sa présence étrange aux commande de La Planète des Singes, l'échec cuisant de Ed Wood, la mort de son père, sa vie avec Lisa Marie jusqu'à sa rencontre avec Helena Bonham-Carter, son amour pour la stop-motion, etc.

Le cinéaste est très direct et ne cherche pas à se dérober. J'ai appris beaucoup de choses sur lui alors que j'avais déjà lu d'autres livres le concernant.



Encore un mot sur l'ouvrage en lui même : les amateurs des dessins et des croquis de Tim Burton vont se régaler car il y en a une centaine. Ses dessins sont souvent le point de départ d'un projet cinématographique et il est intéressant de voir qu'il y a peu de différences entre les esquisses et le résultat final. Tim Burton sait ce qu'il veut !



Les Entretiens avec Mark Salisbury m'ont fait aimé encore plus les films de ce génie vulnérable et sensible dont il me tarde de découvrir la prochaine œuvre.
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Un must-read, comme on dit, pour tous les fans de Burton, et même les déçus par ses récentes productions. On peut voir, à travers ses poèmes et dessins, que tout son imaginaire fou est intact, et surtout, que son esprit recèle d'encore plus de merveilles bizarroïdes que ses films! On se met à enrager qu'il n'ait jamais transposé tel ou tel poème en film, tant le potentiel est là... J'ai la chance en plus d'avoir une édition bilingue, ses poèmes sont encore plus drôles, beaux et insolites en anglais, mais la traduction est exemplaire!
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

Des histoires sans "queues ni têtes", très courtes pour certaines, à peine quelques lignes. J'espérai y trouver un monde magique issu de l'imagination de tim Burton...une déception.
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

En voyant sur les rayons d'une librairie l'édition spéciale de ce livre de poche , j'ai craqué...

J'avais lu déjà pas mal de posts qui m'avaient donné envie,

alors...

J'ai acheté ce très joli recueil tout noir et doré...

C'est un petit album de poésies écrites et illustrées par Tim Burton.

J'étais curieuse de le lire parce que je suis sensible à l'univers des films de Tim Burton, et que j'ai vraiment adoré Edward aux mains d'argent, Charlie et la chocolaterie,tout comme Les noces funèbres...

Ce petit livre ne m'a pas déçue.

Les poèmes que l'on y trouve m'ont fait penser à autant de nursery rimes détournées, toutes plus macabres et morbides les unes que les autres...

L'enfance y est omniprésente mais sans clochettes qui tintinnabulent...

C'est un livre de comptines illustrées, de poésies qui nous parlent d'enfants et parfois de leurs parents...

Mais ces enfants sont tous des monstres grotesques et incroyablement attachants sortis directement de l'imagination de l'auteur. Ce dernier excelle dans la manière de nous montrer leur souffrance et leur incompréhension face à l'effroi qu'ils provoquent avec leurs différences.

Les monstres ne sont pas toujours ceux que l'on croit...

Nous oscillons entre rires et larmes en lisant ces très courts textes burlesques à souhait, et nous ne savons jamais vraiment si notre gêne au creux du ventre vient de l'incroyable difformité des enfants qui nous sont présentés ou du sort abominable qui leur est réservé...

Si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille donc vivement de découvrir les destins morbides, tristes et drôles, de l'enfant huître, l'enfant tache, l'enfant robot, l'enfant toxique... émotions garanties à tous les étages!

des images et des liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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La triste fin du petit Enfant Huître et autre..

J'ai découvert ce premier livre d'un de mes réalisateurs préférés avec une magnifique édition bilingue. Un vrai plaisir de savourer ces rimes en anglais.

Délicieusement macabre, on retrouve dans ces courts poèmes l'humour noir et l'obscure candeur que j'aime chez Burton, celle d'une Beetlejuice où le rire se veut grinçant. On ne rit pas aux éclats, loin de là mais l'on déguste à plein mots, tous ces enfants étranges et on en redemande. Les dessins parlent d'eux-mêmes c'est dérangeant, proche de la folie mais tellement addictif.
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