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Citation de Nemorino


Souvent le bruit l’interrompt. Brise sa ligne. Il est contraint de se boucher les oreilles, non pas à cause du bruit du dehors, la rue est paisible, mais du tohu-bohu de sa propre maison. Sa famille, comme une meute hurlante, l’oblige à tracer ses lignes, de la gomme arabique ou de l’émeri dans les oreilles. […] Le vacarme qu’ils font alors sous l’effet du chianti local nécessite le double de gomme arabique. Durant ces agapes, le plus souvent, Sandro demeure reclus dans son atelier. […] La famille Filipepi – c’est son vrai nom – se comporte comme une vraie tribu méridionale. La mère y est omniprésente, et d’une nature impitoyable. Elle a de grands talents pour le bruit, la pasta, la polenta aussi, et un don pour se trouver mal en cas de nécessité, comme peu de Florentines, dont c’est pourtant une spécialité. D’ailleurs, elle n’est pas florentine, Esméralda.
[…] Aujourd’hui, Sandro se sent protégé. Contre l’intrusion de cette horde, il a trouvé l’arme absolue : une autre famille encore plus nombreuse et qu’il nourrit dans son atelier, sa famille de chats. Noirs, gris ou bleus. Une flopée de félins à l’état quasi sauvage, sauf avec lui. On croirait qu’ils le protègent. Le reste de la famille adorerait leur tordre le cou, mais si quelqu’un y touche, il est capable de pire. Peut-être même de partir ! Maintenant que son succès assure la survie de tous, pas question… Les chats demeurent donc les hôtes majoritaires et les plus vigilants des lieux. Botticelli est leur roi. Il a une manière de les caresser qui hypnotise tout le monde. Et terrorise sa mère.
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