Ali prit une inspiration profonde et saccadée, mais ses yeux restèrent secs. Il n’était pas sûr d’être capable de sangloter. Il n’en avait pas envie. Il voulait crier. Crier et crier jusqu’à ce que ce poids atroce qui lui écrasait la poitrine disparaisse. Il comprenait à présent la douleur qui poussait les gens à s’arracher les cheveux, à se déchirer la peau et à griffer la terre. Plus que crier, cependant, Ali souhaitait disparaître. C’était égoïste, c’était contraire à sa foi, mais s’il avait eu une arme à la main, il n’était pas certain qu’il aurait pu s’empêcher de mettre un terme à la douleur qui lui étreignait le cœur.